J'aimais ça à l'école, quand les professeurs nous demandaient d'étudier telle ou telle oeuvre. Prendre le temps d'analyser telle phrase ou telle réplique, observer l'environnement et le contexte de l'action. Nous seulement je satisfaisais ma curiosité d'apprendre sur les autres mais j'apprenais à me connaître moi-même par l'interprétation que j'en donnais.
Méchant acteur en effet, une scène puissante. Faut voir aussi son bellâtre de cadet qui veut disparaître sous la table. La scène m'avait marqué quand j'étais jeune, et comme plus d'un, j'm'étais senti un-ti-peu Ovide itou.
«Y’a pas de place, nulle part, pour les Ovide Plouffe du monde entier!»
Arcand commentait récemment cette réplique : « (...) cette sorte de marginalité est la condition première du poète, comme elle est familière aux peintres, aux sculpteurs, aux écrivains et aux artistes en général. Les Armand Vaillancourt, Jean-Paul Riopelle, Anne Hébert et Réjean Ducharme sont tous des Ovide! Les comédiens aussi, sans doute... En tout cas, beaucoup de mes amis artistes se sont reconnus dans ce personnage. Celui qui veut créer, inventer sa vie par l’art, trouve difficilement une place dans la société...»
Gabriel est un immense acteur. Très belle scène sur le mal de vivre à cette époque,où les rôles familiaux et sociaux bien définis laissaient peu de place pour les sensibilités "autres".
De gauche à droite: Juliette Huot,Serge Dupire, Pierre Curzi,Denise Filiatrault et Émile Genest.
Oué, ILT, on est tellement mieux astheure qu'on n'a plus de rôles familiaux et sociaux bien définis, qu'on a plein de place pour nos sensibilités autres, pas de mariage interminable, pas de religion, pas d'enfants pour nous faire chier plus qu'une semaine sur deux, pas de caves qui tripent sport ni de pitounes Sweet Caporal qui se couchent comme je fume et ces tarés qui sortaient en procession ek des chandelles pis qui grimpaient Québec pour écouter un Cardinal parler de conscription au lieu de s'occuper de leurs blogs!
Oué,vive la consommation rapide et les blogs. On passe d'un appel à un autre dans le temps de l'éclair et on s'informe du monde en un clic ou deux. Les églises ont dominé ici jusqu'à la révolution tranquille et mai 68. Now they're for sale,coûtent trop cher en chauffage et rapportent rien.
Faut que les actions montent câlisse,comme la bandette. Peu importe où tu la mets,l'important cé pas la maladie attrapée mais l'orgasme atteint dans l'compte.
Je suis pas vraiment sure qu'on soit mieux , mais en tout cas , c'est vrai on est moins encombré avec tout ça ! Mais pas toujours facile à appréhender cette "liberté "!
J'aime bien ce terme "sensibilité autre " !
Par contre , le peu importe le flacon pourvu qu'on est l'ivresse !! Faut voir , Yvan !! :))
En plus qu'ils recyclaient pas, ils avaient pas le câble, ils se dopaient à la tuberculose, ils se fichaient du café équitable, les adjointes administratives s'appelaient des secrétaires (on les obligeait à savoir taper à la machine!) et la violence faite aux films de Marcel Carné passait sous le radar, tue par une société de vieux cons dégueulasses, d'ailleurs y a qu'à regarder le film de Carle: pas un seul Plouffe tatoué, pas le moindre piercing labial, pas UN son de Céline Dion et pourtant la radio trône dans le salon grosse comme mon chesterfield! Maudit Duplessis, maudite Grande Noirceur, que Torquemada à côté de ça est un enfant de choeur, et grâces aux Baby Boomers de nous avoir libérés de toutes ces servitudes quasiment animales, résolument médiévales et destinées à occulter Freud et Jean-Paul Sartre et retarder l'avènement de Janette Bertrand de John Lennon des REÉRs libres et des clauses orphelin et de Morgentaler et des gardes partagées, tous ces débiles qui croupissaient dans l'illusion de n'être pas plus malheureux que d'autres, on se sent honteux de sortir de bouseux pareils! Bon, je l'ai dit. C'est sorti.
Ouais faut s'méfier. Dorénavant je regarde les ceuzes qui portent aucun signe distinctif de haut. Aucun pierçing...Douteux. Les Réers c'est bon pour les foireux qui ne pensent qu'à eux. Ceux et celles portant des pierçings dans la graine ou la chatte voient l'avenir. Visionnaires progressistes. Ça sert à rien de piler, faut tout dépenser au fur et à mesure une fois qu'on a réalisé que la vie peut nous être reprise anytime.
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13 commentaires:
J'aimais ça à l'école, quand les professeurs nous demandaient d'étudier telle ou telle oeuvre. Prendre le temps d'analyser telle phrase ou telle réplique, observer l'environnement et le contexte de l'action. Nous seulement je satisfaisais ma curiosité d'apprendre sur les autres mais j'apprenais à me connaître moi-même par l'interprétation que j'en donnais.
Toujours ravie de le voir retontir dans un film, celui-là.
Moi, c'est le "Laissez faire le service, môman" qui m'émotionne.
J'ai fait pareil hier, avec ma Rita qui n'en finissait plus de ne pas s'asseoir.
Dans le film, Rita Toulouse n'en finit pas de s'allonger.
Meilleur que Depardieu, si vous voulez mon humble avis...
Oh là , Mist , il est hallucinant cet extrait , cet acteur , et là je suis toute bouleversée !!
Toute bouleversée ...
La vache !!
Ovide Plouffe a probablement été mon premier véritable amour (après mon père bien sur...) mais je ne crois pas que ça aurait été le cas sans Arcand.
Méchant acteur en effet, une scène puissante. Faut voir aussi son bellâtre de cadet qui veut disparaître sous la table. La scène m'avait marqué quand j'étais jeune, et comme plus d'un, j'm'étais senti un-ti-peu Ovide itou.
«Y’a pas de place, nulle part, pour les Ovide Plouffe du monde entier!»
Arcand commentait récemment cette réplique : « (...) cette sorte de marginalité est la condition première du poète, comme elle est familière aux peintres, aux sculpteurs, aux écrivains et aux artistes en général. Les Armand Vaillancourt, Jean-Paul Riopelle, Anne Hébert et Réjean Ducharme sont tous des Ovide! Les comédiens aussi, sans doute... En tout cas, beaucoup de mes amis artistes se sont reconnus dans ce personnage. Celui qui veut créer, inventer sa vie par l’art, trouve difficilement une place dans la société...»
Source : http://tinyurl.com/a8crmh
"OUAIS OUAIS OUAIS AUTANT QU'ÇAA...
énormément même". ;)
Gabriel est un immense acteur.
Très belle scène sur le mal de vivre à cette époque,où les rôles familiaux et sociaux bien définis laissaient peu de place pour les sensibilités "autres".
De gauche à droite:
Juliette Huot,Serge Dupire,
Pierre Curzi,Denise Filiatrault et Émile Genest.
Oué, ILT, on est tellement mieux astheure qu'on n'a plus de rôles familiaux et sociaux bien définis, qu'on a plein de place pour nos sensibilités autres, pas de mariage interminable, pas de religion, pas d'enfants pour nous faire chier plus qu'une semaine sur deux, pas de caves qui tripent sport ni de pitounes Sweet Caporal qui se couchent comme je fume et ces tarés qui sortaient en procession ek des chandelles pis qui grimpaient Québec pour écouter un Cardinal parler de conscription au lieu de s'occuper de leurs blogs!
Oué,vive la consommation rapide et les blogs.
On passe d'un appel à un autre dans le temps de l'éclair et on s'informe du monde en un clic ou deux.
Les églises ont dominé ici jusqu'à la révolution tranquille et mai 68.
Now they're for sale,coûtent trop cher en chauffage et rapportent rien.
Faut que les actions montent
câlisse,comme la bandette.
Peu importe où tu la mets,l'important cé pas la maladie
attrapée mais l'orgasme atteint dans l'compte.
Je suis pas vraiment sure qu'on soit mieux , mais en tout cas , c'est vrai on est moins encombré avec tout ça !
Mais pas toujours facile à appréhender cette "liberté "!
J'aime bien ce terme "sensibilité autre " !
Par contre , le peu importe le flacon pourvu qu'on est l'ivresse !! Faut voir , Yvan !! :))
En plus qu'ils recyclaient pas, ils avaient pas le câble, ils se dopaient à la tuberculose, ils se fichaient du café équitable, les adjointes administratives s'appelaient des secrétaires (on les obligeait à savoir taper à la machine!) et la violence faite aux films de Marcel Carné passait sous le radar, tue par une société de vieux cons dégueulasses, d'ailleurs y a qu'à regarder le film de Carle: pas un seul Plouffe tatoué, pas le moindre piercing labial, pas UN son de Céline Dion et pourtant la radio trône dans le salon grosse comme mon chesterfield! Maudit Duplessis, maudite Grande Noirceur, que Torquemada à côté de ça est un enfant de choeur, et grâces aux Baby Boomers de nous avoir libérés de toutes ces servitudes quasiment animales, résolument médiévales et destinées à occulter Freud et Jean-Paul Sartre et retarder l'avènement de Janette Bertrand de John Lennon des REÉRs libres et des clauses orphelin et de Morgentaler et des gardes partagées, tous ces débiles qui croupissaient dans l'illusion de n'être pas plus malheureux que d'autres, on se sent honteux de sortir de bouseux pareils! Bon, je l'ai dit. C'est sorti.
Ouais faut s'méfier.
Dorénavant je regarde les ceuzes qui portent aucun signe distinctif de haut.
Aucun pierçing...Douteux.
Les Réers c'est bon pour les foireux qui ne pensent qu'à eux.
Ceux et celles portant des pierçings dans la graine ou
la chatte voient l'avenir. Visionnaires progressistes.
Ça sert à rien de piler,
faut tout dépenser au fur et à mesure une fois qu'on a réalisé que la vie peut nous être reprise
anytime.
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