19.5.12

Étudiants: faites de l'air, ce billet n'est pas pour vous

Bon. Sont-ils sortis? Sommes-nous entre nous? Blue, barre la porte. Vieux G, t'es le portier. Don't worry, PatCaz is the bouncer if need be.

Venise: tire les rideaux. Le reste de la Tribu, assemblez-vous ici, qu'on jase.

Pour autant que je sache, il n'y a guère que deux ou trois Tribaux qui puissent être âgés de moins de trente ans, et aucun n'a moins de vingt-cinq.

La plupart d'entre nous doivent se situer quelque part entre trente-cinq et soixante-cinq, avec une majorité dans la fourchette quarante-cinq à cinquante-cinq.

Deux ou trois doivent avoir plus de soixante-cinq, et aucun n'a plus de soixante-dix. Comment le sais-je? Je n'en sais rien. Je sais seulement qu'ils ne l'admettraient pas, alors à quoi bon les achaler avec ça.

OK. Astheure qu'on est clairs sur nos données démographiques tribales, écoutez ce que j'ai à vous dire, Tribaux. Je vous demande jamais ça, vous le savez fort bien, vu que cette Tribu se constitue d'individus libres et souverains au charisme certain mais au caractère en général épouvantable et au tempérament asocial et dont l'intellect fait peur. Évidemment, si nous n'étions que ça, y aurait pas de quoi se péter les bretelles. La distinction, c'est qu'on est aussi de braves gens. On a tous fait des saloperies dont on a honte, on a tous honte de saloperies qu'on n'a pas faites. On devrait tous depuis longtemps s'être blindés de science et de cynisme contre les dangers de la foi, de l'affection, de l'élan naturel: foi en la justice, de gré ou de force, quand une grave injustice est commise envers quelqu'un de bonne foi par quelqu'un qui abuse du pouvoir qu'il n'a pas (Swan, ferme le châssis stie, on gèle), affection pour qui nous aime aussi mais ne peut l'exprimer (OldCola est toujours pas revenu avec les pizzas?), élan naturel de défendre autrui au péril de sa propre sécurité (ouskié l'gros, là, le laid. ek des boutons pis des culottes en velours côtelé moisies pis un QI de 170? Vraiment? Au Lac Saint-Jean? No shit. Keski fout au La... Oh! OK. Stie que des fois chu pas vite, pis parfois chu vraiment slow aussi. Y est à Cannes, right? Pour protéger Xavier? Bon, ben, cette année, j'espère qu'ils l'ont augmenté, I mean, il mérite une prime, il mérite plus que ce qu'ils l'ont payé la dernière fois, vu que protéger Xavier ça devient une vraie job, pas seulement de la figuration)...

18.5.12

BTO: Bientôt Tout Ouvrira. You ain't seen nothing yet...



On va jaser de gens dont ils veulent pas qu'on jase d'eux.

Bilan de mi, euh, de miiii, eu8hhhhhh... Bilaaaaaannn!


Trajet


Bada bing, bada boom!

Vous avez accepté de parler avec Courchesne, votre nouvelle ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), qui est aussi l'ancienne; vous avez même affirmé votre confiance en elle. La loi (très) spéciale dont accouche le gouvernement a beau être une monstruosité frankensteinienne, elle nécessitait quelques jours de gestation supplémentaires et Courchesne a servi de mère-porteuse.

Fallait provoquer la fausse-couche. Il est trop tard.

Rima Elkouri expose assez bien de quoi cette loi est faite, m'épargnant de reprendre l'exercice ici. Seule précision, l'assemblée discute d'un amendement portant de 10 à 25 le nombre de manifestants au-delà duquel on devra déclarer son itinéraire à l'avance.

Je ne peux résister à l'envie de citer l'incipit de mon dernier billet (Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...) pour le comparer à la déclaration de Louis Roy, président de la CSN, ce matin: selon lui, le projet de loi 78 a été écrit par des «mononcles impuissants» contre une génération qui va «les botter dehors».


Tous les syndicats s'indignent, d'ailleurs, c'est de toute beauté. Mais où étaient-ils depuis trois mois, nos ténors? En tournée à l'étranger? On n'entendait rien, pas un son, et soudain quel concert, quelle symphonie! Maintenant que cette loi risque de déborder aussi sur eux, ils retrouvent la voix.

16.5.12

L'intimidation, c'est non! Héhé...

Parlez-même pas avec ça! Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...

Voyons donc! Aucun premier ministre du Québec sûr de sa légitimité n'a jamais agi ainsi. Jamais. Quatorze semaines, et plutôt que d'aller aux urnes pour que le Québec se prononce et se calme, il y va un jour à la fois de son ignoble besogne tarifée...

L'opposition ne devrait même plus lui poser de questions, ni à ses sbiresses, l'opposition devrait sortir en bloc sur le parvis de l'assemblée nationale, muette, et distribuer à la presse les deux ou trois questions qu'elle aurait posées cent fois de plus à l'intérieur, en vain, seulement pour fournir à ces pirates politiques une autre période télévisée dénaturant le système parlementaire. On regardera ça plus tard ce soir à TQC: ce tas de bandits éparpillés assis dans leur gouvernementale moitié, seuls, majoritaires...

Ils peuvent bien être à cran!

Pire que ça: hier, c'était la journée internationale des policiers. Qui l'a souligné? Personne. Pas de gâteau, pas de fleurs, pas même une e-card. Avant qu'ils ne vous chargent en sauvages hier encore, vous n'auriez pas pu leur chanter quelques mesures de Ma chère police, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour? Parce qu'en plus, c'est aussi la Semaine de la police au Québec, du 13 au 19 mai. Le thème cette année: l'intimidation, c'est non! Y avait plein d'activités prévues depuis des mois, mais comment voulez-vous que ces pauvres policiers gazent et matraquent et à cheval et en hélico et le poivre de cayenne et les balles en caoutchouc et les bombes assourdissantes et depuis treize semaines jour après jour après jour et vous ne pliez pas! Les injonctions pleuvent, on emprisonne à tour de bras, les médias beuglent contre vous, et vous ne cédez pas! Aucun de vos trois porte-paroles n'a eu un seul mouvement d'impatience devant l'incessant torrent de provocations et de sales coups et de sollicitations médiatiques du matin au soir, et quand la police arrive enfin à casser assez de têtes pour dégager une porte, les Verts vos pairs refusent d'entrer, les profs aussi, y a que le concierge qui va chercher une moppe pour éponger votre sang sur le parvis.



Mais pendant ce temps-là, y a tous ces petits dans toutes ces écoles primaires qui préparaient depuis des semaines la visite des policiers (l'intimidation, c'est non!), et c'est fichu. Si l'intimidation en profite pour revenir rôder autour de nos précieux innocents tandis que vous détournez l'attention des ressources constabulaires sous l'égoïste prétexte de ne pas payer le double pour des diplômes qui ne valent rien et des cours insensés et des universités en faillite, comme si vous ne pouviez pas faire un petit sacrifice pour ces jeunes intimidés, si petits, si délicats, notre richesse, nos cégépiens et universitaires de demain: qui les matraquera, dans dix ans, si vous gagnez le combat pour eux?

Devriez avoir honte.

15.5.12

Dur, dur d'être paritaire

Un Conseil des Ministres paritaire, c'est autant de femmes que d'hommes. Chu certain que c'est pas ce que Marie-Claire Kirkland-Casgrain avait en tête en 1962. Ni Lise Payette en 1976. Ni Lise Bacon avant 1976 et après 1985. Ni Monique Jérôme-Forget dans les années 2000. Elles furent ministres parce que leurs mérites et leurs compétences l'imposaient, pas pour remplir un quota. C'est insulter les femmes élues, les hommes aussi, et  ridiculiser l'électorat qui est en droit d'attendre du chef du gouvernement qu'il constitue le Conseil exécutif avec ses meilleurs éléments, sans égard à ce qu'ils ont entre les jambes.

Il commence à manquer de femmes, Charest, prêtes à lui servir de tampon. Celles qui sont mouillées dans ce qui s'est passé et doivent démissionner en douce ou pas au milieu d'un mandat. Courchesne retourne au batte: elle était la précédente ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), faut croire que le PM avait remanié croche, il la ramène.

S'il lui faut absolument une femme, pourquoi pas sa plus capable, Lise Thériault? Y a pas de problèmes, là, dans le monde du travail, pas tant que la Commission d'enquête est bloquée par les méchants étudiants. Sûr, c'est pas le genre à se faire enlacer en braillant par le PM devant les caméras tout en annonçant qu'elle démissionne (avec une prime de départ de 120 000$) et quitte la vie politique (fuck les électeurs de son comté!) en appelant ça son ultime compromis, blâmant les étudiants et sortant côté jardin. N'y voir aucun rapport avec le 2 mai. Tomassi a fini par démissionner le 3? Aucun rapport non plus. Normandeau? Pas rapport. Dans The Sound of Music, la famille s'enfuit, vous vous souvenez? un membre à la fois en chantant sur scène devant une salle pleine de crétins autrichiens nazifiés qui applaudissent, et sous le nez des méchants...

Ça commence vers 4:42, pour ceux qui sont pressés.



L'éducation. Cela mérite un ministère en soi! Le loisir, le sport, what the fuck? Un ministère de l'éducation au Québec, est-ce un luxe? Le Premier Ministre du Québec a la prérogative d'assumer la fonction, il peut même nommer une personne à un poste de ministre sans que celle-ci n'ait été élue député.

Comme ajoute finement Wiki: Cependant, cette personne devra tenter de se faire élire à la première occasion. Dans l'éventualité où ce ministre ne réussirait pas à se faire élire membre de l'Assemblée nationale, il aurait l'obligation de démissionner immédiatement.


Bon. Ils disent même pas que ce doit être un député du parti Libéral. Ça laisse à Charest le choix en masse, s'il trouve pas parmi sa députation. Jean Garon? Jean Cournoyer? Jacques Duchesneau? John Gomery?

Quelqu'un à l'impeccable réputation, aux dons avérés et possédant plus qu'un bac en psycho serait fort apprécié des Québécois.

14.5.12

Wow! Quelle surprenante surprise. La chaise musicale des Anges...

Chaise musicale: Charest's Angels.

Je veux pas dire que je l'avais dit, mais je l'avais dit.

Je le dis pas pour dire que je suis un oracle infaillible: n'importe quel taré aurait pu le prédire, y compris moi, sauf que j'aurais jamais cru que ça prendrait si longtemps, côté gouvernement, ni lui non plus, qui n'aurait jamais cru que les kids dureraient jusqu'ici.

5.5.12

Scénarios

Tandis qu'en catimini on est à table au sommet à Québec et qu'on casse allegro du crâne alter ego à Victo, examinons deux scénarios.

Un: les discussions achoppent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).

Deux. Les discussions aboutissent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).

3.5.12

La charrue devant Charest...

et les deux derrière les boeufs.


Un vieux Kleenex crotté

Tout le monde prend pour acquis que Jean Charest mènera ses troupes d'escrocs, de fédéraux, de mafiosi, d'ingénieurs et de boomers lors des prochaines élections.

Or, depuis la Confédération, c'est pas ainsi que fonctionne son parti. Libéral.

Quand le chef est trop sale et l'embarrasse, son parti s'en débarrasse et en embrasse un autre.

2.5.12

Ça va faire le niaisage! Héhé...



Y a ben des jeunes et des Français qui feront pas le lien entre ce billet et le précédent. C'est OK: y aura des vieux et des Québécois pour expliquer.

Pantoite

Pas drôle.

Enfin, moi, ça me fait marrer, qui m'amuse à les fabriquer.

Mais pire: l'original.