L'ai rencontré y a une dizaine d'années, dans un shindig de cinéma. Il revenait de l'ouest du ROC pour enseigner, m'avait-il dit, la littérature à l'U de M, et il n'avait aucune idée de qui j'étais ni de ce que je faisais dans la vie. Faque, sûr, je l'haïssais à titre personnel, et le considérais comme un imbécile et un imposteur a titre universel.
J'ai changé d'idée.
Parce qu'il a changé, je crois. Il a vieilli, il est plus masculin, il est père de famille; il fait rire de lui depuis un bail, il est le fils d'un père immense, écrasant, et il se présente néanmoins dans Papineau (Parc-EX, Villeray & St-Michel) après n'avoir pas été bienvenu dans Outremont. Puis, il sort ce clip en bilingue où vers la fin il change de langue aux trois mots. Et là, il nous dit avec un clin d'oeil étoilé que c'est sans doute la forme qui fera le plus jaser...
Ça me plait, ça. Le mec a des couilles. Rare en politique par les temps qui se traînent.
S'il est si insignifiant, qu'a-t-on à craindre de ce qu'il a à dire? Je déteste l'idée de punir un homme pour son nom de famille. Deutéronome, calvaire: 24.16
12 commentaires:
Make the same old mistakes
Again and again,
Chickenshit conformist
Like your parents
What's ripped us apart even more than drugs
Are the thieves and the goddamn liars
Flipping people off when they share their stuff
When someone falls are there any friends?
- Jello BIAFRA
When you fall, even your parents aren't around sometimes. Believe me, I know.
Pour mieux détester les gens, ça vaut toujours mieux de ne pas les connaître.
Dès qu'on se met à leur parler, on leur trouve des traits humains, du coeur, des émotions et, là, plus moyen de les détester.
Et puis qu'est-ce qu'on a tant contre Trudeau, que ce soit le père ou le fils? Mon père, qui a voté Oui au référendum de 1980, admirait Trudeau, le père, parce qu'il avait des couilles. Si son fils prend la même tangente, je devrai moi aussi lui rendre hommage.
J'oublierai jamais, Butch, quand le gars des Bleu Poudre piégeait des politiciens: il attendait Parizeau en bas d'un escalator, et quand Fat Jack l'a aperçu, son réflexe fut de remonter les marches à rebours, en vain comme de juste. La semaine d'après, Raymond Beaudoin, oui, c'était le nom du bozo, interprété par un comique dont le nom m'échappe, essaie de coincer Trudeau septuagénaire et retraité dans un cinéma. PET lui calice un coup de pied dans les couilles. Le Bozo plie en deux. Ça m'a dit tout ce que j'avais besoin de savoir.
Si JT avait réellement accompli quelque chose pour prendre ses distances d'avec son père, j'aurais du respect.
Tout ce qu'il fait jusqu'ici, c'est de surfer sur les traces de son père, autant dans les idées empruntées que dans son trajet.
C'est pourquoi je le vois comme un opportuniste et un enfoiré.
You just might avoir raison. Je suis juste pas aussi sure anymore.
L'arrogance sans les oeuvres , ça ne mène nulle part.
La modestie des anonymes ne mène guère plus loin.
L'anonyme ne brigue pas des postes payés par nos impôts. Il ne racole pas le peuple avec une vision en plastique tenu ensemble par de la colle Lepage.
L'anonyme faut la paix aux autres.
Nuance.
(J'ai déjà croisé JT. Ne cherchez pas quelque chose derrière l'image. L'image est tout ce qu'il possède.)
Huh?
Le nom du bozo est Pierre Brassard.
J'ai bien essayé de pas le nommer, mais Venise me laissera pas m'en tirer de même.
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