14.7.12

Pour qui?

Charest est un clown scélérat, Legault est un clone crapulatoire du précédent, et Marois pue de partout. Pour qui voter, astheure?

M'en vas camper chez Mac.

Pour Blue, Lorka, toute la smala de ma french connection



Et joyeux anniversaire à mon Emcée: toutes ses dents, et le plus joli minois qui soit, le coeur le plus doux, le rire le plus pur, l'oeil le plus tendre...


12.7.12

L'été québécois: les flos se suicident en masse

L'été d'eau d'érable. Une, deux noyades par jour. Triomphe du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Les flos ne savent pas nager. Mais ils savent se noyer dès qu'on a le dos tourné.

Deux, encore, aujourd'hui. Et la soirée est jeune.

Nos HEUNES SE CRICHENT À L'EAU, MÉJAMES ZÉ MÉCHIEUX!

Peut-on les blâmer? Témoin le petit Émile Labrie, emblématique selon le JdeM: né il y a trois ans et demi (l'article date), à en croire le Torchon, avec une dette de 25 mille tomates. Qui engraisse de trois mille par année. De quoi se foutre à la flotte. Il ne l'a pas fait. Il est en réflexion, je suppose, sinon le JdeM nous en informerait.

On peut pas se suicider à deux ans? Voire. J'y songeais, moi, et au meurtre à trois.

Ou alors il y a négligence parentale? Genre, d'une génération?

Carré Rouge.

C'est pas des clôtures qu'il vous faut, tas de ploucaille pourrie, ni pour garder vos enfants dehors, ni pour les garder dedans.

Ce qu'il vous faut, c'est être grands. Pour tous.


5.7.12

26.6.12

Mon plan en trois points pour le Québec

Premio: faire l'indépendance.

Deuzio: nationaliser Dollarama.

Troizio: déclarer la guerre à la Chine.

11.6.12

Le journalisme instantané

Dans la version mise à jour (à l'heure) de l'article de Vincent Larouche, il n'est plus question du suicide mais du simple décès de la soeur de ce jeune étudiant chopé par les flics dans le char de ses parents à hauteur de Saint-Hyacinthe en chemin vers un cimetière de Chicoutimi.


Le fond de l'ignominie

Notre amie Me Véronique Robert ne doit pas se reposer des masses par les temps qui courent, elle qui défend le droit et pourfend l'arbitraire en zone brûlante.

Dernier cas-type, surréel, celui de cet étudiant de dix-neuf ans arrêté en route pour les funérailles de sa soeur suicidée samedi.

Go Véro go: merci ben gros...

AJOUT: Je reproduis l'article de Vincent Larouche dans Cyberpresse. L'Internet n'est pas si immarcescible qu'on le dit (c'est une légende rurale, héhé).


Publié le 11 juin 2012 à 14h19 | Mis à jour à 15h05

Un militant étudiant arrêté en route pour les funérailles de sa soeur




Profitant du fait que sa soeur est décédée et qu'il devait se rendre à ses funérailles à Chicoutimi, la police vient d'arrêter un militant étudiant qu'elle avait dans mire depuis quelques temps pour des méfaits commis dans le cadre de la crise étudiante.
Mathieu B. Girard, 19 ans, un militant de l'association étudiante du Collège de Maisonneuve, était en voiture avec sa mère et son frère, sur l'autoroute 20, plus tôt aujourd'hui, lorsqu'une autopatrouille de la Sûreté du Québec les a interceptés, à la hauteur de Saint-Hyacinthe.
Les policiers ont arrêté le jeune militant pour méfait, à la demande de la police de Montréal. Le reste de la famille a pu continuer sa route vers Chicoutimi pour les funérailles, mais pas lui. Il devrait comparaître demain au palais de justice de Montréal.
«Nous pouvons confirmer qu'une personne a été arrêtée en lien avec le conflit étudiant. Elle était recherchée, et sera transportée au Centre opérationnel en lien avec des méfaits commis dans le réseau de transport en commun», a expliqué le sergent Laurent Gingras, porte-parole du SPVM, qui refuse de dévoiler toute information personnelle sur la situation du jeune homme.
La soeur de Mathieu B. Girard est décédée samedi dernier. C'est lui qui a découvert sa dépouille, et il a donc dû rencontrer la police à cet effet.
Selon nos sources, d'autres enquêteurs l'avaient dans leur mire depuis quelque temps pour du grabuge lié au conflit étudiant. Ils disaient avoir du mal à le joindre et à le rencontrer, au point où ils le soupçonnaient carrément de tenter de se défiler.
Avec le décès de sa soeur et ses funérailles, ils ont alors vu se profiler une occasion pour lui mettre la main au collet, de préférence avant qu'il quitte la ville.
Dévasté
Selon son avocate, Me Véronique Robert, le jeune homme était dévasté qu'on l'empêche d'assister aux funérailles et il aurait supplié qu'on le laisse voir sa soeur une dernière fois.
«Ils ont manqué de coeur, ils auraient dû agir autrement ! Je soupçonne carrément qu'ils veulent profiter de son effondrement émotionnel pour l'interroger dans l'espoir qu'il leur donne des noms!» s'insurge-t-elle.
Selon elle, rien ne justifiait une telle façon de procéder. Elle nie que son client ait tenté de se dérober à la justice. «Il a une adresse, un numéro de téléphone,  moi je le rejoins quand je veux. Il avait entendu des rumeurs selon lesquelles il était recherché, et j'avais moi-même demandé au SPVM s'ils avaient un mandat d'arrestation contre lui récemment, ça n'avait rien donné», dit-elle.
Me Robert croit que la police veut impressionner les militants par des arrestations spectaculaires. «Des méfaits, comme ça, c'est des cas où ils peuvent leur faire signer une promesse de comparaître, ou leur envoyer une sommation par la poste, ou carrément appeler leur avocat. Là, ils font un show, comme quand ils ont arrêté Andréa Pilote sur le pont avec quatre chars de police», lance-t-elle, en référence à une autre militante arrêtée la semaine dernière.

6.6.12

Kevin en feu

Vigneau m'envoie en exclusivité ce sonnet composé pour la jeune personne qui l'embrase...




Sonnet pour M.



Brûlé par l’aube de ses lombes
Jusqu’au chambranle les rideaux
D’où traverse le flux des ombres
Qui démaquille les manteaux ;

Et par jeu de substitutions
Comme narguer l’éden des justes
Sur certains seuils où nous étions,
Me souvenir de ses seuls bustes.

Une frange sur un front noire :
Vole une marée de cheveux
Qu’elle remonte, ébène moire

À l’étal de mes yeux nerveux.
Et quand tomberont les voilures,
Me souvenir des ciselures.



19.5.12

Étudiants: faites de l'air, ce billet n'est pas pour vous

Bon. Sont-ils sortis? Sommes-nous entre nous? Blue, barre la porte. Vieux G, t'es le portier. Don't worry, PatCaz is the bouncer if need be.

Venise: tire les rideaux. Le reste de la Tribu, assemblez-vous ici, qu'on jase.

Pour autant que je sache, il n'y a guère que deux ou trois Tribaux qui puissent être âgés de moins de trente ans, et aucun n'a moins de vingt-cinq.

La plupart d'entre nous doivent se situer quelque part entre trente-cinq et soixante-cinq, avec une majorité dans la fourchette quarante-cinq à cinquante-cinq.

Deux ou trois doivent avoir plus de soixante-cinq, et aucun n'a plus de soixante-dix. Comment le sais-je? Je n'en sais rien. Je sais seulement qu'ils ne l'admettraient pas, alors à quoi bon les achaler avec ça.

OK. Astheure qu'on est clairs sur nos données démographiques tribales, écoutez ce que j'ai à vous dire, Tribaux. Je vous demande jamais ça, vous le savez fort bien, vu que cette Tribu se constitue d'individus libres et souverains au charisme certain mais au caractère en général épouvantable et au tempérament asocial et dont l'intellect fait peur. Évidemment, si nous n'étions que ça, y aurait pas de quoi se péter les bretelles. La distinction, c'est qu'on est aussi de braves gens. On a tous fait des saloperies dont on a honte, on a tous honte de saloperies qu'on n'a pas faites. On devrait tous depuis longtemps s'être blindés de science et de cynisme contre les dangers de la foi, de l'affection, de l'élan naturel: foi en la justice, de gré ou de force, quand une grave injustice est commise envers quelqu'un de bonne foi par quelqu'un qui abuse du pouvoir qu'il n'a pas (Swan, ferme le châssis stie, on gèle), affection pour qui nous aime aussi mais ne peut l'exprimer (OldCola est toujours pas revenu avec les pizzas?), élan naturel de défendre autrui au péril de sa propre sécurité (ouskié l'gros, là, le laid. ek des boutons pis des culottes en velours côtelé moisies pis un QI de 170? Vraiment? Au Lac Saint-Jean? No shit. Keski fout au La... Oh! OK. Stie que des fois chu pas vite, pis parfois chu vraiment slow aussi. Y est à Cannes, right? Pour protéger Xavier? Bon, ben, cette année, j'espère qu'ils l'ont augmenté, I mean, il mérite une prime, il mérite plus que ce qu'ils l'ont payé la dernière fois, vu que protéger Xavier ça devient une vraie job, pas seulement de la figuration)...

18.5.12

BTO: Bientôt Tout Ouvrira. You ain't seen nothing yet...



On va jaser de gens dont ils veulent pas qu'on jase d'eux.

Bilan de mi, euh, de miiii, eu8hhhhhh... Bilaaaaaannn!


Trajet


Bada bing, bada boom!

Vous avez accepté de parler avec Courchesne, votre nouvelle ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), qui est aussi l'ancienne; vous avez même affirmé votre confiance en elle. La loi (très) spéciale dont accouche le gouvernement a beau être une monstruosité frankensteinienne, elle nécessitait quelques jours de gestation supplémentaires et Courchesne a servi de mère-porteuse.

Fallait provoquer la fausse-couche. Il est trop tard.

Rima Elkouri expose assez bien de quoi cette loi est faite, m'épargnant de reprendre l'exercice ici. Seule précision, l'assemblée discute d'un amendement portant de 10 à 25 le nombre de manifestants au-delà duquel on devra déclarer son itinéraire à l'avance.

Je ne peux résister à l'envie de citer l'incipit de mon dernier billet (Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...) pour le comparer à la déclaration de Louis Roy, président de la CSN, ce matin: selon lui, le projet de loi 78 a été écrit par des «mononcles impuissants» contre une génération qui va «les botter dehors».


Tous les syndicats s'indignent, d'ailleurs, c'est de toute beauté. Mais où étaient-ils depuis trois mois, nos ténors? En tournée à l'étranger? On n'entendait rien, pas un son, et soudain quel concert, quelle symphonie! Maintenant que cette loi risque de déborder aussi sur eux, ils retrouvent la voix.

16.5.12

L'intimidation, c'est non! Héhé...

Parlez-même pas avec ça! Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...

Voyons donc! Aucun premier ministre du Québec sûr de sa légitimité n'a jamais agi ainsi. Jamais. Quatorze semaines, et plutôt que d'aller aux urnes pour que le Québec se prononce et se calme, il y va un jour à la fois de son ignoble besogne tarifée...

L'opposition ne devrait même plus lui poser de questions, ni à ses sbiresses, l'opposition devrait sortir en bloc sur le parvis de l'assemblée nationale, muette, et distribuer à la presse les deux ou trois questions qu'elle aurait posées cent fois de plus à l'intérieur, en vain, seulement pour fournir à ces pirates politiques une autre période télévisée dénaturant le système parlementaire. On regardera ça plus tard ce soir à TQC: ce tas de bandits éparpillés assis dans leur gouvernementale moitié, seuls, majoritaires...

Ils peuvent bien être à cran!

Pire que ça: hier, c'était la journée internationale des policiers. Qui l'a souligné? Personne. Pas de gâteau, pas de fleurs, pas même une e-card. Avant qu'ils ne vous chargent en sauvages hier encore, vous n'auriez pas pu leur chanter quelques mesures de Ma chère police, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour? Parce qu'en plus, c'est aussi la Semaine de la police au Québec, du 13 au 19 mai. Le thème cette année: l'intimidation, c'est non! Y avait plein d'activités prévues depuis des mois, mais comment voulez-vous que ces pauvres policiers gazent et matraquent et à cheval et en hélico et le poivre de cayenne et les balles en caoutchouc et les bombes assourdissantes et depuis treize semaines jour après jour après jour et vous ne pliez pas! Les injonctions pleuvent, on emprisonne à tour de bras, les médias beuglent contre vous, et vous ne cédez pas! Aucun de vos trois porte-paroles n'a eu un seul mouvement d'impatience devant l'incessant torrent de provocations et de sales coups et de sollicitations médiatiques du matin au soir, et quand la police arrive enfin à casser assez de têtes pour dégager une porte, les Verts vos pairs refusent d'entrer, les profs aussi, y a que le concierge qui va chercher une moppe pour éponger votre sang sur le parvis.



Mais pendant ce temps-là, y a tous ces petits dans toutes ces écoles primaires qui préparaient depuis des semaines la visite des policiers (l'intimidation, c'est non!), et c'est fichu. Si l'intimidation en profite pour revenir rôder autour de nos précieux innocents tandis que vous détournez l'attention des ressources constabulaires sous l'égoïste prétexte de ne pas payer le double pour des diplômes qui ne valent rien et des cours insensés et des universités en faillite, comme si vous ne pouviez pas faire un petit sacrifice pour ces jeunes intimidés, si petits, si délicats, notre richesse, nos cégépiens et universitaires de demain: qui les matraquera, dans dix ans, si vous gagnez le combat pour eux?

Devriez avoir honte.

15.5.12

Dur, dur d'être paritaire

Un Conseil des Ministres paritaire, c'est autant de femmes que d'hommes. Chu certain que c'est pas ce que Marie-Claire Kirkland-Casgrain avait en tête en 1962. Ni Lise Payette en 1976. Ni Lise Bacon avant 1976 et après 1985. Ni Monique Jérôme-Forget dans les années 2000. Elles furent ministres parce que leurs mérites et leurs compétences l'imposaient, pas pour remplir un quota. C'est insulter les femmes élues, les hommes aussi, et  ridiculiser l'électorat qui est en droit d'attendre du chef du gouvernement qu'il constitue le Conseil exécutif avec ses meilleurs éléments, sans égard à ce qu'ils ont entre les jambes.

Il commence à manquer de femmes, Charest, prêtes à lui servir de tampon. Celles qui sont mouillées dans ce qui s'est passé et doivent démissionner en douce ou pas au milieu d'un mandat. Courchesne retourne au batte: elle était la précédente ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), faut croire que le PM avait remanié croche, il la ramène.

S'il lui faut absolument une femme, pourquoi pas sa plus capable, Lise Thériault? Y a pas de problèmes, là, dans le monde du travail, pas tant que la Commission d'enquête est bloquée par les méchants étudiants. Sûr, c'est pas le genre à se faire enlacer en braillant par le PM devant les caméras tout en annonçant qu'elle démissionne (avec une prime de départ de 120 000$) et quitte la vie politique (fuck les électeurs de son comté!) en appelant ça son ultime compromis, blâmant les étudiants et sortant côté jardin. N'y voir aucun rapport avec le 2 mai. Tomassi a fini par démissionner le 3? Aucun rapport non plus. Normandeau? Pas rapport. Dans The Sound of Music, la famille s'enfuit, vous vous souvenez? un membre à la fois en chantant sur scène devant une salle pleine de crétins autrichiens nazifiés qui applaudissent, et sous le nez des méchants...

Ça commence vers 4:42, pour ceux qui sont pressés.



L'éducation. Cela mérite un ministère en soi! Le loisir, le sport, what the fuck? Un ministère de l'éducation au Québec, est-ce un luxe? Le Premier Ministre du Québec a la prérogative d'assumer la fonction, il peut même nommer une personne à un poste de ministre sans que celle-ci n'ait été élue député.

Comme ajoute finement Wiki: Cependant, cette personne devra tenter de se faire élire à la première occasion. Dans l'éventualité où ce ministre ne réussirait pas à se faire élire membre de l'Assemblée nationale, il aurait l'obligation de démissionner immédiatement.


Bon. Ils disent même pas que ce doit être un député du parti Libéral. Ça laisse à Charest le choix en masse, s'il trouve pas parmi sa députation. Jean Garon? Jean Cournoyer? Jacques Duchesneau? John Gomery?

Quelqu'un à l'impeccable réputation, aux dons avérés et possédant plus qu'un bac en psycho serait fort apprécié des Québécois.

14.5.12

Wow! Quelle surprenante surprise. La chaise musicale des Anges...

Chaise musicale: Charest's Angels.

Je veux pas dire que je l'avais dit, mais je l'avais dit.

Je le dis pas pour dire que je suis un oracle infaillible: n'importe quel taré aurait pu le prédire, y compris moi, sauf que j'aurais jamais cru que ça prendrait si longtemps, côté gouvernement, ni lui non plus, qui n'aurait jamais cru que les kids dureraient jusqu'ici.

5.5.12

Scénarios

Tandis qu'en catimini on est à table au sommet à Québec et qu'on casse allegro du crâne alter ego à Victo, examinons deux scénarios.

Un: les discussions achoppent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).

Deux. Les discussions aboutissent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).

3.5.12

La charrue devant Charest...

et les deux derrière les boeufs.


Un vieux Kleenex crotté

Tout le monde prend pour acquis que Jean Charest mènera ses troupes d'escrocs, de fédéraux, de mafiosi, d'ingénieurs et de boomers lors des prochaines élections.

Or, depuis la Confédération, c'est pas ainsi que fonctionne son parti. Libéral.

Quand le chef est trop sale et l'embarrasse, son parti s'en débarrasse et en embrasse un autre.

2.5.12

Ça va faire le niaisage! Héhé...



Y a ben des jeunes et des Français qui feront pas le lien entre ce billet et le précédent. C'est OK: y aura des vieux et des Québécois pour expliquer.

Pantoite

Pas drôle.

Enfin, moi, ça me fait marrer, qui m'amuse à les fabriquer.

Mais pire: l'original.

30.4.12

Judas goat...

Comment ça se dit, en français?

Et qui est le Christ, et qui est Judas, et lequel a besoin de l'autre pour s'accomplir, et vice versa maybe?

29.4.12

Léo Bureau-Blouin

À terme, Québec se goure en redoutant Gabriel Nadeau-Dubois davantage que son collègue. 

LBB est un sage et doux rouleau-compresseur, GND à côté ne devrait pas faire peur au Pouvoir...


25.4.12

Fureur

Je ne serais rien devenu sans Nelligan,

sans psalmodier ce poème qui m'a porté de la fin de l'enfance jusqu'au seuil de l'âge d'homme, porté comme un canot, porté comme les bras d'un père...



Ce qui suit n'est pas pour les coeurs sensibles.

En fait non, au contraire: ce n'est que pour eux!



Emcée a visité l'ex-cellule d'Émile. Un tombeau de pierre. Elle n'aime pas trop en parler. Nous en parlons donc peu. Ce n'est pas nécessaire.

Sandy comprend aussi. On comprend tous, n'est-ce pas? Kevin comprend: son fils s'appelle Émile. Mac comprend. Johnny Bee comprend. Et tutti quanti.

Nelligan.

Étudiants! La voix d'un jeune homme aux cheveux blancs!

Il est mort. Il était gai mais n'a jamais pinsonné personne. Il vous cause ici, d'outre-tombe, de la fidélité à vos rêves de jeunesse.

Ce qu'il dit vous parle, à travers le nuage de boucane qui était coutumier en ce temps où tous fumaient: remplacez sa cause par la vôtre dans le discours, et vous verrez que c'est la même. Solidarité. Loyauté. Solidité. Respectabilité.

Ovide! Y en a de la place, mon vieux. Y en a. Enfin, je crois. Oui, il faut qu'il...

...y en ait.

Pour Stéphane, pour Félix, pour mon fils. Pour Blue et les siens.

Pour la Tribu...



Pour Mathieu Lamanque. Pour Marin Boucher.

24.4.12

37 ans ago: on était six millions, on était bien, consanguins, on se parlait, on buvait de la bonne Labatt

Astheure on est huit millions, on tweete sans plus rien à se dire, on ne s'encouple plus et on boit du café.

Judith: tulipes et jonquilles

Il y a quarante ans, souhaitant prouver mon amour à Judith, j'ai un peu fauché les mêmes jonquilles et tulipes qui fleurissent aujourd'hui, afin de les lui offrir. Je fus chassé à coups de balai par la vieille Italienne dont j'avais dévasté le jardinet...

Judith, dans mon souvenir, ressemblait en tout point à Emcée, mais puisque celle-ci n'était pas encore née et que l'autre avait sept ans, mon souvenir est à prendre avec une poignée de sel.

21.4.12

Merci, Gom.

Alouette...



Vu lundi dernier, Parc LaFontaine, la statue de Félix: un carré de ruban gommé rouge scellait ses lèvres de bronze...

19.4.12

Un mot de VLB


Frais scolaires: une infamie idéologique

par Victor-Lévy Beaulieu


D’autres l’ont dit avant moi: on prend souvent les effets pour les causes, et c’est ce qui constitue aujourd’hui la base même de nos systèmes politiques. On ne parle que des effets qu’engendrent les causes, et c’est ainsi qu’on occulte le fond des choses : on traite les effets, mais pas les causes.

Cette idéologie me paraît être celle qui détermine l’attitude du gouvernement du Québec par-devers les revendications étudiantes. Plus généralement, c’est celle de notre bourgeoisie politicienne nationale. Michel Foucault a parfaitement démontré dans ses ouvrages que la bourgeoisie politicienne nationale légifère d’abord pour protéger et consolider les privilèges qu’elle s’est accordé à elle-même. La richesse, elle veut toute l’avoir, comme le démontre encore le capitalisme sauvage qu’elle pratique. Et les alliés de cette bourgeoisie sont les grands corporations qui, par le détournement de ce qu’on ose encore appeler la démocratie, arrosent généreusement de leurs deniers la classe dirigeante afin d’avoir droit aux privilèges d’argent qui déterminent son idéologie.

Si la Révolution française a été un échec, c’est que le peuple, qui en fut l’origine, a été trahi par sa bourgeoisie : les Saint-Just et les Robespierre mirent la main dessus et écartèrent par la terreur ce peuple dont ils n’avaient que faire parce qu’il voulait prendre part en toute égalité au pouvoir politique. La bourgeoisie ne cède jamais  sur ces privilèges qu’elle croit avoir acquis de droit divin. Et c’est pourquoi elle a inventé le corporatisme, ce tampon entre elle et le peuple, ce tampon qui est devenu, pour ce même peuple, un mur infranchissable.

Il n’en reste pas moins que la Révolution française a apporté aux Français l’éducation obligatoire et gratuite pour tous, de la petite école à l’université.
Au Québec où l’inculture était considérée comme une vertu par les pouvoirs religieux et politiques, on attendait mer et monde du Rapport Parent, c’est-à-dire la gratuité scolaire. J’ai vécu comme étudiant « ce vide juridique » qu’il y eut entre la préparation du Rapport Parent et sa parution. Une fois mes études secondaires terminées, l’accès aux grandes institutions de l’éducation me fut refusé parce que mes parents n’avaient pas les moyens de m’y envoyer. Mais moi, je voulais m’instruire! Pour pouvoir devenir un simple auditeur en histoire et en littérature dans nos maisons d’enseignement de haut niveau, je dus travailler dans une banque le jour, livrer à bicyclette les commandes chez un épicier les fins d’après-midi, faire du porte en porte dans tout l’est de la ville pour y vendre beignets et petits gâteaux le soir et les fins de semaine. J’étudiais tard le soir et souvent la nuit. Résultat : à l’âge de 19 ans, je fus frappé par la maladie parce que j’étais épuisé.

Près de 50 ans après la parution du Rapport Parent, les choses, loin de s’être améliorées, se sont dégradées. Plus que jamais, la bourgeoisie politicienne québécoise « vote » des lois et des règlements en fonction des privilèges qu’elle a souvent acquis par la malversation, la concussion et la corruption. C’est devenu une idéologie dont les étudiants des classes populaires paient la note, et pas seulement en frais de scolarité! Imaginez! Ces frais de scolarité, la classe bourgeoise les appelle aujourd’hui des « droits » scolaires!

Une société qui favorise l’endettement de plus en plus lourd de sa jeunesse manque totalement de vision, et les statistiques sont là pour le prouver sans conteste. Plus du tiers des familles québécoises vit sous le seuil de la pauvreté. Leurs enfants vont souvent à l’école sans même prendre un petit-déjeuner. Et quand ces enfants-là entrent au cégep, c’est encore pire, surtout en région : ils doivent louer un appartement, voir à se nourrir, à s’habiller et, aussi, stimulés par la publicité, à consommer même malgré eux. Résultat : un taux alarmant de décrochage scolaire, des dettes faramineuses à rembourser au gouvernement, alors qu’on doit accepter des « jobbines » à 10 $ de l’heure une fois qu’on se trouve sur le « vrai » marché du travail!

Autre résultat : le nombre de plus en plus élevé d’étudiants qui sont les victimes de dépressions, de burn out, d’obésité, du diabète et de tant d’autres maladies. Les cancers notamment frappent de plus en plus notre jeunesse, et le suicide aussi. Pourquoi? Parce que dans le monde où nous vivons maintenant, étudier est en soit un emploi à plein temps, et stressant. Être forcé de travailler en plus en avalant de la malbouffe, est ignominieux pour toute société qui se respecte, croit à l’avenir de sa jeunesse, qui est son propre avenir.

Ce qui se passe dans le monde du hockey, où de plus en plus de jeunes joueurs subissent des commotions cérébrales, devrait nous servir d’exemple. Les administrateurs du sport, les médecins et les chroniqueurs sont tous du même avis : s’il y a plus de commotions cérébrales aujourd’hui qu’autrefois, ce serait parce que les joueurs sont plus costauds et plus rapides que jadis, leur équipement plus sophistiqué, et que sais-je encore! Pourtant, il fut une époque où les hockeyeurs jouaient sans casque, avec des semblants d’épaulettes et de jambières. Et ils n’étaient pas tous des anges sur la patinoire : les Léo Labine, Stan Jonathan, Lou Fontinato et John Ferguson étaient des joueurs violents, voire vicieux. Les bagarres générales faisaient même partie du jeu. Pourtant, peu de hockeyeurs étaient victimes de commotions cérébrales.

La question  qu’il faut poser est la suivante : quelle est la cause véritable de ces commotions à répétitions, et qui frappent davantage les joueurs d’origine québécoise et canadienne-française?

Pas besoin d’être diplômé des HEC pour y répondre. À peine sait-il marcher qu’on emmène à cinq ou à six heures du matin l’enfant à la patinoire; à peine a-t-il commencé l’école que les longs voyages en autobus d’une ville à l’autre sont monnaie courante. Et les choses ne font qu’empirer dès que l’adolescent devient hockeyeur junior : on le trimbale de Gatineau, de l’Abitibi ou de Chicoutimi jusqu’à Halifax, ce qui représente au moins 15 heures de route. On y joue 70 matchs en saison  régulière seulement. Ajoutez à cela les matches des séries éliminatoires, les entraînements, la malbouffe et le manque de sommeil récupérateur, et si vous ne comprenez pas pourquoi les jeunes hockeyeurs québécois sont peu scolarisés par rapport aux Américains et aux Européens, c’est que vous êtes sourds et aveugles. Si vous ne comprenez pas non plus pourquoi ils sont plus fragiles que leurs co-équipiers, c’est que vous faites partie sans doute de ces parents, eux-mêmes peu scolarisés, qui voient dans les succès sportifs de leurs enfants la valorisation de ce qu’ils n’ont pu devenir… et les dollars qui viennent avec!

Quel rapport, me demanderez-vous, avec la condition que vivent nos étudiants en général et le merveilleux monde du hockey de nos adolescents? Je vous dirai que c’est le même : celui de l’exploitation de nos enfants par une société bourgeoise et corporatiste qui, contrairement à ce qu’elle essaie de nous faire croire, se fiche absolument de leur avenir. C’est à ce point qu’elle ne s’interroge même pas sur les coûts à moyen et à long termes qu’une telle attitude implique : des coûts sociaux et des coûts médicaux dont on a encore qu’une faible idée, étant donné qu’à peu près personne ne se penche vraiment sur cette question pourtant fondamentale.

C’est, me semble-t-il, ce que les grèves étudiantes mettent en relief : l’aberration d’un pouvoir politique et judiciaire qui se croit tout permis, y compris de considérer notre jeunesse comme les serviteurs, pour ne pas dire les esclaves, de l’enrichissement sauvage et pervers d’une bourgeoisie politicienne qui n’a de national que son incompétence!

Trois-Pistoles
Le 15 avril 2012