11.2.03

Tel que prévu, mon incursion incongrue dans l'univers du dérisoire en déconcerte plus d'un. Hormis Aphane qui trouve que c'est une très bonne idée («le besoin crée l'organe!») et Kevin qui s'en tient les viscères à force de rire, le courrier furieux commence à débouler. Une lectrice: «Ça donne le goût de se désabonner... C'est ton écriture que j'aime, ta façon spéciale de t'exprimer, tes idées (sauf celle-ci), pas ta tête... Alors, vends des livres!»



Qu'est-ce qu'elle a, ma gueule? Et puis des livres, des livres, je veux bien, mais mon éditeur va faire une syncope. Quant à son site, ça fait quatre ans qu'il est en construction. Non, la seule chose que j'aie encore le droit de vendre, c'est ma tête: même mon âme est lourdement hypothéquée.



De Paris, Fred m'écrit: «J'y crois pas. C'est quoi, des cossins?»



Réponse: des gugusses, des bébelles, des patentes-à-gosses qui servent à rien.



De Mario, rien encore: il est occupé à retranscrire mes vieux débuts de pièces dactylographiés.

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