28.11.11

Cantat Grata!

Hein? Kessé? Parlez plus fort, j'entends rien. Un jour? Un jour d’action contre la violence faite aux femmes: officiel, pas de trouble ek ça, mais là c'est pas le temps, je commence mon billet dans vingt secondes, Hein? Quoi, douze? Douze jours? D’action contre la violence faite aux femmes? Rien que ça? Huh huh... Pis c'est quand, à peu près? Ooohh! Du 25 novembre au 6 décembre. Hmm hmm. Pis donc vous trouvez ingnoble que Bertrand Cantat remonte sur scène le 25. Hmm, oui, je vois... Vous voulez ses roubignolles, oui oui, je comprends...Et quoi encore dites-vous? Ah oui, ça aussi...

Bon, voici ce que je propose: d'abord, j'écris mon topo, hein, ici, c'est l'affaire de cinq minutes, pendant ce temps vous m'attendez hors du studio, juste derrière cette porte, là: oui, c'est pas pour moi, vous me dérangez pas, c'est pour les techniciens, au son, à l'image, tout un pastis, les assurances aussi je pense; bref, hein, ça vous va? Voilà; oui, cette porte là.

Vous l'ouvrez, et vous voyez la rue qui se déroule comme un ruban juste là. ben vous marchez sans vous retourner pis vous me foutez le camp tas de maniaques! Vous l'avez empêché de venir travailler ici, au Québec, vous avez forcé le retrait du TNM de la trilogie Sophocle, vous auriez noyé cet homme dans l'eau noire du Vieux-Port, eh ben soyez d'heureuse humeur, il demeure un paria aussi dans son propre pays, où il y a autant de cons cruels et primitifs qu'ici, en proportion. Soyez d'heureuse humeur, mais foutez-moi le camp avant que je lâche les chiens!

Bertrand Cantat, aujourd'hui chez moi, après tous les autodafés de ses disques et l'interdiction judiciaire d'écrire ou de chanter l'amour et de se produire, après toute l'ignominie de trouver partout des charognes assemblées telles que vous, il monte on stage, on ouvre l'oeil, on ferme nos yeules, vouzôt anyway tas de Varices, scram, SCRAM!!!

Gerry! Sont dehors? Parfa. Barre la porte. Y a un grand artiste qui a commis une grande faute et qui la paie très cher, oui oui c'est lui... Ben ok: spotlight, sono, silence...



4 commentaires:

Sammy Soldat a dit...

C'est atroce parfois, le monde cave. "Parfois si souvent. Souvent toujours."

Un moment donné, i'l'a payé sa peine, tsé. Lâchez-le bandes de charogn(ards)es.

SS

Gral a dit...

Le vent nous portera.

gaétan a dit...

Ouais me demande si ce sont les mêmes hypocrites qui qui vont à messe le dimanche.
Ouais j'pourrais fouiller dans ma corbeille et retracer les quelques commentaires négatifs quand j'avais écrit qu'il avait payé pour sa faute et que les gens qui ne voulaient pas le voir en spectacle ben y avaient juste à pas y aller. Pis là avec Fournier du gouvernement qui s'fait aller les baguettes en l'air parce que supposément le Québec n'est pas le Canada en matière de réhabilitation....
En tout cas la musique déménage.

Vincent Demers a dit...

Étant d'origine naïve et formé dans un moule avant de me mettre à jouer au petit pain d'épices, je ne connaissais que deux ou trois de ses chansons avant sa prison.

J'ai rencontré une fille un jour (celle de 20 ans qui t'avait dans sa biblio, que j'ai dessinée en ne sachant pas dessiner et qui se foutait des cigarettes et des lames dans les jambes), elle me l'a fait connaître avec toute une vie de ruelle, elle m'a fait crackomane d'elle avant que je la jette un jour comme un gars qui jette sa dope dans les toilettes avant que les flics entrent dans la maison). Bref, depuis ce temps-là, j'ai des gros craving, je l'écoute avec ses mots à lui et mon histoire à elle. Merci Christian de l'avoir invité chez toi.