18.6.09

Nat's

I don't remember, exactly, but I think you're about to reach forty-five if you haven't already in the last few days. So happy birthday.

What I do remember quite clearly is not having seen you since 1983, et le beau fils que tu m'as donné avant de partir, il y a vingt-six ans aujourd'hui.



Il est à nous deux, et cette chanson aussi.

11.6.09

Péloquin: donnez-lui un verre d'eau

Jabba the fucking Hut: une estie de chance que notre poète orbital a Normand Brathwaite et France Castel sur le plateau à ses côtés pour parler de culture à sa place.

Ça ne l'aura pas empêché à la fin de se droper tête première dans le trou noir intolérant et raciste de son lepéniste intérieur, et il n'aura fallu que France Beaudoin pour lui souffler dessus. Bien baisé, de France. Attends de voir la tête de Guy Laliberté lors de son retour de Moscou, astheure. Attends de voir si l'air est à la poésie ou à l'avalage de feu et au jonglage de PR et au damage control.

Qu'on emmène Pélo dans l'espace, qu'on laisse ses poèmes icitte: larguez-le en façon de satellite, no cost, nothing lost, et que ses mots fassent du compost.

Pépé

Le papa de PKP. Ce clip date à peu près de quand je l'ai connu: mon père devenait distributeur dans son organisation, qui n'était pas encore un empire tentaculaire.

Dans l'actuel contexte, près de quarante ans après, ces douze minutes sont assez savoureuses.

10.6.09

VLB

Lettre ouverte

La démocrassie

par Victor-Lévy Beaulieu

Le 10 juin 2009

Monsieur Marc-Antoine Rioux,

Télé-Basques,

15 Notre-Dame est, suite 304,
Trois-Pistoles

Cher Monsieur,

Je viens de prendre connaissance de votre lettre dans laquelle vous me faites part de ce que vous appelez votre « Plan final » par-devers le débat politique qui doit se tenir ce soir dans le cadre de la campagne électorale dans le comté de Rivière-du-Loup.

J’ai accepté de participer à ce débat malgré les contraintes pour ainsi dire radio-canadiennes que vous demandez aux candidats de respecter.

Mais dans la lettre que j’ai reçue aujourd’hui, un règlement a été ajouté, lequel se lit comme suit :

« Le public présent devra garder un silence absolu pendant toute la durée de l’activité. Toute manifestation tel que les applaudissements, les huées ou toute autre intervention du même genre conduira à l’expulsion immédiate du ou des responsables. Les agents de la Sûreté du Québec poste Trois-Pistoles demeure (sic) prêts à intervenir le cas échéant. »

Je ne peux pas cautionner un règlement aussi méprisant envers le citoyen : quand on l’invite à un débat public, ce n’est pas pour le museler en lui faisant jouer le rôle de potiche et en le menaçant de l’expulser par la force s’il veut user du droit qu’il a d’exprimer ses opinions dans notre société prétendument démocratique. Au cas où vous l’auriez oublié, nous ne sommes pas encore tout à fait dans un État fasciste et totalitaire!

Je ne serai donc pas à ce débat. Je rencontrerai plutôt des citoyens à qui je pourrai parler librement et qui, aussi, pourront me parler librement!

Pas le quart de la moitié de l'homme que j'étais. Hier.

5.6.09

Le flo est arrivé! Le flo est arrivé!

Eh eh eh! M'sieur et M'dame Gom sont à nouveau parents! Qu'ils soient tous bénis...

Histoire de me délier les doigts

J'ai pas gagné grand-chose, de son point de vue, à écrire comme et devenir ce que j'ai voulu, mais du mien, peu ou prou, ça m'autorise mes aises pour dire de Claude Péloquin qu'il versifie comme je pète et qu'il est de ces poètes qu'on achète pour deux bocks de broue, et j'ai gagné l'autorité morale de l'écrire sans qu'on me soupçonne d'être jaloux.

La prochaine aventure de Guy Laliberté me réjouit, pour lui et pour toute l'humanité: le jour approche où l'espace sera ouvert aussi aux gens disposant de moyens ordinaires, comme il s'ouvre aux millionnaires après s'être ouvert aux militaires, comme les traversées océaniques en dirigeables ou en paquebots (le premier qui parle du Titanic se ramasse à fond de cale) se démocratisèrent en l'actuelle aviation, comme les diligences cédèrent la route au chemin de fer, le cheval au cheval-vapeur, la porte cochère à l'entrée de garage. Je suis un trekker, je crois au rêve de Gene Roddenberry, je suis persuadé que l'espoir de notre espèce est de quitter cette planète comme nous avons quitté la caverne.

Rien de cela, toutefois, ne fera jamais de Claude Péloquin un poète! Prendre des vessies pour des lanternes, d'accord, mais une baderne pour un messie, non merci!

Boomer imposteur, purgatif corporatif, honte aux Lettres et triste sire; Cyrano dit de Montfleury et je dirai comme lui de Pélo: c'est un acteur déplorable, qui gueule, Et qui soulève avec des han! de porteur d'eau, Le vers qu'il faut laisser s'envoler!

Or, Laliberté aura beau les emporter dans la stratosphère, les vers de ce grotesque mirliton retomberont lourdement comme autant de jambons depuis le firmament jusqu'au béat néant dont ils n'auraient jamais dû jaillir.