Ton grand-père, il ne reviendra plus car si tu veux faire mieux, va falloir t'y mettre. Le bar était fermé alors il a fini dans la chambre !
Ton hamster, il n'aime pas quand tu t'en occupes un peu trop et il sera toujours le meilleur, contrairement à toi ! Et la pauvre Janine, tu sais qu'elle est partie dans les toilettes !
Ton ordinateur, il s'est marié lui en tout cas, il sera toujours le meilleur, contrairement à toi ! Et la pauvre Janine, tu sais qu'elle est partie en regardant Star Academy !
Ton frère, il s'est marié lui en tout cas, c'est comme ça qu'il a réussi lui ! Il en avait tellement marre de Denise qu'il est parti au bistro du coin !
Ton chat, il n'aime pas quand tu t'en occupes un peu trop et je ne vois pas comment tu pourrais faire mieux. Et Jano, il a fini la soirée au bistro du coin !
Ton grand-père, il s'est marié lui en tout cas, il travaille lui contrairement à certains... Il en pouvait tellement plus d'entendre Denise qu'il a fini en regardant Star Academy !
Ton hamster, il a pris un bateau histoire de prendre le large car si tu veux faire mieux, va falloir t'y mettre. Et la pauvre Janine, tu sais qu'elle est partie dans la chambre !
Ton petit frère, il ne fait jamais rien car je ne vois pas comment tu pourrais faire mieux. Et pépé, il a bu comme un trou et il a fini la soirée dans les toilettes !
Ton écureil, il ne reviendra plus car c'est vraiment trop horrible pour mes oreilles. Il en pouvait tellement plus d'entendre Denise qu'il a fini dans les toilettes !
Ton écureil, il n'aime pas quand tu t'en occupes un peu trop et c'est un bon moyen de gagner sa vie, non ?! Et la pauvre Janine, tu sais qu'elle est partie dans les toilettes !
21.1.13
13.1.13
11.1.13
Quand la Bleue garde le fort et le feu
Le charbon est chaud, la braise ardente et Blue souffle dessus: marraine de la Tribu, pérenne, gardienne de sa chair et de son esprit.
J'ai bien failli écrire qu'elle veille au grain, avant de vérifier le sens juste au cas, héhé.
L'expression "veiller au grain", qui signifie être vigilant n'a rien à voir avec l'agriculture, mais vient du monde maritime. En effet, le grain est en mer une tempête de vent soudaine qui peut ne durer que quelques minutes, et que les marins redoutent et surveillent donc avec beaucoup d'attention.
J'ai bien failli écrire qu'elle veille au grain, avant de vérifier le sens juste au cas, héhé.
L'expression "veiller au grain", qui signifie être vigilant n'a rien à voir avec l'agriculture, mais vient du monde maritime. En effet, le grain est en mer une tempête de vent soudaine qui peut ne durer que quelques minutes, et que les marins redoutent et surveillent donc avec beaucoup d'attention.
22.12.12
10.11.12
Ho-no-ra-bes!
Lonorabe juge Jacques, lonorabe avocat RoyMartel, lonorabe enfant de chienne Morasse ont pitché toutes les roches possibles sur le très honorable Gabriel Nadeau-Dubois.
On verra ben, on verra ben. Tas de verrats. Tas de chiens.
On verra ben, on verra ben. Tas de verrats. Tas de chiens.
Mère de la Croix d'argent
Va chier!
Viens pas brailler à la tévé la veille du 11 novembre! T'as laissé ton fils aller se faire tuer outre-mer for nothing, pis t'acceptes une médaille, pis son père est où? Il a pas de peine, son père? Elle est où, sa médaille, au père?
Viens pas brailler à la tévé la veille du 11 novembre! T'as laissé ton fils aller se faire tuer outre-mer for nothing, pis t'acceptes une médaille, pis son père est où? Il a pas de peine, son père? Elle est où, sa médaille, au père?
T'as vu ça, aux nouvelles?
L'hostie de vieux crisse de pourri de boomer de péquiste à marde, préconisant de s'en prendre à Québec Solidaire aux prochaines élections? Des ennemis, qu'il dit? Vieille charogne obsessionnelle. Puante ordure après moi le déluge. Ce sera un tel soulagement de vous jeter dans la fosse publique. On vous couvrira de chaux que vous ne méritez pas.
Em Circius: à quoi ressemble-t-il?
Il ressemble à Rip Torn. OK?
Il arrachera la trachée de quiconque me veut du mal.
Il est un poète et un vaste cochon alcoolique.
Il est l'ami total.
Il arrachera la trachée de quiconque me veut du mal.
Il est un poète et un vaste cochon alcoolique.
Il est l'ami total.
L'ignoble morue: son vrai visage
Elle retarde la cause des femmes en politique de plusieurs années. Première première ministre? OK, tu l'as. Astheure peut-on songer à du calibre? Combien de femmes comme Françoise David sont-elles disponibles?
C'est du joli, ce gouvernement. Ce Maka Kotto à la Culture. Ce LBB de vingt ans avec un diplôme de Cégep comme député. Ce free for all de déclarations et d'annonces aussitôt rétractées. Cette bonne femme insignifiante.
6.11.12
Circius en quatre temps
Emmanuel Circius est de passage en ville. Il voulait m'interviewer, comme c'est notre coutume depuis vingt-cinq ans, vu qu'il est le seul à connaître les bonnes questions ainsi que les réponses à l'avance. Mais cette fois je lui ai demandé d'inverser le processus en renversant les rôles: il se passe ici des choses graves et j'ai voulu interroger sa lucidité sans peur et sans attaches à propos de quatre d'entre elles: Gérald Tremblay, Léo Bureau-Blouin, Gabriel Nadeau-Dubois, Joe Di Maulo.
OK, dit-il. Parce que c'est toi. Mais dans quel ordre?
Je comprends ce qu'il veut dire. Quatre sujets, tous reliés, tous importants, mais tous devant être traités équitablement. C'est à dire en tirant au hasard l'ordre de leur traitement.
Quatre, réponds-je. Coeur Carreau Pique Trèfle, disons?
Yup! convient-il. Et il va droit là où je conserve mon vieux jeu de cartes, que je n'ai pas sorti depuis dix ans, la dernière fois c'était avec lui qu'il avait servi, j'avais oublié que j'en possédais un.
On sort les quatre as. J'inscris les quatre noms sur une feuille et j'attribue sa couleur à chacun.
On mélange les as, on les aligne incognito sur le bureau entre nous deux.
Je sors un huard de ma poche: on tire à pile ou face pour savoir qui choisira la première carte.
Circius et moi ne jouons pas à pile ou face comme la plupart des gens. Celui des deux qui a misé sur le côté qui se révèle effectivement, celui-là gagne le privilège de ne pas se salir en premier dans les eaux du hasard.
Étant donné que nous jouons ainsi depuis quarante ans, il va sans dire que nous n'avons nul besoin de choisir pile ou face à chaque fois: il joue pile, je joue face, on lance la pièce et alea jacta est.
Le huard tombe face. Selon notre code, ça signifie qu'il est désigné pour choisir la première carte.
La seconde sera ma responsabilité, la troisième la sienne: la quatrième ne sera plus l'objet d'un choix.
Coeur sera Di Maulo. Carreau sera Tremblay. Pique sera Bureau-Blouin. Trèfle sera Nadeau-Dubois.
L'exercice ne sera pas entièrement objectif, puisque j'ai choisi les quatre sujets: ils ne sont pas sortis d'un tirage effectué au moyen d'un ordinateur.
Mais l'exercice, justement, sera aussi honnête qu'un dialogue humain, donc subjectif, peut s'efforcer de l'être.
Circius pose son majeur droit sur l'une des quatre cartes. Je la retourne.
OK, dit-il. Parce que c'est toi. Mais dans quel ordre?
Je comprends ce qu'il veut dire. Quatre sujets, tous reliés, tous importants, mais tous devant être traités équitablement. C'est à dire en tirant au hasard l'ordre de leur traitement.
Quatre, réponds-je. Coeur Carreau Pique Trèfle, disons?
Yup! convient-il. Et il va droit là où je conserve mon vieux jeu de cartes, que je n'ai pas sorti depuis dix ans, la dernière fois c'était avec lui qu'il avait servi, j'avais oublié que j'en possédais un.
On sort les quatre as. J'inscris les quatre noms sur une feuille et j'attribue sa couleur à chacun.
On mélange les as, on les aligne incognito sur le bureau entre nous deux.
Je sors un huard de ma poche: on tire à pile ou face pour savoir qui choisira la première carte.
Circius et moi ne jouons pas à pile ou face comme la plupart des gens. Celui des deux qui a misé sur le côté qui se révèle effectivement, celui-là gagne le privilège de ne pas se salir en premier dans les eaux du hasard.
Étant donné que nous jouons ainsi depuis quarante ans, il va sans dire que nous n'avons nul besoin de choisir pile ou face à chaque fois: il joue pile, je joue face, on lance la pièce et alea jacta est.
Le huard tombe face. Selon notre code, ça signifie qu'il est désigné pour choisir la première carte.
La seconde sera ma responsabilité, la troisième la sienne: la quatrième ne sera plus l'objet d'un choix.
Coeur sera Di Maulo. Carreau sera Tremblay. Pique sera Bureau-Blouin. Trèfle sera Nadeau-Dubois.
L'exercice ne sera pas entièrement objectif, puisque j'ai choisi les quatre sujets: ils ne sont pas sortis d'un tirage effectué au moyen d'un ordinateur.
Mais l'exercice, justement, sera aussi honnête qu'un dialogue humain, donc subjectif, peut s'efforcer de l'être.
Circius pose son majeur droit sur l'une des quatre cartes. Je la retourne.
17.10.12
9.10.12
7.10.12
Mêmes animaux
Moran lancera son prochain album, intitulé Sans abri, mardi prochain.
Comme les précédents, il comprend une pièce de mon cru écrite spécialement pour lui: Mêmes animaux. La voici.
Ce que je voudrai t’enseigner,
Ce n’est pas tant ce que je sais
Que ce que je sens nécessaire
Pour que la vie soit un repas,
Un banquet riche, un festin gras
Depuis l’entrée jusqu’au dessert…
Je t’apprendrai le goût des mots,
Celui qu’ils auront eu pour moi
Sur les papilles de mon cerveau,
Toutes les saveurs de l’émoi ;
Toi la prunelle de mes yeux,
Petite fille ensemble allons
Là où la voix a feu et lieu,
Là où les sons sont des ballons.
T’apprendre le goût de ta langue
Parce que c’est la mienne aussi,
Voilà ce dont j’aurai envie
Avant qu’elle ne soit exsangue ;
Les appétits de la parole
Seront ton plus bel héritage :
Je les ai reçus en partage
Et tu sauras cette faim folle…
Je n’aurai pas beaucoup d’argent
À te laisser en trépassant
Mais tu garderas mes repères,
Les verbes et les vers de ton père.
Je te conterai des histoires,
Des vraies, des fausses, d’autres aussi,
Quand tu auras peur dans le noir,
Et de la nuit, et de la vie.
Je te dirai le goût des mots,
Celui qu’ils ont eu dans ma bouche,
Pour que tu saches quelle est ta souche,
Toi et moi : mêmes animaux !
Comme les précédents, il comprend une pièce de mon cru écrite spécialement pour lui: Mêmes animaux. La voici.
Mêmes animaux
Christian Mistral
Ce que je voudrai t’enseigner,
Ce n’est pas tant ce que je sais
Que ce que je sens nécessaire
Pour que la vie soit un repas,
Un banquet riche, un festin gras
Depuis l’entrée jusqu’au dessert…
Je t’apprendrai le goût des mots,
Celui qu’ils auront eu pour moi
Sur les papilles de mon cerveau,
Toutes les saveurs de l’émoi ;
Toi la prunelle de mes yeux,
Petite fille ensemble allons
Là où la voix a feu et lieu,
Là où les sons sont des ballons.
T’apprendre le goût de ta langue
Parce que c’est la mienne aussi,
Voilà ce dont j’aurai envie
Avant qu’elle ne soit exsangue ;
Les appétits de la parole
Seront ton plus bel héritage :
Je les ai reçus en partage
Et tu sauras cette faim folle…
Je n’aurai pas beaucoup d’argent
À te laisser en trépassant
Mais tu garderas mes repères,
Les verbes et les vers de ton père.
Je te conterai des histoires,
Des vraies, des fausses, d’autres aussi,
Quand tu auras peur dans le noir,
Et de la nuit, et de la vie.
Je te dirai le goût des mots,
Celui qu’ils ont eu dans ma bouche,
Pour que tu saches quelle est ta souche,
Toi et moi : mêmes animaux !
12.9.12
La chefferie du parti libéral du Québec
Danger: Raymond Bachand teste ses appuis. Qu'un leader aussi charismatique, au magnétisme sexuel aussi agissant sur les foules, avec une telle maestria de l'imagination populaire, qu'un homme de cette trempe songe au pouvoir fait déjà trembler tous ses éventuels adversaires et me fait chier dans mes culottes.
Les sondages à l'interne le donnent déjà gagnant, à condition que la jambe de bois de Lucien Bouchard ne se présente pas.
Les sondages à l'interne le donnent déjà gagnant, à condition que la jambe de bois de Lucien Bouchard ne se présente pas.
6.9.12
Johnny Bee: les mots
Il est bien des choses. Entre autres, un grand écrivain.
Les mots
Jean Barbe
Les mots
Jean Barbe
Bien sûr, leur chambre est un bordel sans nom et souvent ils préfèrent l’usage de leurs doigts à celui de la fourchette. Bien sûr, il faut leur rappeler matin et soir de se brosser les dents, et s’il n’en tenait qu’à eux, ils se conteraient la plupart du temps d’une diète composée exclusivement de chips au vinaigre, de bonbons et de crème glacée pour les temps chauds.
Mais ils s’intéressent à des choses qui ne sont pas de leur âge et, hier soir, mon fils m’a demandé de choisir pour eux des films d’Alfred Hitchcock, qu’il ne connaît pas encore, mais dont il sait qu’il est un grand du passé. Et Kubrick aussi. Il voudrait voir The Shinning.
– C’est d’après un livre de Stephen King, non ? – Oui. – Comme La ligne verte ? C’était tellement bon, La ligne verte.
C’est l’aîné. Il aura 13 ans dans deux semaines et déjà il m’arrive aux sourcils.
Bien sûr, il se chicane avec sa soeur, et parfois ça dégénère. Sans doute ont-ils appris un peu tôt l’art du sarcasme et de la dérision. Ils savent mettre les mots dans la plaie, frapper juste et sec, au défaut de l’armure, dans le noeud fragile des contradictions de l’autre. Ils font mal, les mots, quand ils sont affûtés, choisis pour blesser.
Mais ils savent aussi bercer, soigner, panser, soulager, les mots, quand ils se font doux et caressants avec la même précision. Et mes enfants se blessent parfois et s’entendent pourtant à merveille, et s’aident et s’aiment et savent aussi se le dire.
Et ils le disent non pas avec des mots que je leur ai mis en bouche, mais avec des mots qu’ils ont lus et compris.
Les mots de leurs lectures.
Le désennui
Ils n’étaient que de petites choses maladroites, bondissant partout sur leurs jambes boudinées, que déjà je leur disais :
– Je n’ai pas été mis sur terre pour vous désennuyer !
Ils étaient à l’âge où, en garderie, on ne leur laissait pas un instant de répit ; toute la journée planifiée, des activités aux demi- heures, pas question de les laisser trop longtemps contempler le ciel pour trouver des formes aux nuages. Alors, pendant les week- ends et les vacances, je m’efforçais de les désintoxiquer de ces horaires trop chargés qui deviennent comme une fuite en avant.
Je suis à cet égard décidément d’un autre temps. Ou d’une autre culture. Oh, mes enfants ont des activités, oui, cours de batterie, de natations, de nage synchronisée, de tennis. Mais jamais plus d’un à la fois, et, Bon Dieu, pas tous les jours, pas tout le temps !
Alors, forcément, parfois, ils ne savaient que faire, avec moi, en vacances, en week-end, à la campagne.
– Je n’ai pas été mis sur terre pour vous désennuyer !
Et je leur montrais les livres qui tapissent chez moi les murs et qui s’empilent en désordre un peu partout, et les livres qui me suivent toujours comme une meute fidèle. Et je leur racontais ce que m’avait dit, voilà près de quarante ans, une bibliothécaire émue en me tendant ma toute première carte d’abonné :
– Ceux qui aiment lire ne s’ennuient jamais.
Peut-être que ça n’a rien à voir avec ça. Peut-être que ça n’a rien à voir avec cette bibliothécaire, ni avec moi. Mais mes enfants lisent, beaucoup, d’abondance. Peut-être que ça n’a rien à voir. Mais le fait est que j’ai voulu qu’ils s’ennuient, parfois, afin qu’ils puissent apprendre à écouter le silence, le murmure de leurs pensées. Et dans l’espoir que, un jour, ils tendent la main vers un livre, pour ne plus le lâcher.
Penser, panser
Au cours d’une discussion, voilà quelques semaines, mon fils s’est soudain arrêté de parler. Nous attendions, ma fille et moi, en le regardant.
– Attendez un peu, je réfléchis à ce que je pense, a-t-il dit en guise d’excuse.
Nous avons éclaté de rire, sur le coup. Depuis, cette petite phrase ne cesse de m’impressionner.
Et voilà que nous pouvons partager les mêmes lectures, mes enfants et moi. J’ai lu les Hunger Games que ma fille a dévorés en quelques jours, et je viens tout juste de terminer le premier tome du Trône de fer dont mon fils a lu les 800 pages en deux semaines de vacances pourtant agrémentées de nombreuses expéditions et jeux et baignades…
Ce ne sont pas des livres simples même s’ils sont divertissants. Le trône de fer, surtout, qui est également une somptueuse série télé (Game of Thrones). S’y révèle toute la méchanceté humaine, sa cruauté, sa soif de pouvoir, sa complexité.
On y lit que les héros peuvent mourir avant la fin du premier livre et que les plus méchants savent survivre en se rendant indispensables. On y comprend qu’il n’y a pas de justice absolue, et que le chaos règne si on n’y prend garde. On y apprend que les convictions ne sont rien sans les actions qui les incarnent, mais que nos convictions peuvent se heurter à celles des autres, tout aussi légitimes.
Ce n’est pas un livre pour enfant. Justement.
Peut-être que ça n’a rien à voir avec moi. Peut-être.
Mais cette petite phrase, comme j’aimerais l’entendre plus souvent, à la télé, à la radio. Comme j’aimerais la lire plus souvent dans les journaux, sur le net.
Une toute petite phrase, qui nous permettrait peut-être d’échapper à la fuite en avant, à la bêtise de la simple réaction aux événements. Une toute petite phrase qui nous permettrait peut--être d’échapper à cette course folle, les deux mains sur le volant, qui ne conduit qu’à la désolation. Une toute petite phrase pour panser le monde et peut-être le guérir.
«Je réfléchis à ce que je pense.» La phrase de mon fils, qui a trouvé, dans les livres, les mots pour la dire.
Et je leur montrais les livres qui tapissent chez moi les murs et qui s’empilent en désordre un peu partout, et les livres qui me suivent toujours comme une meute fidèle. Et je leur racontais ce que m’avait dit, voilà près de quarante ans, une bibliothécaire émue en me tendant ma toute première carte d’abonné :
– Ceux qui aiment lire ne s’ennuient jamais.
Peut-être que ça n’a rien à voir avec ça. Peut-être que ça n’a rien à voir avec cette bibliothécaire, ni avec moi. Mais mes enfants lisent, beaucoup, d’abondance. Peut-être que ça n’a rien à voir. Mais le fait est que j’ai voulu qu’ils s’ennuient, parfois, afin qu’ils puissent apprendre à écouter le silence, le murmure de leurs pensées. Et dans l’espoir que, un jour, ils tendent la main vers un livre, pour ne plus le lâcher.
Penser, panser
Au cours d’une discussion, voilà quelques semaines, mon fils s’est soudain arrêté de parler. Nous attendions, ma fille et moi, en le regardant.
– Attendez un peu, je réfléchis à ce que je pense, a-t-il dit en guise d’excuse.
Nous avons éclaté de rire, sur le coup. Depuis, cette petite phrase ne cesse de m’impressionner.
Et voilà que nous pouvons partager les mêmes lectures, mes enfants et moi. J’ai lu les Hunger Games que ma fille a dévorés en quelques jours, et je viens tout juste de terminer le premier tome du Trône de fer dont mon fils a lu les 800 pages en deux semaines de vacances pourtant agrémentées de nombreuses expéditions et jeux et baignades…
Ce ne sont pas des livres simples même s’ils sont divertissants. Le trône de fer, surtout, qui est également une somptueuse série télé (Game of Thrones). S’y révèle toute la méchanceté humaine, sa cruauté, sa soif de pouvoir, sa complexité.
On y lit que les héros peuvent mourir avant la fin du premier livre et que les plus méchants savent survivre en se rendant indispensables. On y comprend qu’il n’y a pas de justice absolue, et que le chaos règne si on n’y prend garde. On y apprend que les convictions ne sont rien sans les actions qui les incarnent, mais que nos convictions peuvent se heurter à celles des autres, tout aussi légitimes.
Ce n’est pas un livre pour enfant. Justement.
Peut-être que ça n’a rien à voir avec moi. Peut-être.
Mais cette petite phrase, comme j’aimerais l’entendre plus souvent, à la télé, à la radio. Comme j’aimerais la lire plus souvent dans les journaux, sur le net.
Une toute petite phrase, qui nous permettrait peut-être d’échapper à la fuite en avant, à la bêtise de la simple réaction aux événements. Une toute petite phrase qui nous permettrait peut--être d’échapper à cette course folle, les deux mains sur le volant, qui ne conduit qu’à la désolation. Une toute petite phrase pour panser le monde et peut-être le guérir.
«Je réfléchis à ce que je pense.» La phrase de mon fils, qui a trouvé, dans les livres, les mots pour la dire.
3.9.12
La torture est-elle justifiable en démocratie?
Réponse courte: non.
Réponse longue, plus nuancée: non, non et non.
Réponse longue, plus nuancée: non, non et non.
2.9.12
31.8.12
29.8.12
Pour ben du monde, trop pour fitter dans le titre: Richard et les yankees.
Pour ce vieux Butch, ce sauvage du désespoir, qui prend les choses tellement à coeur et qui en a tant sur le coeur, et pour ce vieux Mac qui nous a saisi le coeur collectif un battement suspendu chacun puis la chamade alors que le sien si ample a failli oublier son boulot, pour Hamelin le lynx, Lamanque la panthère et Natier la femme-hibou, pour Vigneault le jeune et pour Vigneau le vieux, pour mon fils et pour Souhaïl et pour Charest et Marois et Legault et pour Caza et Danger et Terrible et monsieur Kim et Amir et la candidate moustachue et Martineau et Duchesneau et Parizeau et PKP et vous autres Tribaux dont vous savez que si je vous nommais tous on aurait l'air sectaires, pour tout le monde dans le monde, y compris les braves pitounes au Togo qui vont faire la grève du cul sept jours de temps pour renverser un régime corrompu, pour tout mon peuple humain qui est le tien comme le mien sauf les métèques à l'étage au-dessous ceux-là ont l'air louche et pis peut-être mon ex-belle-mère et tant qu'à y être BHL mais sinon c'est pour tout le monde, à une semaine des élections ici, à guère davantage avant des élections ailleurs, que le vote soit exprimé à la mine d'un crayon ou à la fleur d'un fusil.
N.B. Il s'agira ci-dessous d'un copier-coller sous toutes réserves d'une transcription trouvée sur l'internet et transmultipliée par mille à l'identique, ce qui n'en garantit aucunement l'authenticité, ainsi que je suis tristement bien placé pour le savoir.
À deux endroits, je doute que ce soit bien ce que Richard chante, ait écrit, mais entre l'appeler à l'aube pour vérifier et courir le risque de reproduire des fautes, j'ai choisi de choisir, euh, ben, dans le milieu, c'est-à-dire de couvrir mes couilles en rédigeant cette notice. On n'appelle pas Desjardins le matin pour lui demander si la nuit dort dans un verseau ou un berceau, genre. D'un autre côté, on ne lui attribue pas des mots qui ne seraient pas les siens sans un modicum de précaution, enfin pas moi, j'aurais l'air con, sinon, à notre prochain tournoi de bowling-bénéfice pour le PPDA (Parti Pour le Droit d'Auteur, à l'intention des béotiens qui le savent pas).
CM
Les yankees
Richard Desjardins
La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio
nous allions au hasard,
et nous vivions encore plus fort
malgré le frette et les barbares.
Nous savions qu´un jour ils viendraient,
à grands coups d´axes, à coups de taxes
nous traverser le corps de bord en bord,
nous les derniers humains de la terre.
Le vieux Achille a dit:
"À soir c´est un peu trop tranquille.
Amis, laissez-moi faire le guet.
Allez! Dormez en paix!"
Ce n´est pas le bruit du tonnerre
ni la rumeur de la rivière
mais le galop
de milliers de chevaux en course
dans l´œil du guetteur.
Et tout ce monde sous la toile
qui dort dans la profondeur:
"Réveillez-vous!
V´là les Yankees, v´là les Yankees
Easy come, Wisigoths,
V´là les Gringos!
Ils traversèrent la clairière
et disposèrent leurs jouets de fer.
L´un d´entre eux loadé de guns
s´avance et pogne
le mégaphone.
"Nous venons de la part du Big Control,
son laser vibre dans le pôle,
nous avons tout tout tout conquis
jusqu´à la glace des galaxies
Le président m´a commandé
de pacifier le monde entier
Nous venons en amis.
Maint´nant assez de discussion
et signez-moi la reddition
car bien avant la nuit,
nous regagnons la Virginie!"
V´là les Yankees, v´là les Yankees
Easy come, Wisigoths,
V´là les Gringos!
"Alors je compte jusqu´à trois
et toutes vos filles pour nos soldats
Le grain, le chien et l´uranium,
l´opium et le chant de l´ancien,
tout désormais nous appartient
et pour que tous aient bien compris,
je compterai deux fois
et pour les news d´la CNN:
Tell me my friend,
qui est le chef ici?
Et qu´il se lève!
Et le soleil se leva.
Hey Gringo! Escucha me, Gringo!
Nous avons traversé des continents,
des océans sans fin
sur des radeaux tressés de rêves
et nous voici devant vivants, fils de soleil éblouissant
la vie dans le reflet d´un glaive
America, America.
Ton dragon fou s´ennuie
amène-le que je l´achève.
Caligula, ses légionnaires,
ton président, ses millionnaires
sont pendus au bout de nos lèvres.
Gringo! t´auras rien de nous
De ma mémoire de titan,
mémoire de ´tit enfant:
Ça fait longtemps que je t´attends.
Gringo! Va-t-en! Va-t-en
Allez Gringo! Que Dieu te blesse!
La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio,
nous allions au hasard
et nous vivions encore plus fort
malgré le frette et les barbares.
N.B. Il s'agira ci-dessous d'un copier-coller sous toutes réserves d'une transcription trouvée sur l'internet et transmultipliée par mille à l'identique, ce qui n'en garantit aucunement l'authenticité, ainsi que je suis tristement bien placé pour le savoir.
À deux endroits, je doute que ce soit bien ce que Richard chante, ait écrit, mais entre l'appeler à l'aube pour vérifier et courir le risque de reproduire des fautes, j'ai choisi de choisir, euh, ben, dans le milieu, c'est-à-dire de couvrir mes couilles en rédigeant cette notice. On n'appelle pas Desjardins le matin pour lui demander si la nuit dort dans un verseau ou un berceau, genre. D'un autre côté, on ne lui attribue pas des mots qui ne seraient pas les siens sans un modicum de précaution, enfin pas moi, j'aurais l'air con, sinon, à notre prochain tournoi de bowling-bénéfice pour le PPDA (Parti Pour le Droit d'Auteur, à l'intention des béotiens qui le savent pas).
CM
Les yankees
Richard Desjardins
La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio
nous allions au hasard,
et nous vivions encore plus fort
malgré le frette et les barbares.
Nous savions qu´un jour ils viendraient,
à grands coups d´axes, à coups de taxes
nous traverser le corps de bord en bord,
nous les derniers humains de la terre.
Le vieux Achille a dit:
"À soir c´est un peu trop tranquille.
Amis, laissez-moi faire le guet.
Allez! Dormez en paix!"
Ce n´est pas le bruit du tonnerre
ni la rumeur de la rivière
mais le galop
de milliers de chevaux en course
dans l´œil du guetteur.
Et tout ce monde sous la toile
qui dort dans la profondeur:
"Réveillez-vous!
V´là les Yankees, v´là les Yankees
Easy come, Wisigoths,
V´là les Gringos!
Ils traversèrent la clairière
et disposèrent leurs jouets de fer.
L´un d´entre eux loadé de guns
s´avance et pogne
le mégaphone.
"Nous venons de la part du Big Control,
son laser vibre dans le pôle,
nous avons tout tout tout conquis
jusqu´à la glace des galaxies
Le président m´a commandé
de pacifier le monde entier
Nous venons en amis.
Maint´nant assez de discussion
et signez-moi la reddition
car bien avant la nuit,
nous regagnons la Virginie!"
V´là les Yankees, v´là les Yankees
Easy come, Wisigoths,
V´là les Gringos!
"Alors je compte jusqu´à trois
et toutes vos filles pour nos soldats
Le grain, le chien et l´uranium,
l´opium et le chant de l´ancien,
tout désormais nous appartient
et pour que tous aient bien compris,
je compterai deux fois
et pour les news d´la CNN:
Tell me my friend,
qui est le chef ici?
Et qu´il se lève!
Et le soleil se leva.
Hey Gringo! Escucha me, Gringo!
Nous avons traversé des continents,
des océans sans fin
sur des radeaux tressés de rêves
et nous voici devant vivants, fils de soleil éblouissant
la vie dans le reflet d´un glaive
America, America.
Ton dragon fou s´ennuie
amène-le que je l´achève.
Caligula, ses légionnaires,
ton président, ses millionnaires
sont pendus au bout de nos lèvres.
Gringo! t´auras rien de nous
De ma mémoire de titan,
mémoire de ´tit enfant:
Ça fait longtemps que je t´attends.
Gringo! Va-t-en! Va-t-en
Allez Gringo! Que Dieu te blesse!
La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio,
nous allions au hasard
et nous vivions encore plus fort
malgré le frette et les barbares.
23.8.12
16.8.12
Djemila Benhabib, Jean Tremblay: se crucifier et se lapider à gogo
Laïc, agnostique ou athée? Rien de ces trois trucs-là n'est le même, et on n'a toujours pas abordé les différences religieuses.
Pour ma part, j'ai abjuré la foi catholique au début de la vingtaine, parce que l'idée d'avoir été coopté avant l'âge de raison m'enrageait, mais surtout parce que je ne croyais plus en Dieu. Or, quand on a mûri depuis le berceau jusqu'à l'adolescence avancée dans une certaine idée du divin, un contexte culturel, familial, personnel, rituel, paramétrés par le concept d'une Création, d'un sens à la vie et d'une suite à la mort, ne plus croire en Dieu est une infiniment pénible perte. Personnelle. Une peine d'amour sèche, sale et sciante. Ce vide, à la rigueur, peut toujours se combler à grands renforts d'intellect: une pelletée de philosophie par-ci, un gros tas de raison pure par-là. Mais la soudaine, insondable solitude, elle, ne se soigne pas. La nature, dont la science a démontré qu'elle a horreur du vide, ne remplit pas celui-là. Dieu n'est probablement pas affaire de nature, mais de culture, alors. Eh bien, justement...
On n'a cessé, ici, de condamner l'alibi des Yankees pour leurs guerres d'agression: instaurer la démocratie, l'économie de marché, l'égalité, la liberté!
Parce que, vrai, c'est un processus. Ça prend du temps.
Or, c'est pareil pour nous. Qu'est-ce qui presse tant? N'avons-nous pas abattu assez de nos symboles historiques dans l'hystérique feu de joie qu'allumèrent les Boomers dans la seconde moitié des sixties, un incendie qui leur a échappé et qu'ils ne se sont jamais souciés d'éteindre ensuite, un brasier criminel, qui a presque tout consumé ce qui les a précédés? De cette terre brûlée, calcinée, le printemps dernier nous a donné l'espoir qu'une nouvelle germination de bleuets pourrait surgir...
Il faut comprendre les Canayens choqués par l'intervention de Djemila Benhabib. J'ai l'impression qu'elle-même les a compris. C'est un processus. Le crucifix, le drapeau, la croix du Mont-Royal, le reliquat de la foi de nos grand-mères, les églises immenses et magnifiques bâties partout sur notre territoire au prix d'efforts et de sacrifices inouïs: la Foi était vraie, authentique, nos parents n'étaient pas des imbéciles ni des victimes du Vatican sous la botte du clergé et de l'Union Nationale.
Jean Tremblay, ce qu'il dit, à mon avis, et qui a résonné sans conteste en un tas de monde comme un battant dans une cloche qui sonne les Vêpres, c'est: «Eh! Chose! La nouvelle! OK, OK, mettons que notre mère était une putain: c'est pas une raison pour que t'en jacasses sur le perron de la Cathédrale pendant qu'on procède aux funérailles en famille...»
Pour ma part, j'ai abjuré la foi catholique au début de la vingtaine, parce que l'idée d'avoir été coopté avant l'âge de raison m'enrageait, mais surtout parce que je ne croyais plus en Dieu. Or, quand on a mûri depuis le berceau jusqu'à l'adolescence avancée dans une certaine idée du divin, un contexte culturel, familial, personnel, rituel, paramétrés par le concept d'une Création, d'un sens à la vie et d'une suite à la mort, ne plus croire en Dieu est une infiniment pénible perte. Personnelle. Une peine d'amour sèche, sale et sciante. Ce vide, à la rigueur, peut toujours se combler à grands renforts d'intellect: une pelletée de philosophie par-ci, un gros tas de raison pure par-là. Mais la soudaine, insondable solitude, elle, ne se soigne pas. La nature, dont la science a démontré qu'elle a horreur du vide, ne remplit pas celui-là. Dieu n'est probablement pas affaire de nature, mais de culture, alors. Eh bien, justement...
On n'a cessé, ici, de condamner l'alibi des Yankees pour leurs guerres d'agression: instaurer la démocratie, l'économie de marché, l'égalité, la liberté!
Parce que, vrai, c'est un processus. Ça prend du temps.
Or, c'est pareil pour nous. Qu'est-ce qui presse tant? N'avons-nous pas abattu assez de nos symboles historiques dans l'hystérique feu de joie qu'allumèrent les Boomers dans la seconde moitié des sixties, un incendie qui leur a échappé et qu'ils ne se sont jamais souciés d'éteindre ensuite, un brasier criminel, qui a presque tout consumé ce qui les a précédés? De cette terre brûlée, calcinée, le printemps dernier nous a donné l'espoir qu'une nouvelle germination de bleuets pourrait surgir...
Il faut comprendre les Canayens choqués par l'intervention de Djemila Benhabib. J'ai l'impression qu'elle-même les a compris. C'est un processus. Le crucifix, le drapeau, la croix du Mont-Royal, le reliquat de la foi de nos grand-mères, les églises immenses et magnifiques bâties partout sur notre territoire au prix d'efforts et de sacrifices inouïs: la Foi était vraie, authentique, nos parents n'étaient pas des imbéciles ni des victimes du Vatican sous la botte du clergé et de l'Union Nationale.
Jean Tremblay, ce qu'il dit, à mon avis, et qui a résonné sans conteste en un tas de monde comme un battant dans une cloche qui sonne les Vêpres, c'est: «Eh! Chose! La nouvelle! OK, OK, mettons que notre mère était une putain: c'est pas une raison pour que t'en jacasses sur le perron de la Cathédrale pendant qu'on procède aux funérailles en famille...»
15.8.12
Tintamarre et cacerolazo
Bonne fête, mon frère Kevin.
Ta race de monde a inventé la casserolade, anticipant sur le Chili de 1971 et le Québec de 2012.
Extrait de Wikipédia:
Ta race de monde a inventé la casserolade, anticipant sur le Chili de 1971 et le Québec de 2012.
Extrait de Wikipédia:
Le Tintamarre est une tradition récente, peut-être inspirée par l'ancienne coutume folklorique française du Charivari. En 1955, lors des commémorations du 200e anniversaire de la Déportation des Acadiens, l'archevêque de Moncton, Norbert Robichaud, a écrit à ses paroissiens : « Une fois la prière terminée, on fera pendant plusieurs minutes, un joyeux tintamarre de tout ce qui peut crier, sonner, et faire du bruit : sifflets de moulin, claxons [sic] d'automobile, clochettes de bicyclettes, criards, jouets, etc. ». Le journaliste de Radio-Canada, René Lévesque, était à Moncton et a décrit le tintamarre dans son bulletin de nouvelles : « Ici à Moncton et dans toute l'Acadie, c'est l'heure du tintamarre. Ça... c’est le joyeux tintamarre qui résonne... partout où il y a un descendant des déportés de 1755... Il y a également la musique militaire, la fanfare de l'Assomption de Moncton qui fait des flonflons avec ses cuivres. Il y a des petits enfants qui crient... Écoutez encore, c'est la vie de l'Acadie française en 1955, deux siècles après la mort qu'on prévoyait. »
Une taxe de cinq cennes par cheeseburger
Ça fait combien? You do the maths, moi je sais pas compter.
Enfin, un peu. Juste assez pour savoir qu'on financerait l'instruction gratis, avec un restant.
Enfin, un peu. Juste assez pour savoir qu'on financerait l'instruction gratis, avec un restant.
8.8.12
Duchesneau n'est pas un gros cochon
Son poids est proportionnel à sa taille, son âge et sa flicailleresque ascendance.
Des armoiries, hihi...
Des armoiries, hihi...
21.7.12
14.7.12
Pour Blue, Lorka, toute la smala de ma french connection
Et joyeux anniversaire à mon Emcée: toutes ses dents, et le plus joli minois qui soit, le coeur le plus doux, le rire le plus pur, l'oeil le plus tendre...
12.7.12
L'été québécois: les flos se suicident en masse
L'été d'eau d'érable. Une, deux noyades par jour. Triomphe du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Les flos ne savent pas nager. Mais ils savent se noyer dès qu'on a le dos tourné.
Deux, encore, aujourd'hui. Et la soirée est jeune.
Nos HEUNES SE CRICHENT À L'EAU, MÉJAMES ZÉ MÉCHIEUX!
Peut-on les blâmer? Témoin le petit Émile Labrie, emblématique selon le JdeM: né il y a trois ans et demi (l'article date), à en croire le Torchon, avec une dette de 25 mille tomates. Qui engraisse de trois mille par année. De quoi se foutre à la flotte. Il ne l'a pas fait. Il est en réflexion, je suppose, sinon le JdeM nous en informerait.
On peut pas se suicider à deux ans? Voire. J'y songeais, moi, et au meurtre à trois.
Ou alors il y a négligence parentale? Genre, d'une génération?
Carré Rouge.
C'est pas des clôtures qu'il vous faut, tas de ploucaille pourrie, ni pour garder vos enfants dehors, ni pour les garder dedans.
Ce qu'il vous faut, c'est être grands. Pour tous.
Deux, encore, aujourd'hui. Et la soirée est jeune.
Nos HEUNES SE CRICHENT À L'EAU, MÉJAMES ZÉ MÉCHIEUX!
Peut-on les blâmer? Témoin le petit Émile Labrie, emblématique selon le JdeM: né il y a trois ans et demi (l'article date), à en croire le Torchon, avec une dette de 25 mille tomates. Qui engraisse de trois mille par année. De quoi se foutre à la flotte. Il ne l'a pas fait. Il est en réflexion, je suppose, sinon le JdeM nous en informerait.
On peut pas se suicider à deux ans? Voire. J'y songeais, moi, et au meurtre à trois.
Ou alors il y a négligence parentale? Genre, d'une génération?
Carré Rouge.
C'est pas des clôtures qu'il vous faut, tas de ploucaille pourrie, ni pour garder vos enfants dehors, ni pour les garder dedans.
Ce qu'il vous faut, c'est être grands. Pour tous.
5.7.12
Extrait de DEXTER, saison 3
«We only see two things in people: what we want to see, and what they want to show us.»
26.6.12
Mon plan en trois points pour le Québec
Premio: faire l'indépendance.
Deuzio: nationaliser Dollarama.
Troizio: déclarer la guerre à la Chine.
Deuzio: nationaliser Dollarama.
Troizio: déclarer la guerre à la Chine.
24.6.12
11.6.12
Le journalisme instantané
Dans la version mise à jour (à l'heure) de l'article de Vincent Larouche, il n'est plus question du suicide mais du simple décès de la soeur de ce jeune étudiant chopé par les flics dans le char de ses parents à hauteur de Saint-Hyacinthe en chemin vers un cimetière de Chicoutimi.
Le fond de l'ignominie
Notre amie Me Véronique Robert ne doit pas se reposer des masses par les temps qui courent, elle qui défend le droit et pourfend l'arbitraire en zone brûlante.
Dernier cas-type, surréel, celui de cet étudiant de dix-neuf ans arrêté en route pour les funérailles de sa soeur suicidée samedi.
Go Véro go: merci ben gros...
AJOUT: Je reproduis l'article de Vincent Larouche dans Cyberpresse. L'Internet n'est pas si immarcescible qu'on le dit (c'est une légende rurale, héhé).
Profitant du fait que sa soeur est décédée et qu'il devait se rendre à ses funérailles à Chicoutimi, la police vient d'arrêter un militant étudiant qu'elle avait dans mire depuis quelques temps pour des méfaits commis dans le cadre de la crise étudiante.
Dernier cas-type, surréel, celui de cet étudiant de dix-neuf ans arrêté en route pour les funérailles de sa soeur suicidée samedi.
Go Véro go: merci ben gros...
AJOUT: Je reproduis l'article de Vincent Larouche dans Cyberpresse. L'Internet n'est pas si immarcescible qu'on le dit (c'est une légende rurale, héhé).
Publié le 11 juin 2012 à 14h19 | Mis à jour à 15h05
Un militant étudiant arrêté en route pour les funérailles de sa soeur
Profitant du fait que sa soeur est décédée et qu'il devait se rendre à ses funérailles à Chicoutimi, la police vient d'arrêter un militant étudiant qu'elle avait dans mire depuis quelques temps pour des méfaits commis dans le cadre de la crise étudiante.
Mathieu B. Girard, 19 ans, un militant de l'association étudiante du Collège de Maisonneuve, était en voiture avec sa mère et son frère, sur l'autoroute 20, plus tôt aujourd'hui, lorsqu'une autopatrouille de la Sûreté du Québec les a interceptés, à la hauteur de Saint-Hyacinthe.
Les policiers ont arrêté le jeune militant pour méfait, à la demande de la police de Montréal. Le reste de la famille a pu continuer sa route vers Chicoutimi pour les funérailles, mais pas lui. Il devrait comparaître demain au palais de justice de Montréal.
«Nous pouvons confirmer qu'une personne a été arrêtée en lien avec le conflit étudiant. Elle était recherchée, et sera transportée au Centre opérationnel en lien avec des méfaits commis dans le réseau de transport en commun», a expliqué le sergent Laurent Gingras, porte-parole du SPVM, qui refuse de dévoiler toute information personnelle sur la situation du jeune homme.
La soeur de Mathieu B. Girard est décédée samedi dernier. C'est lui qui a découvert sa dépouille, et il a donc dû rencontrer la police à cet effet.
Selon nos sources, d'autres enquêteurs l'avaient dans leur mire depuis quelque temps pour du grabuge lié au conflit étudiant. Ils disaient avoir du mal à le joindre et à le rencontrer, au point où ils le soupçonnaient carrément de tenter de se défiler.
Avec le décès de sa soeur et ses funérailles, ils ont alors vu se profiler une occasion pour lui mettre la main au collet, de préférence avant qu'il quitte la ville.
Dévasté
Selon son avocate, Me Véronique Robert, le jeune homme était dévasté qu'on l'empêche d'assister aux funérailles et il aurait supplié qu'on le laisse voir sa soeur une dernière fois.
«Ils ont manqué de coeur, ils auraient dû agir autrement ! Je soupçonne carrément qu'ils veulent profiter de son effondrement émotionnel pour l'interroger dans l'espoir qu'il leur donne des noms!» s'insurge-t-elle.
Selon elle, rien ne justifiait une telle façon de procéder. Elle nie que son client ait tenté de se dérober à la justice. «Il a une adresse, un numéro de téléphone, moi je le rejoins quand je veux. Il avait entendu des rumeurs selon lesquelles il était recherché, et j'avais moi-même demandé au SPVM s'ils avaient un mandat d'arrestation contre lui récemment, ça n'avait rien donné», dit-elle.
Me Robert croit que la police veut impressionner les militants par des arrestations spectaculaires. «Des méfaits, comme ça, c'est des cas où ils peuvent leur faire signer une promesse de comparaître, ou leur envoyer une sommation par la poste, ou carrément appeler leur avocat. Là, ils font un show, comme quand ils ont arrêté Andréa Pilote sur le pont avec quatre chars de police», lance-t-elle, en référence à une autre militante arrêtée la semaine dernière.
6.6.12
Kevin en feu
Vigneau m'envoie en exclusivité ce sonnet composé pour la jeune personne qui l'embrase...
Brûlé par l’aube de ses lombes
Jusqu’au chambranle les rideaux
D’où traverse le flux des ombres
Qui démaquille les manteaux ;
Et par jeu de substitutions
Comme narguer l’éden des justes
Sur certains seuils où nous étions,
Me souvenir de ses seuls bustes.
Une frange sur un front noire :
Vole une marée de cheveux
Qu’elle remonte, ébène moire
À l’étal de mes yeux nerveux.
Et quand tomberont les voilures,
Me souvenir des ciselures.
Sonnet pour M.
Brûlé par l’aube de ses lombes
Jusqu’au chambranle les rideaux
D’où traverse le flux des ombres
Qui démaquille les manteaux ;
Et par jeu de substitutions
Comme narguer l’éden des justes
Sur certains seuils où nous étions,
Me souvenir de ses seuls bustes.
Une frange sur un front noire :
Vole une marée de cheveux
Qu’elle remonte, ébène moire
À l’étal de mes yeux nerveux.
Et quand tomberont les voilures,
Me souvenir des ciselures.
23.5.12
19.5.12
Étudiants: faites de l'air, ce billet n'est pas pour vous
Bon. Sont-ils sortis? Sommes-nous entre nous? Blue, barre la porte. Vieux G, t'es le portier. Don't worry, PatCaz is the bouncer if need be.
Venise: tire les rideaux. Le reste de la Tribu, assemblez-vous ici, qu'on jase.
Pour autant que je sache, il n'y a guère que deux ou trois Tribaux qui puissent être âgés de moins de trente ans, et aucun n'a moins de vingt-cinq.
La plupart d'entre nous doivent se situer quelque part entre trente-cinq et soixante-cinq, avec une majorité dans la fourchette quarante-cinq à cinquante-cinq.
Deux ou trois doivent avoir plus de soixante-cinq, et aucun n'a plus de soixante-dix. Comment le sais-je? Je n'en sais rien. Je sais seulement qu'ils ne l'admettraient pas, alors à quoi bon les achaler avec ça.
OK. Astheure qu'on est clairs sur nos données démographiques tribales, écoutez ce que j'ai à vous dire, Tribaux. Je vous demande jamais ça, vous le savez fort bien, vu que cette Tribu se constitue d'individus libres et souverains au charisme certain mais au caractère en général épouvantable et au tempérament asocial et dont l'intellect fait peur. Évidemment, si nous n'étions que ça, y aurait pas de quoi se péter les bretelles. La distinction, c'est qu'on est aussi de braves gens. On a tous fait des saloperies dont on a honte, on a tous honte de saloperies qu'on n'a pas faites. On devrait tous depuis longtemps s'être blindés de science et de cynisme contre les dangers de la foi, de l'affection, de l'élan naturel: foi en la justice, de gré ou de force, quand une grave injustice est commise envers quelqu'un de bonne foi par quelqu'un qui abuse du pouvoir qu'il n'a pas (Swan, ferme le châssis stie, on gèle), affection pour qui nous aime aussi mais ne peut l'exprimer (OldCola est toujours pas revenu avec les pizzas?), élan naturel de défendre autrui au péril de sa propre sécurité (ouskié l'gros, là, le laid. ek des boutons pis des culottes en velours côtelé moisies pis un QI de 170? Vraiment? Au Lac Saint-Jean? No shit. Keski fout au La... Oh! OK. Stie que des fois chu pas vite, pis parfois chu vraiment slow aussi. Y est à Cannes, right? Pour protéger Xavier? Bon, ben, cette année, j'espère qu'ils l'ont augmenté, I mean, il mérite une prime, il mérite plus que ce qu'ils l'ont payé la dernière fois, vu que protéger Xavier ça devient une vraie job, pas seulement de la figuration)...
Venise: tire les rideaux. Le reste de la Tribu, assemblez-vous ici, qu'on jase.
Pour autant que je sache, il n'y a guère que deux ou trois Tribaux qui puissent être âgés de moins de trente ans, et aucun n'a moins de vingt-cinq.
La plupart d'entre nous doivent se situer quelque part entre trente-cinq et soixante-cinq, avec une majorité dans la fourchette quarante-cinq à cinquante-cinq.
Deux ou trois doivent avoir plus de soixante-cinq, et aucun n'a plus de soixante-dix. Comment le sais-je? Je n'en sais rien. Je sais seulement qu'ils ne l'admettraient pas, alors à quoi bon les achaler avec ça.
OK. Astheure qu'on est clairs sur nos données démographiques tribales, écoutez ce que j'ai à vous dire, Tribaux. Je vous demande jamais ça, vous le savez fort bien, vu que cette Tribu se constitue d'individus libres et souverains au charisme certain mais au caractère en général épouvantable et au tempérament asocial et dont l'intellect fait peur. Évidemment, si nous n'étions que ça, y aurait pas de quoi se péter les bretelles. La distinction, c'est qu'on est aussi de braves gens. On a tous fait des saloperies dont on a honte, on a tous honte de saloperies qu'on n'a pas faites. On devrait tous depuis longtemps s'être blindés de science et de cynisme contre les dangers de la foi, de l'affection, de l'élan naturel: foi en la justice, de gré ou de force, quand une grave injustice est commise envers quelqu'un de bonne foi par quelqu'un qui abuse du pouvoir qu'il n'a pas (Swan, ferme le châssis stie, on gèle), affection pour qui nous aime aussi mais ne peut l'exprimer (OldCola est toujours pas revenu avec les pizzas?), élan naturel de défendre autrui au péril de sa propre sécurité (ouskié l'gros, là, le laid. ek des boutons pis des culottes en velours côtelé moisies pis un QI de 170? Vraiment? Au Lac Saint-Jean? No shit. Keski fout au La... Oh! OK. Stie que des fois chu pas vite, pis parfois chu vraiment slow aussi. Y est à Cannes, right? Pour protéger Xavier? Bon, ben, cette année, j'espère qu'ils l'ont augmenté, I mean, il mérite une prime, il mérite plus que ce qu'ils l'ont payé la dernière fois, vu que protéger Xavier ça devient une vraie job, pas seulement de la figuration)...
18.5.12
BTO: Bientôt Tout Ouvrira. You ain't seen nothing yet...
On va jaser de gens dont ils veulent pas qu'on jase d'eux.
Bada bing, bada boom!
Vous avez accepté de parler avec Courchesne, votre nouvelle ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), qui est aussi l'ancienne; vous avez même affirmé votre confiance en elle. La loi (très) spéciale dont accouche le gouvernement a beau être une monstruosité frankensteinienne, elle nécessitait quelques jours de gestation supplémentaires et Courchesne a servi de mère-porteuse.
Fallait provoquer la fausse-couche. Il est trop tard.
Rima Elkouri expose assez bien de quoi cette loi est faite, m'épargnant de reprendre l'exercice ici. Seule précision, l'assemblée discute d'un amendement portant de 10 à 25 le nombre de manifestants au-delà duquel on devra déclarer son itinéraire à l'avance.
Je ne peux résister à l'envie de citer l'incipit de mon dernier billet (Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...) pour le comparer à la déclaration de Louis Roy, président de la CSN, ce matin: selon lui, le projet de loi 78 a été écrit par des «mononcles impuissants» contre une génération qui va «les botter dehors».
Tous les syndicats s'indignent, d'ailleurs, c'est de toute beauté. Mais où étaient-ils depuis trois mois, nos ténors? En tournée à l'étranger? On n'entendait rien, pas un son, et soudain quel concert, quelle symphonie! Maintenant que cette loi risque de déborder aussi sur eux, ils retrouvent la voix.
Fallait provoquer la fausse-couche. Il est trop tard.
Rima Elkouri expose assez bien de quoi cette loi est faite, m'épargnant de reprendre l'exercice ici. Seule précision, l'assemblée discute d'un amendement portant de 10 à 25 le nombre de manifestants au-delà duquel on devra déclarer son itinéraire à l'avance.
Je ne peux résister à l'envie de citer l'incipit de mon dernier billet (Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...) pour le comparer à la déclaration de Louis Roy, président de la CSN, ce matin: selon lui, le projet de loi 78 a été écrit par des «mononcles impuissants» contre une génération qui va «les botter dehors».
Tous les syndicats s'indignent, d'ailleurs, c'est de toute beauté. Mais où étaient-ils depuis trois mois, nos ténors? En tournée à l'étranger? On n'entendait rien, pas un son, et soudain quel concert, quelle symphonie! Maintenant que cette loi risque de déborder aussi sur eux, ils retrouvent la voix.
16.5.12
L'intimidation, c'est non! Héhé...
Parlez-même pas avec ça! Courchesne, c'est la vieille garce à la voix de carotte qui gagne du temps pendant que l'autre impuissant conspire du bâton avec les médias synchronisés pour vous faire une grosse peur...
Voyons donc! Aucun premier ministre du Québec sûr de sa légitimité n'a jamais agi ainsi. Jamais. Quatorze semaines, et plutôt que d'aller aux urnes pour que le Québec se prononce et se calme, il y va un jour à la fois de son ignoble besogne tarifée...
L'opposition ne devrait même plus lui poser de questions, ni à ses sbiresses, l'opposition devrait sortir en bloc sur le parvis de l'assemblée nationale, muette, et distribuer à la presse les deux ou trois questions qu'elle aurait posées cent fois de plus à l'intérieur, en vain, seulement pour fournir à ces pirates politiques une autre période télévisée dénaturant le système parlementaire. On regardera ça plus tard ce soir à TQC: ce tas de bandits éparpillés assis dans leur gouvernementale moitié, seuls, majoritaires...
Voyons donc! Aucun premier ministre du Québec sûr de sa légitimité n'a jamais agi ainsi. Jamais. Quatorze semaines, et plutôt que d'aller aux urnes pour que le Québec se prononce et se calme, il y va un jour à la fois de son ignoble besogne tarifée...
L'opposition ne devrait même plus lui poser de questions, ni à ses sbiresses, l'opposition devrait sortir en bloc sur le parvis de l'assemblée nationale, muette, et distribuer à la presse les deux ou trois questions qu'elle aurait posées cent fois de plus à l'intérieur, en vain, seulement pour fournir à ces pirates politiques une autre période télévisée dénaturant le système parlementaire. On regardera ça plus tard ce soir à TQC: ce tas de bandits éparpillés assis dans leur gouvernementale moitié, seuls, majoritaires...
Ils peuvent bien être à cran!
Pire que ça: hier, c'était la journée internationale des policiers. Qui l'a souligné? Personne. Pas de gâteau, pas de fleurs, pas même une e-card. Avant qu'ils ne vous chargent en sauvages hier encore, vous n'auriez pas pu leur chanter quelques mesures de Ma chère police, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour? Parce qu'en plus, c'est aussi la Semaine de la police au Québec, du 13 au 19 mai. Le thème cette année: l'intimidation, c'est non! Y avait plein d'activités prévues depuis des mois, mais comment voulez-vous que ces pauvres policiers gazent et matraquent et à cheval et en hélico et le poivre de cayenne et les balles en caoutchouc et les bombes assourdissantes et depuis treize semaines jour après jour après jour et vous ne pliez pas! Les injonctions pleuvent, on emprisonne à tour de bras, les médias beuglent contre vous, et vous ne cédez pas! Aucun de vos trois porte-paroles n'a eu un seul mouvement d'impatience devant l'incessant torrent de provocations et de sales coups et de sollicitations médiatiques du matin au soir, et quand la police arrive enfin à casser assez de têtes pour dégager une porte, les Verts vos pairs refusent d'entrer, les profs aussi, y a que le concierge qui va chercher une moppe pour éponger votre sang sur le parvis.
Mais pendant ce temps-là, y a tous ces petits dans toutes ces écoles primaires qui préparaient depuis des semaines la visite des policiers (l'intimidation, c'est non!), et c'est fichu. Si l'intimidation en profite pour revenir rôder autour de nos précieux innocents tandis que vous détournez l'attention des ressources constabulaires sous l'égoïste prétexte de ne pas payer le double pour des diplômes qui ne valent rien et des cours insensés et des universités en faillite, comme si vous ne pouviez pas faire un petit sacrifice pour ces jeunes intimidés, si petits, si délicats, notre richesse, nos cégépiens et universitaires de demain: qui les matraquera, dans dix ans, si vous gagnez le combat pour eux?
Devriez avoir honte.
Mais pendant ce temps-là, y a tous ces petits dans toutes ces écoles primaires qui préparaient depuis des semaines la visite des policiers (l'intimidation, c'est non!), et c'est fichu. Si l'intimidation en profite pour revenir rôder autour de nos précieux innocents tandis que vous détournez l'attention des ressources constabulaires sous l'égoïste prétexte de ne pas payer le double pour des diplômes qui ne valent rien et des cours insensés et des universités en faillite, comme si vous ne pouviez pas faire un petit sacrifice pour ces jeunes intimidés, si petits, si délicats, notre richesse, nos cégépiens et universitaires de demain: qui les matraquera, dans dix ans, si vous gagnez le combat pour eux?
Devriez avoir honte.
15.5.12
Dur, dur d'être paritaire
Un Conseil des Ministres paritaire, c'est autant de femmes que d'hommes. Chu certain que c'est pas ce que Marie-Claire Kirkland-Casgrain avait en tête en 1962. Ni Lise Payette en 1976. Ni Lise Bacon avant 1976 et après 1985. Ni Monique Jérôme-Forget dans les années 2000. Elles furent ministres parce que leurs mérites et leurs compétences l'imposaient, pas pour remplir un quota. C'est insulter les femmes élues, les hommes aussi, et ridiculiser l'électorat qui est en droit d'attendre du chef du gouvernement qu'il constitue le Conseil exécutif avec ses meilleurs éléments, sans égard à ce qu'ils ont entre les jambes.
Il commence à manquer de femmes, Charest, prêtes à lui servir de tampon. Celles qui sont mouillées dans ce qui s'est passé et doivent démissionner en douce ou pas au milieu d'un mandat. Courchesne retourne au batte: elle était la précédente ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), faut croire que le PM avait remanié croche, il la ramène.
S'il lui faut absolument une femme, pourquoi pas sa plus capable, Lise Thériault? Y a pas de problèmes, là, dans le monde du travail, pas tant que la Commission d'enquête est bloquée par les méchants étudiants. Sûr, c'est pas le genre à se faire enlacer en braillant par le PM devant les caméras tout en annonçant qu'elle démissionne (avec une prime de départ de 120 000$) et quitte la vie politique (fuck les électeurs de son comté!) en appelant ça son ultime compromis, blâmant les étudiants et sortant côté jardin. N'y voir aucun rapport avec le 2 mai. Tomassi a fini par démissionner le 3? Aucun rapport non plus. Normandeau? Pas rapport. Dans The Sound of Music, la famille s'enfuit, vous vous souvenez? un membre à la fois en chantant sur scène devant une salle pleine de crétins autrichiens nazifiés qui applaudissent, et sous le nez des méchants...
Ça commence vers 4:42, pour ceux qui sont pressés.
L'éducation. Cela mérite un ministère en soi! Le loisir, le sport, what the fuck? Un ministère de l'éducation au Québec, est-ce un luxe? Le Premier Ministre du Québec a la prérogative d'assumer la fonction, il peut même nommer une personne à un poste de ministre sans que celle-ci n'ait été élue député.
Comme ajoute finement Wiki: Cependant, cette personne devra tenter de se faire élire à la première occasion. Dans l'éventualité où ce ministre ne réussirait pas à se faire élire membre de l'Assemblée nationale, il aurait l'obligation de démissionner immédiatement.
Bon. Ils disent même pas que ce doit être un député du parti Libéral. Ça laisse à Charest le choix en masse, s'il trouve pas parmi sa députation. Jean Garon? Jean Cournoyer? Jacques Duchesneau? John Gomery?
Quelqu'un à l'impeccable réputation, aux dons avérés et possédant plus qu'un bac en psycho serait fort apprécié des Québécois.
Il commence à manquer de femmes, Charest, prêtes à lui servir de tampon. Celles qui sont mouillées dans ce qui s'est passé et doivent démissionner en douce ou pas au milieu d'un mandat. Courchesne retourne au batte: elle était la précédente ministre de l'éducation (et du loisir et du sport), faut croire que le PM avait remanié croche, il la ramène.
S'il lui faut absolument une femme, pourquoi pas sa plus capable, Lise Thériault? Y a pas de problèmes, là, dans le monde du travail, pas tant que la Commission d'enquête est bloquée par les méchants étudiants. Sûr, c'est pas le genre à se faire enlacer en braillant par le PM devant les caméras tout en annonçant qu'elle démissionne (avec une prime de départ de 120 000$) et quitte la vie politique (fuck les électeurs de son comté!) en appelant ça son ultime compromis, blâmant les étudiants et sortant côté jardin. N'y voir aucun rapport avec le 2 mai. Tomassi a fini par démissionner le 3? Aucun rapport non plus. Normandeau? Pas rapport. Dans The Sound of Music, la famille s'enfuit, vous vous souvenez? un membre à la fois en chantant sur scène devant une salle pleine de crétins autrichiens nazifiés qui applaudissent, et sous le nez des méchants...
Ça commence vers 4:42, pour ceux qui sont pressés.
L'éducation. Cela mérite un ministère en soi! Le loisir, le sport, what the fuck? Un ministère de l'éducation au Québec, est-ce un luxe? Le Premier Ministre du Québec a la prérogative d'assumer la fonction, il peut même nommer une personne à un poste de ministre sans que celle-ci n'ait été élue député.
Comme ajoute finement Wiki: Cependant, cette personne devra tenter de se faire élire à la première occasion. Dans l'éventualité où ce ministre ne réussirait pas à se faire élire membre de l'Assemblée nationale, il aurait l'obligation de démissionner immédiatement.
Bon. Ils disent même pas que ce doit être un député du parti Libéral. Ça laisse à Charest le choix en masse, s'il trouve pas parmi sa députation. Jean Garon? Jean Cournoyer? Jacques Duchesneau? John Gomery?
Quelqu'un à l'impeccable réputation, aux dons avérés et possédant plus qu'un bac en psycho serait fort apprécié des Québécois.
14.5.12
Wow! Quelle surprenante surprise. La chaise musicale des Anges...
Chaise musicale: Charest's Angels.
Je veux pas dire que je l'avais dit, mais je l'avais dit.
Je le dis pas pour dire que je suis un oracle infaillible: n'importe quel taré aurait pu le prédire, y compris moi, sauf que j'aurais jamais cru que ça prendrait si longtemps, côté gouvernement, ni lui non plus, qui n'aurait jamais cru que les kids dureraient jusqu'ici.
Je veux pas dire que je l'avais dit, mais je l'avais dit.
Je le dis pas pour dire que je suis un oracle infaillible: n'importe quel taré aurait pu le prédire, y compris moi, sauf que j'aurais jamais cru que ça prendrait si longtemps, côté gouvernement, ni lui non plus, qui n'aurait jamais cru que les kids dureraient jusqu'ici.
8.5.12
7.5.12
PatLag à son meilleur
Il défend ses valeurs et ses amis, il défendrait ses adversaires en vertu de ses valeurs. C'est quelqu'un qu'on veut dans son coin quand les coups pleuvent...
6.5.12
5.5.12
Scénarios
Tandis qu'en catimini on est à table au sommet à Québec et qu'on casse allegro du crâne alter ego à Victo, examinons deux scénarios.
Un: les discussions achoppent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).
Deux. Les discussions aboutissent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).
Un: les discussions achoppent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).
Deux. Les discussions aboutissent, Beauchamp l'annonce aujourd'hui au conseil général du parti libéral, Charest en tire les conclusions dans son discours dominical et part en élections lundi (ou au plus tard le suivant).
3.5.12
Un vieux Kleenex crotté
Tout le monde prend pour acquis que Jean Charest mènera ses troupes d'escrocs, de fédéraux, de mafiosi, d'ingénieurs et de boomers lors des prochaines élections.
Or, depuis la Confédération, c'est pas ainsi que fonctionne son parti. Libéral.
Quand le chef est trop sale et l'embarrasse, son parti s'en débarrasse et en embrasse un autre.
Or, depuis la Confédération, c'est pas ainsi que fonctionne son parti. Libéral.
Quand le chef est trop sale et l'embarrasse, son parti s'en débarrasse et en embrasse un autre.
2.5.12
Ça va faire le niaisage! Héhé...
Y a ben des jeunes et des Français qui feront pas le lien entre ce billet et le précédent. C'est OK: y aura des vieux et des Québécois pour expliquer.
1.5.12
Grivèlerie, filouterie, resquille
J'aime tellement ma langue que je la tourne dans ma bouche. Une deux trois quatre cinq six sept fois!
30.4.12
Judas goat...
Comment ça se dit, en français?
Et qui est le Christ, et qui est Judas, et lequel a besoin de l'autre pour s'accomplir, et vice versa maybe?
Et qui est le Christ, et qui est Judas, et lequel a besoin de l'autre pour s'accomplir, et vice versa maybe?
29.4.12
Léo Bureau-Blouin
À terme, Québec se goure en redoutant Gabriel Nadeau-Dubois davantage que son collègue.
LBB est un sage et doux rouleau-compresseur, GND à côté ne devrait pas faire peur au Pouvoir...
28.4.12
27.4.12
26.4.12
25.4.12
Je ne serais rien devenu sans Nelligan,
sans psalmodier ce poème qui m'a porté de la fin de l'enfance jusqu'au seuil de l'âge d'homme, porté comme un canot, porté comme les bras d'un père...
Ce qui suit n'est pas pour les coeurs sensibles.
En fait non, au contraire: ce n'est que pour eux!
Emcée a visité l'ex-cellule d'Émile. Un tombeau de pierre. Elle n'aime pas trop en parler. Nous en parlons donc peu. Ce n'est pas nécessaire.
Sandy comprend aussi. On comprend tous, n'est-ce pas? Kevin comprend: son fils s'appelle Émile. Mac comprend. Johnny Bee comprend. Et tutti quanti.
Nelligan.
Ce qui suit n'est pas pour les coeurs sensibles.
En fait non, au contraire: ce n'est que pour eux!
Emcée a visité l'ex-cellule d'Émile. Un tombeau de pierre. Elle n'aime pas trop en parler. Nous en parlons donc peu. Ce n'est pas nécessaire.
Sandy comprend aussi. On comprend tous, n'est-ce pas? Kevin comprend: son fils s'appelle Émile. Mac comprend. Johnny Bee comprend. Et tutti quanti.
Nelligan.
Étudiants! La voix d'un jeune homme aux cheveux blancs!
Il est mort. Il était gai mais n'a jamais pinsonné personne. Il vous cause ici, d'outre-tombe, de la fidélité à vos rêves de jeunesse.
Ce qu'il dit vous parle, à travers le nuage de boucane qui était coutumier en ce temps où tous fumaient: remplacez sa cause par la vôtre dans le discours, et vous verrez que c'est la même. Solidarité. Loyauté. Solidité. Respectabilité.
Ce qu'il dit vous parle, à travers le nuage de boucane qui était coutumier en ce temps où tous fumaient: remplacez sa cause par la vôtre dans le discours, et vous verrez que c'est la même. Solidarité. Loyauté. Solidité. Respectabilité.
Pour Stéphane, pour Félix, pour mon fils. Pour Blue et les siens.
Pour la Tribu...
Pour Mathieu Lamanque. Pour Marin Boucher.
Pour Mathieu Lamanque. Pour Marin Boucher.
24.4.12
37 ans ago: on était six millions, on était bien, consanguins, on se parlait, on buvait de la bonne Labatt
Astheure on est huit millions, on tweete sans plus rien à se dire, on ne s'encouple plus et on boit du café.
Judith: tulipes et jonquilles
Il y a quarante ans, souhaitant prouver mon amour à Judith, j'ai un peu fauché les mêmes jonquilles et tulipes qui fleurissent aujourd'hui, afin de les lui offrir. Je fus chassé à coups de balai par la vieille Italienne dont j'avais dévasté le jardinet...
Judith, dans mon souvenir, ressemblait en tout point à Emcée, mais puisque celle-ci n'était pas encore née et que l'autre avait sept ans, mon souvenir est à prendre avec une poignée de sel.
Judith, dans mon souvenir, ressemblait en tout point à Emcée, mais puisque celle-ci n'était pas encore née et que l'autre avait sept ans, mon souvenir est à prendre avec une poignée de sel.
22.4.12
21.4.12
Merci, Gom.
Alouette...
Vu lundi dernier, Parc LaFontaine, la statue de Félix: un carré de ruban gommé rouge scellait ses lèvres de bronze...
Vu lundi dernier, Parc LaFontaine, la statue de Félix: un carré de ruban gommé rouge scellait ses lèvres de bronze...
19.4.12
Un mot de VLB
Frais scolaires: une infamie idéologique
par Victor-Lévy Beaulieu
D’autres l’ont dit avant moi: on prend souvent les effets pour les causes, et c’est ce qui constitue aujourd’hui la base même de nos systèmes politiques. On ne parle que des effets qu’engendrent les causes, et c’est ainsi qu’on occulte le fond des choses : on traite les effets, mais pas les causes.
Cette idéologie me paraît être celle qui détermine l’attitude du gouvernement du Québec par-devers les revendications étudiantes. Plus généralement, c’est celle de notre bourgeoisie politicienne nationale. Michel Foucault a parfaitement démontré dans ses ouvrages que la bourgeoisie politicienne nationale légifère d’abord pour protéger et consolider les privilèges qu’elle s’est accordé à elle-même. La richesse, elle veut toute l’avoir, comme le démontre encore le capitalisme sauvage qu’elle pratique. Et les alliés de cette bourgeoisie sont les grands corporations qui, par le détournement de ce qu’on ose encore appeler la démocratie, arrosent généreusement de leurs deniers la classe dirigeante afin d’avoir droit aux privilèges d’argent qui déterminent son idéologie.
Si la Révolution française a été un échec, c’est que le peuple, qui en fut l’origine, a été trahi par sa bourgeoisie : les Saint-Just et les Robespierre mirent la main dessus et écartèrent par la terreur ce peuple dont ils n’avaient que faire parce qu’il voulait prendre part en toute égalité au pouvoir politique. La bourgeoisie ne cède jamais sur ces privilèges qu’elle croit avoir acquis de droit divin. Et c’est pourquoi elle a inventé le corporatisme, ce tampon entre elle et le peuple, ce tampon qui est devenu, pour ce même peuple, un mur infranchissable.
Il n’en reste pas moins que la Révolution française a apporté aux Français l’éducation obligatoire et gratuite pour tous, de la petite école à l’université.
Au Québec où l’inculture était considérée comme une vertu par les pouvoirs religieux et politiques, on attendait mer et monde du Rapport Parent, c’est-à-dire la gratuité scolaire. J’ai vécu comme étudiant « ce vide juridique » qu’il y eut entre la préparation du Rapport Parent et sa parution. Une fois mes études secondaires terminées, l’accès aux grandes institutions de l’éducation me fut refusé parce que mes parents n’avaient pas les moyens de m’y envoyer. Mais moi, je voulais m’instruire! Pour pouvoir devenir un simple auditeur en histoire et en littérature dans nos maisons d’enseignement de haut niveau, je dus travailler dans une banque le jour, livrer à bicyclette les commandes chez un épicier les fins d’après-midi, faire du porte en porte dans tout l’est de la ville pour y vendre beignets et petits gâteaux le soir et les fins de semaine. J’étudiais tard le soir et souvent la nuit. Résultat : à l’âge de 19 ans, je fus frappé par la maladie parce que j’étais épuisé.
Près de 50 ans après la parution du Rapport Parent, les choses, loin de s’être améliorées, se sont dégradées. Plus que jamais, la bourgeoisie politicienne québécoise « vote » des lois et des règlements en fonction des privilèges qu’elle a souvent acquis par la malversation, la concussion et la corruption. C’est devenu une idéologie dont les étudiants des classes populaires paient la note, et pas seulement en frais de scolarité! Imaginez! Ces frais de scolarité, la classe bourgeoise les appelle aujourd’hui des « droits » scolaires!
Une société qui favorise l’endettement de plus en plus lourd de sa jeunesse manque totalement de vision, et les statistiques sont là pour le prouver sans conteste. Plus du tiers des familles québécoises vit sous le seuil de la pauvreté. Leurs enfants vont souvent à l’école sans même prendre un petit-déjeuner. Et quand ces enfants-là entrent au cégep, c’est encore pire, surtout en région : ils doivent louer un appartement, voir à se nourrir, à s’habiller et, aussi, stimulés par la publicité, à consommer même malgré eux. Résultat : un taux alarmant de décrochage scolaire, des dettes faramineuses à rembourser au gouvernement, alors qu’on doit accepter des « jobbines » à 10 $ de l’heure une fois qu’on se trouve sur le « vrai » marché du travail!
Autre résultat : le nombre de plus en plus élevé d’étudiants qui sont les victimes de dépressions, de burn out, d’obésité, du diabète et de tant d’autres maladies. Les cancers notamment frappent de plus en plus notre jeunesse, et le suicide aussi. Pourquoi? Parce que dans le monde où nous vivons maintenant, étudier est en soit un emploi à plein temps, et stressant. Être forcé de travailler en plus en avalant de la malbouffe, est ignominieux pour toute société qui se respecte, croit à l’avenir de sa jeunesse, qui est son propre avenir.
Ce qui se passe dans le monde du hockey, où de plus en plus de jeunes joueurs subissent des commotions cérébrales, devrait nous servir d’exemple. Les administrateurs du sport, les médecins et les chroniqueurs sont tous du même avis : s’il y a plus de commotions cérébrales aujourd’hui qu’autrefois, ce serait parce que les joueurs sont plus costauds et plus rapides que jadis, leur équipement plus sophistiqué, et que sais-je encore! Pourtant, il fut une époque où les hockeyeurs jouaient sans casque, avec des semblants d’épaulettes et de jambières. Et ils n’étaient pas tous des anges sur la patinoire : les Léo Labine, Stan Jonathan, Lou Fontinato et John Ferguson étaient des joueurs violents, voire vicieux. Les bagarres générales faisaient même partie du jeu. Pourtant, peu de hockeyeurs étaient victimes de commotions cérébrales.
La question qu’il faut poser est la suivante : quelle est la cause véritable de ces commotions à répétitions, et qui frappent davantage les joueurs d’origine québécoise et canadienne-française?
Pas besoin d’être diplômé des HEC pour y répondre. À peine sait-il marcher qu’on emmène à cinq ou à six heures du matin l’enfant à la patinoire; à peine a-t-il commencé l’école que les longs voyages en autobus d’une ville à l’autre sont monnaie courante. Et les choses ne font qu’empirer dès que l’adolescent devient hockeyeur junior : on le trimbale de Gatineau, de l’Abitibi ou de Chicoutimi jusqu’à Halifax, ce qui représente au moins 15 heures de route. On y joue 70 matchs en saison régulière seulement. Ajoutez à cela les matches des séries éliminatoires, les entraînements, la malbouffe et le manque de sommeil récupérateur, et si vous ne comprenez pas pourquoi les jeunes hockeyeurs québécois sont peu scolarisés par rapport aux Américains et aux Européens, c’est que vous êtes sourds et aveugles. Si vous ne comprenez pas non plus pourquoi ils sont plus fragiles que leurs co-équipiers, c’est que vous faites partie sans doute de ces parents, eux-mêmes peu scolarisés, qui voient dans les succès sportifs de leurs enfants la valorisation de ce qu’ils n’ont pu devenir… et les dollars qui viennent avec!
Quel rapport, me demanderez-vous, avec la condition que vivent nos étudiants en général et le merveilleux monde du hockey de nos adolescents? Je vous dirai que c’est le même : celui de l’exploitation de nos enfants par une société bourgeoise et corporatiste qui, contrairement à ce qu’elle essaie de nous faire croire, se fiche absolument de leur avenir. C’est à ce point qu’elle ne s’interroge même pas sur les coûts à moyen et à long termes qu’une telle attitude implique : des coûts sociaux et des coûts médicaux dont on a encore qu’une faible idée, étant donné qu’à peu près personne ne se penche vraiment sur cette question pourtant fondamentale.
C’est, me semble-t-il, ce que les grèves étudiantes mettent en relief : l’aberration d’un pouvoir politique et judiciaire qui se croit tout permis, y compris de considérer notre jeunesse comme les serviteurs, pour ne pas dire les esclaves, de l’enrichissement sauvage et pervers d’une bourgeoisie politicienne qui n’a de national que son incompétence!
Trois-Pistoles
Le 15 avril 2012
17.4.12
Félix est libre! Sort of...
Son père va le faire bûcher, un peu scier aussi, et lui apprendre à porter des gants, hihi...
Je viens de parler au bonhomme (mon plus vieil ami, et mon cadet): the kid's fine. Ils partaient pour Saint-M.
C'est pas un kid, of course: c'est un homme. Mais il me pardonnera cette indélicate tendresse.
Fier de toi, Kid.
Yes, Prime Minister: Éducation
1988...
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test
Tout est collé bout à bout ek ce nouveau blogger hostie, j'ai l'air d'un vrai cave moé, ignorant des paragraphes. What the FUCK?
Help me...
16.4.12
Hans
My Robin Hood.
Son fils. L'ai connu tout petit, tout joufflu: now he's a big, mean, freedom machine. Mais toujours aussi doux que son père, que toute sa famille.
Free Félix.
14.4.12
On patine, on pisse et on chie dans nos culottes et pis ça paraît même pas!
Du beau linge.
S'ils n'en avaient pas besoin, ils ne le feraient pas. Ils feraient leurs besoins ailleurs qu'à la télé.
Y a des couples comme ça, désespérés. Pas seulement des athlètes en congé...
13.4.12
12.4.12
11.4.12
Bon. Checkez-le ben aller astheure (part 2)
M'a appelé six fois, sans succès (chiant, l'afficheur). M'a écrit vingt fois en deux heures.
Dernier mail:
Dix mille personnes peuvent lire ceci, ce matin:
Que ceux qui connaissent Christian Mistral l'appellent ou lui écrivent pour lui dire de se calmer, svp. Il fait encore des menaces, s'en prend encore à des filles. Virtuellement, d'accord, mais bon, avant qu'il soit trop tard. Aidez-le, moi chu plus capable. Il veut en venir aux poings.
Entre vous pis moi pis la patte de chaise, j'pense qu'il surestime un peu son lectorat, mais ça c'est pas nouveau. De relayer ici, ça va l'aider à approcher le chiffre de ses fantasmes.
La fille dont il parle, c'est la demoiselle de son vieux coeur de sanglier. As far as I know, m'en suis pas pris à elle, l'ai jamais vue, savais pas son nom avant-hier.
C'est à lui que je m'en prends. Grosse moumoune.
Miss Univers transexuelle: ben oui, pourquoi pas?
Pis si elle écrit son speech («I'd like world peace and help to bring and end to hunger, and, huh, global warming also!»), on en fera une écrivaine.
Lisa Leblanc (prononcer Lissa: elle y tient):
«Apparemment qu'à la radio, ça pogne...»
«Chtécris une chanson d'amour avec assez d'fromage,
Ça sent comme tes bas sales...»
Cette fille, hostie de baptême... Elle est unique, so far.
Et j'espère qu'on écoutera, l'écoutera, jusqu'à la fin, avant la fin. Son doux coeur d'oiseau tout tendre et maganné.
Elle a vingt-et-un ans, sacraman...
Bon. Checkez-le ben aller astheure...
On va finir par y apprendre.
Pis je t'avertis: this time, STAY DOWN!
10.4.12
9.4.12
Du fils de Blue à Blue, de Blue à nous (Sandy G & Me: we need it this morning).
Du fils de Blue à Blue, de Blue à nous (Sandy G & Me: we need it this morning).
Et de nous à vous.
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