22.5.02

La tête des gens, des femmes surtout, quand vous mentionnez que vous purgez périodiquement la mémoire de votre ordinateur de toutes traces de vos pérégrinations! Non pas qu'ils vous soupçonnent de dissimuler d'horribles secrets, au contraire: c'est de paranoïa qu'on vous taxe. Et bien sûr, le projet de loi qui forcerait les serveurs à conserver plus longtemps les courriels de leurs clients ne vise que les gros méchants terroristes. Cette idée du rien à cacher, rien à craindre est pernicieuse et sophistique. Qu'on se rappelle les saisies de livres en 1970, quand la Police Provinciale embarquait tout ce qui parlait de cubisme, croyant qu'il s'agissait d'une idéologie issue de la Havane! Si j'ai jamais à nouveau des ennuis avec la Loi, je ne veux pas qu'on se mette à interpréter rétroactivement mes goûts en matière de politique, de poésie et de pornographie (Non, pas d'hyperlien sur poésie: trop privé). Un procureur a bien déjà cité en preuve une entrevue que j'avais supposément accordée au Devoir sans se soucier de faire prêter serment à la journaliste.

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