8.11.11

Sacré vieux Bozo I love you so

Se peut que vous l'appreniez ici, vu que les gazettes semblent dans l'ensemble peu empressées à y voir matière à nouvelle (Chantal Guy, évidemment, a écrit un papier substantiel, mais pour le trouver sur La Presse en ligne, faut chercher en chien: pas vous autres, craignez rien, le Big Dog vous le refile ici): Victor-Lévy Beaulieu a remporté hier le prix Gilles-Corbeil. Kessé ça? Oh, pas grand chose, presque rien, seulement le prix littéraire le plus richement doté en Amérique. 100 000$. Pas de quoi bousculer l'agenda du téléjournal.

Il m'a écrit vendredi. Je serai en ville lundi, on pourrait se voir. On m'a invité à la remise du Prix, j'ai répondu que j'y assisterais avec plaisir...

Ben oui. Lévy, on n'a qu'à l'inviter à une remise de Prix à Montréal, un lancement, un vernissage, une inauguration de centre d'achats, et il viendra, comme ça, c'est son genre, genre. NOT!

Quitter Trois-Pistoles, crisse, il lui en faut gros pour s'y résoudre. Quand je dis gros, c'est gros: il informe régulièrement au dernier moment qu'il ne sera pas présent à un événement qui dépend de lui et organisé autour de lui et annoncé depuis longtemps sur sa confirmation. Parlez-en aux deux cents personnes qui l'attendaient chez Renaud-Bray pour assister au débat qu'il avait suscité, parlez-en aux deux autres personnes sur scène qui devaient débattre avec lui, héhé.

Il a fait le coup au Salon du Livre de Québec (cette fois-là, il pouvait pas laisser ses moutons seuls), il l'a fait souvent partout, moi j'en ris en complice et ami depuis que j'ai cessé de m'en vexer, héhé, mais bon, ce qui est vraiment vexant, c'est que personne n'a l'air d'avoir pigé un pattern, là. On préfère penser qu'on connaît VLB, un ours imprévisible capable de toutes les colères impolies, un sauvage, un fouteur de merde qui mange avec les doigts et se torche la barbe avec la nappe du dimanche. Pas important qu'il soit rigoureusement impossible de trouver nulle part le moindre incident, le plus infime fait anecdotique à l'appui de cette idée reçue, ni sur le net, ni nulle part. Certainement pas depuis qu'il a cessé de boire, et ça fait très longtemps, et ses quelques légendaires colères datent de bien avant, du temps de Montréal, là où se bâtit la légende, pour le meilleur d'abord mais toujours pour le pire pour finir: qui était là pour s'en rappeler qui vit toujours? Y aurait Turgeon, y aurait Godbout, y aurait qui d'autre des débuts, quels journalistes, y aurait Martel y aurait Marcotte y aurait pas ben d'autre monde que ça, pas tant qu'il soit si vieux, seulement paskils étaient tout seuls, à cette époque, à écrire vraiment... Lévy, dans le texte que je vais vous relayer, évoque Ducharme. Aurais-je oublié Ducharme dans ma short list ci-haut? Fuck no. Simplement, j'ai tenu à n'énumérer que des gens qui y étaient et, je le répète, qui vivent toujours: Réjean Ducharme ne pouvait y être, et il est mort depuis vingt ans. Chu même pas sûr que VLB le sache, ça.

Le texte qui vient, c'est celui qu'il a livré hier après réception du Prix. Un très beau, très sincère, très doux et tendre texte. VLB est tendre, sincère et doux, il l'a toujours été, cette barbe sert à le protéger, l'alcool servait à le protéger, à lui donner de quoi rugir et repousser les assauts incessants des petits des méchants des insignifiants, comme une torche tient les loups et les hyènes et les rats hors du périmètre de campement.

Il sait plus trop pourquoi il a décidé d'être écrivain à quatorze ans. Il sait cependant que moi, quand j'ai pris la même décision au même âge (suivie d'action, de résultats et toujours inaltérée trente-trois ans plus tard), c'était grâce et à cause de lui: 1978, première des trois saisons de Race de Monde à Radio-Canada, Abel Beauchemin, tout mon destin tenait déjà dans le générique du début, une main traçant au stylo-feutre des mots en lettres carrées dans un cahier ligné et une bouteille de St. Leger juste à côté. La plupart des gens qui entreprennent d'être écrivains partent avec aussi peu: une image, un fantasme. C'est pourquoi la plupart sont déçus tôt ou tard, et que quasiment aucun ne devient écrivain. Si ma décision n'avait tenu qu'au seul téléroman de VLB, je serais probablement devenu flic ou avocat en début de vingtaine. Faut plus, beaucoup plus qu'un fantasme pour soutenir une vie vouée à écrire. Et c'est découvrir l'auteur du téléroman et son oeuvre et surtout avant tout et en tout et partout sa conception de l'Oeuvre, du Grand Roman, de l'absolu littéraire comme honorable et valable échine d'une vie, c'est ça que je lui dois, et je suis content qu'il le sache, ce grand vieux Joual Féral dont on ne fera jamais une ganache de son vivant, ni de la colle après sa mort, et oui je sais que féral est un anglicisme, mais quand les Français comprendront qu'on traduit pas un mot comme ça qui signifie sauvage par un mot comme marron, je voudrai bien coopérer. Tas de ploucs.



JE CRIE, J’ÉCRIS, JE DÉCRIS




Je ne suis pas accoutumé à me retrouver devant l’une de mes grandes feuilles de notaire, mon stylo feutre à la main, pointé vers le ciel plutôt que vers le papier. C’est que je ne trouve pas quoi dire, surtout pas pourquoi, à l’âge de 14 ans, j’ai décidé que je serais écrivain. Peut-être est-ce au fond très simple : je n’ai pas eu à choisir, puisqu’on n’écrit pas par choix, mais parce qu’on n’a pas le choix.
Rien ne me destinait à l’écriture : je suis le sixième d’une famille de treize enfants, pour laquelle la simple survie exigeait tant de labeur que toute son énergie vitale y passait. Le seul livre de mon enfance dont j’ai gardé mémoire est la première édition des Poésies d’Émile Nelligan qui trônait, solitaire, sur le piano chez mes grands-parents paternels. Pourquoi cet ouvrage était-il là et pourquoi ma grand-mère mettait-elle entre les pages ces coupures de journaux dans lesquelles il était question du poète? Parce que la mère de Nelligan, née Hudon dit Beaulieu, était apparentée à notre famille et qu’on compatissait au chagrin qu’elle avait éprouvé quand on dut interner son fils. Seule ma grand-mère avait le droit de prendre et d’ouvrir l’ouvrage de Nelligan. L’a-t-elle lu? Je suis certain que non. Et pourquoi ne l’a-t-elle pas fait? Parce que c’est en écrivant que Nelligan était devenu fou et que cette maladie-là, comme tant d’autres, pouvait être contagieuse. Même sans lire ou écrire, certains membres de notre famille ne vacillaient-ils pas sur leurs pieds et ne risquaient-ils pas de passer, furieusement, de l’autre côté du miroir?

Je commençai à lire à mon adolescence quand, laissant le petit village de Saint-Jean-de-Dieu derrière nous, nous nous retrouvâmes, ma famille et moi, à Morial Mort. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi je lus d’abord la poésie québécoise avant de découvrir Léo-Paul Desrosiers, Félix Leclerc, Yves Thériault et Jacques Ferron. J’aurais bien aimé devenir poète, je m’y suis essayé, mais en vain : comme l’a si bien dit Miron le Magnifique, il n’y a pas de poème quand celui-ci n’est pas l’objet d’une seule idée, d’une seule métaphore. Je n’étais pas de ce côté-là des choses : les poèmes que j’écrivais, alors que j’avais quatorze ans, faisaient deux cents pages! Aucune idée poétique, aucune métaphore poétique ne peut avoir deux cents pages!

Mais dans un roman, tout cela est possible. Je l’ai compris en lisant Les Misérables et Les travailleurs de la mer de Victor Hugo. Je me souviens de ce que ma mère me disait quand je déballais les gros ouvrages du bonhomme Hugo sur la table de la cuisine : « Si tu lis toutes ces folleries-là, tu vas finir tes jours à Saint-Jean-de-Dieu! » Je répondais alors à ma mère : « Lequel, Mam? Le Saint-Jean-de-Dieu qui est un asile dans le bout de l’île du Grand Morial ou l’autre, ce petit village du Bas-du-Fleuve où tu es née? »

Quand je fus atteint par la poliomyélite à l’âge de dix-neuf ans, dans la partie gauche de mon corps, celle avec laquelle j’écrivais, mes parents auraient voulu que je voie cela comme un avertissement que le ciel m’envoyait. J’y vis plutôt le signe que je devais me consacrer totalement à l’écriture. On ne savait pas en ce temps qu’elles pouvaient être, à long terme, les conséquences de cette maladie, sauf qu’elle risquait de vous clouer à un fauteuil roulant, et dépouillé de toute énergie vitale, une fois le cap de la quarantaine dépassé.

J’ai donc vécu avec cette angoisse-là tout le temps de ma jeunesse, ce qui m’a imposé ce sentiment d’urgence qu’il me fallait tout dire, et le plus rapidement possible, avant que ne s’effondre mon énergie vitale. Et j’en avais beaucoup à crier, à écrire, à décrire, bien davantage que je ne le pensais moi-même. Par ailleurs, j’ai toujours cru que pour réussir dans quoi que ce soit, il faut d’abord naître sous une bonne étoile. Je suis venu au monde le jour même de la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand Américains et Japonais ont mis bas les armes, ce 2 septembre 1945, à 7 h 43 précisément. J’imagine le soulagement que cela a dû être pour ma mère et pour mon père d’entendre à la radio une telle nouvelle tandis que je poussais mes premiers cris. Bien sûr, nous resterions pauvres, mais l’est-on vraiment et absolument quand la paix, si improbable, redevient réalité?

Mon enfance, je l’ai traversée comme on la traverse quand on est né sous une bonne étoile, au milieu d’une nombreuse famille pour laquelle le Québec était son pays depuis 1637. Cette famille-là me donna 276 cousines et cousins. C’était dans un monde tricoté serré, du genre de celui que porte la mémoire profonde des choses. Et les gens de ma famille avaient une mémoire phénoménale et j’ai eu ce grand privilège d’en hériter. Je n’avais pas besoin d’apprendre, puisque ça se savait déjà; je n’avais pas besoin de retenir, puisque ça se détenait déjà.

Je n’ai donc pas de mérite à avoir écrit autant : c’était simplement là, au cœur de la mémoire familiale, et ça ne demandait qu’à surgir. Il en est des écrivains comme des cours d’eau : il y a des ruisseaux, des rivières, des lacs, des fleuves et des océans. Pas plus que les cours d’eau ne choisissent la nature de ce qu’ils sont, les écrivains ne choisissent la nature de leur écriture : ça s’écrit ainsi parce que ça ne peut pas s’écrire autrement.

Jacques Ferron m’a appris que nous venons tous d’un bout de rang, d’une petite rue, d’un semblant de village, d’une ville qui est parfois même une métropole, d’une province et, quand tout cela se lie et se relie, d’un pays. Toujours parce que je suis né sous une bonne étoile, j’ai vécu là où tous les Québécois ont vécu, de l’arrière-pays abandonné à lui-même au cœur d’un Grand Morial en effervescence. J’ai aussi voyagé, dans la réalité de pays que je voulais connaître, dans l’imaginaire de pays que je n’étais pas en mesure de connaître. Les oblats missionnaires de ma famille m’ont initié à l’Afrique et à la Papouasie, les sœurs missionnaires de ma famille m’ont initié à l’Amérique du Sud, les tantes et les oncles aubergistes de ma famille m’ont initié à l’Irlande, à l’Écosse et à la Bretagne, les migrants de ma famille m’ont initié à l’Ouest canadien, à la Nouvelle-Angleterre, au Colorado et à la Louisiane.

Vous comprendrez que venant d’une telle famille, je n’ai jamais compris qu’on ait pu parler du temps de mes ancêtres, du temps de ma mère et de mon père, du temps de mon enfance et de celui de mon adolescence, comme étant ceux de l’enfermement, pour ne pas dire ceux de la Grande Noirceur. S’il n’y avait pas eu dans ma famille cette curiosité par-devers l’étranger, curiosité qu’on a su me transmettre, croyez-vous que j’aurais été autant fasciné par Victor Hugo, Jack Kérouac, Herman Melville, Léon Tolstoï, James Joyce et, maintenant, Friedrich Nietzsche? À l’origine de tout pays, le cannibalisme est une nécessité, comme l’enseigne ce dieu grec que fut Dionysos. En dévorant les autres, on se les approprie, on élargit le champ de sa conscience qui, seule, est en mesure d’apporter une plus grande beauté au monde dans lequel on vit.

Cette plus grande beauté-là, c’est par le langage qu’elle s’exprime dans toute sa puissance. Réjean Ducharme nous en a fait la démonstration exemplaire. Pour ma part, je n’ai jamais cessé de croire que la langue québécoise est d’une grande richesse, qu’elle a son propre génie, sa propre sonorité et sa propre musique, et qu’il est de la responsabilité de l’écrivain de la bellement faire chanter et danser. Je n’aurais contribué par mon écriture qu’à lui ajouter quelques notes manquantes que je n’aurais aucun regret à avoir écrit les cinquante mille pages qui sont venus de ma main gauche et de mon stylo feutre bleu depuis cinquante ans.

Quand je suis né en 1945, nous étions deux millions et demi de Québécois. Aujourd’hui, nous sommes presque trois fois plus nombreux. Quand je suis né en 1945, la population mondiale était d’un peu plus de deux milliards d’individus. Aujourd’hui, la race humaine est de sept milliards de femmes, d’hommes et d’enfants. Nous savons moins que jamais de quoi sera fait l’avenir et s’il y aura même un avenir. Si je ne cesse pas d’écrire, c’est que je ne crois pas à l’éternité de l’enfer, pas davantage pour le monde en général que pour le Québec en particulier. La vie a plus d’un tour dans son sac, sa volonté de puissance va bien au-delà de tout ce que, comme individu et comme écrivain, je pourrais bien imaginer. À l’âge de quatorze ans, j’ai dit oui à la vie, celle du monde en général et celle du Québec en particulier. Pour changer les choses, pour leur redonner leur beauté manquante, il faut d’abord savoir dire oui à cette vie dont les racines pleines de sève ne demandent qu’à devenir l’arbre sacré de ce très grand poète que fut Paul-Marie Lapointe – cet arbre sacré qui porte ces pommes d’or qu’au Québec, comme partout dans le monde, on appelle liberté, égalité et fraternité.





29 commentaires:

MakesmewonderHum a dit...

Grand texte qui commandait naturelle grande présentation. Merci pour les deux!

MakesmewonderHum a dit...

Par chance cette omission du bûcheron. Faudra bien, tôt ou tard leurs expliquer que, dan'l temps s't'un gars qui se crossait tout l'hiver en r'gardant les sapins tomber pis qui fourrait toute l'été sans savoir qui s'en faisait passer un.

Malgré tout ce qui précède, de bois un peu vert, je lui souhaite, à ce talentueux tien de cousin, de percer le corsage de notre grand- mère patrie pour y épingler, en ce presque jour du souvenir, une preuve de plus que nous existons, toujours, envers et contre tout.

Mistral a dit...

Ché pas, pour ma part, si c'est un grand texte; j'ai pas dit ça, en tout cas. Quand à ma présentation, merci, mais là encore, elle est parcellaire, dépêchée, un morceau de ce qu'il y a à dire. Je suis en désaccord avec au moins la moitié de ce qu'il écrit, et je suis d'avis qu'il ignore encore quantité de choses sur lui, comme tout le monde sauf qu'il n'est pas tout le monde, va falloir que je mette un homme là-dessus, , sacraman comme si j'avais le temps.

T'as lu la page biographique, sur le site? Honteux. Texte emprunté à l'Encyclopédie Canadienne! Déjà là, cibole, quand il s'agit de VLB. Mais pire: c'est écrit full de fautes, et pire encore c'est absurde, et pire absolu c'est factuellement fautif à la frontière du mensonge, à en friser la confusion délibérée. Pourtant bordel de marde, si VLB a été prévenu à temps pour rédiger son texte, sûrement les gens du Prix ont eu le temps de produire une biographie comme du monde. Y ont le budget pour, hostie. Même pas besoin: les dix meilleurs écrivains d'ici maintenant l'auraient tous fait gratis. Ciboire de crisse.

Mistral a dit...

Ton second comm se goure de billet; on a l'air de quoi, là, devant les Français, ek tes conneries? Des coloniaux adorables certes un peu primitifs et sous-développés mais pas méchants et qu'on peut bien laisser jouer à être gensdelettres, même s'ils savent pas adresser une enveloppe à la bonne destination.

T'es pas forcé de faire tous les dommages tout seul en un seul soir, dude: laisse un peu faire les autres.

Kesten a à foutre de prouver aux Français qu'on existe? À ton âge, tu connais de longtemps des Français qui vivent ici depuis trente, quarante ans, et même eux sont pas foncièrement conscients qu'on existe, you know what I'm talking about, ils ont le même hostie d'accent et ils fument les mêmes hosties de clopes que le jour où ils sont débarqués. Alors, quant à prouver fuckshit aux Français en France, j'y verrais guère de chances de succès dans l'avenir prévisible (400 ans); toi qui est vieux en plus, pour ainsi dire grabataire, bref un pied dans la tombe jusqu'à la cuisse, t'as mieux à faire de tes dernières munitions. Tire fort pis tire pour tuer pis tire à bonne place: c'est bullseye ou rien, astheure.

MakesmewonderHum a dit...

Ayoye!T'as raison, le pétard pas devant la bonne porte. Tu fais ce que tu veux avec ça et j'irai lire ce que tu racontes à propos de VLB.

Yvan a dit...

Arhem...Koff koff...Teheu...
Si Mémère avait mis du pot
dans sa pipe ce serait:
"Le temps d'une Poffe"
peut-être?!

Sérieusement là.

En dehors de toute morale,
histoire divertissante
ou familiale j'ose croire
à un des meilleurs billets
lus en 2011.
Littérature donnée en ligne.
Je prends ce billet comme un cadeau.

Merci Christian.
Merci VLB.

Danger Ranger a dit...

Mistral back on fire tabarnak ça fait du bien, ça.
:)

Mistral a dit...

Yo, Bro. J'avais hâte en crisse à ton feedback. Savoir si ça pouvait passer, tsé, avec une ampoule dévissée pis le bon fond de teint pis de la pâte à dents dins craques trop SanAndreasiques pis un peu de pouch pouch. Mais bon, 'tween you and me pis la boîte à bois, je fournis pas encore...

Mistral a dit...

Terrible, t'as l'oeil pour les belles femmes durables. Ah! Mémére Bouchard, cent ans en 1937, dans sa barçeuse pis une bouffarde dins gencives, et toujours une étoile de cochonceté dans l'oeil...

C'est pas la même comédienne qui interprétait la mère dans Race de Monde?

Danger Ranger a dit...

'tween me and you, alors. Parce que ça passe. Et c'est bon signe, quand même!

Danger Ranger a dit...

>ROCK<

yeah

Danger Ranger a dit...

«Je suis en désaccord avec au moins la moitié de ce qu'il écrit»

Sincèrement & très curiosamment vraiment eageresquement, j'aimerais connaître en quoi ton désaccord, parce que ça m'intéresse beaucoup, mais peut-être que j'ai juste pas assez pris le temps d'y réfléchir tout seul, anyway on réfléchit mieux à plus d'une tête valant mieux qu'une, dis ou écris-moi!

Blue a dit...

Voilà du grain à moudre et du pain sur la planche pour moi qui ö Malheur! n'a pas encore lu une ligne de ce géant là. Je vais finir par croire que je fais partie de la cohorte de ploucs qui peuplent mon pays... Hé,hé. Oui merci Christian pour cette belle note comme je les aime, retrouver ton écriture est jouissif pour mes neurones, ça stimule, ça donne envie de se dépasser. C'est bon de te retrouver. Je mesure à quel point cela m'a manqué. On ne s'invente pas écrivain, on a ça dans le sang, comme une certitude, un besoin pressant d'être à la vie de cette manière. " L'absolu littéraire comme honorable et valable échine de vie". Si tu le dois à ce vieux Joual Féral ( joli mot) alors merci à lui car ton écriture a été pour moi une des rencontres les plus percutantes de ma vie.

Tout comme Ranger, je suis curieuse de savoir ce désaccord avec la moitié de ce qu'à écrit VLB, mais tout comme lui, je n'ai peut-être pas assez pris le temps de lire en profondeur...

Mémère Bouchard, c'est qui?

Danger Ranger a dit...

BIG LOLZ @ ö Malheur !!! avec un tréma comme dans les noms de groupes métal pas propres propres. (Motörhead, Mötley Crüe... Fückïng Shïïte) Bonjour, Blue!

@ Mistral, je vais essayer de feedbacker un peu plus souvent, des fois je rÉsonne pas bien fort mais maintenant que je suis revenu dans la civilisation de l'urbanité avec l'internet chénou et non plus qu'au McDo local ça va mieux aller pour ça.

Mistral a dit...

Tu t'attends tout de même pas à ce que j'en expose ici le début du beginning d'un incipiit.

Eageresquement! Me likeeee...

'Tention, dude; au train où tu forges et uses de mots de même, avec aisance et quasiment jouissive indécence, Cat M (Mav, pas Maj) est à veille de t'lâcher un call inquiet à propos de ta thèse: «Tu vas bien? Louis avance bien? Et Louis? Rien de neuf à part Louis? Non mais c'est paskon croit dénoter, comment dire, mais là encore c'est pas, enfin toi ça va bien, t'es sûr, il n'est rien survenu de fâcheux, comme un vieux monsieur ek un sac de bonbons?»

Kestu veux, elle investit affection et intérêt en toi, ton talent, ton travail, et là, ben, y a des bonbons qui sont pas ceux de l'autre vieux monsieur, héhéhé...

Bon. J'ai repris mon souffle. Ri à m'en péter les reins, hennissant comme une hyène hystérique, y a rien de pissant pourtant je sais, mais c'est pas obligé, quand j'ai de la pression accumulée dans le sifflet je me fais rire aux larmes et l'AVC est repoussé.

Mistral a dit...

Sûr, qu'on s'invente écrivain, Blue; c'est même la seule façon de le devenir, puis de le rester. Tu le sais bien, forcément, vu que t'en fais autant, quotidiennement, depuis assez longtemps... T'es retournée récemment comparer quelques-uns de tes premiers billets aux plus récents? T'en as appris beaucoup entre ceux-ci et ceux-là.

Danger aussi s'invente, VLB ne fait que ça, moi pareil, Louis aussi,Mac...

Quant aux endroits du discours de VLB où je diffère, épargnez-vous une seconde lecture: il s'agit surtout de vues forgées progressivement durant trente ans, pas d'erreurs factuelles ou rien de ce genre entre raison et tort.

Danger Ranger a dit...

Super.

Mon essai sur Louis, je suis justement pus capable de le faire, ou plutôt pus capable d'avoir le goût de le faire, c'est fou. Juste penser devoir écrire dans un style essayistique convenable pour l'université, c'est rendu que ça me lève trop le coeur, que ça me retourne les tripes. Un peu comme quand t'est malade comme une poire pourrie après une brosse à la vodka-jus d'orange et après ça juste penser à l'odeur du drink tu drown. Pour vrai. C'est aussi comme trop de pression (que je me mets moi-même, pour une grosse part), une pression dont j'ai trop roté. Je vais juste finir par finir mon mémoire avec un essai sur la création vue par moi, mettons, comme font presque tous les maîtrisants en création même quand ils ont fuck all de quoi parler, moi je vais torcher, pis je parlerai de Louis plus tard quand, où et comment que ça me tentera, c'est tout.

Mistral a dit...

Maîtrisant. Doctorant. C'est kossé ces mots-là. Jamais entendu ni lu avant ces derniers temps. Et moi, qui me maîtrise ou me doctorise?

Yvan a dit...

Humblement, j'crois pas que ce soit la même comédienne dans "Race de monde" pour répondre à ta question.
Anyway le temps d'une poffe et la race, ça m'a bien fait rire.
Dans le sens noble.

Mistral a dit...

Laisse-faire l'humilité. Tu crois pas que ce soit elle, alors. Tu crois pas dans quel sens, exactement? Au sens de j'ai pas cherché j'ai rien foutu pas une graine avant d'écrire mon feeling d'un souvenir de 1980? Ou tu crois pas au sens que tu l'as lu mais tu veux pas y croire?

Quand je livre une info sous forme courtoisement interrogative, c'est pour varier: autrement je n'aurais qu'un ton, celui de l'oracle, de la tête enflée qui sait tout et veut que ça se sache.

Si j'ai dit que c'est elle, faisant mine en public de solliciter respectueusement ton avis, tu peux gager ton dentier que c'est elle, calvaire.

Là, tu viens de me faire gaspiller une demi-heure paske t'as pas voulu dépenser le tien, de temps.

Y aura pas de passe-droit, surtout pas pour les proches, au contraire: je veux pas recevoir un hostie de bâtard de rot cheapo de même, des platitudes émotives irréfléchies fuck après ça vous allez m'écrire votre couleur préférée, votre analyse du match de hockey, votre opinion sur le billet de Martineau? Chu pas parti si longtemps, ciboire: oussé qu'on est, icitte?

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

Magnifique texte de VLB.

Eh oui c'est bien Mémère Bouchard qui joue dans Race de monde (d'une certaine manière).

On peut se régaler avec cet extrait :

http://75.radio-canada.ca/portail/q_sck1whugExRJkzugWB3YgxVC5vqmLB/

Mistral a dit...

Oué. Monique Aubry.

VLB: I agree; il a de l'avenir, ce gamin.

Mistral a dit...

Ton lien se rend pas tout à fait. Serait-ce ceci que tu nous suggères?

Car en effet, en 1978, on a droit à un rare restant de Race de Monde. Merci.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

Difficile à dire, ton lien s'ouvre à 99%, j'ai beau attendre et rien ne se passe.

C'est en '78 , et j'ai copié ce qui est écrit :

1er novembre 1978

Les enfants des Beauchemin leur mènent la vie dure. Mais Charles trouve du réconfort grâce à sa Mathilde et à ses souvenirs du Bas-du-Fleuve. Race de monde est l'adaptation d’un roman de Victor-Lévy Beaulieu.

Avec :
Monique Aubry, Paul Hébert

Mistral a dit...

Mon lien s'ouvre très bien et j'ai déjà dit que c'est en 1978.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

sur mon ordi lent et pas performant il ne s'ouvrait pas.

Et j'ai écrit que c'était en 1978 pour être certaine qu'on parlait de la même affaire.

Mistral a dit...

As-tu fini de faire chier sacraman! Je t'ai remerciée, j'ai même trouvé ton lien pour toi, tu pouvais pas en rester là? Deux fois, trois fois, répétitions insignifiantes, crisse, why OH WHY?!!!

Stie de bâtard.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

bâtard tant que tu veux, je suis née de parents légitimes alors ça me touche pas. Je comprends que je suis sur ton blogue mais c'est pas une raison pour que tu aies toujours le dernier mot me semble.

Mistral a dit...

First of all, y a rien que ta mère qui le sait, d'où tu sors, ma vieille. Pis secundo le dernier mot je l'aurais aussi bien sur ton blogue ou dans ton bureau sua montagne qu'ici. Évidemment, c'est une raison. Y en a d'autres. Par exemple, je serai mort depuis trois semaines, enterré pis toute, eh ben j'aurai encore le dernier mot, Gornouille.