31.5.08

Comme moment de lumière...

Demain se prépare aujourd'hui, right? On n'est grand que si on oeuvre pour après soi, et donc pour autre que soi, dixit Druon, ce paon sénile, ce cocu bicornu qui se moque maintenant de notre accent mais ne fut pas, pour autant, toujours un vieux con; il a été jeune aussi, fort jeune même, le jeune neveu connard de Joseph Kessel, et il s'est laborieusement hissé jusqu'à l'Académie pour imprimer, sur le fauteuil 30, l'empreinte de son auguste cul, sifflant et suçant et soufflant et puant tout le long de l'ascension, ourdissant dans un bref laps inspiré les six-septièmes de la saga Les Rois maudits, avec l'aide d'une flopée de nègres, ce qui s'appelle poliment un travail d'atelier, puis s'épuisant et retournant à ses mondaines entreprises d'escalade parisienne.

Jean Piat incarne Robert d'Artois et c'est la consécration pour le con et les romans du con: plus personne ne lui cherchera des poux sur ce qu'il a écrit lui-même ou pas, nul ne dira un mot de travers à cette Brigitte Bardot des lettres, toute carosserie, rien dans le moteur, conduite à droite et carburant au monarchisme résistant . Et toute la merdaille du bonhomme est là, qui s'évertue à qualifier d'historiques ses fables sur l'aristocratie industrielle ou la royauté médiévale, assis sur ses lauriers usurpés de peintre d'une France ancienne et pré-républicaine tout en chiant sur mon accent, qui est certainement plus près de celui de ses protagonistes tels qu'ils furent vraiment, que le sien.

Le Roué, c'est moué!

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