Oui, bien sûr, la patate chaude se refile ainsi de génération en génération mais quelqu'en soit le prix le chemin parcouru aura valut la peine, on ne peut résoudre tout à soi tout seul même pour ceux qu'on aime le plus, pas "épargnables", misère! Mais éveiller, donner un sens, et transmettre, cela est dans nos cordes, on a oeuvré sué souffert bu fumé lu composé créé lâché compris étudié aimé tripé et bataillé pour ça, même que parfois aussi on a dérapé pris les chemins de traverse on s'est allongé dans les fossés on a expérimenté et vécu raclé par l'endurance demandé et crisse , calice d'hostie de crisse,ciboire, putain de saint viarge, tu as la clé, fils de Mistral, elle est en toi, et quand bien même tout cela te parait obscur et loin de ta réalité, il y a une sorte de vérité dans le combat de ton père, qui a un nom simple et si difficile aussi, liberté! J'y suis sensible. Plus encore, ça me parle, vois-tu à travers ! Pas un fardeau, un sens...
Vois-tu Christian, c'est étrange la vie nous réserve de ces surprises qui parfois dérangent, étranges et pas tant, "significateur" en fait même si le mot détonne. Il s'avère que je suis arrivée là sur ce post pour moi en fin de journée, assez ardue je dois dire, et que le dîner se présentant plutôt bien je me suis détendue, corps et tête confondus, j'ai bien senti une sorte de malaise, le plat servi quoique savoureux n'apaisait pas tous les convives et notamment pas mon cadet, forcément tu vois bien mon genre j'entre dans le vif et l'interroge, " tu m'as pas l'air bien", " non ", " hum , c'est quoi le problème ", " yen a pas qu'un!", " ok, j'entends bien, si nous commencions par le premier, pour voir?", vache, je te dis pas , si en fait , voilà: " Suis-je capable d'aimer?", oups euh oups re heu re oups bien sûr tout ça dans ma tête," right, kid! Diable , tu as vraiment une difficulté à exprimer ce que tu ressens", " maman, je ne sais pas si je ressens..." Jesus! Bon Dieu de Merde, Sainte Vierge priez pour nous pauvres gourmandeurs, rien n'est simple, et on ne peut tout résoudre chacun a sa solution à soi en soi et elle doit ouvrir au monde, mon fils m'a dit avant de rejoindre ses pénates," tu fais chier, maman!", ça je n'en doute pas, je suis chiante à mourir et blonde de surcroît, tu vois le bazar, néanmoins il a pu exprimer et être et il a pu me prendre dans ses bras, tu sais s'autoriser à le faire... On est pas parfait, on ne l'a jamais été, on ne le sera jamais, mais on est là et à l'écoute et prêt. On fabrique, on extrapole, on s'essaye et aussi on avance on comprend et alors on donne. J'avoue je m'étale là plus qu'à l'accoutumée, c'est que vois-tu , tout comme toi me semble-t-il j'espère vraiment transmettre à mes enfants cette soif de vivre en vérité!
Bruce Lee a dit: «L'amour est l'amitié qui prend feu». Sagesse semi-asiatique, je suppose. Pour ma part, je sais que ton amitié brillante me réchauffe comme une étoile qui réfléchit.
pas rapport avec votre très bel échange qui concerne des choses qui me dépassent motus sur la parentitude donc mais la liberté par contre comme c’est une espèce de vocation (heu… assez foireuse dans mon cas je reconnais) je me permets…
---------
mais d’abord le fardeau pas le genre de truc qu’on lègue vraiment à mon avis le plus souvent en fait on le délègue mais le plus important me semble c’est qu’on (dé)lègue rarement le fardeau qu’on croit y a quelques pièges comme par exemple souvent ce qu’on refile en boulet sans y prendre garde c’est justement notre conception de la légèreté de l’élévation cette protéiforme aspiration qui finalement nous siphonne nous tire vers le bas (et si comme le messieu de la vidéo on est pris dans un collet oups!) cette liberté si chère payée dont toute la valeur semble trop souvent se réduire à ce qu’elle a coûté à ceux qui l’ont revendiquée cette fumeuse liberté qu’on voit si peu comme un cadeau mais une mission un devoir un osti de fardeau ah ça oui y a toujours kekun pour nous l’rappeler (tiens y a aussi fardeau dans falardeau!)
---------
c’est plus fort que moi je pense infailliblement à Higelin: «…on appelle ça la liberté la liberté qui traque jusqu’au fond du ciel l’oiseau rebelle aux ailes déchirées la liberté la liberté (là il se crache littéralement le poumon pour bien se l’extraire) la liberté de choisir l’étendard de tes futures désillusions…» à chacun les siennes ça se lègue pas non plus et miracle pas même de délégation possible
la liberté si dans l’imaginaire ça peut être un pays ben après un bout enfermé là-dedans ce pays-là pourrit il mourrit (conjugaison bashungienne) faut en imaginer un nouveau péremption hop au suivant c’est la vie!
mais vivre justement être un félix fendant le vent ou un mistral fendu jusqu’aux oreilles ou une blue pou pou pidou ben là déjà les chances sont bonnes que kekchose se passe
La liberté n'est elle pas dans cet unique choix qu'on acquiert avec le temps de vivre ou de ne pas vivre, dans le fond on ne demande pas à venir au monde n'est ce pas et puis on s'y accroche on défend son bout de gras c'est viscéral inscrit en nous et puis avec la prise de conscience on peut décider du moins on devrait pouvoir, vivre ou ne pas vivre, il y a des tas de gens qui sont plus "mort que vivant" je trouve mais c'est une pensée "poupoupidouenne"...
"Plumitif", comme plume et fugitif, ou comme quelqu'un qui plume, ne s'éplume t'on pas en écrivant, c'est un joli mot je trouve..
Black Angel, je te kisse et pense fort à toi. Yours. Boody Blue
«La liberté n'est elle pas dans cet unique choix qu'on acquiert avec le temps de vivre ou de ne pas vivre»
vivre ou ne pas vivre, zisse ize ze kouestcheune en effet…
y a d’ailleurs un truc qui m’avait vraiment épaté parmi les vidéos proposées par Mistral y a un p’tit bout: c’est Henry Miller littéralement sur son lit de mort et qui trouve encore le moyen de capoter sur la création, sur l’énigme que ça représente pour tout esprit curieux, ouvert, et qui remercie à tour de bras le whoever qui lui a permis de vivre tant de choses merveilleuses (tant d’épiphanies qu’il nous a donné le bonheur de lire)… mais c’est surtout (je sais pas trop comment exprimer ça) le petit côté «mission accomplie» qui irradiait de toute sa personne et sa conviction d’avoir lui-même largement contribué à faire que sa vie ait été si riche qui m’ont vraiment jeté sur le cul (je veux dire cet enthousiasme, cette vivacité, si près de la mort) – en quelques minutes à peine tout le sens du magma de mots versicolores qu’ils nous a légué (ah tiens!) s’est cristallisé pour me frapper du faisceau brûlant de son authenticité. c’est fou des fois, c’est juste un geste de la main qui se conjugue à l’éclat furtif d’une prunelle rieuse et paf! ce qu’on cherchait à transmettre avec tant de peine émane de l’inconscience même où l’on est de le dévoiler enfin…
et comme je t’entends chère Helenablue sur la multitude qui s’arrête bien avant la fin. «I am alive till the end» c’est pas exactement le style qui pogne le plusse. on est plutôt dans le «I still can breathe and fuck you all!», en général suivi d’une inextinguible quinte de toux.
et heu sinon, plume et fugitif j’avoue que c’est pas mal. du moins si le fugitif est un évadé nourri de l’éloge de la fuite. par contre pour ce qui est de plumer ou de m’éplumer, là j’avoue que j’hésite un peu. dépouillement… arrachement… franchement c’est pas vraiment mon truc. les plumes à la limite je veux bien admettre que ça peut m’arriver de voler dedans, et même là, faut me pousser. alors je sais pas trop mais en tout cas, chose sûre, par les temps qui courent, je me remplume pas! mais c’est un autre histoire…
" Je suis vivant jusqu'au bout!" c'est puissant sur son lit de mort, quel homme!
J'avais aussi été fortement touchée par cette vidéo posée là par Christian et par le commentaire de lui qui avait suivi d'ailleurs, je trouve tout cela tellement juste, si simple au fond et puis cette tentative d'explication de la création ce remerciement à QUICONQUE, ce quiconque qui est en chacun de nous, je pense, cette soif d'amour celle que je partage le sans chis-chis le vrai celui qui donne vie justement celui qu'il est tripant de recevoir et de donner, celui qui engendre, et comme tu le soulignes ce jeu de main gracieux et ce sourire dans la prunelle, tout ça oui, belle leçon de VIE vivante et pleine, bel exemple de ce qui nous anime aussi me semble-t-il tous ici!
"et heu sinon, plume et fugitif j’avoue que c’est pas mal. du moins si le fugitif est un évadé nourri de l’éloge de la fuite."
:-)
Pour plumer et s'éplumer ce n'était qu'un jeu de plume j'avoue sans grand aboutissement. Je ne crois pas qu'il faille s'arracher l'âme, juste boire la vie jusqu'à la lie,oui. C'est ce que j'essaie à mon échelle de transmettre à mes enfants, cet appétit, tout est à expérimenter, voyager apprendre découvrir se nourrir des uns et des autres partager goûter souffrir et plus que tout aimer, oui, aimer!
C'est un vrai plaisir de converser avec toi, cher Plumitf, surtout ici en toute amitié, dans cet antre généreux et riche qu'est le bunker Mistralien.
Faudra nous raconter ton histoire de renplumage qui fait défaut, c'est vrai que c'est plutôt les vaches maigres en ce moment mais pas dans le coeur des braves n'est ce pas?
" Plaisir " ce mot est insensé et son effet tout autant n'est ce pas!
Je pense qu'une partie de la clef est là dans ce plaisir qu'on prend à faire les choses, les faire les dire les peindre les mettre en musique en poèmes en théorèmes en équations sous vide ou en l'air en cuisine ou sous la couette enchaînés au fouet ou juste dans l'herbe fraîche le plaisir de toucher de découvrir d'échanger, le plaisir d'y être de son vivant!
Comme par hasard, je lis un texte de Georges Bataille qui date de 1933 où il dit : «Le plaisir, qu’il s’agisse d’art, de débauche admise ou de jeu, est réduit en définitive, dans les représentations intellectuelles qui ont cours, à une concession, c’est-à-dire à un délassement dont le rôle serait subsidiaire.» Ben mes vieux, on y est toujours… Heureusement, surgissent constamment des Miller ou des Blue (et des Mistral aussi, non?) qui veillent aux grains (de beauté) qui coincent invariablement les tristes engrenages d’une «conception de l’existence plate et insoutenable» qui se la joue utilitariste tout en ne mobilisant jamais que de pathétiques zombis…
Hum! On ne joue pas la vie utilitariste, right Plumi !!Parce que on ne la joue pas tout court! Ceux qui veulent penser que tout ça est une partie de poker au mieux, de pétanque ou que d'un revers on résout tout ou presque n'y sont pas, la vie elle juste et tout bonnement elle se vit! Eh! Rien de ce qui touche au plaisir ou à l'art ou à l'art du plaisir n'est une concession qui déboule à l'ennui, on entendrait presque Schopenhauer, la bataille de Bataille n'est pas la mienne, du moins présentement! Perspicace et sensible Plumitif, dear,ravie une fois de plus de croiser votre route ici. Blue
Hum, à relire à jeun, je me rends compte qu'en fait il dénonce plus qu'il n'infirme cette intellectualisation, ceci pour rendre à Bataille ce qu'il a peut-être voulu dire... Le plaisir, et quid du désir...
(Heu… désolé d’avoir l’interaction aussi décalée mais je me suis un peu barouetté ces derniers jours…)
Ta deuxième lecture, chère Blue, est effectivement plus proche du truc que je citais qui, je m’en suis rendu compte par ton commentaire, était assez ambiguë comme ça, hors contexte.
En réalité, pour ce que j’en saisi jusque-là (en fait j’ai encore presque rien lu du texte en question – c’est le début de «La part maudite» – because le barouettage précité), ce que j’en saisi pour l’instant donc, c’est que Bataille y repense la notion de dépense hors du cadre factice qui conçoit l’utilité comme limitée à l’accumulation des biens, la conservation et la reproduction, genre (et pour faire court).
Alors je sais pas encore si le désir va finir par surgir kekpart dans ce truc de Bataille mais, en attendant, le quid qui te titille (ainsi que des femelles sordides que Mistral considère apparemment comme siennes??? – gasp!!!), bref ce quid soulève chez moi une interrogation sans doute puérile mais voilà que je me mets à douter du bien-fondé d’un a priori assez répandu il me semble et qui voudrait que le désir découle d’une satisfaction passée que l’on cherche à retrouver, à reproduire: le désir n’exprimerait en somme qu’un manque, une absence qui se réfère à une plénitude passée, mettons.
Ben, je me demande si initialement le plaisir précède réellement le désir?
Si au contraire le manque n’est pas justement au cœur même de la conscience, «cette nécessité humaine de s'exciter aux pensées neuves et les discuter avec ses semblables» (mais j’ajouterais: pas seulement aux pensées neuves mais aussi aux sensations, partagées un peu comme on discute les pensées) dont Mistral disait (dans le commentaire dont tu parlais plus haut sur le clip de Miller) qu’elle fait entrave à la «bonne grosse paix sale et transversale», fantasme paradoxal où désir et plaisir s’évanouissent pour ne laisser que… heu… que quoi en fait…
Hum, puisque ton commentaire apparaît in extremis avant mon désir certain de mettre mon grand corps à l'horizontale, j'ai envie de te dire que humblement pour moi le désir précède le plaisir, et que oui plus que oui, cette nécessité de s'exciter aux pensées neuves et de les discuter et d'en débattre avec ses semblables, pensées et ressentis oui et oui, l'un générant l'autre d'ailleurs , est tout à fait au coeur du parcours de conscience et de prise de conscience elle même au coeur du processus! C'est dire, même accablée de fatigue mon désir d'en débattre avec toi ici l'emporte sur le plaisir de la couette!
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Oui, bien sûr, la patate chaude se refile ainsi de génération en génération mais quelqu'en soit le prix le chemin parcouru aura valut la peine, on ne peut résoudre tout à soi tout seul même pour ceux qu'on aime le plus, pas "épargnables", misère! Mais éveiller, donner un sens, et transmettre, cela est dans nos cordes, on a oeuvré sué souffert bu fumé lu composé créé lâché compris étudié aimé tripé et bataillé pour ça, même que parfois aussi on a dérapé pris les chemins de traverse on s'est allongé dans les fossés on a expérimenté et vécu raclé par l'endurance demandé et crisse , calice d'hostie de crisse,ciboire, putain de saint viarge, tu as la clé, fils de Mistral, elle est en toi, et quand bien même tout cela te parait obscur et loin de ta réalité, il y a une sorte de vérité dans le combat de ton père, qui a un nom simple et si difficile aussi, liberté!
J'y suis sensible.
Plus encore, ça me parle, vois-tu à travers !
Pas un fardeau, un sens...
C'est beau, Bleue. Merci...
Merci.
Vois-tu Christian, c'est étrange la vie nous réserve de ces surprises qui parfois dérangent, étranges et pas tant, "significateur" en fait même si le mot détonne.
Il s'avère que je suis arrivée là sur ce post pour moi en fin de journée, assez ardue je dois dire, et que le dîner se présentant plutôt bien je me suis détendue, corps et tête confondus, j'ai bien senti une sorte de malaise, le plat servi quoique savoureux n'apaisait pas tous les convives et notamment pas mon cadet, forcément tu vois bien mon genre j'entre dans le vif et l'interroge, " tu m'as pas l'air bien", " non ", " hum , c'est quoi le problème ", " yen a pas qu'un!", " ok, j'entends bien, si nous commencions par le premier, pour voir?", vache, je te dis pas , si en fait , voilà: " Suis-je capable d'aimer?", oups euh oups re heu re oups bien sûr tout ça dans ma tête," right, kid! Diable , tu as vraiment une difficulté à exprimer ce que tu ressens", " maman, je ne sais pas si je ressens..."
Jesus! Bon Dieu de Merde, Sainte Vierge priez pour nous pauvres gourmandeurs, rien n'est simple, et on ne peut tout résoudre chacun a sa solution à soi en soi et elle doit ouvrir au monde, mon fils m'a dit avant de rejoindre ses pénates," tu fais chier, maman!", ça je n'en doute pas, je suis chiante à mourir et blonde de surcroît, tu vois le bazar, néanmoins il a pu exprimer et être et il a pu me prendre dans ses bras, tu sais s'autoriser à le faire...
On est pas parfait, on ne l'a jamais été, on ne le sera jamais, mais on est là et à l'écoute et prêt.
On fabrique, on extrapole, on s'essaye et aussi on avance on comprend et alors on donne.
J'avoue je m'étale là plus qu'à l'accoutumée, c'est que vois-tu , tout comme toi me semble-t-il j'espère vraiment transmettre à mes enfants cette soif de vivre en vérité!
À la fin, oui, il faut les gourmander.
Bruce Lee a dit: «L'amour est l'amitié qui prend feu». Sagesse semi-asiatique, je suppose. Pour ma part, je sais que ton amitié brillante me réchauffe comme une étoile qui réfléchit.
Bloody Blue...
pas rapport avec votre très bel échange
qui concerne des choses qui me dépassent
motus sur la parentitude donc
mais la liberté par contre
comme c’est une espèce de vocation (heu… assez foireuse dans mon cas je reconnais)
je me permets…
---------
mais d’abord le fardeau
pas le genre de truc qu’on lègue vraiment
à mon avis
le plus souvent en fait on le délègue
mais le plus important me semble
c’est qu’on (dé)lègue rarement le fardeau qu’on croit
y a quelques pièges
comme par exemple souvent
ce qu’on refile en boulet
sans y prendre garde
c’est justement notre conception de la légèreté
de l’élévation
cette protéiforme aspiration qui finalement nous siphonne
nous tire vers le bas
(et si comme le messieu de la vidéo on est pris dans un collet oups!)
cette liberté si chère payée
dont toute la valeur semble trop souvent se réduire
à ce qu’elle a coûté à ceux qui l’ont revendiquée
cette fumeuse liberté
qu’on voit si peu comme un cadeau
mais une mission
un devoir
un osti de fardeau
ah ça oui y a toujours kekun pour nous l’rappeler
(tiens y a aussi fardeau dans falardeau!)
---------
c’est plus fort que moi
je pense infailliblement à Higelin:
«…on appelle ça la liberté
la liberté
qui traque jusqu’au fond du ciel
l’oiseau rebelle
aux ailes déchirées
la liberté
la liberté
(là il se crache littéralement le poumon pour bien se l’extraire)
la liberté
de choisir
l’étendard de tes futures désillusions…»
à chacun les siennes
ça se lègue pas non plus et
miracle
pas même de délégation possible
la liberté si dans l’imaginaire
ça peut être un pays
ben après un bout enfermé là-dedans
ce pays-là pourrit
il mourrit (conjugaison bashungienne)
faut en imaginer un nouveau
péremption
hop
au suivant
c’est la vie!
mais vivre justement
être un félix
fendant le vent
ou un mistral
fendu jusqu’aux oreilles
ou une blue
pou pou pidou
ben là déjà
les chances sont bonnes
que kekchose se passe
(mais quoi - et à qui
mandémouélépâ…)
La liberté n'est elle pas dans cet unique choix qu'on acquiert avec le temps de vivre ou de ne pas vivre, dans le fond on ne demande pas à venir au monde n'est ce pas et puis on s'y accroche on défend son bout de gras c'est viscéral inscrit en nous et puis avec la prise de conscience on peut décider du moins on devrait pouvoir, vivre ou ne pas vivre, il y a des tas de gens qui sont plus "mort que vivant" je trouve mais c'est une pensée "poupoupidouenne"...
"Plumitif", comme plume et fugitif, ou comme quelqu'un qui plume, ne s'éplume t'on pas en écrivant, c'est un joli mot je trouve..
Black Angel, je te kisse et pense fort à toi. Yours.
Boody Blue
«La liberté n'est elle pas dans cet unique choix qu'on acquiert avec le temps de vivre ou de ne pas vivre»
vivre ou ne pas vivre, zisse ize ze kouestcheune en effet…
y a d’ailleurs un truc qui m’avait vraiment épaté parmi les vidéos proposées par Mistral y a un p’tit bout: c’est Henry Miller littéralement sur son lit de mort et qui trouve encore le moyen de capoter sur la création, sur l’énigme que ça représente pour tout esprit curieux, ouvert, et qui remercie à tour de bras le whoever qui lui a permis de vivre tant de choses merveilleuses (tant d’épiphanies qu’il nous a donné le bonheur de lire)… mais c’est surtout (je sais pas trop comment exprimer ça) le petit côté «mission accomplie» qui irradiait de toute sa personne et sa conviction d’avoir lui-même largement contribué à faire que sa vie ait été si riche qui m’ont vraiment jeté sur le cul (je veux dire cet enthousiasme, cette vivacité, si près de la mort) – en quelques minutes à peine tout le sens du magma de mots versicolores qu’ils nous a légué (ah tiens!) s’est cristallisé pour me frapper du faisceau brûlant de son authenticité. c’est fou des fois, c’est juste un geste de la main qui se conjugue à l’éclat furtif d’une prunelle rieuse et paf! ce qu’on cherchait à transmettre avec tant de peine émane de l’inconscience même où l’on est de le dévoiler enfin…
et comme je t’entends chère Helenablue sur la multitude qui s’arrête bien avant la fin. «I am alive till the end» c’est pas exactement le style qui pogne le plusse. on est plutôt dans le «I still can breathe and fuck you all!», en général suivi d’une inextinguible quinte de toux.
et heu sinon, plume et fugitif j’avoue que c’est pas mal. du moins si le fugitif est un évadé nourri de l’éloge de la fuite. par contre pour ce qui est de plumer ou de m’éplumer, là j’avoue que j’hésite un peu. dépouillement… arrachement… franchement c’est pas vraiment mon truc. les plumes à la limite je veux bien admettre que ça peut m’arriver de voler dedans, et même là, faut me pousser. alors je sais pas trop mais en tout cas, chose sûre, par les temps qui courent, je me remplume pas! mais c’est un autre histoire…
" Je suis vivant jusqu'au bout!"
c'est puissant sur son lit de mort, quel homme!
J'avais aussi été fortement touchée par cette vidéo posée là par Christian et par le commentaire de lui qui avait suivi d'ailleurs, je trouve tout cela tellement juste, si simple au fond et puis cette tentative d'explication de la création ce remerciement à QUICONQUE, ce quiconque qui est en chacun de nous, je pense, cette soif d'amour celle que je partage le sans chis-chis le vrai celui qui donne vie justement celui qu'il est tripant de recevoir et de donner, celui qui engendre, et comme tu le soulignes ce jeu de main gracieux et ce sourire dans la prunelle, tout ça oui, belle leçon de VIE vivante et pleine, bel exemple de ce qui nous anime aussi me semble-t-il tous ici!
"et heu sinon, plume et fugitif j’avoue que c’est pas mal. du moins si le fugitif est un évadé nourri de l’éloge de la fuite."
:-)
Pour plumer et s'éplumer ce n'était qu'un jeu de plume j'avoue sans grand aboutissement. Je ne crois pas qu'il faille s'arracher l'âme, juste boire la vie jusqu'à la lie,oui.
C'est ce que j'essaie à mon échelle de transmettre à mes enfants, cet appétit, tout est à expérimenter, voyager apprendre découvrir se nourrir des uns et des autres partager goûter souffrir et plus que tout aimer, oui, aimer!
C'est un vrai plaisir de converser avec toi, cher Plumitf, surtout ici en toute amitié, dans cet antre généreux et riche qu'est le bunker Mistralien.
Faudra nous raconter ton histoire de renplumage qui fait défaut, c'est vrai que c'est plutôt les vaches maigres en ce moment mais pas dans le coeur des braves n'est ce pas?
Amitiés,
Blue
Plaisir hautement partagé ma chère Blue. (Et le plus beau, c’est qu’en étant aussi intense et vivante, tu transmets déjà l’essentiel…)
" Plaisir " ce mot est insensé et son effet tout autant n'est ce pas!
Je pense qu'une partie de la clef est là dans ce plaisir qu'on prend à faire les choses, les faire les dire les peindre les mettre en musique en poèmes en théorèmes en équations sous vide ou en l'air en cuisine ou sous la couette enchaînés au fouet ou juste dans l'herbe fraîche le plaisir de toucher de découvrir d'échanger, le plaisir d'y être de son vivant!
Intensément, of course!
Comme par hasard, je lis un texte de Georges Bataille qui date de 1933 où il dit : «Le plaisir, qu’il s’agisse d’art, de débauche admise ou de jeu, est réduit en définitive, dans les représentations intellectuelles qui ont cours, à une concession, c’est-à-dire à un délassement dont le rôle serait subsidiaire.» Ben mes vieux, on y est toujours… Heureusement, surgissent constamment des Miller ou des Blue (et des Mistral aussi, non?) qui veillent aux grains (de beauté) qui coincent invariablement les tristes engrenages d’une «conception de l’existence plate et insoutenable» qui se la joue utilitariste tout en ne mobilisant jamais que de pathétiques zombis…
Hum! On ne joue pas la vie utilitariste, right Plumi !!Parce que on ne la joue pas tout court! Ceux qui veulent penser que tout ça est une partie de poker au mieux, de pétanque ou que d'un revers on résout tout ou presque n'y sont pas, la vie elle juste et tout bonnement elle se vit!
Eh! Rien de ce qui touche au plaisir ou à l'art ou à l'art du plaisir n'est une concession qui déboule à l'ennui, on entendrait presque Schopenhauer, la bataille de Bataille n'est pas la mienne, du moins présentement!
Perspicace et sensible Plumitif, dear,ravie une fois de plus de croiser votre route ici.
Blue
Hum, à relire à jeun, je me rends compte qu'en fait il dénonce plus qu'il n'infirme cette intellectualisation, ceci pour rendre à Bataille ce qu'il a peut-être voulu dire...
Le plaisir, et quid du désir...
Quid indeed, demanderaient toutes mes femelles sordides.
(Heu… désolé d’avoir l’interaction aussi décalée mais je me suis un peu barouetté ces derniers jours…)
Ta deuxième lecture, chère Blue, est effectivement plus proche du truc que je citais qui, je m’en suis rendu compte par ton commentaire, était assez ambiguë comme ça, hors contexte.
En réalité, pour ce que j’en saisi jusque-là (en fait j’ai encore presque rien lu du texte en question – c’est le début de «La part maudite» – because le barouettage précité), ce que j’en saisi pour l’instant donc, c’est que Bataille y repense la notion de dépense hors du cadre factice qui conçoit l’utilité comme limitée à l’accumulation des biens, la conservation et la reproduction, genre (et pour faire court).
Alors je sais pas encore si le désir va finir par surgir kekpart dans ce truc de Bataille mais, en attendant, le quid qui te titille (ainsi que des femelles sordides que Mistral considère apparemment comme siennes??? – gasp!!!), bref ce quid soulève chez moi une interrogation sans doute puérile mais voilà que je me mets à douter du bien-fondé d’un a priori assez répandu il me semble et qui voudrait que le désir découle d’une satisfaction passée que l’on cherche à retrouver, à reproduire: le désir n’exprimerait en somme qu’un manque, une absence qui se réfère à une plénitude passée, mettons.
Ben, je me demande si initialement le plaisir précède réellement le désir?
Si au contraire le manque n’est pas justement au cœur même de la conscience, «cette nécessité humaine de s'exciter aux pensées neuves et les discuter avec ses semblables» (mais j’ajouterais: pas seulement aux pensées neuves mais aussi aux sensations, partagées un peu comme on discute les pensées) dont Mistral disait (dans le commentaire dont tu parlais plus haut sur le clip de Miller) qu’elle fait entrave à la «bonne grosse paix sale et transversale», fantasme paradoxal où désir et plaisir s’évanouissent pour ne laisser que… heu… que quoi en fait…
…un décor sans acteurs?
Hum, puisque ton commentaire apparaît in extremis avant mon désir certain de mettre mon grand corps à l'horizontale, j'ai envie de te dire que humblement pour moi le désir précède le plaisir, et que oui plus que oui, cette nécessité de s'exciter aux pensées neuves et de les discuter et d'en débattre avec ses semblables, pensées et ressentis oui et oui, l'un générant l'autre d'ailleurs , est tout à fait au coeur du parcours de conscience et de prise de conscience elle même au coeur du processus!
C'est dire, même accablée de fatigue mon désir d'en débattre avec toi ici l'emporte sur le plaisir de la couette!
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