17.11.11

Ça commence à paraître, j'espère.

Ce blog n'est plus Vacuum 2. Il est en phase 3.

Ce n'est plus un scrapbook. C'est un brouillon de testament, au cas où ma longévité s'avérerait abrégée: c'est un recensement urgent de ce que j'aurai voulu faire si je n'en ai pas le temps. C'est la fin de ma patience, de mon silence et de ma complaisance: vingt ans de cette politique ont prouvé sa futilité.

Le défi, pour moi, est d'écrire en conséquence sans rien sacrifier de ce que mon écriture a systématiquement sans exception scrupuleusement suivi depuis que j'écris:  le principe de bonne foi, le souci d'équité, l'intégrité,  la subordination des passions à la raison, le gouvernement du réfléchi sur le senti, de l'esprit sur les nerfs, du grand respir nasal sur la petite colère anale. Le défi, c'est d'écrire encore sans donner prise aux boueuses réactions ordinaires qui voudront fuser. Vingt-cinq ans qu'elles échouent à trouver une brèche: ce serait trop bête de la leur fournir astheure gratos, par négligence ou pire, par usure ou pire encore, par ce qui définit un écrivain fini: la satisfaction de son appétit, l'oubli de la faim, le sentiment de sa sécurité, la lassitude de la guerre, la perte du pur plaisir de battre les bâtards, jeunes et vieux!

Bon. On va continuer tranquillement pas vite alors, ici, à révéler mollo les axes nouveaux. M'a semblé essentiel d'en toucher dès maintenant mot aux Tribaux.

13 commentaires:

swan_pr a dit...

Merci Christian. J'aimerais ajouter, la générosité, l'amour et l'intelligence, mais dans tes mots cela devient le senti pour moi, lectrice reconnaissante.

Anonyme a dit...

;-)

Blue a dit...

Guillaume Lajeunesse a dit...

Mets-en que ça commence à paraître! Ne serait-ce que dans ces quelques lignes, où l'on sent le tissage de sublimes forces.

Mistral a dit...

Swan. Tu sais peut-être pas que ça, c'est en plein toi pis seulement toi qui pouvait le dire pour que ça fasse effet. C'est l'essence de ce que j'essaie de définir: écrire sans plus de patience ni pitié envers la rapace, sans pour autant devenir sans-coeur comme cette engeance de pesteux. Chaque fois que j'aurai l'air d'oublier que c'est pas toujours en vain qu'on fait du bien, reviens vite me le rappeler.

OldCola, lui, ce qu'il dit ici, c'est pareil: y a que lui, en plein et seulement lui: ce message n'a ce sens que s'il vient de lui.

Blue. Si proche aussi que sa marge de réaction est réduite: savoir d'où ça vient, avoir suivi la gestation depuis la conception ce qui contrairement à ce qu'on peut imaginer n'est pas spécialement rigolo, bref sentir le show par le sang des coulisses, là où Paillasse se démaquille en se plaignant d'un cor au pied, là où se passe l'envers du faux: on ne peut qu'y entrer, jamais en ressortir.

Vieux G. Tissage de sublimes forces. Tout dépendra de ça, susciter assez de volontés disposées à oser un grand coup de forces assemblées. Ché pas comment y arriver ni par où commencer. S'agit pas d'un plan ordinaire: ces forces doivent venir des jeunes gens, des Boomers, des Vamps au milieu. Faut qu'elles soient métissées serré, héhé. Cibole, juste à le lire j'en suis déjà découragé.

Gomeux a dit...

Que les bâtards se le tiennent pour dit, les câlisses...

On s'est manqué l'autre jour au lancement de Mek, on se reprendra bientôt, c'est sûr!

Mistral a dit...

Damn right! Astheure qu'on sait que tu fais aussi des photos comme celles chez Mac, avec du vrai monde dedans mais magnifiés pis éclairés de même pis tout l'alentour irréellement sublimé, I for one ai décidé hier que je te supplierais de faire ma next batch de portraits officiels frais (la dernière commence à pus refléter trop trop la réalité, héhé: ça dure au max un gros cinq ans, comme des bottines en cuir patent, moé j'ai un peu exagéré, rapiécé, toffé les trous ek des patchages en papier journal).

Gomeux. Missed you.

Gomeux a dit...

Bondance, je deviens cordonnier!
Chic!

Danger Ranger a dit...

Damn right fuck good yeah!

Gomeux a dit...

Pas besoin de me supplier, ça me fera plaisir de te tirer le portrâ!

Le plumitif a dit...

osti de bon programme! je garde oeil et esprit grands ouverts sur la suite passeque, entre autres choses, la futilité de la politique de la patience, du silence et de la complaisance, je connais en tabarnak...

Mistral a dit...

Ah là, là, tu me soulages, me demandais vraiment comment je ferais pour me relever (Tomber à genoux, lever les bras en crochissant les doigts comme dans les tableaux de Goya, faire pitié d'la voix pis des yeux, j'le rejouerais dret-là sul plancher du salon avec le même naturel galvanisant qu'il y a vingt ans, mais me relever, ayoye I ain't got it so good no more).

Vincent Demers a dit...

Je vois que j'arrive en retard comme toujours (le propre des gens de ma profession), mais heureusement sans qu'il y ait eu réforme.

Je commence tout juste à déguster. Les restos qui revampent leur décoration et changent leur épices magiques finissent au bout de 10 ans par essayer de tout remettre comme avant version ISO-9002 pour rejouer la carte de la nostalgie, pendant qu'au snackbar d'à-côté ça roule à fond avec les mêmes vieilles chaises branlantes d’ambiguïté d'il y a 10 ou 40 ans mais toujours solides et la viande fumée bien grasse qui fait l'envie des restos voisins dont la bouffe moléculaire a l'odeur d'une éprouvette.

J'ai faim à l'insatiété.