20.12.02

Les courriels de Noël commencent d'arriver. Un peu tôt, dira-t-on, mais il s'agit probablement d'une survivance de l'ancien réflexe, quand il fallait poster ses cartes de voeux le vingt au plus tard, sous peine de rater le coche (du postillon).



L'initial vient de ce précieux, ancien (mais pas vieux!) ami, Jean-Paul Daoust. Chaque année que le Christ renaissant ramène, où que je me ramasse, les souhaits festifs de JP sont toujours les premiers à me trouver et à me faire un petit velours.



Du même souffle, il m'annonce la publication d'un mien texte dans le numéro d'Estuaire de février, et qu'il quitte la direction de la revue. «T'expliquerai ça plus tard», ajoute-t-il, et cela me suffit, et si même il n'en trouvait jamais le temps où l'inclination, je ne m'en formaliserais aucunement, ce qui est bien peu dans ma nature. C'est qu'à une époque, Jean-Paul Daoust fut l'un des rares à ne pas réviser sa conception de moi selon ce que publiaient les gazettes, et cela, je ne saurais l'oublier. En fait, j'ai coutume de dire que si plus de straights étaient des hommes de sa trempe, on serait moins encombré de moumounes ici-bas. C'est beaucoup à son contact que j'ai compris, jeune homme, la différence entre un homosexuel et un fif. À son contact et à celui, contrasté, de tous les fifs, les lâches, les moumounes, les guenilles invertébrées que j'ai connus et qui ne couchaient pourtant qu'avec des filles.



Une fois, il y a longtemps, le chum de Jean-Paul m'a un peu cassé la gueule. Pour autant que je m'en souvienne, je l'avais amplement cherché. Joyeux Noël à toi aussi, preux chevalier.

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