13.2.09

Fumet de soupe: avant-goût

Ce qui suit, comme tout ce qui suivra, est à considérer dans le contexte de la transition vers le tome III. Il s'agit de la reproduction quasiment in extenso d'une lettre privée adressée tout récemment à quelqu'un que je ne nommerai pas. Presque texto, donc, puisque j'ai gommé les quelques mots qui sont soit de nature personnelle et sans rapport avec mon propos ici, soit de nature à identifier le destinataire. Or, je n'ai pas obtenu son imprimatur (peut-être parce que je ne l'ai pas sollicité, à bien y penser), en fait je n'ai reçu aucune réponse, ce qui ne me trouble pas outre mesure, vu que la lettre n'en appelle aucune et qu'elle expose clairement son but (écrire à quelqu'un qui sait lire, parler à quelqu'un qui sait écouter, expliquer à quelqu'un qui sait comprendre), et que le connaissant il va me répondre anyway, en prenant son sweet time.

Ce n'est tout de même pas sans tiraillements que je reproduis une communication destinée d'abord à une seule personne, mais vaille que vaille, je constate qu'elle contient un gros morceau de l'os à moelle mijotant dans la soupe annoncée, une chunk de la substance que je veux vous livrer et que je ne peux paraphraser ni exprimer autrement sans l'abâtardir.

Mise en perspective: on n'a pas communiqué depuis des années, il vient d'apprendre que je le cherche, il se manifeste en précisant s'éloigner des Choses de la littérature (je viens seulement de remarquer la majuscule et je regrette de n'en avoir pas tenu compte dans ma réponse), il me prévient qu'il est possiblement pas très parlable et il m'invite à lui écrire quand même...



Cibole, pourquoi tu penses que je t'écris... Les choses de la littérature, s'il n'y avait qu'elles, mais les choses en général qui constituaient encore une manière de réalité sensée dans laquelle je pouvais espérer survivre se débinent si vite que je suis fort étourdi.

Or, relisant un vieux livre de toi (passage supprimé), je me suis à nouveau résolu malgré moi à convenir que tu es l'un des trois ou quatre hommes les plus sensés que j'ai connus. Me suis demandé si t'étais mort, ou pire. Me suis dit que si t'étais ni mort ni pire, je t'écrirais un mot. Ça me fait du bien, de recevoir le tien en retour.

Pas nécessairement très parlable, héhé. Le monde a pas idée, sauf tes proches sans doute, à quel point t'es farceur. On s'est jamais, jamais jasé tant soit peu sans que tu m'en sortes une comme ça, et j'ai jamais manqué de rire, et ça t'a toujours fait plaisir, de pas causer avec un con et de pas passer pour un monstre cynique et blasé.

Je ne suis pas une chose de la littérature, tu sais, pas plus que toi. Il se trouve que nos intérêts communs nous ont mis en présence, c'est naturel, mais c'est à un homme sensé que je voulais parler: de critique sensé, j'en ai jamais rencontré :-)

Chu ben découragé. L'information, l'instruction, la création et la réflexion ne seront plus utiles sous la forme que nous leur connaissons, bref il faut renoncer à ce que nous considérons comme notre civilisation, elle est morte je crois bien avant ta naissance, probablement avec la Grande Guerre. Ce n'est pas un courant temporaire, c'est au moins aussi décisif que le Moyen-Âge qui dura mille ans et oublia presque tout l'héritage amassé. Je sais pas. À l'échelle de l'aventure humaine, mille ans c'est peu, et sans doute fallait-il brûler la bibliothèque d'Alexandrie et des Juifs et des Hérétiques et des Templiers et des sorcières et brûler brûler encore pour que survienne la Renaissance, qu'on se lance sur les mers et qu'on commerce en grande, qu'on découvre l'Amérique et l'imprimerie et la gravitation universelle, et que Descartes puisse venir, pour qu'on aille sur la Lune, c'est la grandeur de notre espèce d'aller ailleurs, d'être insatisfaite, mais il est irréversible le fléau d'ignorance qui accompagne notre Génie scientifique, ce n'est pas la bombe atomique qu'il fallait craindre, en fin de compte, c'était l'aisance et la prospérité, la liberté si brusquement revendiquée et obtenue et partagée en abondance comme un butin d'artefacts égyptiens millénaires entre un gang de pilleurs de tombes illettrés et modernes qui se torchent avec les papyrus et vont vendre les cossins de chrysocale aux touristes autrichiens. Quand (noms supprimés) vendent (supprimé) à (supprimé), ce n'est qu'un symptôme qui sera suivi par cinquante d'ici cinq ans: toutes les maisons que tu as connues partiront en fumée parce qu'aucune relève n'aura été souhaitée, encore moins formée, on en viendra à estimer Michel Brûlé, il sera le seul contrepoids aux cartels. Les enseignants de mon âge sont déjà ignorants de façon irréparable et ceux qu'ils ont formés sont tarés sans espoir, sans espoir et sans soucis, et il en va ainsi de tous, ceux qui gouverneront et ceux qui feront des sous et ceux qui soigneront et ceux qui informeront et ceux qui défendront et ceux qui feront physique ou chimie: il n'y a pas de conspiration, j'aimerais tant le faire comprendre à mon fils et mes amis journalistes ou chercheurs, pas de gouvernement secret de décideurs occultes tirant les ficelles, il n'y a que nous, nous tous, bourreaux les uns des autres, nous qui sommes la fin de l'expérience Homo Sapiens, et ne pourrions-nous pas céder la scène avec un modicum de dignité, au lieu d'attendre que notre sort imite celui des dinosaures, ne pourrions-nous au moins nourrir un courant de pensée à travers les quelques dizaines ou centaines d'années qui nous restent, un courant qui prônerait non pas le repentir apocalyptique mais la contemplation de ce que nous fûmes, la considération de ce que nous voulions être et la passion de trouver où et quand on a merdé entre les deux. En mettant l'accent sur nos réussites et nos forces, pas seulement sur nos failles rédhibitoires, et en identifiant ce qui en nous garantissait l'échec: ce serait, à n'en pas douter, ce qui nous assura aussi de tels triomphes sur plus fort et plus implacable que nous, le hasard ou la nature ou notre propre nature destroy par exemple; on découvrirait peut-être que la gestation humaine et le temps que met ensuite l'enfant d'homme à mûrir est trop long eu égard à sa sensibilité et la façon dont se développe son cerveau: il reste un enfant toute sa vie, terrifié, religieux, voulant plaire à ses père et mère et mimant la maturité devant ses fils et ses filles et la virilité devant sa femme et feignant parmi ses pairs de ne pas douter un instant qu'il mérite sa place parmi eux, mentant toute sa vie, que ce soit à la chasse au mammouth ou au Gala de l'ADISQ, adhérant à des dogmes qui jamais ne le secourent aux creux des crises, qui sont le décalogue ou le code d'Hammurabi ou la Constitution des États-Unis ou l'Oeuvre de Jean-Paul Sartre ou les paroles de son grand-père, un enfant dans un corps d'homme, toujours, et se croyant le seul, comme l'ado qui checke furtivement les bites des autres gars durant la douche après l'éducation physique en se demandant s'il est dans la norme et sans se douter que tous les autres font pareil.

J'en ai assez. Assez de la littérature, c'est peu dire. Assez.

(paragraphe personnel supprimé)

11.2.09

L'essence du soul, le sens du vent

Je reviens. Suis sur le chemin du retour. Dans un boxcar avec d'autres clochards, trois boucs reproducteurs en rut qui puent pire que le bullpen de la vieille prison de Trois-Rivières et quelques chroniqueurs populaires cachés derrière une pile de planches, frissonnant tant que leur sueur diffuse l'aigre odeur de la peur et fait concurrence aux parfums lubriques des boucs. Les chroniqueurs se sont trompés de train, de direction, de wagon. Les boucs, non.

Vacuum va changer. Il est temps de passer au tome III.

Je reviens, vais tout vous expliquer, embrasser la Tribu, calfeutrer les fenêtres et pisser sur les braises.

Vais prendre mon sweet time.



Ceci, ce soul de '66, c'est ce que je pense et ce à quoi je suis passé. Je n'expliquerai plus grand-chose ensuite à ceux qui n'auront pas suivi, je ne me désâmerai plus en vain pour instruire les cinglés les sans-coeur les sinistres sacrifiés; ceux qui sauront déjà, cependant, disons, que ces paroles (signées James Dean) ne sont pas ici pour exprimer quelque mien chagrin d'amour romantique parce que je ne m'y prendrais pas comme ça, ceux qui sauteront straight aux significations symboliques aux possibilités sous la surface et ceux qui concevront qu'on peut avoir le coeur brisé comme une volonté ou une enfance ou la paire de lunettes de Burgess Meredith dans l'épisode de Twilight Zone, ceux-là seront sanctifiés s'ils le souhaitent ou damnés c'est selon. comme de coutume ici, quoi, et les autres ne pourront pas suivre le rythme ni le ton, ils démordront, grosso modo c'est la sorte de soupe qui s'en vient en fumant.

4.2.09

D'une maison de la culture

Bon, c'était peut-être pas une bonne idée de vous filer le numéro comme ça sans d'abord expliquer ce qui se passerait. Me voilà pris avec cinquante histoires au lieu d'une.

Mon ordinateur n'est pas en cause, quoiqu'en dise le mandataire du fournisseur évoqué dans le billet précédent. Vrai, je suis le seul à ne pouvoir me connecter, mais c'est volontaire de leur part, une vexation pour m'inciter à partir afin de pouvoir louer le Bunker 60% plus cher et éventuellement convertir l'étage en chambres d'hôtel. Ça fait trois ans que ça dure.

Et, non, je n'ai pas été agressif, bien au contraire. Le type se promène avec une matraque, figurez-vous. J'ai tout fait par écrit. C'est pénible de se sentir assiégé chez soi.

Je vous en prie, plus un seul courriel répétant «ce que Bill a dit». Je sais très bien ce que Bill dit. C'est faux. Faudrait aussi se rappeler que j'en sais assez long sur les ordis pour ne pas parler à travers mon chapeau.

J'arrive au bout de ma corde. Bizz à tout le monde et à bientôt j'espère.

3.2.09

Tribu: go

Besoin d'aide. Quiconque se soucie tant soit peu de parole peut demander au 5Z2-5022 si ma connexion, mon outil de travail, est rétablie.

Demander Bill ou Joanne.

En direct de la BaNQ

Me revoici, maganné et sans voix parce qu'on m'a coupé mon accès samedi dernier peu après que j'aie publié l'intégral Vézina et peu avant que je puisse mettre en ligne la mise en contexte qui précède. On ne m'a pas coupé parce que je dois des sous: j'ai payé six mois d'avance. On m'a coupé parce que mon fournisseur de service est aussi mon propriétaire et qu'il veut me forcer à déménager pour louer plus cher, et que presque tout le monde s'en fout qu'on coupe la voix d'autrui, sans compter le tas de chiens qui s'en réjouit.

Je ne fais pas appel à la Tribu, pas encore. Pas pour me venir en aide personnellement. J'attends qu'on s'émeuve pour le principe. En attendant, mon outil de travail m'est supprimé et ne vous étonnez pas si je suis absent de mes engagements.

Je vais maintenant consulter mes courriels: rien vu depuis samedi. Que personne ne s'étonne du silence.

31.1.09

Vézina: contexte

Je n'ai pas communiqué avec Michel ni lui avec moi depuis quelques mois, et il ne m'a pas demandé, ni lui ni personne, de publier ce qui précède. Cela posé, je dois préciser quelques paramètres de compréhension pour vous autres mes Tribaux qui autrement vous étonneriez à bon droit de ce que j'aie reproduit ces textes d'autrui sans les mettre autrement en contexte qu'avec le titre: Signé Michel Vézina, sans séparer les paragraphes, sans vous les présenter comme on y est accoutumés.

C'est compliqué et pis c'est simple. Cela a été publié sur Facebook hier. Je ne suis pas sur Facebook. Personne n'est sur Facebook si j'en juge par le temps qu'il m'a fallu ce matin et la quantité de gens que j'ai dû déranger pour apprendre l'existence de ces textes puis leur expliquer pourquoi c'était important puis pour en obtenir la transcription. Ces gens sont tous des amis, by the way, que Mike et moi avons en commun. Y en a qu'un qui a pigé. À lui comme aux autres, j'avais assuré que je publierais intégralement ces textes sans même souffler sur une virgule, alors voilà, je l'ai fait, et après mon repos j'aurai peut-être envie de commencer à donner un peu ma propre opinion. Non, ne présumez pas sur quoi. Tout le monde présume. Le monde moisit vite en chien pour un mois de janvier.

L'ironie est sweet. ICI peut pas m'objecter que je reproduis sa propriété parce que Michel n'a pas signé leur contrat de cession de droits, et Michel non plus parce qu'il a tout cédé à Facebook en le publiant là, techniquement Facebook pourrait me poursuivre de suite et poursuivre Québécor s'il reproduit toute portion absente du ICI de jeudi.

Mais l'ironie c'est le crémage, le glaçage, le ramage, le niaisage: le solide, c'est le sundae, et le sundae c'est que sans prendre parti dans le conflit entre Michel Vézina et le journal ICI, on peut prendre parti pour un principe s'il est déjà pris. Pour certains, c'est défendre les petits, pour d'autres, c'est défendre leur droit de porter des armes pour se défendre, pour moi et ceux qui traînent ici c'est à divers degrés d'intransigeance le refus de se faire censurer sauvagement à sens unique par un zouave qui se croit le plus fort.

On s'est bien marrés avec nos tags de bureaux l'an passé. On a aussi fait une couple de jobs de bras pour rétablir des balances, on s'en est pas vantés mais on peut en être fiers. Ce coup-là je demande à personne de faire que dalle, c'est pas nécessaire, vous avez compris vous autres: voire si on va laisser ça de même, un gars contre Québécor avec Facebook comme seule façon de publier son vrai dernier texte!!!

Copiez à gogo, qu'on fleure un bon parfum d'exponentiel aux environs du square Victoria, que les charognes ne se prennent pas trop tôt pour les charognards, que Sophie Durocher ne se figure pas valoir Robert Lévesque parce qu'elle occupe son espace et que les lecteurs frileux muets et aveugles et sourds comme des Berlinois entre 1933 et 1938 se sentent mal quelques secondes en lisant ici ou chez vous que tous ne sont pas leurs complices dans la couardise et la veulerie qu'ils se savent et se sentent et ne peuvent tout à fait se convaincre d'appeler par des noms moins honteux, des noms modernes et dynamiques et positifs, des noms validés scandés assenés publicisés stipendiés récompensés relativisés révolutionnés, des noms pour dire délateur et

Signé Michel Vézina

Communiqué: Michel Vézina n’a pas démissionné.

Thu 2:06pm

Comme vous avez pu le constater dans l’édition du ICI du 29 janvier 2009, j'y signe ma dernière chronique. Le paragraphe suivant l’intertitre This is the end (air connu), se lit comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs.
Pour des raisons hors de mon contrôle et de ma volonté, je ne tiendrai malheureusement plus cette chronique.''
Veuillez noter que la version envoyée au journal a été modifiée, et qu’elle aurait du se lire comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour toute réponse, il m’a signifié que le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».''
Cette coupure intempestive relève de la censure pure et simple.
Selon la version publiée par l’hebdomadaire ICI, propriété de Québécor, on a l’impression que je rends les armes, que je baisse les bras, bref, que je démissionne. Or la vérité est toute autre. Sylvain Prévate, éditeur adjoint de l’hebdo, m'a signifié que mes services n’étaient plus requis, en me donnant pour toute raison que j'avais « fait le tour », et ce, à peine six semaines après m'avoir assuré être très satisfait de mon travail de chroniqueur littéraire.
À noter, Je n’avais pas encore signé le contrat de cession de droit, non-négociable, qu’impose depuis peu Québécor à tous ses pigistes.

Dernier Bord en bord, intégral!

Thu 10:25am

Le tour

Ma chronique de la semaine dernière vous a apparemment interpellé. Vous avez été nombreux à me signifier qu’elle vous avait fait réfléchir, qu’elle vous avait obligé à vous questionner sur la liberté d’expression, sur le courage, sur le droit à la parole, sur la place des médias, sur leur responsabilité, sur la critique, le second degré, l’ironie.
Dans toute cette saga du Byebye, tout le monde s’est accordé, dans une belle unanimité – médias, public, ligue des noirs, celle-là même qui avait demandé le retrait de l’affiche du film Le Neg’ il y a quelques années – pour vilipender les auteurs de la revue de l’année. Mais personne ne s’est levé pour dire que ces attaques passaient carrément à côté du sens du monde.
Libre? Qui peut encore se dit libre, aujourd’hui?
Accuser quelqu’un de racisme quand celui-ci s’attaque justement à cette tare qui gruge profondément notre monde, ici et ailleurs, est un geste grave. Ces accusations ont généralement des répercussions très importantes dans les vies personnelles des auteurs. Et malgré tout le non-sens de cette surenchère médiatique, aucun «bien-pensant», aucun «intellectuel libre», aucun artiste «anti-langue de bois» n'est sorti publiquement contre cette grossièreté digne des pires travers journalistique et sociétal.
Les Québécois sont-ils plus cave qu'en 1969, quand Yvon Deschamps faisait son monologue Nigger Black, ou qu’en 1975, Plume chantait Vieux neg’? Bonne question. Même si je pense que la sensibilité au second degré n’est pas donnée à tous le monde, j’ai du mal à croire que quatre millions de téléspectateurs ne soient pas à même d’en saisir un aussi peu subtil que celui du Bye bye.
En se faisant l'amplificateur des névrosés, des imbéciles et des exaltés, et ce à des fins purement commerciales, les médias ont été très peu édifiants, pour ne pas dire scandaleux. Au contraire du silence, les intellos de service se sont joints au carnage en crachant sur le travail de caricature et en parlant de «nivellement par le bas».
De mauvais goût? Peut-être. Mais aux yeux d’un de mes lecteur assidu, il est de plus mauvais goût encore d'obtenir une entrevue avec Ingrid Bétancourt pour lui montrer une infopub de Jean Charest. D’ailleurs, saviez-vous que Jean Charest était sur le point d’être décoré de la Légion d'honneur par le chum de Desmarais, Sarkozy, celui-là même à qui Bétancourt prétend en devoir beaucoup. Et saviez-vous qu’une des grosses têtes du think-tank de Charest était un des patrons de Zone 3, le producteur d’Infoman? Grossier?
Enfin, pour l’anecdote: quinze jours après le Bye Bye, Denis Lévesque recevait un transexuel. Il lui a demandé, texto, s'il avait profité de l'opération pour en demander une plus grande…
De mauvais goût?

This is the end… (Air connu)

C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour réponse, il m’a signifié qu’il le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cette chronique au fil des six dernières années et quelques mois. Merci à ceux qui ont commenté mes textes. D’ailleurs, un de mes lecteurs assidus m’a écrit il y a quelques jours pour me dire qu’il n’était pas souvent d’accord avec moi, mais que mes textes le forçaient toujours à réfléchir. Ça m’a touché.
Merci aussi à ceux avec qui j’ai eu le plaisir et le bonheur de travailler, au pupitre de votre section préférée pendant quatre ans (2002 – 2006): tous les pigistes, mes collègues des autres pupitres, les correctrices, réviseures, les gens des ventes, ceux de la production, les réceptionnistes et personnel d’entretien! Ce sont eux et eux seuls qui rendent vivable le quotidien d’un hebdo…
Merci aussi à Maxime Catellier, qui a su prendre le relais avec panache et grandeur depuis deux ans et demi. Merci à la plupart des chroniqueurs avec qui j’ai partagé ces pages. Certains n’ont fait que passer, d’autres ont été et sont encore des complices.
Et surtout, surtout, merci à Robert Lévesque, qui a été, reste, et sera toujours mon maître es chronica.
Allez, je pars faire un tour(1)

(1) Vous pouvez continuer de me lire dans Le Libraire et dans le Mouton Noir, et aussi de m’entendre à Vous êtes ici, sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada.

29.1.09

France Bleue

La Labott 4.9%, c'est pas pour tout le monde

Réjouissant de le voir en pleine forme, reposé, souriant et serein! Il semble animé, rajeuni, sa voix cicatrisée, et ces vers! Ces vers transcendants. Du dieu Léo Ferré. Ferré forever. Snif.

Ça marche donc vraiment, le truc d'ÉL: deux semaines aux Bermudes, baignade matin et soir en blouson cuir, bronzage et détente entre les deux, sur la plage. En blouson cuir.

24.1.09

Rizia Moreira

Mon héroïne. Madame fait beaucoup pour les droits des pères en ce pays.

Elle contribue davantage que Fathers-4-Justice aux droits des pères en particulier et des hommes en général. Go, Rizia, go! Try to suck him dry! Continue de diffamer le papa de tes trois flos!

Bon, bien, si on arrêtait de niaiser? Le Cirque, c'est chiant.

Han? Hein? Arrêtez donc de niaiser avec vos lois obsolètes et vos restrictions caduques. C'était déjà dépassé au temps du Fax, du cancer de Mitterand et des Versets Sataniques.

Baril Goldwater va pouvoir s'offrir une piscine.

Le Cirque, le cirque...

I am a man of constant sorrow

Peut-être par Ralph Stanley (il ne s'en souvient pas):

I am a man of constant sorrow
I've seen trouble all my days
I bid farewell to old Kentucky
The state where I was borned and raised


For six long years I've been in trouble
No pleasure here on earth I find
For in this world I'm bound to ramble
I have no friends to help me now


It's fare thee well my own true lover
I never expect to see you again
For I'm bound to ride that northern railroad
Perhaps I'll die upon this train


You can bury me in some deep valley
For many years where I may lay
Then you may learn to love another
While I am sleeping in my grave


It's fare you well to a native country
The places I have loved so well
For I have seen all kinds of trouble
In this cruel world, no tongue can tell


Maybe your friends think I'm just a stranger
My face you'll never see no more
But there is one promise that is given
I'll meet you on God's golden shore

Homère, ce triste vieux comique...

Il l'a mieux dit que quiconque, n'est-ce pas? Et les frères Coen ne l'ont pas trop mal paraphrasé...



21.1.09

Ze best in ze west

C'est la meilleure émission de tivi au Québec cette saison. Cela s'appelle Sommes-nous?

Drôle: Masbourian est un ami de Johnny Bee, et l'émission me rappelle celle que Barbe et Joanne Comte (son amie aussi, du moins je le suppose puisqu'elle lui a donné deux enfants magnifiques) produisaient de conserve à Radio-Canada: La Vie d'Artiste.

17.1.09

Mac et ces Inconnus...

Pas grand monde peut faire le lien, mais c'est comme ça: je regarde ces sketches et je pense à Mac. Pas la première fois que je lui redonne raison en cette matière: juste quand la France va nous désespérer les intestins sur le plancher, elle se retourne et nous émerveille.



L'Hexagun semble avoir produit une jeune génération d'humoristes capables d'égratigner l'impérialisme culturel US tout en cognant fort sur les six angles saxons de sa propre tête enflée. De toute beauté.

Will someone please tell me why THE FUCK we never heard of these boys over here?

Blue vient de nous rendre en masse tout ce qu'on a pu lui montrer! Y s'appellent Les Inconnus, ces cons-là, vous vous rendez compte? Sont drôles comme le câlisse!



I'm pretty fucking sure I could write screenplays in fucking Hollywood. I mean, you know, if fucking William Faulkner could do it, and fucking Hemingway could do it, and that goddamn stupid fucking moron Ben Affleck could do it, then why the fuck couldn't I?

Golo-golo

J'ai de l'amour dans mon coeur, du sang dans mes selles...

Après (Jean-)François Provençal et ses quarante-trois personnalités, le next à s'illustrer parmi ces cinq Appendices fous comme de la marde est Julien Corriveau.

L'épisode second demeure en ligne pour une coupeule de jours.

Lyes

Irrésistibles



Celle-ci est pour tous mes amis sauf ceux qui ne sont pas Blue ou Big Mac.

16.1.09

Ah! Ces Grecques...



Et ces Françaises, je vous raconte pas.

Je l'ai échappé bel!

C'est de Ven Landry. Je le lui pique! En public!

Elle devient coriace comme il faut, ma Fée Cannelle, mais faut encore l'endurcir une tite affaire. Voire si on échappe un beau dire de même devant une ordure comme moi!

Héhé. Don't do it again. Y a des voleurs partout.

La chair est triste et j'ai lu trop peu de livres

2008


Woodward and Bernstein : life in the shadow of Watergate, A. C. Shepard (5 janvier 2008).
John Wiley & Sons, Hoboken, 2007, 290 pages.


JFK : le dernier témoin, William Reymond & Billie Sol Estes (7 janvier 2008).
Flammarion, Paris, 2003, 408 pages.


Speer et Hitler : l’architecte du diable, Heinrich Breloer (22 janvier 2008).
(T. O. Speer und er, 2005).
Canal + Éditions, Paris, 2006, 410 pages.


Limitations, Scott Turow (7 mars 2008).
HarperCollins, Toronto, 2006, 198 pages.


The tipping point, Malcolm Gladwell (30 mars 2008).
Little, Brown And Company, New York, 2000, 304 pages.


Le noël d’Hercule Poirot, Agatha Christie (10 avril 2008).
(T. O. Hercule Poirot’s christmas).
Le livre de poche, Paris, 1946, 320 pages.


Les vacances d’Hercule Poirot, Agatha Christie (14 avril 2008).
(T. O. Evil under the sun).
Le livre de poche, Paris, 1948, 254 pages.


Brothers, David Talbot (23 avril 2008).
Free Press, New York, 2007, 478 pages.


Destins tordus, Woody Allen (23 avril 2008).
(T. O. Side Effects).
Robert Laffont, Paris, 2006, 208 pages.


Meurtre en différé, William Harrington (26 avril 2008).
(T. O. Columbo Book I : The Grassy Knoll, 1993).
Belfond, Paris, 1993, 284 pages.


Lee Harvey Oswald : affaire classée, Anthony Frewin (8 mai 2008).
(T. O. Inconnu).
Le Serpent à Plumes, Paris, 2000, 360 pages.


Cinq petits cochons, Agatha Christie (24 mai 2008).
(T. O. Five little pigs, 1941).
Le livre de poche, Paris, 1942, 250 pages.


Napoléon III : Un si charmant jeune homme…, Jean-Pierre Dufreigne (14 juin 2008).
Plon, Paris, 2007, 270 pages.


Napoléon III : Un empereur qui rêvait…, Jean-Pierre Dufreigne (25 juin 2008).
Plon, Paris, 2007, 262 pages.


Le clan Rhett Butler, Donald McCaig (28 juin 2008).
(T. O. Rhett Butler’s people, 2007).
Oh!, Paris, 2007, 540 pages.


Lucien Rivard : Le caïd au cœur du scandale, Benoit Gignac (29 juin 2008).
Voix Parallèles, Montréal, 2008, 196 pages.


Paul à la pêche, Michel Rabagliati (29 juin 2008).
La Pastèque, Montréal, 2006, 200 pages.


Omerta, Mario Puzo (8 juillet 2008).
Random House, New York, 2000, 318 pages.


La comtesse de Salisbury, Alexandre Dumas (17 juillet 2008).
Les Belles Lettres, Paris, 2006, 416 pages.


La machine à bonheur, James Gunn (22 juillet 2008).
(T. O. The Joy Machine, 1996).
Fleuve Noir, Paris, 1998, 220 pages.


L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Ron Hansen (29 juillet 2008).
(T. O. The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford, 1983).
Buchet-Castel, Paris, 2007, 496 pages.


Les mille et une vies de Billy Milligan, Daniel Keyes (9 août 2008).
(T. O. The minds of Billy Milligan, 1981).
Calmann-Lévy, Paris, 2007, 464 pages.


L’affaire Gouzenko, William Stevenson (12 novembre 2008).
(T. O. Intrepid’s last case).
Carrere, Paris, 1986, 432 pages.


douce_sophie, Sophie L. (12 décembre 2008).
Les Intouchables, Montréal, 2000, 138 pages.

13.1.09

10.1.09

Sandy says...

C'est comme Simon dit, sauf que c'est Sandy et qu'y fait bon en tenir compte en Christie.

Sandy dit que je devrais en appeler à la Tribu aujourd'hui, moi je rouspète, je lui dis wéyons-donc, la Tribu sera là dans les temps, mais à quoi bon l'alerter de suite? Et Sandy dit c'est la Tribu, la Tribu s'en crisse du timing, calle tout le monde de suite.

Moi, je m'ostine pas des masses avec Sandy.

Préparez-vous. Préparez-moi.

7.1.09

Humour gratuit

C'est gratis. Flambant neu, genre, mais Python pourtant, Poulin pas mal, Provençal plein, les autres vont vite se distinguer. De RBO, guère de trace patente, presque pas pantoute. Pis c'est gratis, pis c'est drôle en crisse!

Pis c'est gratis. Payé ek les TAXES pis les IMPÔTS des maudits Adéquisssssses! Contemplez la Nouvelle Clique du Plateau, originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. Vous avez pas chialé quand ils ont fermé le Collège Militaire, vous avez crissé les économies dans vos REÉRs bas-de-laine de Boomers barbus, ben c'est ça, nos jeunes se sont arrangés pour improviser, ils ont fait de l'impro.

Pis c'est gratis.

«Surtout parle pas de ta collection de figuriiiiiines...»

6.1.09

Three Amigos

Sébastien Ricard, Sébastien Fréchette, Mathieu Farhoud-Dionne, ça dit pas grand-chose à grand-monde.

Barjots Prolixes? Non?

Timbrés Bavards? Non plus?

Batlam, Biz, Chafiik, Loco Locass: à ces mots, bien des lumières s'allument, en Nouvelle-France!

Ces gars-là ont davantage contribué, à titre d'exemple, à faire connaître Diogène aux jeunes que tous les profs de philosophie d'ici réunis. Ils ont aussi donné le goût à plusieurs centaines de savoir ce qu'est le Vortex de Mistral. Avec une seule chanson. Mais chacune de leurs chansons est exigeante, et toujours un vaste public de jeunes gens assoiffés de mots et de sens répond à leur parole, à leur intégrité je crois, à l'absence absolue de condescendance dans ce qu'ils proposent. Je sais pas, me semble qu'ils sont un cas unique ici, non? Des intellectuels activistes politiques chanteurs populaires post-référendums?

Why the fuck do we fight?

Caza m'a envoyé un truc intéressant, signé Cyril Bennasar.

Oui, je crois que la liberté des femmes qui commence par celle de choisir son conjoint et dont la conséquence est la mise en concurrence, la rivalité des hommes, est le moteur du progrès, du développement et la fierté de notre monde. Quand on interroge John Lennon ou Mick Jagger sur la raison pour laquelle ils ont monté un groupe de rock, la réponse est simple – pour plaire aux filles. Et c’est grâce à cet heureux penchant qu’ils laissent des chansons inoubliables. L’envie de garder la femme qu’on aime et de séduire les autres n’est-elle pas pour quelque chose dans la passion qui pousse les hommes à écrire de grands livres, composer des symphonies ou trouver des vaccins ? En revanche, dans une civilisation où votre cousine vous est promise, due et même imposée, pour quoi et pour qui chercher à devenir meilleur ? Dans le monde merveilleux où, si vous apportez dans l’au-delà des juifs et des croisés, on vous promet des vierges à la pelle, pourquoi prendre le risque de prendre des râteaux ici-bas ?

Je me réjouis tous les jours de vivre dans le monde des femmes libres. C’est pour elles et grâce à elles que je crois en notre victoire. J’y crois parce que la liberté m’habite.

4.1.09

Bye Bye: quelques dernières considérations

Maintenant qu'on s'est bien poussetiné la ratatouère ek le Bye Bye, Céline Dion, son petit fifi chevelu mais c'est pas sa faute il compense, Ovide Plouffe et Mistral et Martineau, et tutti fucking candy, vous allez me dire astheure si vous parvenez à watcher ça sans brailler.

Paske parfois, on n'a pas envie de s'appeler Bukowski. Qu'on a des fils, des frères ou une soeur gouine en Afghanistan, qui n'en a pas, c'est ainsi depuis Alexandre le Grand, on y entre facile et on n'en sort pas, et parfois s'appeler Bukowski c'est coton, surtout quand ton pote Berger t'a remplacé une demie-heure dans l'uniforme et le baraquement tandis que t'allais sauter Beverly D'Angelo. Surtout quand un système le mange, que l'avion l'avale et que la terre l'engloutit ensuite.



Let the sun shine in, please.

Je chante le corps électrique...

This one is for my wild woman. The one I loved, who loved me, we nearly destroyed each other before we figured it out, and now I love a girl who's sweet on me and Meth has a sweetheart too, and we live many miles apart which is barely enough to keep us from creating some sort of ruckus or chaos or any kind of disturbance of the peace every fucking chance we get.

It won't help a bit, not a goddamned bit, but she deserves it, because she's the wildest and Walt would have wanted it that way. And I ain't talking about Walt Disney, you ignorant bunch of morons...

I sing the body electric
I celebrate the me yet to come
I toast to my own reunion
When I become one with the sun


3.1.09

Dick

Me semble que t'es dû pour une petite rincée, Dick.

Hein? Une petite rincée?

Avec tes mots à toé?

Mais n'anticipons point, surtout pas sur mon plaisir, récapitulons plutôt. Qu'est-ce que t'en dis, Dickie?

Richard s'est répandu dans toute l'Europe occidentale dès les IXe et Xe siècles . Il a connu un succès particulier en Angleterre, où il est devenu l'un des prénoms les plus attribués, sans jamais subir d'éclipse prolongée ; il y a encore figuré, de 1960 à 1980, au palmarès des prénoms masculins. Dans la plupart des pays anglophones, cette faveur remarquable a été partagée, bien qu'aujourd'hui, aux États-Unis, Richard se fasse plus rare, peut-être à la suite de l'image négative du président Richard Nixon. En France, Richard n'a jamais eu un succès comparable et, comme beaucoup de prénoms médiévaux, il avait disparu de l'usage entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais, depuis les années 1970, il a retrouvé une assez large fréquence qui semble rester stable.

Dieudonné, ma foi, même toé tu peux savoir d'où ça provient, comme prénom, mais juste au cas où tu serais devenu tout à coup ignorant sans qu'on s'en aperçoive...

Quant à Christian, au cas où tu ne saurais pas encore qu'il faut pas l'oublier, c'est celui qui se réclame du crisse, et Mistral, c'est moi, celui que tu as estimé judicieux d'égratigner avec ton slingshot pour sauver tes bonbons en 2007 et qui t'a rebalancé un tank illico sur ta sale gueule de con.

Paraîtrait qu'on doit débattre, betôt? Miam miam! Viens voir mononc'...

Sainte-Catherine est en maudit

Traduction: la madame est pas contente pantoute, pis avant qu'elle se mette à faire de la tire, moi je change de camp, je dégage du Plateau, je décampe à Québec via Prévost (à cause qu'elle vient de là et aussi ce petit côté du mot, détenu faisant office de gardien de prison) et peut-être même Charlemagne une escousse (parce que Céline vient de là et que Charlie a inventé l'école), anyway je suis convaincu, je change de clique, fuck le Plateau, ma clique c'est Québec désormais, mes chefs Jeff et Mario, ma muse Catherine Hébert, sa passion me conquiert, sa foi me transporte, surtout qu'elle est artiste et éducatrice spécialisée et qu'elle a bien raison à propos de «ces innommables récompenses, ces innommables réussites» évoquées aux environs de 1:49, sans parler de ce cri du coeur («Non mais ça a tu de l'allure de voir René-Charles brûler de l'argent quand c'est si important pour toi, l'argent...») et cette tasse de café qui semble stimuler un sain fanatisme à chaque gorgée, et puis il y en a encore, on n'est pas des colons, on le fait en anglais aussi, vous nous prenez pour qui?





Votre hostie de délire de clique du Plateau, mononc'Misty est à veille de prendre cinq minutes pour vous le refouler dans le fond de la yeule, gang de débiles. Vous aimez pas ça ouvrir la tévé le matin pis voir la météo de Montréal pis les bouchons de circulation sul pont Jacques-Cartier? Je compatis, vivre dans vos trous, j'aimerais pas ça non plus, mais too fucking bad, live with it, notre neige et nos bouchons sont plus importants culturellement que vos flocons pis vos manèges, c'est l'axe qui polarise vos taxes, c'est le pot qui fait fleurir vos impôts, c'est le derrière de vos REÉRs qui s'esclaffe, qui absorbe les enfants que vous n'avez pas faits ou pas su retenir ou morgentalés en douce you know all those years ago.

Mangez-en, de la météo montréalaise, mangez-en des gros motons, pis surtout des rapports sur l'état des trottoirs de la rue Rachel, je vous en souhaite à plein écran plasma, à pleines souffleuses, clickeclick du Plateau, jingle schnolles all the way, Oh what fun it is to fuck à ciel ouvert dans not'Plateau avec vos TAXES pis vos IMPÔTS!

Bye Bye: quelques considérations supplémentaires

Kin, mes beaux cliqueux de Plateau adéquisses. Un Bye Bye qui rit pas des nèyes ni de Céline Dion. Êtes-vous contents? Non, vous serez pas contents: Dominique Michel est pas dedans, pis c'est payé ek les TAXES pis les IMPÔTS de VOS parents! Pis ça rit des Anglais, pas deux mois après la crisette d'octobre! Pis y sont souls! A TiVi!

Celle-ci est pour tous mes amis sauf ceux qui ne sont pas métis et paresseux and angry with me.

1.1.09

Bye Bye 2008: quelques impressions

La joke sur Maxime Bernier qui aurait couché ek Couillard pour qu'on pense pas kié gay: cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line, mais mon pote n'était pas de cet avis, et tant pis pour lui et la démocratie.

Denise Bombardier: je l'aime pas, c'est notoire, elle me déteste, ça s'est su: so what? La joke d'Angélil évoquant le prix qu'elle lui a coûté m'a dégoûté. Trente ans d'intègre exercice de sa profession, pour autant que l'on sache, méritent mieux qu'une inférence aussi grave légèrement lancée dans une émission aussi influente.

31.12.08

Bilan 2008

L'année m'a été bonne. J'ai connu Butch et Misko pis Ranger pis GeeBee, Yvan Le Terrible, Sandra Gordon et Blue, Daniel Pinard, Catherine Major, Crispi et Djo, PatLag et Valmont et Simon Poulin, Inukshuk et Swan et Venise Landry, pardon si j'en oublie, et bien sûr Emcée, mon rossignol florentin (jeu de mots infirmier)...

Une maudite bonne année. Tous mes voeux à chacun pour la prochaine! Le bonheur n'est pas un but, mais quand il est là, simple, qu'on n'a même pas à se pencher pour le ramasser...

Un ami, parmi la liste ci-haut, me raconte qu'il écoute amusé son bout de chou s'indigner de ce que papa ait manqué la visite du Père Noël parce qu'il était sorti «acheter du lait», héhé...

30.12.08

Décédé mais vivant

Sandy s'est chargée de nous montrer le Gaston Miron qui respire et kicke, ce que je ne pouvais faire dans mon billet.

L'entendre, entendre à nouveau ce tic énervant et si cher à mon coeur, «Hein? Hein! Hein? Hein...», ça me fait m'ennuyer de lui comme le calvaire, me souvenir du goût de ce cornet de crème glacée qu'il m'offrit quand j'avais dix ou douze ans, hein, hein?!

En avoir ou pas

Telle est la question, qu'Ernest aurait dit, avant d'ajouter que le soleil se lève aussi. Il aurait adoré conclure, pour le rythme et pour le son, par un truc genre «J'ai les boules!» avec cet accent d'ours cuité qu'il cultivait dans les twenties en fêtant Paris ou vingt ans après en libérant le Ritz-Carlton. Mais il se fit exploser le ciboulot avec un fusil de chasse quatre ans avant qu'on recense pour la première fois l'expression, à la prison de Fresnes.

Les boules, je m'en vais mes amis vous les mettre avec cet artefact de castrat (non, aucun lien fait exprès avec Dantec).

Vous, vous les feriez-vous couper ou pas, pour mieux chanter, zat iz ze kwestchionne. Anozer kwestchionne: vous retourneriez trancher celles de votre papa qui vous vendit pré-pubère pour un hectolitre de Chianti?

Alessandro Moreschi n'est même pas le dernier châtré pour la musique, mais le seul dont on détienne un enregistrement, réalisé en 1904. Attention: vous allez badtripper. Ne pas écouter alone at night.

29.12.08

Emcée, son amie et son frère et sa nièce, et Untel & nous tous et vous.


J'ai offert ce clip d'Untel à Emcée. Elle en a jasé avec son frère et son amie d'enfance et sa nièce en fumant sur le balcon, à propos d'éducation.

Elle m'a refilé le bouquin cherché trouvé numérisé, que je fais rebondir de suite vers vous.

Et je relance avec ce condensé télévisé de la vie d'un homme, d'un Homme.

Quand la souris fait ses valises.

27.12.08

Prendre son temps pour dire merci.

J'ai reçu un beau cadeau d'une belle amie, lié à un autre vieil ami, décédé mais vivant, et si d'emblée je l'en remercie, elle, de tout mon coeur ému, je ne suis pas prêt à en écrire tout le bien que je voudrais: quelqu'un a participé à la production du présent qui, par le passé, m'a mis dans l'obligation de lui ménager un futur simple.

D'ici à cette résolution, Landry, ma tendre et généreuse mirontaine, je n'ajoute que ceci, cela et l'autre affaire, qui en diront assez: d'abord, une vieille photo prise au Château Frontenac en 1991 (ché pas qui c'est le pouilleux à gauche, un gauchiste grunge comme il en pullulait alors, sans doute, La Rage au visage); ensuite, un lien vers le commentaire de Jack Desmarais paru chez LKM; la seule portion que je reproduirai ici, amputée de ce qui blesse ma modestie, va comme suit:

(...)Mistral, sachant que ses murs débordent de poésie et que ça imprègne même la pourriture, me rappelant (...) qu'à la seule évocation de Miron ce gars-là pleure (...)



Gaston écrivait: « Hommes, souvenez-vous de vous en d'autres temps. »

Ce chevelu, là-haut, sur la photo, c'est fou ce qu'il me rappelle quelqu'un... Allez zou! j'ose: en plus jeune et plus joli, il ressemble à s'y méprendre à Louis Hamelin, non?

Ici, et qu'on n'essaie même pas de savoir comment je l'ai obtenu, je conclus avec ce passage d'un inédit du grand Louis, écrit à l'été 2003: évoquant deux épisodes mironiens dans lesquels il tint un rôle, et moi aussi, un petit, Hamelin passe crissement proche de la perfection littéraire conçue sous l'angle de la théorie de l'iceberg hemingwayenne: seul un dixième émerge, le plus important se devine dessous, le tendre et le triste et l'affectueuse admiration qu'il éprouvait, comme tant d'autres, éprouvera toujours, pour l'homme rapaillé...

Automne 89, après le lancement de la saison automnale chez Québec-Amérique, on se retrouve en train de disputer un billard rue Saint-Laurent avec André Vanasse. Et Vanasse, notre directeur littéraire, dans un moment de candeur, nous avoue que la future compétition Hamelin-Mistral sera très bonne pour sa collection... Un peu plus tard, Mistral et moi nous pointons devant le Continental où se déroule un lancement de Michel Tremblay (Le dernier quartier de la lune). Cartons vérifiés à l’entrée. Mistral repousse le portier d’un coup de bedaine et m’entraîne vers le fond de l’établissement. Là, il me présente à Gaston Miron. Gaston avec sa canne: je suis adoubé.

Des années plus tard, à une époque où Christian a plongé dans les ennuis jusqu’au cou, j’assiste aux funérailles de Gaston Miron, jouqué dans le jubé de l’église de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour tromper ma peine et mon ennui, je laisse mon regard lentement dériver à la surface des crânes et des nuques qui s’étale sous mes yeux, et soudain, j’arrive sur cette grande face pâle levée vers moi, pleine comme une lune et qui me regarde fixement. Mistral, assis à côté d’André Vanasse. Le motton. T’es mon frère.

25.12.08

«Allez-vous me prêter votre valise de noces?»

Gabriel Arcand. Depardieu et De Niro fondus en un seul fabuleux acteur, québécois.

Un message de la Fée des Étoiles

Via Ven...

En novembre et décembre 2008, la Fondation pour l’alphabétisation vous invite à acheter un livre neuf à un enfant pauvre.

Dans le cadre du 10e anniversaire du projet La lecture en cadeauMD, faites l’achat d’un livre neuf pour un enfant de 0 à 12 ans. Mettez un peu d’imaginaire dans l’ordinaire des enfants qui vivent dans des familles où le rapport aux livres est bien souvent inexistant.

En donnant envie à un enfant de lire et de découvrir, vous lui ouvrez une porte lui permettant d’échapper au décrochage scolaire. Vous donnez aussi à la Fondation l’occasion d’entrer en contact avec les parents faibles lecteurs qui voudraient un jour entreprendre une démarche d’alphabétisation dans le but de contribuer à l’éducation et à la qualité de vie de leurs enfants. La ligne Info-Alpha est là pour les soutenir : 1 800 361-9142.

Objectif de la 10e édition : amasser 30 000 livres jeunesse neufs!

COMMENT PARTICIPER

1. Achetez un livre jeunesse neuf (0 à 12 ans)

2. Demandez la trousse de don

3. Écrivez sur le signet-dédicace un mot d’encouragement à l’enfant.

4. Remplissez la carte postale pour avoir de ses nouvelles.

5. Remettez le tout dans le sac et déposez-le dans la boîte de collecte à l’effigie du projet.

6. Vous pouvez aussi faire un don dans les tirelires ou ici .

23.12.08

Drag & Drop, Duck & Cover, Cloak & Dagger, Bonne & Mauvaise Foi, et cætera

Passé la nuit à écumer des arnaques sur cette Toile d'araignée vérolée. L'une attend pas l'autre, t'en grattes une et deux font surface. Mais mon cadeau, c'est le plus beau: je vous épargne les fruits pourris de ma récolte. Pas du tout envie de vous déprimer ce matin. Et puis, vu qu'à son papa je voue une ancienne et profonde affection, je veux faire plaisir à Rafaële Germain, qui raconte en ville à mon propos: «La hargne, c'est lassant».

Aussi vais-je offrir de belles et bonnes choses, propres à réjouir les tripes. Festinez là-dessus (thank you Blue).

D'abord, relayé par mon Mohamed Lotfi favori (juif arabe musulman chrétien berbère Québécois Africain montréalais de Hérouxville, on dira ce qu'on voudra, ça se trouve pas sous le pied d'un chameau. Faut qu'il vous trouve. Vrai, j'étais guère difficile à localiser à ce moment-là, mais quand même): le discours de réception du Prix Nobel de littérature, 2008: Jean-Marie Gustave Le Clézio.

J.M.G., ça vaut crissement le coup de le rappeler, a aussi signé... Mais que je resuce plutôt Wikipédia: En mars 2007, il est l'un des quarante-quatre signataires du manifeste « Pour une littérature-monde », qui invite à la reconnaissance d'une littérature de langue française qui ne relèguerait plus les auteurs dits « francophones » dans les marges ; et à retrouver le romanesque du roman en réhabilitant la fiction grâce notamment à l'apport d'une jeune génération d'écrivains sortis de « l'ère du soupçon.» Dans un entretien paru en 2001, Le Clézio déplorait déjà que « l’institution littéraire française, héritière de la pensée dite universelle des Encyclopédistes, [ait] toujours eu la fâcheuse tendance de marginaliser toute pensée de l’ailleurs en la qualifiant d'"exotique" ». Lui-même se définit d'ailleurs comme un écrivain « français, donc francophone », et envisage la littérature romanesque comme étant « un bon moyen de comprendre le monde actuel. »

Ensuite, un site utile et savoureux pour ceux qui aiment le goût de leur propre langue.

Lui, ché pas son nom, chu tombé dessus par hasard, mais c'est un solide salaud selon votre coeur, mes grognards, honnête et drôle et tendre et brutal et tout. Dommage que la Tribu ait atteint son quota de Français, batêche.

Deux bébelles chouettres pour gendelettres: des espèces de Youtube ek des textes à place des vues pis du bruit. Une en angla, une en frança.

Enfin, y a Issuu aussi qu'est fucking cool.

Toute cette moisson a commencé cependant que je cherchais si je pouvais traiter Mac de godiviste. On s'ennuie comme deux vieux bestiaux chaque année vers cette époque, et on déploie un luxe de raffinements pour se chatouiller mutuellement. Sauf que là, j'ai trouvé plus que ce que je cherchais. Ou pas assez, je sais pas trop, je suis un peu mêlé...

18.12.08

Un respir

Mi-stupéfait, mi-consterné. Je ne sais trop encore comment interpréter, a fortiori décrire ces vingt dernières heures et quelques, absorbées tout entières par une affaire qui tant excita, qui tant intrigua la blogosphère, la pure et simple identité d'un brillant auteur de BD. Cette affaire mise au jour qui soudain semble ne plus intéresser personne, héhé.

Je ne peux m'empêcher de visualiser des hordes de boy-scouts belges circa 1938 déferlant, fondant comme sucres d'orgie sur Bruxelles à la nouvelle que Tintin n'existe pas. Les mêmes, vingt ans après, cassant et dressant du nègre au Congo avec comme évangile de juvéniles souvenirs du petit reporter en noir et blanc, version Petit Vingtième 1930 (Al Capone règne au Congo comme à Chicago, on dynamite du rhino à gogo et l'Africain n'est au mieux qu'un enfant un peu lent). 1960 arriva, avec Patrice Lumumba.

Vingt ans de plus et les vétérans bedonnants incendieraient Tournai si on leur prouvait que Hergé est pédé...

J'en connais un sacré bout sur ce machin, cette machine, cet internet. Chu un crisse de crack. C'est comme ça que je l'ai trouvé, Jean-François; rien de bien sorcier: des milliers d'heures une paille dans le nez et les doigts sur le clavier, quarante années de don't fuck with me or I'll mess you up, trust me et je serai ton meilleur ami, don't and then...

J'en connais une tranche et quart, mais j'ai jamais vu un truc pareil, qui à la fois se produit et ne se produit pas.

J'en parlerai peut-être davantage, mais pas beaucoup j'imagine: JFP et moi, on est presque square à l'heure qu'il est en ce qui me concerne, sauf que je me sens tenu et lui ai promis de ménager ici un espace de respir. Il décidera ce qu'il veut ajouter ou pas. Il en a déjà dit beaucoup, par la voix de Simon Poulin qui est celle que chacun se représente entre ses deux oreilles. Ce qu'il a dit, écrit, intéressant hier, est captivant aujourd'hui.

Vous voulez savoir à quoi il ressemble, comment il sonne: allez-y gaiement, c'est humain.

Ensuite, allez-là. C'est, il semble, enregistré dans sa cuisine le 15 novembre dernier.



Le prochain billet de Simon Poulin annonçait sa seconde fin...

Qui dira que ce gars-là n'est pas un artiste, essentiellement tendre et généreux? Qui prétendra qu'il songeait cyniquement à faire un coup d'éclat qui magnétiserait sur lui tous les projecteurs de notre misérable termitière, ce Jean-François Provençal qui s'ingénie depuis longtemps à se dissimuler?

Fin 1992, début 1993. Je suis parti en party avec une fille et son frère et, ce soir-là, ça s'est fini au cinéma. Me souviens pas de la salle, une de celles de Roland Smith sans doute. Me souviens pas du nom de la fille ni de celui de son frère, mais je me rappelle bien leurs odeurs bavardes et leurs coeurs crochus, lui surtout, on s'amusait comme des fous et le film qu'on allait voir s'appelait The Crying Game. En sortant, de concert avec une centaine d'autres cinéphiles, nous étions collectivement, solidairement enchantés de nous être fait berner de si belle façon par Dil, dont nous n'avions pas soupçonné un instant qu'un pickle marinait entre ses cuisses.

Le frère, je ne l'ai revu qu'une fois, quelques semaines après, quand il fallut que j'aille lui porter des affaires au poste, c'était avant la police de quartier, avant qu'on appelle ça des comptoirs de services (ouverts tous les jours, de 9h à 19h), et je n'ai pu lui parler qu'un instant mais il ressortit clairement que...

Gabriel! Il s'appelait Gabriel, ça me revient maintenant... Gabriel était monté bourré avec une pute dans un Tourist Room alentour de Main et Catherine, pis la fille, ben, c'était pas une fille, et Gabriel l'avait mal pris.

On dira ce qu'on voudra: c'est pas réglo. Gabriel n'était pas ressorti de cette pièce aussi enchanté ni aussi solidaire que du cinéma dont j'ai parlé. Même spectacle, autre sens.

Tous ceux qui seraient tentés de se précipiter sur la moelle du mec qui les a divertis, émus et fait réfléchir pour pas un rond juste parce qu'ils se sentent cons, ou au nom de quelque imprononçable et soudain tabou: grow the fuck up, ou changez de poste et allez braire pour vous distraire avec Céline, Laberge, Lalonde, ché-tu, moé?

Les autres: restez encore un peu, des fois qu'il en vaudrait la peine.

15.12.08

Muntadar al-Zeidi n'a pas de visou

Miss him once, shame on you, miss him twice, shame on arab baseball.

It's about time he got back, Big Mac


Y fait des fautes gros comme le gras, paski crève la dalle à traduire de l'anglais poche. McComber est pas censé faire des erreurs comme Dresseur d'azimuths.

Come back, Mac. Just for a little while. So your french comes back to you.

D'Archet à Blue à Moulin Rouge...

...j'ai jonglé.

Le film passe, c'est la grande scène apothéotique, Toulouse-Lautrec encadre la séquence, depuis sa vocifération désespérée Deus ex machina jusqu'au moment où il choit littéralement des cintres.

«La plus grande vérité qu'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'êêêtre... en retooooour!»:

12.12.08

Sin & Tonic

Chacun ses goûts, comme de raison, mais moi, quand j'approche d'aller me coucher le vendredi matin, j'aime bien me récurer le méchant qui reste avec une grande lampée de Fiel et Venin.

Ça fait la job, on se sent rose et propre comme une quéquette de séraphin ensuite, et au repos.

La méthode Méthot

Et le plus beau de l'affaire, c'est qu'elle ne doit absolument rien à personne!

On est deux ou trois observateurs attentifs et bienveillants à s'en réjouir avec, euh, incandescence, disons?

This is sweet...

Flashback: Ah! AA...

Putain, pareil, c'est pas pour dire, mais qu'est-ce qu'on se marrait bien.

Reproduit sans la permission explicite de Miss Anne Archet vu que je me risquerais pas à la réveiller, et avec sa bénédiction implicite I'd bet Bonnot's balls on it (What? Think I'm gonna wager my own nuts on a woman's whim, a lesbian eurasian anarchist I never met before? Are you fucking crazy? I've known her only ten years. Yes, she's a friend, so what? I wouldn't even bet my left testicle on my own mother's feelings any given month, and anyway Bonnot doesn't need his no more).

2/12/2004




Pourquoi existons-nous ?
Ta queue entre mes fesses.
Pourquoi sommes-nous ici ?
Ma langue sur ton cul.
Pourquoi existe-il quelque chose plutôt que rien ?
Tes lèvres sur mes seins.
Peut-on avoir raison toute seule ?
Mes dents sur tes couilles.
Tout s’en va-t-il avec le temps ?
Mes cuisses autour de tes hanches, ta bouche aspirant mon souffle.
Doit-on obéir aux lois ?
Les mains liées derrière le dos, la pine dressée et les yeux grands ouverts
Peut-on être libre sans les autres ?
Relents de fente et de foutre dans la pénombre de ma chambre
Suffit-il de parler pour dialoguer ?
Mes ongles en sang dans ton dos, avant de sombrer dans l’inconscience.
Qu’est-ce que l’amour ?

11.12.08

Short poem en bloke et vers libres et en français aussi.

Roses are red,
Helena's blue,
L'affaire est ketchup
M'en vas au dépanneur.

LeRoy K. slamme: ça se met bien en bouche

LeRoy K., passionné d'échecs, mordu d'adrénaline, lecteur fidèle, s'est comme mis dans l'idée de slammer Meth.

In my day, that meant a BAD thing. Astheure c'est de la poésie. Pas pire, les deux couches de son superposées au quart du clip, sorte de fondu audio.

Celle-ci est pour tous

Ce récent billet, intitulé à mon ironique et récurrente manière d'embrasser ponctuellement des gens que j'aime, sert de fondation à celui que je publie aujourd'hui: un clip YouTube, par un certain Steven Demetre Georgiou, alias Yusuf Islam.

Pour tous, et toutes, sauf personne, friend or foe, parents ou pas: on vieillit, on change de nom ou de quelque chose, de religion ou de quelque chose, et on influe sur autrui, plus jeune ou seulement moins savant que soi, ou juste plus pur que soi, qu'autrui sorte de nos reins ou pas.

Father and Son, one more time, by an old cat.


Brault's back

Avec Maxime Catellier, c'est le seul petit génie (de six pieds quatre, lui) que je connaisse. Suis content de le relire. Et d'en connaître deux, à bien y songer, bordel de dieu.

8.12.08

Élections QC

Jean Charest n'émaille pas ses discours de «Québécoises et Québécois» et il se ramasse une majorité. Kestu veux, ça me fait marrer.

Pauline se remet à jaser de souveraineté et de social-démocratie dans son discours interminable, après la défaite, se baignant dans l'adoration forcée des troupes. Tordant.

Amir Khadir: bravo. Qu'on morcelle.

Mario: dommage de s'être privé d'un tel homme, même si son parti est plein de caves.

Lévy: belle campagne. Inspirante. Merci.

6.12.08

Celle-ci est pour tous mes amis, sauf ceux qui ne sont pas pères de garçons.

Ça inclut PatLag, DiPat, Johnny Bee, Kevin V, PâqMan, all of you suckers qui n'avez pas encore la joie que votre fils soit mûr et loin, loin de vous...

Love you, sonny.

Hey, Joe! Y est où ton couteau?

Ne pars pas sans lui!



Pis penche-toé pas pour ramasser la savonnette...

Ce damné Prix, cinquième voile

Voilà un voile sur sept à gaspiller. Qui détourne du vrai sujet.

C'est ce que Barbe s'évertue à me répéter: dépense pas trente cartouches de clavier pour défendre mon intégrité versus celle de ce Stanley.

Croyez-le ou pas, et expliquez-le nous si vous pouvez: Johnny and me, on pense toujours pareil même si on n'est jamais d'accord. Je le dis d'emblée, c'est l'homme le plus honnête autour de moi, et je dis pas juste ça parce que j'ai des amis flics et d'autres qui sont motards. C'est Barbe. Y mord, mais y ment pas. Jamais. Et ici je vais agir contre son gré. Son intégrité, c'est la mienne. On juge un homme à ses amis, stie.

Quand on lit ça, qui remonte à quasiment dix ans, on se dit: «Wow! C'est kossé que Barbe a pu faire à Stanley pour que Péan en veuille à Jean comme ça?». Question de principe my ass. The man doesn't know the meaning of the word. C'est une affaire de fille, ben ordinaire, qui remonte à vingt ans, à Québec, j'y étais. Devinez lequel elle a préféré.

Gros problèmes avec ça, Stanley: genre, depuis ce jour, à bloguer qu'il couche avec les ex des autres dans la République des Lettres, et qu'elles lui confient des choses. He did it to me, anyway, sans dire qui, ce en quoi je lui concède une forme d'élégance.

Avoir traité Jean Barbe de has-been en 1999! Avoir traité le ICI de futur Échos-Vedettes! Prétendre que Barbe est un feu-follet médiatique qui ramasse toutes les jobs qui passent! Un homme qui te couvre et te prête des vertus que tu n'as pas parce qu'il souffre de l'idée que des gens comme toi existent! Un écrivain majeur dont tu oses prétendre que l'UNEQ s'en passe bien! Moi, monsieur le Président, tu as bien conservé mon nom sur la liste de tes membres (Dernière mise à jour : 5 décembre 2008: je comprends pourquoi, tu n'es pas fortement membré, or so I heard) depuis des années, alors que JAMAIS je n'ai fait partie de l'UNEQ sous ta présidence!

Intégrité. Ciboire!

Je n'ajouterai que ceci: Barbe, en tant qu'éditeur chez Leméac, pilote un livre pour ce prix merdique. Ça ne l'a pas empêché de se prononcer en tant qu'homme. Cherchez-en un pareil.

Change ce Prix, Stan. On est tannés de se chicaner avec toi, et t'es pas si mauvais bougre.

4.12.08

Hamelin: en rappel (3 de 3)

La rue qui perdit son nom

Au début d'octobre 1970, quelqu'un, à Montréal, reçut une carte postale d'un des frères Rose. Postée à Dallas, Texas, la carte montrait Dealey Plaza, où quelques sept années plus tôt, le président Kennedy était tombé sous les tirs croisés de ses assassins. Mais de la rue Armstrong, où ces mêmes frères Rose, aidés de quelques amis, séquestreraient, puis "exécuteraient" Pierre Laporte, personne n'a jamais songé à faire un lieu touristique. Plutôt le contraire : au début de 1971, par arrêté municipal, on changea le nom pour Bachand, qui était le patronyme d'un cultivateur du coin comme aussi, par pure coïncidence semble-t-il, celui d'un felquiste appelé à tomber quelques semaines plus tard sous les balles d'agents non identifiés à Paris. Quelqu'un qui recevrait aujourd'hui une carte postale de la rue Bachand aurait sous les yeux un paysage plutôt tristounet : un petit moignon de banlieue de seconde zone, où les cottages d'été convertis en bungalows côtoient des maisons mobiles fatiguées. Le quartier ne donne pas l'impression de s'être tellement développé depuis l'automne 1970... Au bout de la minuscule rue Bachand, des champs et des bois jusqu'à l'horizon. À l'autre bout, l'aéroport de Saint-Hubert.

On a prétendu que ce fut pour décourager les curieux, portés à faire leur tour d'auto en famille du dimanche après-midi sur les lieux de la retentissante affaire Laporte, que les autorités prirent la décision de changer le nom de la rue. Vraiment, quand donc apprendrons-nous, en bons américains de l'ère du spectacle que nous voulons être, à rentabiliser ce genre de voyeurisme avec des kiosques de patates frites et un peu de barbe à papa? Mais il m'arrive de penser que cette disparition toponymique de la rue Armstrong possédait au moins un autre avantage : en compliquant la localisation du théâtre du drame, elle faisait en sorte que le commun des mortels serait moins tenté d'aller se rendre compte par lui-même, sur place. Risquerait moins, donc, d'être amené à s'intéresser à certains détails, et qui sait, de découvrir à quel point l'extrémité nord de la rue Armstrong offrait un fabuleux territoire où abandonner une voiture avec un cadavre à l'intérieur. Il y a la maison (aujourd'hui reconstruite) située au 5630. La rue finit 200 mètres plus loin. Au-delà s'étendent des champs et des lisières boisées presque à perte de vue. Mais ce n'est pas de ce côté qu'ils ont tourné, non. Avec un mort fourré dans le coffre de l'auto, les hommes de la cellule Chénier ont choisi de couvrir une distance trois fois plus grande, de prendre le risque de croiser une patrouille à l'intersection du Chemin de la Savane et de se diriger plutôt vers l'extrémité sud de la rue et les limites de la base militaire...

Et leur équipée ne s'arrête pas là, car contrairement à ce que prétend Francis Simard dans Pour en finir avec Octobre, les felquistes n'ont jamais abandonné la Chevrolet contenant le corps de Laporte au bout de la rue Armstrong. Ou s'ils l'ont fait, quelqu'un d'autre a ensuite pris les choses en mains... Le véhicule a été retrouvé (les journaux de l'époque, photos à l'appui, sont très clairs là-dessus) à l'intérieur du terrain de stationnement clôturé de la Won-Del Aviation, soit un bon 200 mètres plus à l'ouest. Il faut donc croire que Laporte mort, dans les mains de ses ravisseurs, n'était tellement pas une patate chaude que l'idée leur est venue, une fois arrivés devant le terrain de la base, au bout de la rue Armstrong, de virer à droite et de parcourir encore un solide 600 pieds en direction... du quartier-général de la Force Mobile, avant de se débarrasser de leur fardeau et... de rebrousser chemin! La rue Armstrong; Le Chemin de la Savane; La Place de la Savane; Le terrain de la Won-Del...

C'est un voyage fascinant vers le passé que je recommande à quiconque est doté d'un minimum de curiosité historique.

L'équipe de réalisation de la série October 1970 a, quant à elle, complètement raté ce caractère champêtre de l'enclave formée par les rues Armstrong et Viger au nord de l'aéroport de Saint-Hubert. Avec ses grosses maisons de briques brunes, la rue qui, à l'écran, abrite les terroristes et leur victime pourrait tout aussi bien se trouver dans Notre-Dame-de-Grâces. Et ce choix n'est pas sans conséquence, puisqu'il dispense, entre autres, la production canadienne de nous montrer le spectaculaire déploiement militaire qui, à partir du 15 octobre, a eu lieu littéralement sous le nez des ravisseurs de Pierre Laporte. "L'armée, a écrit Francis Simard, passait presque en face de la maison."

Depuis que j'ai entrepris mes recherches sur la Crise d'Octobre, j'ai respecté quelques principes. L'un est que les documents écrits datés de cette époque, même (et surtout!) rédigés et publiés à chaud dans les journaux, ont moins de raison de nous mentir que les protagonistes qui, policiers ou bandits, doivent aujourd'hui s'occuper de polir leur image devant l'Histoire. Un autre est que les ouvrages de fiction sont assez souvent capables de fournir des clefs intéressantes : ils sont en partie vrais, comme sont en partie faux, du livre de Simard à la télésérie de Grigsby, les témoignages personnels et les oeuvres dites historiques. C'est ainsi que Octobre de Pierre Falardeau rétablissait subrepticement le lien, déjà envisagé par les policiers à l'époque, entre la tentative d'évasion de Pierre Laporte et la fameuse livraison de poulets. Or, la copie de la facture trouvée chez Benny Barbecue, pendant l'enquête à Longueuil, faisait état d'une livraison effectuée le vendredi 16 octobre, entre 11:30 et 13:00. Ce qui confère une signification complètement différente à cet épisode : le Pierre Laporte qui tente de fuir et qui se blesse gravement n'est pas cet homme désespéré qui vient d'entendre, autour de quatre heures de l'après-midi à la radio, sa quasi condamnation à mort prononcée par Bourassa. Ça, c'est la version gobée par le commissaire Duchaine de la bouche même des présumés meurtriers. Et voici la vérité la plus probable : ce midi-là, un otage parfaitement lucide a tenté de tromper ses geôliers en réussissant à les convaincre, après 5 jours, de varier leur ordinaire de spaghettis en boîte et d'accepter un lunch payé de sa poche. Laporte jouait son va-tout et il a perdu. Les petits bouts de ficelle de la fiction aident parfois à faire sortir la vérité...

Et, malgré ses prétentions à l'historicité, la série de la CBC ne comporte pas que des défauts. Très grande performance de Denis Bernard dans le rôle de Pierre Laporte... Et puis, Hugo Saint-Cyr fait un Paul Rose tout à fait potable. Arrive enfin la scène cruciale de l'abandon de la voiture à Saint-Hubert. On nous montre une grille située au milieu de nulle part. Pas la moindre petite base militaire en vue. Mais, reconnaissons-lui ce mérite, October 1970 permet au moins d'en terminer avec un autre mensonge de Francis Simard, un mesonge dont l'origine peut d'ailleurs être retracée ci-haut. Quand il écrit son livre, Simard est parfaitement conscient de la distance qui sépare l'extrémité de la rue Armstrong du terrain de la Won-Del Aviation. Conscient, aussi, que rien, hormis des instincts suicidaires, ne saurait justifier l'abandon d'un colis aussi compromettant à deux pas du quartier-général de la Force Mobile, alors que le premier champ venu aurait fait l'affaire. C'est pourquoi il invente cette action plutôt inusitée : placer la transmission de la Chevrolet "sur le drive". Et alors, ô merveille des merveilles : "La voiture a continué son chemin toute seule jusqu'à l'intérieur de la base." Remarquez qu'il n'explique pas comment le véhicule, même en tournant en rond, a pu ensuite pénétrer sur le terrain clôturé de la compagnie d'aviation... Ni la manière dont la clef de contact va, au cours des heures qui suivent, se volatiliser, obligeant le reporter de CKAC arrivé le premier sur les lieux ("Les clefs sont après le char", disait la voix au téléphone) à chercher en vain ce problématique trousseau. Dans October 1970, on voit le type, au volant, couper le contact, retirer la clef, puis laisser la Chevrolet en plan. Pourquoi, en effet, faire compliqué quand on peut faire simple?

En 1975, un documentaire réalisé pour la même CBC contenait quelques éléments de nature à contribuer, peut-être, à dissiper une partie du mystère de ce qui s'est réellement passé ce jour-là, le 17 octobre 1970. J'aime bien me rappeler que The October Crisis, de Mark Blandford, est le résultat des investigations menées par une équipe de dix journalistes et recherchistes travaillant à temps plein pendant quatre mois sous la direction de Louis Martin, un des grands de son époque. Le réceptionniste de la base de Saint-Hubert qui reçoit un premier coup de fil à midi... Le médecin militaire appelé sur les lieux avant même la découverte de la voiture funeste... Petits détails. Mais qui firent assez de bruit à Ottawa pour que le lendemain de la diffusion, Trudeau soit déclaré grippé par ses attachés de presse. Puis-je suggérer que Radio-Canada, après nous avoir proposé sa version anglaise dramatisée des événements, sorte maintenant des boules à mites de ses archives ce film de deux heures et demie qui, diffusé une seule fois, y dort depuis 30 ans. Peut-être même qu'en organisant une collecte, nous aurons droit à une traduction en français.

2.12.08

Philippe

Ça m'invite anonymement à sortir sur la place publique, héhé, ça se propose de se charger personnellement de me remettre à ma place. Ce sbire, cette chose chargée des basses besognes du PQ dont on voit bien que les femmes lui seront peu favorables sinon des amanchures immondes comme la défunte, ce redoutable nervi me fait trembler dans ma Mistralité!

Envoyez vos cochons du Parti, mais ne me ratez pas, bande d'incompétents! Voulez savoir comment sacrer une volée: engagez-moi avant!





Pour une grosse gouine de Pointe Saint-Charles, l'opération est plutôt réussie, conviendrai-je en tout esprit d'équité.

Tu la fermes, ta grand yeule de suceux de graine, ou t'en veux encore, fucker?

1.12.08

L'arriviste qui n'arrive nulle part ni ne part, remember?

Dion, astheure. Premier fucking Ministre du Canada, hostie! On dira ce qu'on voudra, ces rats-là sont impuissants mais rarement sans pouvoir!

Ce damné Prix, quatrième voile

Tcheckez-le aller, not' dear Stanley: à l'heure qu'il est, il rosit so to speak du profit qu'il fera en trashant Mistral un murmure à la fois aux oreilles de cette République des Lettres qu'il a, ma foi, imaginée, stie chu forcé de convenir que cettte cloche a quand même imaginé de quoi dans toute sa vie de cloche, me vlà refait et l'air nono, pourrai pus jamais accuser cette cloche de n'avoir jamais rien imaginé.

Vas-y, Ding-ding, mémère sur l'indignité du Big Dog pis sussure combien tu l'aimais cte grosse torche immonde, mais calvaire de crisse j'espère que tu la mènes à la fosse jusqu'au bout, comme tu le fais sur une base hebdo avec nos lambeaux de littérature, et que nous fournissons encore à ranimer.

Jamais. Jamais je ne te laisserai l'oublier, mon beau gros Stanley.

Détournez le regard: Mistral va manquer d'élégance

Je viens d'entendre aux infos que Hélène Pedneault a cassé sa pipe, genre. Pipe, non, pas une bonne métaphore. Fuck les métaphores: c'était une sale grosse poche de hargne et de gueulantes ahuries qui me détestait, et je ne lui souhaitais pas la mort, mais crisse ça me fait pas de peine.

Next Week chez Bazzo, et l'album Souvenir de La Vie En Rose, et je t'avais dit y a dix ans que tu crèverais avant moi grosse hostie de salope. Auteure? Écrivaine? Tu faisais la même patente que moi, toi? Grosse gouine activiste, tu te dissimulais sous MON art pour lequel JE paie le prix, ta couverture c'était ça et ça fait dur.

Et vous êtes une gang de Boomers sur le point de tomber comme des tamias tirés par le long fusil à plomb du bon yeu. Tous vous autres imposteurs et faiseux d'accroires que vous êtes écrivains: attendez-en autant de moé en matière d'éloge funèbre, ou tuez-moé avant!