27.9.10

Mes actions de Segway en chute libre!




Juste quand j'allais proposer mon slogan (Segway: on marche pas!) à Jimi Heselden...

Vais devoir convertir mon bolide en tondeuse à gazon.

26.9.10

Triathlon tribal

Enfin! Voici venu le temps de mettre un terme à l'embargo, de clore le motus et découdre nos bouches!

Figurez-vous donc que le samedi 9 octobre sera un de ces jours ancrés dans nos mémoires, un de ces samedis qui impriment un vif souvenir au corps même si on s'est cuité à mort...

D'abord, la terre d'Amérique, et plus précisément nous, va recevoir la première visite de Blue! I kid you not: c'est officiel, son billet est acheté, elle vient faire une saucette, trois jours et des poussières. Ce sera serré, va falloir bourrer l'agenda jusque dans les marges et en mener large! Toute la Tribu est invitée à venir la rencontrer à partir de 18 heures au Café-Resto Bar L'absynthe. Blog & Roll!

À vingt heures, ça continue avec le lancement des Corpuscules de Krause, de notre Sandra Gordon. Au même endroit. Gênez-vous pas!

Enfin, à vingt-deux heures, toujours à L'absynthe et afin de clore en beauté, un show de Masataq, dont j'ai parlé ici tout récemment.

Un samedi, je vous dis, du feu de Dieu!

image: © fakirdesign

17.9.10

Cool court

Blue et Laure K ont concocté un court cool à partir d'un de mes textes dans Papier Mâché. Quand la forme épouse le fond...

12.9.10

De la musique qui tient aux côtes (d'azur)

J'ai soupé hier avec un gars pas ordinaire. Rencontré au récent lancement des Corpuscules de Krause (l'opus de notre Sandra Gordon qu'Emcée vient juste de terminer dans l'allégresse mêlée d'enchantement), Frédéric Mas est venu au Moonshine avec sa blonde mangeailler mes sushis. Parce que je fais des sushis, astheure; ça change des bines et du pâté chinois, mais anyway, toujours est-il que ce very nice Niçois arrivé ici en 2001 m'a fait une forte impression: un charisme, un estomac, une carrure, un regard, une intelligence, une voix! À force de fréquenter Blue, j'en oubliais que tous les Français fantastiques n'originent pas du Nord.

Sa blonde avait apporté un cheesecake, lui a fourni la galette, celle de Masataq: j'écoute en boucle depuis ce matin et ça me renverse en diable...

7.9.10

Imposture compost

Je ne cherche pas, je trouve.

Dixit Mistral...

Hohoho!

Picasso: “les bons artistes copient, les grands artistes volent”.

Tuladit Pablito.

1.9.10

Grande visite



Me lève tout juste. Déjeûné au blé d'Inde. Y a un fond de pastis dans un verre à gargarisme en plastique jaune qui me fait de l'oeil...

Hier soir, au Moonshine ainsi qu'on a baptisé son appartement, Emcée et moi avons reçu la visite de nulle autre que la mère Sandra Gordon en personne, ayant traversé vents et marées de la ville pour m'apporter en primeur amicale ses corpuscules de Krause tout frais sortis de l'imprimerie, et en prime une bouteille de Pernod, une autre de pinard. Elle vient d'ailleurs de m'écrire à l'instant qu'elle est pas allée bosser ce matin, héhé...

J'ai lu le prologue à voix haute et ça roulait entre la langue et le palais comme un alcool gouleyant; ensuite, on s'est serrés très fort dans nos bras au milieu de la cuisine.

13.8.10

Vigneau, numéro VI

Ce cher Kevin sort du parc de La Fontaine et nous concocte une fable entièrement de son cru en résonnances acadiennes que je m'empresse avec une joie immense de partager avec vous.

Le Bouseux du Village
« Fable fausse ficelée sur un fidèle fait divers »
Kevin Vigneau



Y’avait un bouseux dans la place
Qu’on nommions le Havre-Aubert,
Tellement perdu que jamais sache,
Où c’est qu’étions rendue sa mère ;
Même si cachée à côté de lui
A lui ramonait les oreilles,
Poussant un wak :« Fau’que tu t’essuies
De la tête jusqu’aux orteils,
Pis surtout pas en oubliant
D’où vers dehors vient le dedans ».

Tout son travail, c’était la terre,
Y avait jamais su pêcher,
Pour lui la mer, c’était misère,
Y pourrions jamais que bêcher.
Y’avait deux moutons et trois poules
Trois quatre herbages à récolter
Pi’le bord d’la plage et pis les houles
Assis sul cul à radoter.

Toujours crotté dans sa grand peur
De voir la marée qui s’approche
Jamais à cause de son odeur
De créature vira tout croche.
Après le chiendent et les fumiers,
Prenait sa pause dans l’étable,
Plutôt qu’au large sous les huniers
Avec l’espoir d’action notable
Où’l vent l’aurait pt’être parfumé.

Après une coupe de s’maines de même
Pis une décade et des années
À virer blanc à virer blême
Toutes les familles s’en viennent tannées,
C’est que ça jase au Havre-Aubert
Quand un jeune veille aux écuries.
Les nonnes, l’abbé, c’est la curie,
Faut qu’on l’évade, ce pauv’ Norbert,
Ça c’est son nom, j’lavais pas dit.

Fa’que v’la t’y pas que vient son père,
Voir son enfant dans bergerie
Foutant semence dans cul pubère
De la plus jeune des brebis.
« Qu’est-ce tu fais-là, toi mon engeance ! »
Qu’eule Vieux d’un Rien de peur s’écrie,
« Je cherche une pelle dans la dépense
Pour désharber les pissenlits »
« Tu cherches une pelle, toi mon étron,
Dans le fond du cul de ma brebis,
Savais-tu pas que la dépense,
Est à côté de l’établi ».


À tout village qui demande
Une grande et vierge pamoison
Faudrions bien qu’il se commande
À lui-même avant la moisson.

12.8.10

Et de cinq!

MakesmewonderHum se manifeste à son tour, en grande forme, avec L'Oure pis les deux gâ...

Comme elle est réjouissante, cette avalanche!

© 2010 Michel Plamondon

Au tour du Plumitif de nous régaler d'une affabulation joualisée! Riches, les rimes. L'oeuvre est .

Ça fait quatre: Blue doit rougir de plaisir...

10.8.10

deul beurrer ben d'aplomb pour l'avouère

Notre cher tribal Terrible, Yvan dit Lafontaine, s'est fendu d'une fable juteuse en joual traduite d'un obscur patois qui s'appelle, je crois, le français.

Je l'ai beurré ben d'aplomb pour l'avouère, mais je l'ai eu, pour notre plus grand bonheur et notre édification. Who's next? Que deviennent Lady Guy, OldCola, MaxCat et PatLag et Johnny Bee et Réjean Ducharme et Anne Archet et Big Mac et Butch et tous vous autres tristes Tribaux fainéants de l'accent?

5.8.10

La Gornouille qui veut forcir autant que l’Beu

Voici, à la faveur d'une insomnie, ma réponse au joli défi que m'a lancé Blue. J'ai respecté la stucture de la fable originale.

La Gornouille qui veut forcir autant que l’Beu

Fa qu’une fouais c’t’une gornouille : a spote in Beu,
Ène méchante amanchure de steak, toé!
Elle, qui pèse pas ben plusse qu’une mouche à feu,
Tu suite est jalouse pis a s’ma engraisser
Pou v’nir au moins aussi toutoune.
A dit à sa seu : «R’gâr ben au lieu d’fé la baboune!
C’tu correct, là? J’ai-t-y assez grossi?
-Ben non. –Pis là? –Pantoute.
Pis de même? Chtu grassette?
Jamais dans cent ans.»
La tite niaiseuse de ouaouaronne, esti,
A s’gonf tell’ment qu’a pète au frette!

Dans l’monde c’est plein de caves pareils,
De p’tits trous d’cul qui veulent êt’le grand boss,
Le chien d’poche envie au Danois son os
Pis l’maringouin s’prend pour une abeille.

2.8.10

Cadeau de biloute




Blue, notre Ch'ti résidente, m'a fait parvenir il y a quelques mois une perle dont je n'ai pas eu jusqu'ici l'occasion de parler. Il s'agit d'un bouquin de fables en ch'ti, pur patois picard du nord, étrangement intitulé Fablenchti (Auteur: Jo Tanghe, Éditions GabriAndre).

En voici un extrait, traduction d'un morceau de Jean de La Fontaine, dont je vous laisse le soin de reconnaître l'original...

Eul’ guernoule qui voulot éte aussi grosse qu’eul bœuf

Un jour ein’ biell’ guernoule qu’y’ étot sortie d’l’étang
Pou s’cauffer au solel aperçot un géant.
Ch’étot un bœuf qui v’not à l’mare pour boir’ un d’mi.
A vir ein’ si gross’ biêt’ eul’ guernoul’ fut saisie.
Elle se dit in ell’ même « j’ai invie d’essayer
Eud fair’ grossir min vint’ afin d’li arsembler »
Et l’v’la qui comminche à faire infler sin corps
In d’mindant à s’petite sœur « j’y sus point incor ? »
Eh bé non. – Et à ch’t’heure ? – Te n’ n’est lon. – Bon, et là ?
- T’as bieau fair’ euj sus sûr que t’y arriv’ras pas.
- Eh bin ch’est ch’qu’on va vir ». Mais à forc’ eud gonfler
Ses boyaux dins sin vint’ ont fini par péter.
Ch’est triste mais au fond, in busillant bin
Dins la vie ch’est parel. Et y a toudis des gins
Qui n’ont jamais assez, et te vos des machons
Qui voudrottent rouler dins l’autio d’leur patron.

31.7.10

Johnny B's back in business

Sa plume dérouille, bordel, comme il y a vingt ans, et je jouis à le relire dans un journal (cybernétique rien de moins: on n'aurait pas cru se rendre là, autrefois!).

Un commentaire sous forme de question?

Quand on n'est pas responsable et qu'on coûte cher à gérer anyway, héhé...

Ça fait pitié, pareil. Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, comme chante l'autre: je vous parle de quand j'estimais Richard.

Imputable, indeed.

25.6.10

Fabrice

Entendu dans la ruelle, deux voix, l'une aigrelette, pré-adolescente, l'autre mate et trentaine, mâles.

-Papa?
-...
-Papa?
-...

On l'entend quasiment lire un catalogue de Canadian Tire ou contempler le cerisier dans la cour d'à-côté, on le voit presque être sourd.

-Papa?
-...
-Fabrice!
-Hein? Hum... Oui?
-C'est quoi, ça?
-M'appelle pas Fabrice. Appelle-moi papa.