1.8.02

Beaucoup de bruit aujourd'hui autour du prétendu enlèvement d'un enfant par son père. Il ne l'a pas ramené à l'heure chez la reine abeille et SCHLOMP! Tout un Québec dysfonctionnel délateur lui tombe sur le râble, des flics aux média en passant par les psys et les simples, très simples citoyens, dont cette honnête moucharde qui l'a suivi de Saint-Hyacinthe à Montréal où il est tombé dans les filets porcins.



Beaucoup de bruit, choeur unanime, et personne pour questionner le concept même d'enlèvement. Car enfin, à qui appartiennent ces enfants? Selon que ça nous arrange, ils appartiennent soit à personne, soit à eux-mêmes, soit aux parents, soit à l'État. Dans les faits, un père ne peut être décemment accusé de rapt que si la progéniture des peuples est propriété collective, ou de l'individu mère. Putain, ça prendra encore une ou deux générations, mais attendons-nous à ce que les mecs dégénèrent.



On a un droit d'auteur sur nos enfants. L'État, bas les pattes! Un gosse, à l'origine, est le plus souvent le fruit d'une idée, d'une vision, d'une intention conjointe de ses parents. On a le libre-arbitre, supposément, en occident, on est maître de son corps et des fonctions reproductives. On fabrique un enfant pour qu'il donne un sens à notre vie, pas pour fournir au pays un payeur de taxes supplémentaire, pas pour sauver la langue française, pas pour contribuer la viande de sa viande à un futur orphelinisé par la force et l'ignorance et l'aveuglement et la lâcheté et la terreur latente.



On verra bien si les gars ne domineront pas leur instinct de reproduction quand ils auront intégré l'évidence qu'on attend d'eux qu'ils continuent de nourrir une nichée invisible, insensible, retranchée de leur substance et de leur héritage.



Soit dit en passant (pour parler comme Mario), s'il vous arrive de kidnapper votre kid, évitez d'utiliser votre téléphone cellulaire.

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