28.12.09

La dernière tentation du Christ

Me souvenais vaguement du roman, clairement de l'incendie criminel à L'Espace Saint-Michel face à mon hotel, la veille du jour où je me proposais de voir le film en 1988, et je l'ai visionné enfin, dans le confort du Moonshine, un extincteur à portée de main.

L'ange noir dit au Nazaréen: « Écoute: il n’y a qu’une seule Femme dans ce monde. Une Femme avec plusieurs visages... »

Bagosse et Moonshine

C'est probablement un texte du regretté Gérald LeBlanc. C'est certainement chanté par le fabuleux Pierre Robichaud, au sein du légendaire groupe 1755. L'autre soir (de Noël), au Moonshine (le Bunker de Emcée), alors que repus de dinde rôtie, de farce et d'atocas et de patates et de petits pois et de sauce et de bagosse des Îles et de vin et de bière et de tabac et d'amitié sonore nous gisions au salon, Kevin Cynthia Emcée et moi, ma sorcière bien-aimée a plaqué sur la platine un CD de 1755, en hommage à nos amours et au Madelinot de mon coeur qui somnolait. Elle a mis Le jardinier du couvent, puis La maudite guerre, après quoi ce diable de Vigneau lui a dit, avant qu'elle ne change de disque, de mettre aussi celle-ci, qui lui faisait penser à nous, elle et moi.

Après ça, l'enfoiré s'est endormi sur mon lazy-boy tandis que je dansais avec l'élue de mon âme et que la sienne vaquait à la verdure.

Il m'avait aussi offert de l'eau de Cologne et de l'after shave, et Cynthia a enchanté Emcée avec un flacon d'huile d'argan, mais rien ne nous aura pénétré la peau comme le cadeau de cette chanson, que je partage avec vous en retour...

LE MONDE A BIEN CHANGÉ

J'en ai connues plusieurs, des fois j'changeais souvent,
C'était avant que t'arrives, c'était avant ton temps,
Astheure c'est pus pareil, j'vois pus ça comme avant,
Le monde a bien changé: je t'aime à tous les jours,
J'apprends à vivre mieux, j'apprends à vivre heureux;
Le monde a bien changé...

Y'aurait pas d'ouragan qui pourrait m'arracher
De la chaleur d'tes lèvres, la douceur de ta bouche,
La tendresse de tes bras! ton corps est ma chanson...
Le monde a bien changé: je t'aime à tous les jours,
J'apprends à vivre mieux, j'apprends à vivre heureux;
Le monde a bien changé...

J'en ai connues plusieurs, des fois j'changeais souvent,
C'était avant que t'arrives, c'était avant ton temps,
Astheure c'est pus pareil, j'vois pus ça comme avant,
Le monde a bien changé: je t'aime à tous les jours,
J'apprends à vivre mieux, j'apprends à vivre heureux;
Le monde a bien changé...


La sénescence

Well, I don't know for sure, you know? I guess I'd venture to say, once pushed to do so, that, well, you know, la sénescence sure sucks ass sometimes. Most of the time, actually. Come to think of it, getting old stinks all of the time, en fait ça pue de plus en plus à mesure que le temps qui reste pour sentir diminue.

La sénescence, on dira ce qu'on voudra, c'est une sacrée salope.

Please kill me now...

«Elle deviendra un élément actif du salon (...). La télévision vous reconnaîtra. Si vous marchez devant, la caméra verra qui vous êtes»

20.12.09

Sonia en show!

Une tendre amie à la voix qui démange les anges entre les ailes!




Sonia Johnson - vocal
Anthony Rozankovic - piano
et leur invité
Grégoire Morency - contrebasse
pour une soirée en jazz et chanson
au
Upstairs Jazz Bar and Grill
1254 Rue Mackay
Montreal
Réservations: (514) 931-6808
Coût du billet: 5 $

Pour plus d'informations sur l'artiste...

19.12.09

A comme Anorexie


Mange, girl, mange!

Bravo pour le guts. Mais les tripes servent aussi à bouffer, n'en déplaise à Nathalie qui n'est pourtant pas sans le savoir.

T'es aussi maigre que je suis gras, c'est pas très sain, ça...

Joli chapeau.


Photographie : Jocelyn Michel

18.12.09

Amnistie: lien rétabli

J'ignore d'où provenait le caillou dans la chaussure, le contretemps, l'emmerdement glissé entre ici et Amnistie Internationale, une cause que la Tribu a toujours épousée de pleine gueule et en tout choeur.

J'ai scrappé le lien du blogroll, le temps de purger la cochonnerie virale et mon envie d'écrit primal.

Le voilà relié.

Ceci est pour tous nos amis qui se suicident à nouveau en cette saison festive

Ce n'est pas tant que tu veuilles mourir. C'est que t'as plus l'envie de vivre. C'est pas perdu, juste égaré. Tu vas la retrouver, comme ta montre ou tes clés, ta boussole ou ta soif ou le goût du respir.

Big Bad Butch: publication pirate...

Ci-suit un texte de notre cher Butch. Refusé par une revue pour cause d'abus de blasphèmes.

Je me fais une fierté de le publier...

TEXTE INÉDIT QUI COMPORTE UN TITRE


Un gars qui écrit des livres m'a laissé entendre que j’pourrais publier un texte inédit qui comporte un titre dans la revue Mollusque, une revue de littérature toé chose.  
 
C'est un numéro thématique sur les Sauvages. Hostie, j'en suis un. Ça tombe bien. 
 
Ça fait qu'après m'être gratté la tête une couple de fois, j'me su's dit que j'pourrais ben torcher un p'tit que'que chose pour Mollusque.  
 
D'abord, mon père disait qu'i' était pas un Sauvage pis qu'les Bouchard v'naient d'la Normandie. 
 
Fuck, i' v'naient même pas d'la Normandie les Bouchard! I' v'naient comme i' pouvaient quand l'occasion s'présentait. Pis i’ d’vaient v’nir souvent parce qu’i’ étaient dix-neuf enfants du côté d’mon père. 
 
La mère de mon père était une Sauvage, une Algonquine ou, comme on dit à c't'heure, une Anishnabé. A v’nait d’la réserve d’Oka. Le père de mon père a grandi à deux miles de Métis-sur-Mer. Pis du côté d’ma mère, c'est pareil. Des descendants d'Acadiens métissés de Micmacs qui vivaient à Sainte-Clothilde-de-Horton su' l'bord d'la track, comme des Gitans. 
 
Nous autres, des Bouchard d'la Normandie? Christ de joke de curé, oué... D'la christ de marde. On nous a pâlis maudit calvaire de pompier sale! Comme si on était des Juifs sous l'occupation allemande, en France, en 1944. Pâlis pour notre bien, bien sûr. Pour ne pas passer pour des hosties d'Sauvages. J'm'appelle pas Simon Ben Gourion mais François Dupont! J'm'appelle pas Makwa Grizzli mais Gaétan Bouchard!   
 
Ces hosties de curés-là ont toutte faitte pour crisser ça dans 'a tête de mon père, qu'on n'était pas des Sauvages, mais des chevaliers de la table ronde, avec une fleur-de-lys dans l'cul.  
 
Tabarnak! On a gardé de nos racines que le paillard français qui a trempé sa bite dans 'a p'lote de nos grands-mères. Maudit christ de saint-cibouérisation d'calice! 
 
Ça fa' qu'un m'ment d'nné e'j'me su's dit qu'c'était assez. Toutte disait que j'étais un Sauvage. C'était écrit dans ma face saint-chrême, dans 'a face de mon père, de mes frères, de ma mère, de mes ancêtres. On était des Métis calice! Pis on l'est d'venu, avec des cartes toé chose pis toutte le kit.  
 
Mon pays, c'était encore l'hiver. Mais c'était aussi l'île Mékinak, l'Île de la Tortue. Pis j'me su's mis à comprendre plein d'affaires sur moé et mon pays. D'abord que je ne savais rien de Saint-Laurent et Saint-Maurice. Comme tout le monde autour de moé. C'qui fait que j'ai rebaptisé mes noms de lieux : le fleuve Magtogoek, la rivière Métabéroutin, pis toutes sortes d’affaires de même. Pis ça fait juste commencer. C'est pas fini. Christ que non c'est pas fini. 
 
J'me suis mis aussi à écouter les arbres. Fuck, c'est pas d'ma faute, mais nous autres les Sauvages on sait qu'i’ nous parlent, les arbres, les roches pis toutte le reste, juste parce que c'est comme ça. Nous sommes animistes, ouais. On pense qu'i' a d'la vie dans toutte. C'est ben dur à comprendre ça, hein? 
 
Moé, les arbres me parlent. Pis i' m'disent crissez-nous don' patience tabarnak!  
 
-Arrachez pas mon écorce torrieu! Fendez-moé pas en quatre pour rien! Wo! Menute! J'su's pas tout seul là-dedans... J'fais vivre des oiseaux, des moénaux, des pas beaux... Toutes sortes d'affaires de même... Christ! Wake up! 
 
Ouin, ouin. Les arbres me parlent. Pis si j'peux prendre une feuille de moins, j'va's l'faire. Pour être en parfaite symbiose avec le Grand cercle de la vie.  
 
Ça se pourrait donc que mon texte ne soit pas publié dans Mollusque pa'ce qu'i' faudrait que j'leu' z'envoie une version imprimée par courrier postal, aux éditions Diptyque, à l'adresse de j'sais p'us trop qui, à Monrial. C'est sûr que j'f'rai pas ça. 
 
Moé j'aime trop les arbres pis ça m'tente pas d'imprimer ça sur papier quand toutte se fait si simplement de nos jours par les voies électroniques. Hostie on n'est plus au temps des mandarins. C'est pas des rapports à doubles interlignes que j'fais, mais d'la littérature.  
 
-Hostie d'Sauvages! qu'i' vont s'dire en r'cevant mon texte. Faut toujours qu'i' fassent chier en plus qu'i' savent pas boire! 
 
Ben oui, ben oui.  
 
Vous vous attendez à quoi, que j'vous liche le cul? 
 
No way. 
 
J'su's un Sauvage hostie. 
 
Wou-wou-wou-wou-wou-wou! 
 
 
Makwa Grizzli 
Alias Gaétan Butch Bouchard
 

11.12.09

Amnistie, s'tie...

Pour ceux qui ont eu le cran de se rendre jusqu'ici, je reproduis l'image de la seconde barrière, installée depuis hier par allez savoir qui, et blâmant Amnistie internationale.



Quand on vous met en garde contre d'éventuels dommages collatéraux à la morale ou le cerveau, c'est rien du tout de passer outre, mais quand on laisse entendre que votre ordi pourrait y passer aussi, ça fait freiner en chien, hein?

29.11.09

Trois cents millions de gros tas homicidaires

Je n'ai pas, dans l'ensemble, confiance en ces États-uniens. Individuellement, la plupart sont de bonnes gens, je suppose, si l'on additionne la majorité à la minorité et vice-versa et qu'on définit qui est quoi, mais collectivement ce sont de sales fils de putes impérialistes imbéciles incultes et meurtriers, d'obèses trous de culs pleins de fumier qui pourtant chient du sang.

Que Dieu les blesse.