La mélodie est de Mario Peluso. Le texte est un cadeau de quittailles pour Gil-France.
La Lune
La nuit tombe et l'astre blanc va se lever
Les rues vont lentement se dépeupler
J'entends les vampires
Qui poussent des soupirs
Le soir est mauve et la froide lune est ronde
Je suis un fauve libre et seul au monde
La ville a une voix
Qui me parle de toi
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
On partageait sa pâle lumière ivoire
Elle nageait parmi les anges noirs
Rien n'est plus pareil
T'as choisi le soleil
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
Et je danse jusqu'au matin
Dans l'absence de tes reins
En transe entre mes mains
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive...
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24 commentaires:
Merci ! Des vampires, des anges noirs… on est en pays de connaissance :)
J’aime vraiment ces paroles que tu as écrites pour différentes ballades. Je savais déjà que tu avais composé pour Luce Dufault et Dan Bigras mais pour Isabelle Boulay, j’ignorais. J’aime bien cette interprétation, avec le violon, c’est intimiste !
Si t’en as d’autres comme ça, gêne toi surtout pas ! J’en ai énuméré une « coupe » dans le billet précédent.
La quittailles pour Gil France, c’est d’où vient l’inspiration pour cette chanson ?
J’aime bien cet extrait dans ta bio : « En 1992, la rencontre de Luce Dufault et Dan Bigras crée les circonstances favorables à la naissance d'un parolier qui semble toucher les coeurs et les esprits avec une maîtrise déconcertante. » Rien de plus vrai !
Gil-France a choisi le soleil, voilà tout ce que j'ai à dire là-dessus.
Ravi que la chanson te plaise.
Je sais plus à qui j’ai entendu dire ça, Luc Plamondon me semble (mais anyway il est certainement pas le seul à le penser) :
Si t'as une bonne mélodie, tu peux faire une excellente chanson même avec un texte très ordinaire. Mais une mélodie poche va à coup sûr assassiner le meilleur texte. (Je paraphrase gros comme le bras là évidemment…)
Ici, honnêtement, je trouve que c’est un peu ça. Il y a dans le texte une noirceur, une nostalgie, une profondeur, une douleur/douceur (je sais pas trop comment le dire, ce qui est normal, osti, vu que c’est le texte lui-même qui le dit, barnak!) bref, il y a une musique propre au texte qui ne s’entend malheureusement pas (pour moi en tout cas) dans ce petit air pop country déjà beaucoup trop peu citadin pour en rendre le climat (ben non, la lune brille pas pareille partout)!
C'est drôle paske ché pas ce que tu veux dire mais je sais que t'as raison. Bizarre...
:-)
Tiens donc, merci une fois de plus plumitif, perso ça me fait le même effet.
La forme , là ne rejoint pas le fond, dommage...
Parce que le texte lui me touche profond alors que l'interprétation du moins la mise en musique et le touti quanti enlève aux mots leurs quintessences.
Cette douleur /douceur que tu évoques aurait à mon sens appeller un instrumentation plus sobre plus noble aussi, genre violoncelle ou piano.
Et puis une voix plus grave, plus dense, plus tripante.
La lune et le soleil, il n'y a pas photo ne peuvent se rencontrer, mais les soirs de lune ,à eux seuls provoquent des rencontres inoubliables et à jamais marquées et révélatices d'âme.
Ces paroles sont bien au delà de l'interprétation fournie.
Bien au delà, oui.
Oui, je réitère tout en l'écoutant, et je mesure soudain la difficulté de l'équation parfaite, entre celui qui écrit le texte avec son ressenti ses tripes et celui qui l'interprète avec son monde à lui, les plus belles chansons sont je pense modestement cet accord entre l'écrivain, le musicien et le chanteur, et ça ne doit pas être une donne aussi simple.
On ne mesure pas tant qu'on a pas eu à le vivre ou à le voir exister le travail que cela demande, l'énergie consommée et les sensibilités mises à l'épreuve, mais la chanson à texte comme on l'appelle communément demande un investissement et une complicité hors norme pour susciter l'émotion voulue et désirée de part et d'autre.
Pardonne moi d'envahir ainsi ton espace mais je crois qu'il est peu de gens qui mesurent l'implication et comment dirais-je la part de soi qu'on offre dans une telle démarche.
Après, les choses les mots et mêmes les émotions évoquées nous échappent, mais quand la chanson elle transcende, quand la musique colle aux mots et à l'essence de ce qui touche, quel plus que plaisir...
On était très talentueux, alors, pleins d'énergie, de nerfs, d'invention et d'affection.
Tu es chez toi, ici.
On" était", tu dis, mais cette flamme là n'est-elle pas toujours vivante au fond juste à raviver ou la sens-tu faiblir à s'éteindre...
L'énergie, les nerfs l'invention et l'affection sont toujours réactivables voir mobilisables, non?
C'est drôle paske ché pas ce que tu veux dire mais je sais que t'as raison. Bizarre...
C’est drôle surtout parce que, dans l’fond, c’est justement ça que j’voulais dire, et que Blue a vraiment exprimé : une authentique rencontre entre un texte, une musique et un interprète, ça nous amène au cœur du texte en créant dès la première véritable écoute exactement ce sentiment-là d’adhésion : «ché pas ce que tu veux dire mais je sais que t'as raison». Cool quand même, non?
je crois que "le plumitif" veut dire que les paroles sont trop bonnes pour la musique....en gros.
c'est pas comme quand c'est Bigras qui compose la musique, j'ajouterais.
(Maudit que j'aimerais ça avoir l'écriture qui coule comme la plume d'Héléna !)
La rencontre d'un
parolier et d'un musicien
n'est pas toujours concluante
au fil d'arrivée
je pense; j'ai lu
avant d'écouter et la
dichotomie m'est apparue
évidente entre la profondeur
des mots et la légèreté
de la musique, pour rester
poli et rejoindre les
commentaires qui me précèdent.
Heu… je veux pas abuser, mais je m’essaierais juste avec une dernière illustration. Mais à l’envers cette fois. Là on oublie la question de l’interprétation (qui est parfaitement OK – en phase avec la musique, tout ça) et on se concentre juste sur la relation mélodie-orchestration/texte. Et on imagine que la chanson, devenue un gros hit (elle a quand même c’qui faut pour - avec le refrain qui colle et tout), est revendue à l’occasion d’une campagne publicitaire commandée par, mettons, l’UPA. Bon, pour le contexte disons qu’il s’agit de débloquer un marché stagnant en faisant la promo de la prune, exemple. Et bien sûr, ils embauchent un plumitif quelconque pour «aménager un peu le texte». Alors voilà c’que ça donne pour le refrain :
La prune
Est la compagne douce
De la charmante endive
La prune
Gentiment se retrousse
À l’orée des gencives
Bon, vous avez qu’à réécouter la toune, juste le refrain, et à remplacer mentalement le texte. Après un p’tit bout, vous allez voir que là la musique donne vraiment son sens au texte (et vice versa) et si vous vous retrouvez dans deux jours à vous surmener la parotide devant un machin brunâtre et ridé au rayon des fruits et légumes, ben cherchez pas à qui la faute!
@ le plumitif: l'ennui est que nous devrions vous et moi partager les droits, alors que Dan, basta!
Par ailleurs, je n'écris pas en équipe ni ne me vends aux boutiquiers.
"Par ailleurs, je n'écris pas en équipe ni ne me vends aux boutiquiers."
Ah là vous me rassurez. Parce que, mine de rien, avec ce genre de scénario… imaginons juste le Québec qui s’enflamme brusquement pour la prune. Vivement que ça nous pète à la gueule – et bonjour la pandémie!
Ce n'est pourtant guère difficile à imaginer: au moins un demi-million de Boomers vont partir à la retraite en 2011, et le jus de prunes va se découvrir une épouvantable popularité. Ça et les couches pour vieillards. Avis aux spéculateurs.
Le jus de prune c'est bon pour les intestins.
Dixit mémé Rainette.
Mais le Métamicil c'est mieux, ça se conserve plus facilement une fois ouvert....pas besoin du frigo.
Metamucil. Force-toé donc, ciboire, pour pas publier n'importe quoi!!!
C'est à corriger en effet. J'ai gougoulé Métamicil et sur les deux premiers liens, c'était écrit de cette façon.
Dorénavant, j'irai voir le site de la compagnie, comme ça je ne me tromperai pas.
Bon je vais aller préparer mon souper et te laisser tranquille.
Ah pi non, un dernier com. Si t'as un contenant de Metamucil su à "pantree" pis moi pas, c'est pas juste :)
Ni prunes, ni Metamucil. Seulement la peine qu'on se donne pour vérifier avant de publier.
Le mot est pantry.
Les couches ont de l'avenir,
ya pas à dire.
Une couche de ceci,
une couche de cela.
Et hop le tas.
Une occasion d'affaires
à ramasser,
Par la préposée débordée.
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