Bon, voici ce que je propose: d'abord, j'écris mon topo, hein, ici, c'est l'affaire de cinq minutes, pendant ce temps vous m'attendez hors du studio, juste derrière cette porte, là: oui, c'est pas pour moi, vous me dérangez pas, c'est pour les techniciens, au son, à l'image, tout un pastis, les assurances aussi je pense; bref, hein, ça vous va? Voilà; oui, cette porte là.
Vous l'ouvrez, et vous voyez la rue qui se déroule comme un ruban juste là. ben vous marchez sans vous retourner pis vous me foutez le camp tas de maniaques! Vous l'avez empêché de venir travailler ici, au Québec, vous avez forcé le retrait du TNM de la trilogie Sophocle, vous auriez noyé cet homme dans l'eau noire du Vieux-Port, eh ben soyez d'heureuse humeur, il demeure un paria aussi dans son propre pays, où il y a autant de cons cruels et primitifs qu'ici, en proportion. Soyez d'heureuse humeur, mais foutez-moi le camp avant que je lâche les chiens!
Bertrand Cantat, aujourd'hui chez moi, après tous les autodafés de ses disques et l'interdiction judiciaire d'écrire ou de chanter l'amour et de se produire, après toute l'ignominie de trouver partout des charognes assemblées telles que vous, il monte on stage, on ouvre l'oeil, on ferme nos yeules, vouzôt anyway tas de Varices, scram, SCRAM!!!
Gerry! Sont dehors? Parfa. Barre la porte. Y a un grand artiste qui a commis une grande faute et qui la paie très cher, oui oui c'est lui... Ben ok: spotlight, sono, silence...