Décidément Christian, vous êtes a walking contradiction!
Diffuser un plaidoyer libertarien féroce, quelques jours après un appel à la défense des subventions publiques aux artistes!
Je comprends tout à fait votre colère d'être dépossédé des fruits de votre travail. D'autant plus que le type impliqué dans votre histoire a une belle tête de charmeur de serpent...
Mais l'argent octroyé à un artiste par l'État, d'où ça vient? Pour réunir ces fonds, il faut taxer donc déposséder, parasiter autrui. Au nom quoi? De la justice sociale? De la civilisation? De la raison du plus fort? Là, je saisi pas...
C'est peut être moi qui a l'esprit trop obtus, qui a pas le tempérament assez artistique, qui assume pas ses contradictions, whatever...
Je le sais pas, qui tu es. Tu signes pas. Mais tu sais pas non plus qui je suis, sinon tu ne tomberais pas des nues.
J'ai lu The Fountainhead il y a vingt-cinq ans, peu avant de rencontrer Pierre Lemieux. Toute ma vie n'a été qu'un seul geste cohérent de liberté, pour moi d'abord, pour les autres idéalement, persuadé que j'étais et demeure que je peux être utile aux plus timorés, aux plus fragiles, aux moins brutaux. Je n'ai pas étudié dans vos cégeps et vos universités, je ne vous ai pas coûté une crisse de cenne et je me suis occupé d'enrichir votre patrimoine, hostie de guédaille de morviat dogmatique cagoulé, faque crisse ton camp d'icitte pis va te graisser la graine avec tes potes anarcho-gravitationnels, awaye, fly!
Ah… C'est navrant. Je suis toujours étonné de constater la mollesse intellectuelle des moralistes. C'est à ça que sont parvenus les Faucons de l'école de Léo Strauss. Terrifier la termitière à un point tel que tout ce qui finit par sortir des gosiers est une sorte de cri primal et désarticulé qu'on est tenu de prendre en compte sous peine d'être qualifié de brute insensible.
Mathématiquement, les Martinais de ce genre nous forcent à discuter d'équations qu'ils posent à peu près comme ceci :
Pomme = chinois = tomate + astéroïde Profit - pomme = poulet Tomate + astéroïde - poulet / transport en commun < ou = à Averell Harriman D'où : Tomate / plus-value = usufruit de la plote de sa mère
D'où on conclut que : Pomme + art = gaspillage Pomme = 0 Ergo : Art = gaspillage
D'où : Achetons des hélicoptères de combat montés de tourelles à Gatling 600 balles par minute (y a des petites fillettes qu'on empêche d'aller à l'école).
On fait trois émissions, une bourge pour Téléquébec/Arte, une moyenne pour RC/TF1, pis une morone pour TVA/M6. Le but : filmer des experts en train de répéter l'équation sur fond musical, et afficher 500 fois la conclusion : ART = GASPILLAGE.
Qui osera revenir là-dessus ensuite, par exemple, en voulant quantifier la valeur « pomme ». Tu vas parler à qui ? Tu vas partir un blog. Tu vas imprimer un samizdat. Tu vas écoeurer tes blondes avec ça.
Naaah. Reste plus qu'à se positionner pour ou contre le gaspillage. Le poncif est enfoncé. Les pas sont imposés par la musique, et par le patron de la salle de danse. T'aimes pas ? Flingue-toi. On entend plus que ça, anyway, dans le mix. Les tambours. Ça a remplacé le bruit des bottes. Dansez sur le beat, c'est la machine qui compte le temps. Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah…
Meuuh… Meuuuh… Tazez-moi, je m'ennuie ! Meuuuh… meuh… attachez-moi une couille au plafond par un crochet rouillé… Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah… And the beat goes on. In ingles.
Si c'est mon anonymat qui te fatigue Christian, je me présente: Alain Salvas. 39 ans. Vis à Québec. Suis propriétaire d'une entreprise de location d'outils et d'équipements. En tout une vingtaine d'employés. On travaille comme des fous mais on s'amuse pareil. Du moins j'ose le croire. Une de mes distractions, c'est la littérature. L'essentiel est là.
Y avait pas de reproche, d'insulte ou d'attaque personnelle dans mon commentaire, juste le témoignage d'une incompréhension. J'ai jamais douté de l'utilité des artistes dans la société. J'en ai dans mon entourage et je les respectent pas moins qu'un dentiste ou un éboueur. Y a que les politiciens et les avocats dont je me tiens loin. Je les méprisent pas; je m'en méfie.
Par ailleurs, si ma prose pollue ton blogue, je m'en excuse donc dorénavant, je m'abstiendrai.
Anyway, sans rancunes, je vais continuer à acheter tes livres si t'en publie d'autres. Et pas par charité tu peux me croire.
Bonjour, Alain. Merci de vous présenter à visage découvert. Je vais tomber dans le coma d'ici sept ou huit minutes, mais quand j'en émergerai, je ne vois pas d'objection à ce que nous reprenions la conversation sur des bases fraîches.
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5 commentaires:
Décidément Christian, vous êtes a walking contradiction!
Diffuser un plaidoyer libertarien féroce, quelques jours après un appel à la défense des subventions publiques aux artistes!
Je comprends tout à fait votre colère d'être dépossédé des fruits de votre travail. D'autant plus que le type impliqué dans votre histoire a une belle tête de charmeur de serpent...
Mais l'argent octroyé à un artiste par l'État, d'où ça vient? Pour réunir ces fonds, il faut taxer donc déposséder, parasiter autrui. Au nom quoi? De la justice sociale? De la civilisation? De la raison du plus fort? Là, je saisi pas...
C'est peut être moi qui a l'esprit trop obtus, qui a pas le tempérament assez artistique, qui assume pas ses contradictions, whatever...
Salut quand même!
Je le sais pas, qui tu es. Tu signes pas. Mais tu sais pas non plus qui je suis, sinon tu ne tomberais pas des nues.
J'ai lu The Fountainhead il y a vingt-cinq ans, peu avant de rencontrer Pierre Lemieux. Toute ma vie n'a été qu'un seul geste cohérent de liberté, pour moi d'abord, pour les autres idéalement, persuadé que j'étais et demeure que je peux être utile aux plus timorés, aux plus fragiles, aux moins brutaux. Je n'ai pas étudié dans vos cégeps et vos universités, je ne vous ai pas coûté une crisse de cenne et je me suis occupé d'enrichir votre patrimoine, hostie de guédaille de morviat dogmatique cagoulé, faque crisse ton camp d'icitte pis va te graisser la graine avec tes potes anarcho-gravitationnels, awaye, fly!
Ah… C'est navrant. Je suis toujours étonné de constater la mollesse intellectuelle des moralistes. C'est à ça que sont parvenus les Faucons de l'école de Léo Strauss. Terrifier la termitière à un point tel que tout ce qui finit par sortir des gosiers est une sorte de cri primal et désarticulé qu'on est tenu de prendre en compte sous peine d'être qualifié de brute insensible.
Mathématiquement, les Martinais de ce genre nous forcent à discuter d'équations qu'ils posent à peu près comme ceci :
Pomme = chinois = tomate + astéroïde
Profit - pomme = poulet
Tomate + astéroïde - poulet / transport en commun < ou = à Averell Harriman
D'où : Tomate / plus-value = usufruit de la plote de sa mère
D'où on conclut que :
Pomme + art = gaspillage
Pomme = 0
Ergo :
Art = gaspillage
D'où :
Achetons des hélicoptères de combat montés de tourelles à Gatling 600 balles par minute (y a des petites fillettes qu'on empêche d'aller à l'école).
On fait trois émissions, une bourge pour Téléquébec/Arte, une moyenne pour RC/TF1, pis une morone pour TVA/M6. Le but : filmer des experts en train de répéter l'équation sur fond musical, et afficher 500 fois la conclusion :
ART = GASPILLAGE.
Qui osera revenir là-dessus ensuite, par exemple, en voulant quantifier la valeur « pomme ». Tu vas parler à qui ? Tu vas partir un blog. Tu vas imprimer un samizdat. Tu vas écoeurer tes blondes avec ça.
Naaah.
Reste plus qu'à se positionner pour ou contre le gaspillage. Le poncif est enfoncé. Les pas sont imposés par la musique, et par le patron de la salle de danse. T'aimes pas ? Flingue-toi. On entend plus que ça, anyway, dans le mix. Les tambours. Ça a remplacé le bruit des bottes. Dansez sur le beat, c'est la machine qui compte le temps. Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah…
Meuuh… Meuuuh… Tazez-moi, je m'ennuie ! Meuuuh… meuh… attachez-moi une couille au plafond par un crochet rouillé… Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah… And the beat goes on. In ingles.
Si c'est mon anonymat qui te fatigue Christian, je me présente: Alain Salvas. 39 ans. Vis à Québec. Suis propriétaire d'une entreprise de location d'outils et d'équipements. En tout une vingtaine d'employés. On travaille comme des fous mais on s'amuse pareil. Du moins j'ose le croire. Une de mes distractions, c'est la littérature. L'essentiel est là.
Y avait pas de reproche, d'insulte ou d'attaque personnelle dans mon commentaire, juste le témoignage d'une incompréhension. J'ai jamais douté de l'utilité des artistes dans la société. J'en ai dans mon entourage et je les respectent pas moins qu'un dentiste ou un éboueur. Y a que les politiciens et les avocats dont je me tiens loin. Je les méprisent pas; je m'en méfie.
Par ailleurs, si ma prose pollue ton blogue, je m'en excuse donc dorénavant, je m'abstiendrai.
Anyway, sans rancunes, je vais continuer à acheter tes livres si t'en publie d'autres. Et pas par charité tu peux me croire.
Salutations.
Bonjour, Alain. Merci de vous présenter à visage découvert. Je vais tomber dans le coma d'ici sept ou huit minutes, mais quand j'en émergerai, je ne vois pas d'objection à ce que nous reprenions la conversation sur des bases fraîches.
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