Les femmes ont toujours transmis la culture. Les hommes allaient chasser, bûcher, boire, whatever, ils étaient ailleurs, et les femmes chantaient les chansons et racontaient les histoires aux enfants près du feu, et leur enseignaient l'abc, les grâces sociales, les proverbes, la culture, christ!
Fini, ça. Les bonnes femmes aiment toujours les contes, les récits, les photo-romans italiens en noir et blanc (non, là j'exagère), les romans Harlequin étalés sur le comptoir du dépanneur vietnamien (là, j'exagère pas), les 7 Jours et les La Semaine dans le rack à la caisse du Loblaw's, et c'est bien tant mieux qu'elles n'aient pas d'enfants à qui transmettre cette culture-là.
Écoutez. Écoutez bien. Approchez, je vais vous en raconter une pas pire. Ça va me coûter cher parce que Marie Laberge est publiée chez Boréal tout comme moi, mais que les revenus de sa trilogie ont payé un troisième étage au building alors que le bilan financier de ma tétralogie a justifié qu'on serve des Pop-Tarts au lieu de croissants à l'assemblée mensuelle du comité directeur. Celle-là, seul Jacques Godbout va la trouver drôle.
Ouais. Figurez-vous que Marie Laberge offre aux bonnes femmes de leur envoyer 26 lettres personnalisées de sa Martha, tout au long de l'année 2009. Juste pour elles.
26 lettres où Martha s’adresse à vous.
26 lettres personnalisées qui arriveront chez vous pendant toute l’année.
26 lettres que vous vous surprendrez à attendre, comme on attend des nouvelles d’une amie.
Martha, on ne peut la connaître que par abonnement.
On s’y abonne de septembre à décembre 2008 au coût de 33,00 $ (avant taxes).
Go, les filles. Transmettez la culture, cibolac.
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8 commentaires:
Skoûzâtez, Sir Mistral, mais les photo-romans italiens, ça fait longtemps qu'il s'en est fait en couleurs... pis je ne réclame pas de thermo-pompe pour autant (si ça vous prenait un début de preuve de mon grand savoir d'âge veine-érable - non-fédéraliste, par contre : mon commentaire sera-t-il publié quand même ?).
Après le 3e étage pour Boréal, Marie Laberge aurait-elle pour ambition de revamper la Société des Postes ? Avec le prénom de Martha en plus, je ne peux m'empêcher de penser aux entreprises ...Martha Stewart. Skoûzâtez again, know off hence, mais entékâ j'aime Marie quand même.
marie danielle
(il semble y avoir un problème pour poster mon commentaire, même après plusieurs tentatives
Tu sais pas lire, tabarnak? Moi, je sais que t'es une proche de Butch. Il va t'expliquer ce que ça veut dire quand on crisse (non, là j'exagère) après une référence aux photo-romans italiens en noir et blanc. J'ai tu besoin qu'on vienne me dire qu'il s'en fait en couleurs? Je viens d'écrire que j'exagère, gros de même hostie, entre parenthèses!
Let's go, les filles, transmettez la culture, crisse. En couleurs.
Je n'ai rien à expliquer.
J'apprends des trucs de marketing.
J'ai pensé écrire 365 lettres de Monsieur Frotti-Frottin, un salopard de la pire espèce, la tête remplie de vice, qui écrit des trucs à faire décapuchonner la tête du lutin sans lui faire pétale de rose.
C'est disponible en ligne pour 0.99$ par jour. Par abonnement. Je n'accepte pas l'argent ni les cartes de crédit. Et je ne prends rien nature.
Donnez l'argent à l'écrivain de votre choix. Donnez au suivant. Ce sera ma contribution à l'effervescence des arts et des lettres.
Monsieur Frotti-Frottin vous attend.
Merci beaucoup.
Skoûzâtez, mister, mais comme y paraît que j'suis couillue, selon vos dires même même, j'vous ferai sawère que vous zêtes pas trop trop game : j'veux ben crère que j'suis une nobody de vot' bô milieu lit-tes-REERs, mais ça vous autorise pas le droit d'exagérer à vous tu'seul, bouts d'ciârges !!
Autrement là, les garçons (tout au moins Gaétan et toi), faudrait un peu s'calmer le pompon de la publication : on n'a pas que ça à faire, essayer de vous suivre à vous lire quand la frénésie vous poigne !!
Pis moi, ma couleur, c'est les rouges. Les et non le paske y en a tout plein, de rouges, céty klair ? Mais yé pas récupérable par les politiques libéraux. Ben oui je sais que j'insiste, mais j'me gênrais, tiens, pfff !
C'est drôle parce que ce matin je relisais justement, dans mon p'tit carnet en faux cuir, la vôtre citation qui comparait la prose (euh...) de Marie Laberge à un improbable mur fait de briques disjointes et de ciment baveux... Tellement. Et je ne crois pas que la forme épistolaire améliore en rien l'affaire.
Ça fait longtemps que je répète que chuis pas une fille normale, et dans ce cas-ci, ça me réjouit d'autant.
Indices: Garderies,CPE.
Cherchez pas ailleurs où les femmes ont dumpé la transmission de la culture.
Ça donne le temps de faire un détour à la poste, spendant. Yep!
Bonjour M. Mistral,
Tout ce cirque n'a rien à voir avec la littérature. Mais il ne faudrait pas que Marie-Laberge pense qu'elle a inventé quelque chose de tout à fait inédit. Le poète Ghérasim Luca a publié dans "Levée d'écrou" et dix années après sa démarche, 23 lettres de son cru, envoyées par une amie à un destinataire inconnu tiré au hasard. C'était dans les années 50. Des lettres fabuleuses et gratuites. Et qui constituent non pas une tentative d'intimité avec un ou une lectrice qui a payé, mais au contraire, une tentative de désarçonnement et de saisissement. Alors là, on parle ! Et le plus beau, c'est que les réactions de cet inconnu resteront à imaginer, pour toujours. Je vous laisse avec une de ces lettres:
"Monsieur,
Tout se passe comme si, avec chacune de mes lettres, j'entrais de moins en moins en contact avec vous. Car dès qu'on vous touche, un voile se déchire. En voilà quelques exemples:
vous vous tenez constamment en rapport avec à peu près tout;
vos questions sont plus essentielles que vos réponses;
vous exercez sur moi une influence, rien qu'en poussant aux extrêmes la clarté.
Sans raison aucune."
Bonne fin de dimanche.
Ginette Desmarais
Scoop! Scoop!
Marie Laberge aura un éditorial "chonzé" dans la révue "La s'maine des abruti(e)s".
Tous aux abris.
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