Comme tous les rares authentiques possesseurs du Don qui publient à mesure qu'ils apprennent, il traverse pendant qu'il travaille à le maîtriser une multitude d'opinions. Dont il est seul à pouvoir faire le tri.
Attention aux félicitations trompeuses. À être aimé pour les mauvaises raisons. Tu viens de publier trois textes coup sur coup, deux sont encensés, or ils sont trop longs, trop compliqués, et c'est le troisième qui montre ce style que tu es en train de trouver, celui qui est juste à toi, qui est toi. Ce texte-là:
Rien et tout se chatouillant
De volubiles errances vipérines
Un coeur clochard qui s'expie en
Grogne musclée qui salive
Des tempêtes de fumée
S'enfumant de sève bactérielle
Des mitraillettes d'atomes pour
Des meurtres du hasard
Des pays sans noms
Provisoirement habités
Par des mygales totalitaires
Des cathédrales chimiquement hallucinées
Où l'on écrase des fouilles archéologiques,
Piétine les dents qui souriaient autrefois
Des femmes-monstres qui ont dans
Leurs entrailles
Des laboratoires de fleurs de feu
Des débâcles mathématiques
Scientifiques empalés par des pieux d'infini
Des songeurs carrés se défénestrant
Dans le théorème de Fermat
Des pianistes qui s'endorment la face
Sur le clavier en l'accord de leur vie
Ils s'éveillent en sursaut sont médiocres à nouveau
Un coeur clochard qui s'expie en
Grogne musclée qui salive
Des tempêtes de fumée
S'enfumant de sève bactérielle
Des mitraillettes d'atomes pour
Des meurtres du hasard
Des pays sans noms
Provisoirement habités
Par des mygales totalitaires
Des cathédrales chimiquement hallucinées
Où l'on écrase des fouilles archéologiques,
Piétine les dents qui souriaient autrefois
Des femmes-monstres qui ont dans
Leurs entrailles
Des laboratoires de fleurs de feu
Des débâcles mathématiques
Scientifiques empalés par des pieux d'infini
Des songeurs carrés se défénestrant
Dans le théorème de Fermat
Des pianistes qui s'endorment la face
Sur le clavier en l'accord de leur vie
Ils s'éveillent en sursaut sont médiocres à nouveau
2 commentaires:
Merci, Christian. Pour dire vrai, tu confirmes ce que j'avais subodoré. Tu vas m'épargner ce qui aurait été un laborieux décryptage inconscient! C'est vrai que j'ai relu ce poème-ci plusieurs fois, me disant que je tenais quelque chose plus près de moi, une saveur qui me plaît. Les autres poèmes, enfin, je les laisse vivre, c'est comme un enfant qui est dégingandé, bancroche, on l'aime pareil. À cet effet, le blogue peut servir de laboratoire ; j'y invente des monstres et les laisse flotter, juste pour voir.
Étant un peu foutraque, j'oscille, à l'intérieur d'un certain spectre, entre différents styles ; mais je crois que ce spectre immense va se resserrer, et l'aiguille qui pointe les différentes couleurs va remuer moins frénétiquement.
Merci pour ta lucidité ainsi que tes encouragements dénués de complaisance.
Damn right, tu les laisses vivre! On apprend de nos essais imparfaits, pas de nos réussites où y a rien à changer, héhé. Vive le repoussoir littéraire!
Ton poème, quiconque sait lire ou entendre le français peut en jouir, en être touché, la brute inculte aussi bien que l'intellectuel délicat. Pour moi, en tout cas, c'est signe de bon sang.
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