23.8.08

Céline sur le lieu de la Défaite

Les Plaines d'Abraham ont retenti hier de meuglements nasillards dont nous pouvons être fiers. Éric Lapointe agenouillé devant Céline, je n'oublierai pas de sitôt, ni Bigras qui la surplombe en la suppliant de le tuer si elle s'en va. Ferland qui veut battre le record de Georges Guétary (Lambros Worloou) en matière de tournées d'adieu, et Reno qui veut meugler plus fort et plus longtemps que le divan.

6 commentaires:

Matheo a dit...

Et les Plaines n'ont jamais été aussi vide.

Yvan a dit...

La Reine-Mante religieuse a majestueusement règné sur ses sujets, pseudo-rebelles inclus.
Elle les a tous ramassés dans sa toile mondiale sur le lieu de la défaite, pour mieux les vider de leur substance.

Hier,Rédio-Canada-tévé-fédérale estimait l'agenouillement de Lapointe comme un des moments "forts" du Puppet Show.

Très fort dans la soumission en effet...Lapointe n'a aucune excuse,surtout pas l'alcool;
ni Bigras supposément "straight".
J'en déduis que ni l'alcool, ni la sobriété ne nous préviennent de la connerie.

"Je me souviens".
C'est ce qui est écrit sur nos plaques d'immatriculation.
Je me souviendrai du pathétisme artistique,un certain vendredi du mois d'août 2008 sur les plaines.

Happy 400th, belle clôture!

Gomeux a dit...

Stie, moi qui pensait que ce billet parlerait de Rigodon!

Inukshuk a dit...

Je n'en reviens pas de la victoire totale de Céline. Même le petit rockeur Lapointe s'est plié à cet étrange usage semblable à la reconnaissance d'un serf envers son seigneur.

Même chose ailleurs dans les médias: aucun commentateur n'ose prendre ses distances de Céline.

À une autre époque, du temps des communistes, tous les participants d'une assemblée devaient applaudir en même temps le leader du pays...

Mistral a dit...

Comment vous dire... Chu tellement pas d'accord avec vous... ché pas comment m'exprimer autrement que dans mon billet. Y a des sujets qui dépassent tous les talents et toutes les franchises et toutes les éloquences et tous les essais de bon sens. En 1938, J. Edgar Hoover est un incorruptible pilier de justice et de sûreté. En 2008, c'est une grotesque figure de ridicule qu'on imagine papillonnant dans le salon de sa brownstone vêtu des robes de sa mère. Céline? J'ai rien à dire contre. Chu à peu près sûr qu'elle ne cherchait pas une victoire totale au sens où vous semblez le suggérer. Victoire totale sur quoi? Je suppose qu'elle souhaite, comme nous tous, gagner des coeurs à son art et se coucher le soir convaincue de sa légitimité. Le problème, hostie, pour moi, c'est pas ça. C'est la génuflexion, sous toutes ses formes, devant n'importe quelle idole dorée fabriquée par les tatas en l'absence de Moïse. Ti-cul Lapointe à genoux, ce serait seulement comique si tant de jeunes gens ne l'adoraient pas. Bigras, c'est seulement comique. Ferland, c'est pathétique. Reno, c'est criminel. Criminel! Ce grand fouet tout en sinus et sans poumons entourant de son bras serpentin et condescendant le cou de Ginette Reno, ça m'a vraiment rendu malade, et je l'ai haïe l'espace d'un instant, mais ce fut aussitôt passé et je me remis à seulement la mépriser.

Hostie que chu déprimé. Parlez-moé pus de ça siouplé.

Maphto a dit...

Merci de cette précision Mistral. On comprend mieux ta pensée maintenant.