15.3.08

Foglia


Ça fait trois fois en huit jours qu'on me demande ce que je pense de (ou si j'aime ou n'aime pas) Pierre Foglia. Je ne sais pas pourquoi trois personnes distinctes ne se connaissant pas entre elles m'ont interrogé là-dessus, d'autant plus que je n'ai jamais de moi-même évoqué ce sujet, aussi fus-je interpellé la première fois, intrigué la seconde et fucking flipping paranoied la troisième.

Dans l'intérêt de moi, de mon désir ardent qu'on ne me demande plus ça, je vais écrire ici ce que je réponds toujours à cette question de vive voix:

1. Ce n'est pas tant que Foglia écrit mieux que personne, mais personne n'écrit mieux que lui.
2. J'ai peur de Pierre Foglia. Personne ne devrait disposer de tant de pouvoir. Une seule de ses chroniques peut faire ou anéantir une réputation.
3. Par principe, je n'accorde aucune confiance à quiconque écrit du même endroit depuis trente ans. Quiconque, sauf lui. Il est l'exception. Il écrit d'une façon qui transcende et sublime la corruption naturelle. Pire, il devient encore plus franc en vieillissant. C'est un phénomène.
4. Lisez ça, mettons. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gars qui écrivent de même? Qui vous donnent envie de confesser votre propre rapport aux putains, et en alexandrins? Moi pas.

Fait que voilà. Voilà ce que je pense de Pierre Foglia.

10 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

Ah! moi, et je sais que mon opinion compte pour du caca, de plus en plus j'en prends et j'en laisse de Pierre Foglia. Par exemple, j'ai essayé de lire au complet la chronique pointée ici et non, ç'a fini par m'emmerder royalement with cheese... (Moi et les cheeseburgers, c'est deux!)

Des fois, je le lis et je crie au génie, des fois, j'ai l'impression de lire une vieille qui parle de dentellerie.

Tout ça pour dire que je le trouve très inégal.

Anonyme a dit...

Je suis tout à fait d'accord. Ce qui est encore plus impressionnant, c'est qu'il se surpasse encore après tant d'années. Son inspiration est encore plus haute que le Kilimandjaro… c’est un euphémisme.

Danger Ranger a dit...

Tu serais pas jaloux, Renart? Je te connais pas, je dis ça de même. Foglia, ça se lit comme de la neige fond au soleil - simple, pur comme bonjour, éveillant sans gaver. Y trouver des bébittes c'est comme s'enfarger dans les fleurs du tapis.

gaétan a dit...

Moi ça m'enrage de lire ses chroniques quand y m'raconte ses sorties de vélo au mois de mars. Criss que ça m'enrage. Sinon j'adore.

Renart Léveillé a dit...

Stéphane Ranger,

ha ha ha! jaloux moi, non. Ça serait bas de ma part et j'ai une bien meilleure estime de moi que ça, hé hé!

Est-ce que par hasard ça serait tabou de ne pas adorer Pierre Foglia à 100%?

Si c'est le cas, eh! bien, je suis fier de m'appuyer là-dessus, dans le sens d'en rajouter pour le ramener un peu plus sur le plancher des vaches. Ce n’est pas un dieu calvaire, c'est un écrivain de talent!

Mais pour être plus précis, au-delà des beaux mots il y a des idées, et je ne me laisse pas éblouir par le style si les idées me déplaisent...

Guy A. Tremblay a dit...

J'aime bien lire Foglia mais je trouve que ses chroniques tiennent davantage de la fiction que de la réalité. Je me souviens en particulier d'une chronique en Russie où il pastichait Kafka et je me demandais si ce qu'il racontait était vraiment arrivé.

Guy
www.amanchure.com

Marie-Hélène V. a dit...

Foglia...Z'en ont aussi parlé dimanche soir à la Grand' messe. J'étais assez d'accord avec Avard à ce propos: ce qui «nuit» parfois à Foglia, et aux chroniqueurs en général, c'est l'impératif de l'opinion. Les chroniqueurs doivent pondre un avis sur tout et sur rien...voilà pourquoi il ne faut pas mettre leurs oeufs dans le même panier. Moi, j'suis pas assez ferrée pour critiquer le mec...et puis je l'aime bien.

Bouvrette a dit...

Je crois savoir pourquoi on t'a demandé ton opinion. Car moi aussi j'ai pensé à toi en lisant Foglia l'autre jour. Il a écrit : nelligannerie. Tu avais écrit nelligannienne. Le lien s'est fait automatiquement. Je me suis demandé si Foglia venait pas lire ton blogue!

C'est ça.

Guy A. Tremblay a dit...

C'est drôle, on dirait qu'on se sent toujours obligé d'avoir une opinion sur quelqu'un, comme Foglia, qui donne toujours son opinion.

Daniel Rondeau a dit...

Moi, suis bien content qu'il y ait Internet. Plus obligé d'acheter tout le reste du journal pour le lire...