L'Angleterre jouit depuis quelques années d'une navrante avance en matière d'érosion systémique des libertés individuelles. Caméras parsemées serré sur le domaine public et truffant le domaine privé, coalition des banques de données ministérielles et judiciaires, tout se passe comme si les mandarins du Civil Service, hommes en gris et autres Humphrey Appleby prenaient Brazil et 1984 pour un projet de société. Or, l'Union Européenne glisse vers ce pôle fascisant comme la civilisation sur le dos d'un néo-Hitlerjugend. Dernière trouvaille: forcer les fournisseurs de services internet à conserver la trace de toutes les communications initiées ou reçues par leur clientèle. Courriels, blogs, surfings: on gardera ces dossiers, qu'envierait la Stasi, de 12 à 24 mois, et chaque pays membre y accédera sans restriction. Le motif? Évidemment, le terrorisme, mais il n'y a pas que ça, ce refrain s'use et cette soupe s'affadit, faut l'épicer pour espérer la faire avaler aux Anglais qui mangent pourtant n'importe quoi, aussi ajoute-t-on la pédophilie et le racisme entre autres sujets de conversation à expurger. Maudits blokes blancs dégénérés, peuple de pédés, culture anale et malfaisante, engeance de rats et d'abuseurs confinée à son ilôt et finalement réduite à s'opprimer elle-même!
À ce train, L'UE, tous ses gouvernements fusionnés en un seul, donnera par contraste aux USA totalitaires des airs de squat anarchiste.
La commissaire à l'information (!) britannique, Élizabeth France (!!), chuchote quelque chose à l'effet que cette nouvelle charogne de législation serait susceptible d'entrer en conflit avec une autre charogne de législation, plus mûre et pourtant moins puante.
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