Guig Vigneault compare son chantier buccal à mes travaux de voirie. Les écrivains mangeraient-ils trop de sucre? Il ne me dit pas au juste combien va lui coûter son gros oeuvre dentaire, « parce que tu risques de venir me les péter toutes gratuitement par charité chrétienne.»
Tombé sur François Charron à la Centrale. Ça devait bien faire dix ans. Il m'a parlé de son essai biographique sur Hector de Saint-Denys Garneau, et je l'ai emprunté sur-le-champ. «Je me suis dit qu'il était temps que je devienne un véritable écrivain, que je publie une brique!» m'a-t-il dit, ne blaguant qu'à demi.
Sur Saint-Denis, croisé Louis Gauthier, qui me demande comment je vais. «Je tiens le coup!» réponds-je. «Ouais, fait-il; c'est un minimum.» Un minimum vital, j'ajoute en lui envoyant la main.
Et je vais vendre quelques bouquins.
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