13.4.10

Chartrand décède à 93 ans



La mort du grand Michel Chartrand me remet en mémoire ce fameux discours prononcé par Pierre Bourgault en 1971. Il faut voir le regard de René Lévesque aux environs de la quatrième minute...

Requiescat in pace.

9.4.10

Ophtalmo, chocolat et bec sucré

Passer deux heures dans un corridor d'hosto en attendant de se faire tâter la rétine est moins pénible quand l'infirmière de ton coeur prend une pause pour venir te voir et t'embrasser et t'apporter un biscuit au chocolat blanc avec du jus de pomme.

La farce de Malvina

Dimanche, Emcée et moi recevons quelques amis à bruncher: il nous reste une dinde à rôtir avant l'été. Je vais mitonner la fameuse farce de ma grand-mère, et je mentionnerai que le céleri requiert davantage de calories à manger qu'il n'en fournit, hihi...

3.4.10

Fisc, fisc rage

Le fisc québécois vient de saisir la totalité des droits d'auteur que Boréal s'apprêtait à me verser pour l'année écoulée. S'agit pas d'une fortune, juste de quoi payer le loyer du Bunker, changer de lunettes, emmener Emcée au TNM où l'on donne Huis-clos puis à La Banquise pour claquer les sous qui restent sur une frite partagée.

Rien donc qui soit la catastrophe, même pas une petite: aux étudiants en création littéraire qui aspirent à en faire métier, on devrait aussi enseigner les arcanes du loyer, comment jongler et avaler du feu et parcourir le fil de fer et voltiger de trapèze en malaise sans filet, conter fleurette aux femmes à barbe et se contorsionner comme une Chinoise prépubère et bonimenter comme un marchand d'huile de serpent: le Cirque du Soleil pourrait s'associer aux Facultés de Lettres, Laliberté serait enchanté, Péloquin un peu moins, héhé...

Bref, j'y suis rompu depuis longtemps, aux acrobaties de l'abri, je suis un funambule du logement, un magicien du vestibule et un Hercule d'appartement. À ce chapitre, donc, celui du chapiteau, je n'ai aucun souci.

Renoncer à voir la pièce avec ma douce m'écoeure en crisse, vu qu'on s'en faisait une fête depuis des mois, que je lui ai communiqué l'envie de voir et d'écouter, de découvrir et d'éprouver cette oeuvre que je connais intimement, qui a beaucoup compté pour moi, que j'ai aimée dans ma jeunesse de toute la virulence bouillant dans mon esprit alors et de toute la timide tendresse dissimulée dans les volutes de vapeur en flottaison sifflante entre l'intellect-alambic et le shack de mon crâne. Mais c'est pas ça qui troublerait Emcée, que l'huis reste clos ce coup-ci au TNM, elle ne poussera aucun soupir de déception, ses commissures n'esquisseront même pas un frisson vers le bas.

Les barniques attendront, tabarnak. J'ai le nez long, il reste de la place pour ajuster celles que j'ai à la bonne focale. Et pis les frites, on s'en fera. So fuck it.