21.10.09

Vous l'aurez lu ici


COMMUNIQUÉ – PARUTION IMMÉDIATE

VLB demande la citoyenneté éthiopienne!

Auteur du roman Bibi paru il y a quelques semaines aux Éditions Trois-Pistoles, Victor-Lévy Beaulieu a demandé officiellement hier à l’Ambassade de la République fédérale et démocratique d’Éthiopie à Ottawa de devenir citoyen éthiopien.

Dans une lettre qu’il lui a adressée, VLB signale à Madame Almaz Amaha Tesfay, ministre-conseiller de l’Ambassade, toute l’affection qu’il porte à l’Éthiopie, le berceau de l’humanité, sur lequel il a écrit plusieurs pages de Bibi. VLB voudrait par son exemple qu’on s’intéresse vraiment à l’Afrique noire, qu’on favorise entre le Québec et elle davantage d’échanges culturels, bref : qu’on fasse connaître la culture éthiopienne aux Québécois et la culture québécoise aux Éthiopiens.

Le fait qu’il pourrait acquérir la citoyenneté éthiopienne est d’une grande importance pour VLB. Étant fatigué qu’on le considère comme un simple Québécois de souche, donc comme un quelqu’un de dépassé parce qu’il prône l’indépendance de son pays, un État-Nation français et une culture nationale, VLB croit qu’être accepté dans la grande famille éthiopienne lui permettrait de ne plus être considéré comme un citoyen de deuxième classe dans son pays en devenir. Comme tous les immigrants qui habitent au Québec et oeuvrent dans la culture, VLB pourrait enfin être considéré comme leur égal et jouir, notamment dans la presse écrite et parlée, d’un préjugé favorable et d’avantages sociaux que lui interdisent sa qualité dite de Québécois de souche. Ainsi, pourrait-il n’écrire que des bluettes et faire la une de tous les médias pour y être encensé et catiné, pour ne pas dire porté aux nues dans de longues critiques dithyrambiques, ce qui n’est plus que rarement le cas quand vous n’êtes qu’un Québécois de souche comme le démontre l’accueil fait à Bibi qui n’a été l’objet d’aucune critique dans nos grands médias.

C’est donc avec impatience que Victor-Lévy Beaulieu attend la réponse de l’Ambassade de la République fédérale et démocratique d’Éthiopie, le seul pays d’Afrique qui n’a jamais été colonisé par l’Occident parce qu’il a toujours su préserver son indépendance, sa fierté et sa dignité.

Politique municipale: enfin un maire qui met ses culottes!

À quand l'abolition des tempêtes de neige au-dessus du Plateau Mont-Royal? Deux semaines avant les élections, j'ose poser la question!

Dixit Blue

«...parce qu'il arrive toujours quelque chose au fond finalement il ne peut pas ne rien se passer.»

18.10.09

Johnny Bee clarifie

Eu égard à mon billet testamentaire précédent, Jean précise...

citation exacte:

Les éditeurs en général (et je ne fais pas partie de ceux-là) font du business et dans le monde du business, la volonté d'un mort ça ne vaut pas un prout.

Prout!

Mon seul ayant droit est mon fils Jean-Christian, et lui seul pourra révoquer ma volonté, qui est de confier advenant mon décès, dans son intérêt et le mien, la gestion de mes travaux, aussi bien publiés qu'inédits, à Kevin Vigneau, aidé de Hans Marotte. C'est clair, j'espère.

Remarquez, rien n'est jamais clair en ces matières, à croire l'éditeur...

Viens-y donc, cochon, fouiller dans ma machine!

Et quand tu crois tout comprendre,

tu apprends que serpillière, ça se dit wassingue.




Sacrée Blue, miséreuse mais heureusement dans le charbon. J'y ai shippé une moppe, mais un quelconque douanier l'a retournée, pas le douanier Rousseau ni rien, juste un douanier Français ordinaire membre de l'Académie Française, vigilant et en habit vert. Le même qui veut nous retourner Mac, mais sa contrepartie ici en chemise brune n'a pas osé non plus laisser passer un tel menaçant paquet.

16.10.09

That miserable fat fucking sonofabitch! Otherwise known as our sweet friend Mac...

On a toujours du fun ensemble dans la région du temps des fêtes, mais si cette année ça consiste à aller le chercher et le ramener parce qu'il est trop têtu pour se faire soigner et cesser de pédaler en rond je sais pas comment je viendrai à bout du dindon de la farce, les atocas pis toute!

À moins que Blue ne nous l'amène dans une valise de char à Trois-Rivières.

Duh!

Substance bleue, substance rouge: testons au Sénat.

15.10.09

Tyrannie de la transparence

Je modère mes commentaires. Ceux que j'adresse et ceux que je reçois. En l'essence, il s'agit de censure, je suppose.

Je suis contre la censure, je me suis battu contre et j'ai payé pour.

Cela étant, fuck it. J'ai créé ici un lieu d'échanges propice aux idées, aux émotions, à l'alliance, aux opinions et aux nuances. Il y a place aussi pour la divergence. Mais pas pour les faux-culs qui gâcheraient l'atmosphère du party: je les bloque sans scrupule aussi bien que je leur casserais la gueule sur le trottoir s'ils venaient vociférer devant ma blonde.

Surtout qu'ils ne disent pas leur nom. Sans dents, j'en conviens, c'est difficile.

10.10.09

Les Souverains

Allo Christian,
Tes paroles introduisent le rap des hommes...

Avec mes salutations:

Cordialement,


Mohamed Lotfi

9.10.09

Sexosophe, synergologue et sauçant ses sabots dans le bad seau d'acide

Je l'endure depuis des années chaque maudite fois qu'elle se plogue à la tévé pour parler de cul sans cul et de sexe sans sexe et d'expertise sans expertise, je gueule indigné dans mon Bunker mais j'écris rien qui en sorte, c'est jamais qu'une charlatane de plus parmi cent et j'ai qu'à changer de poste si chu pas content, chu pas forcé d'acheter son huile de serpent...

Mais là, ben, c'est très différent. Jocelyne Robert, écrivaine, sexo-poète, sexosophe et synergologue, se sent d'attaque pour m'attaquer, héhé... Oser me prêter des propos que je n'ai pas tenus, cibole, faut se crère arrivée.

Synergologie indeed. Langage non verbal inconscient, ben oui. And how about you kiss my fat white writer's ass?

7.10.09

Roman: merci, Mac...

Mac est malade, paraît-il. Pneumonie. Reviens ici, petit. On prendra soin de toi.

Mac publie ceci, par ailleurs, sur Roman:

5.10.09

Denis Coderre, hier

Chu malade comme un chien, le voisin se repasse Dion la voisine Céline, en boucle sur le balcon à m'en faire saigner les narines, j'entends jusqu'à ne plus rien voir; au clavier qui lui ferdinande des touches, mon esprit bande, ma mâchoire et mes doigts gris farouches annoncent ceci sans malice, innocents:

Denis Coderre veut maintenant devenir, c'est certain, et deviendra probablement Premier Ministre du Québec.

Par-delà le certain et le probable, le possible à long terme est qu'il réalise l'indépendance.

Laquelle ne viendra jamais de là par où on l'attendrait.

Flics et tics et scholastique

Le Canard y a laissé ses ailes, dans cet ignoble moulin à broyer la bonne viande, mais Danger va comprendre, on ne va pas l'y prendre...

29.9.09

Nelly n'était pas belle

Comment faut-il s'y prendre pour faire comprendre ça? Pas aux gars, ni aux filles, mais à Fortier qui s'est tuée en ne voyant pas d'issue à ça? Belle, jamais elle ne l'aurait été assez. Personne ne parle de Marie-Sissi depuis jeudi, pourtant c'est elle qui est la folle officielle, la borderline, l'auto-mutilatrice écrivaine et la blonde belle, c'est elle qui a su se survivre en souffrant cent enfers, surtout sans se chercher dans un miroir.

Nelly Arcan n'existait pas. Elle a failli exister, c'est un pari perdu dont on aurait dû la mettre au parfum de ce qu'il peut en coûter de le placer. Les écrivains, des plus modestes (je n'en nommerai aucun) aux plus narcissiques (moi pour n'en nommer qu'un) aiment à se mirer dans leurs photographies, leurs images qui s'animent en vidéo, leurs voix qui friment à la radio, les critiques de leur boulot qu'elles soient magnanimes ou psychos... Aiment à se mirer, ma foi, ce n'est peut-être pas exact, mais ne peuvent s'en empêcher, certainement ça l'est, du moins pour un temps, jusqu'à polir sa propre glace, tout l'espace qui sépare la marâtre de Blanche-Neige, deux créatures figées dans l'âge fictif qui n'est pas celui des femmes. Le miroir magique ne date pas d'hier.

Nelly n'était pas belle pour Nelly. Combien de mues, de tricheries, de chirurgies eut-il fallu pour que le monde s'en rende compte? Le regard des hommes n'avait rien à y voir, pour ma part ses seins m'impressionnaient bien mais sinon, en en détachant mon regard pour observer le sien, je voyais dans ses yeux concentrée la seule vraie beauté de ce visage, isolée, assiégée, la beauté du désir épouvantable et de la franchise abusée, ces yeux-là qui l'accusaient dans toutes ces photos qu'elle faisait pour elle-même, beaucoup trop, beaucoup trop, car elle ne posait pas pour le monde, la pub ou le plaisir de paraître, elle posait comme on pose des pièges pour se capturer soi-même.

Au corps, aux nerfs: message au coroner

Nelly Arcan n'existait pas. C'est Isabelle Fortier qui s'est supprimée. Si vous voulez savoir pourquoi, il faut commencer par le commencement, mais en gros c'est aussi fou que cela: elle ne voulait, ne pouvait pas vivre plus vieille que Marilyn Monroe.

Elle la dépassait déjà de quelques mois, quatre, et sa décision identitaire remontait à loin, si on peut appeler ça ainsi. 36 ans, maximum. “I wanna live fast, die young and leave a beautiful corpse”, dit-on, ce dicton qu'on attribue à tort à James Dean, elle y compris. James Dean, Marilyn Monroe, même bull à mythe. Me demande si ça aurait changé quelque chose, qu'elle sache. Que c'est John Derek qui prononce en premier la réplique dans Knock on Any Door, un film de 1949 avec Humphrey Bogart, tiré d'un roman de Willard Motley publié deux ans plus tôt, Motley qu'on connaîtrait bien davantage s'il n'avait eu la légèreté stratégique de naître nègre en Amérique, et que Derek dans le rôle de Pretty Boy Romano, c'est le mec qui épousa et photographia pour Playboy Ursula Andress, Linda Evans et, oui, Bo Derek. Dans le film, Bogart lui envoyait: "You look great, but kid, that's not enough". J'aurais jamais eu la cruauté dangereuse d'attirer l'attention de Nelly sur ces détails de culture populaire, elle entretenait ses propres références et ça n'aurait fait aucune différence. Marilyn, c'est de ce côté qu'il faut chercher. C'est la clef. Du paradis. De Nelly.