J'ai vécu deux ans avec une femme splendide ménopausée, bien sûr le lit était trempé quand les bouffées de chaleur l'incommodaient, et son humeur se ressentait parfois de ce grand changement, mais jamais rien de comparable à cette sale hyène moche!
M'a t'en chier, moé, Maurice y fa chaud, Maurice y fa froid. Ça s'adresse à qui, cette annonce-là? Y a encore des Maurice pognés avec des amanchures de même qui crachent le cash pour une thermopompe? Maurice! Crisse ton camp! Laisse-lui la maison, prends un appartement dans Rosemont, va au théâtre et à la bibliothèque, tu vas rencontrer une femme gentille et juteuse, tu baiseras pour le plaisir et la tendresse, elle aura chaud sans te crier par la tête, hostie Maurice, drope-moi ça c'te virago dégueulasse, fuck le modèle québécois, drope-la, drope-la!
27.9.08
Monsieur Dion. Vous chevrotez. Vous n'êtes pas un chef.
On est contents qu'il soit intelligent, intègre même je pense, mais c'est une moumoune qui se demande encore comment il a abouti là. Une moumoune. Voire si le monde va voter pour une moumoune. Qu'est-ce qui s'est passé au juste? Comment cet avorton fluet et souffreteux s'est-il retrouvé leader du Parti Libéral du Canada? Il doit bien, car il n'est pas con, sentir qu'ils la lui ont mise dans le cul, le temps que la poussière des commandites retombe.
Leurs pubs s'améliorent en crisse. Pus de Dion, pus de Coderre, pus d'acteurs à cinq cennes. Du vrai monde, des jeunes, qui sonnent vrai et qui parlent de Dion sans le nommer. Ça devrait lui permettre de perdre par seulement 30%...
Sacraman de moumoune. C'est ben le temps, astheure, de te montrer en train de jouer à la ringuette. T'aurais pas pu trouver du temps libre pour devenir un homme, non? Ben c'est ça, regarde ce qui va t'arriver, astheure. Dans deux ans, personne ne se souviendra de ton nom et tu retourneras enseigner aux demeurés de Moncton la différence entre Max Weber et Karl Marx.
Réveillez-vous donc, gros tas de bonnes femmes béates. Pleeeeeze!
Les femmes ont toujours transmis la culture. Les hommes allaient chasser, bûcher, boire, whatever, ils étaient ailleurs, et les femmes chantaient les chansons et racontaient les histoires aux enfants près du feu, et leur enseignaient l'abc, les grâces sociales, les proverbes, la culture, christ!
Fini, ça. Les bonnes femmes aiment toujours les contes, les récits, les photo-romans italiens en noir et blanc (non, là j'exagère), les romans Harlequin étalés sur le comptoir du dépanneur vietnamien (là, j'exagère pas), les 7 Jours et les La Semaine dans le rack à la caisse du Loblaw's, et c'est bien tant mieux qu'elles n'aient pas d'enfants à qui transmettre cette culture-là.
Écoutez. Écoutez bien. Approchez, je vais vous en raconter une pas pire. Ça va me coûter cher parce que Marie Laberge est publiée chez Boréal tout comme moi, mais que les revenus de sa trilogie ont payé un troisième étage au building alors que le bilan financier de ma tétralogie a justifié qu'on serve des Pop-Tarts au lieu de croissants à l'assemblée mensuelle du comité directeur. Celle-là, seul Jacques Godbout va la trouver drôle.
Ouais. Figurez-vous que Marie Laberge offre aux bonnes femmes de leur envoyer 26 lettres personnalisées de sa Martha, tout au long de l'année 2009. Juste pour elles.
26 lettres où Martha s’adresse à vous.
26 lettres personnalisées qui arriveront chez vous pendant toute l’année.
26 lettres que vous vous surprendrez à attendre, comme on attend des nouvelles d’une amie.
Martha, on ne peut la connaître que par abonnement.
On s’y abonne de septembre à décembre 2008 au coût de 33,00 $ (avant taxes).
Go, les filles. Transmettez la culture, cibolac.
Fini, ça. Les bonnes femmes aiment toujours les contes, les récits, les photo-romans italiens en noir et blanc (non, là j'exagère), les romans Harlequin étalés sur le comptoir du dépanneur vietnamien (là, j'exagère pas), les 7 Jours et les La Semaine dans le rack à la caisse du Loblaw's, et c'est bien tant mieux qu'elles n'aient pas d'enfants à qui transmettre cette culture-là.
Écoutez. Écoutez bien. Approchez, je vais vous en raconter une pas pire. Ça va me coûter cher parce que Marie Laberge est publiée chez Boréal tout comme moi, mais que les revenus de sa trilogie ont payé un troisième étage au building alors que le bilan financier de ma tétralogie a justifié qu'on serve des Pop-Tarts au lieu de croissants à l'assemblée mensuelle du comité directeur. Celle-là, seul Jacques Godbout va la trouver drôle.
Ouais. Figurez-vous que Marie Laberge offre aux bonnes femmes de leur envoyer 26 lettres personnalisées de sa Martha, tout au long de l'année 2009. Juste pour elles.
26 lettres où Martha s’adresse à vous.
26 lettres personnalisées qui arriveront chez vous pendant toute l’année.
26 lettres que vous vous surprendrez à attendre, comme on attend des nouvelles d’une amie.
Martha, on ne peut la connaître que par abonnement.
On s’y abonne de septembre à décembre 2008 au coût de 33,00 $ (avant taxes).
Go, les filles. Transmettez la culture, cibolac.
yeah, yeah, je comprends, stiiiiieeee....
Meth a mis beaucoup, beaucoup de ses considérables ressources langagières à m'esplicher ce que Chill veut dire. The damn word just didn't make any sense to me, no sense at all.
Je pense que je l'ai pogné; enfin, je le sens... En visitant des clips de Cat Stevens sur YouTube. Les comms, je jette toujours un oeil dessus. Je suis un homme de sources et de ressources, pas que ça me fasse bander d'en savoir plus long que vous autres, mais je bande en sachant plus ce soir qu'hier, et je dors lourd et doux. Les comms, je jette toujours un oeil dessus, donc, et si vous voulez tomber de votre chaise et appeler votre pusher pour l'accuser d'avoir coupé votre dope avec de l'acide hallucinogène, allez visiter les clips de Cat Stevens et parcourez les comms. Nulle part ailleurs vous ne trouverez d'échanges aussi articulés sur l'expulsion des Juifs d'Espagne en seize cent et quelques, La Sangre Limpia, la belle-soeur communiste du Prophète et la guitare de Jésus.
Chill, je vous en prie. C'est Cat. Cat Stevens. Steven Demetre Georgiou. Yusuf Islam. C'est Cat, for Christ's sake, et oussé ki jouent les flos?
Je pense que je l'ai pogné; enfin, je le sens... En visitant des clips de Cat Stevens sur YouTube. Les comms, je jette toujours un oeil dessus. Je suis un homme de sources et de ressources, pas que ça me fasse bander d'en savoir plus long que vous autres, mais je bande en sachant plus ce soir qu'hier, et je dors lourd et doux. Les comms, je jette toujours un oeil dessus, donc, et si vous voulez tomber de votre chaise et appeler votre pusher pour l'accuser d'avoir coupé votre dope avec de l'acide hallucinogène, allez visiter les clips de Cat Stevens et parcourez les comms. Nulle part ailleurs vous ne trouverez d'échanges aussi articulés sur l'expulsion des Juifs d'Espagne en seize cent et quelques, La Sangre Limpia, la belle-soeur communiste du Prophète et la guitare de Jésus.
Chill, je vous en prie. C'est Cat. Cat Stevens. Steven Demetre Georgiou. Yusuf Islam. C'est Cat, for Christ's sake, et oussé ki jouent les flos?
Les potins de Misty
Demain, dimanche, 28 septembre, c'est l'anniversaire de cette vieille fripouille, Big Mac McComber, né en 1964. C'est aussi celui de cette jeune fripouille, Cynthia Gauthier, née en 1978.
À l'intention de ceux qui oseront leur payer la traite. Moi, je sais déjà qu'ils vont m'écorcher vif.
À l'intention de ceux qui oseront leur payer la traite. Moi, je sais déjà qu'ils vont m'écorcher vif.
Father and son
Cat Stevens ne s'appelait pas encore Yusuf Islam. Je me repassais cette chanson vingt fois chaque soir dans ma chambre à Saint-Marc, j'avais seize ans, ta mère aussi, puis elle a filé de chez elle et je suis allé la rejoindre, on avait dans l'idée de te faire.
Quand tu avais dix ans, je me la repassais encore, et quand tu as eu vingt ans, je l'ai réécoutée.
Ce soir, t'en as vingt-six et demi, je me la repasse et je pense à mon père.
Quand tu avais dix ans, je me la repassais encore, et quand tu as eu vingt ans, je l'ai réécoutée.
Ce soir, t'en as vingt-six et demi, je me la repasse et je pense à mon père.
Un autre Boomer que j'aime
Sa fille est une amie précieuse, et par elle je l'ai connu: il est devenu un ami aussi. Toute la famille m'est chère, pour tout dire, mais Robert Vincelette, crisse, c'est son anniversaire aujourd'hui. Un enseignant, lui aussi, comme la plupart des hommes que j'admire, je m'en rends compte. Bâti comme un grizzly, cela aussi ça compte. Honnête comme seul un bandit sait l'être.
Happy birthday, Bob.
Happy birthday, Bob.
26.9.08
VLB strikes again
Pourquoi j’appuie le Bloc québécois
par Victor-Lévy Beaulieu
Trois-Pistoles, le jeudi 25 septembre 2008
Je suis Québécois et je suis pacifiste. Je crois que la diplomatie, si on la pratiquait vraiment, et pour les bonnes raisons, notamment pour le droit au bonheur des peuples, serait autrement plus efficace que la guerre. Or, Stephen Harpeur fait de ce pays qui s’appelle le Canada une nation guerrière : 30 milliards de dollars consacrés par son gouvernement pour l’armement et sans doute plus d’une douzaine de milliards jusqu’à maintenant pour le coût de la guerre en Afghanistan. Non seulement il faut dénoncer cette politique, mais exiger comme Québécois pacifiste qu’on y mette fin.
Je suis Québécois et je tiens au respect de la Loi 101 chez moi. Ma langue, c’est mon âme, c’est mon être identitaire, c’est ma fierté et c’est ma joie. Alors que Montréal est déjà une ville à majorité anglaise, Stephen Harpeur ne respecte même pas les lois du Parlement fédéral qui obligent les fonctionnaires du Québec à être bilingues et il n’entend pas y changer quoi que ce soit! Je ne veux pas disparaître, noyé dans un continent anglophone. Je veux qu’il y ait un avenir français pour moi, je le veux ardemment.
Je suis Québécois et je ne crois pas à la répression policière et pénale, ni pour les jeunes délinquants ni pour n’importe quel citoyen qui a fauté par-devers la société. Le philosophe Michel Foucault a prouvé hors de tout doute raisonnable que la prison, bien loin de faire des condamnés des citoyens à part entière une fois sortis du pénitencier, multiplie par dix le nombre des délinquants. Harpeur préfère donner son aval au marché des armes et à la punition plutôt qu’à la prévention.
Je suis Québécois et je vis en région. Que fait le gouvernement Harpeur pour qu’on puisse au moins espérer en l’avenir? Bien pire que rien! Par son ministre Jean-Pierre Blackburn, Harpeur a coupé même dans le maigre des subventions accordées aux régions : oubliez la formation, l’aide à l’emploi, les crédits d’impôt, l’appui à l’industrie forestière, à l’industrie manufacturière en difficulté! Débrouillez-vous! que dit Harpeur. Faites vos doléances à votre gouvernement provincial! Et mangez de la misère tandis qu’en Alberta on fera guili-guili aux grandes pétrolières pour plus d’un milliard de dollars en avantages fiscaux!
Je suis Québécois, je vis en région et je suis un travailleur autonome. Je fais donc partie des 40% de la population qui exploitent par eux-mêmes et pour eux-mêmes leur capital humain. Le gouvernement Harpeur est totalement indifférent au fait que les travailleurs autonomes, faute de mesures fiscales adéquates à leur statut, vivent presque tous sous le seuil de la pauvreté et dans une insécurité pour ainsi dire totale.
Je suis Québécois et depuis plus de 40 ans, j’œuvre dans le secteur culturel comme écrivain et comme éditeur. Les études faites par l’UNESCO ont démontré depuis longtemps qu’une nation comme la nôtre ne peut se développer culturellement sans appui gouvernemental. Les coupures faites par le gouvernement Harpeur dans l’aide à la promotion culturelle à l’étranger, et qui touche particulièrement le Québec, sont encore un signe de la censure que Harpeur tient à exercer sur notre création. Quand on sait que le gouvernement fédéral contrôle à lui seul plus de 75% de l’aide accordée aux éditeurs (pour ne parler que d’eux), qu’arriverait-il si, après les élections, Harpeur se mettait à couper là aussi parce que la littérature québécoise ne correspond pas à sa vision réductrice du Canada? Quels risques pour notre culture qui compte actuellement pour l’une des plus inventives de tout l’Occident?
Je suis Québécois, libre-penseur, mais tolérant par-devers les religions.
Stephen Harpeur est un fondamentaliste qui voudrait nous voir retourner à l’époque honnie du « Crois ou meurs! » qui fut à l’origine d’inutiles guerres fort sanglantes au nom de Dieu, de la seule Vérité et d’une morale qui nous ramèneraient tout droit à la Grande Noirceur!
Je ne veux pas de ce fondamentalisme moyenâgeux! Je tiens à penser ce que je pense et je tiens à pouvoir le dire sans restriction.
Je suis Québécois, je crois au progrès de l’humanité, je crois à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’éradication de la pauvreté, à la fraternité et à la liberté. Le gouvernement Harpeur représente donc pour moi tout ce dont je ne veux pas, il ne correspond à aucune des valeurs pour lesquelles mes mères et pères, mes sœurs et frères ont combattu pour que le Québec puisse enfin sortir de son aliénation et venir au monde.
C’est pourquoi je vais voter pour le Bloc québécois le 14 octobre prochain. Un gouvernement majoritaire Harpeur pourrait représenter pour le Québec la fin du pays indépendant que nous voulons avoir. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas courir ce risque. Soyons solidaires au nom de notre être identitaire, au nom de l’espoir qui le porte, au nom de l’avenir. Seul le Bloc québécois est en mesure de nous représenter dignement dans un parlement qui n’a que faire de notre singularité comme peuple, nation et patrie. C’est parce que les Irlandais et les Écossais avaient un Bloc irlandais et un Bloc écossais qu’ils ne sont pas disparus comme peuple, nation et patrie. Méfions-nous des sirènes conservatrices : elles ne veulent que mettre fin à ce que nous sommes et voulons devenir : un peuple, une nation et une patrie porteuses de vie plutôt que de mort. L’urgence, l’urgence d’agir : voilà qui devrait rendre tous les Québécois solidaires le 14 octobre prochain.
À ceux que les sirènes conservatrices pourraient malgré tout charmer,
voici ce que je leur offre : un plein rouleau de grosse corde pour que vous puissiez vous attacher au mât du drapeau québécois d’ici la fin de la campagne électorale. Et comme Ulysse, je suis certain que vous vous en féliciterez le lendemain des élections d’avoir échappé au pire pour vous retrouver, joyeux, confiants et heureux dans l’île de la Grande Déesse, là où les vrais rêves ne sont pas un cauchemar conservateur mais un appel aux plaisirs québécois d’être et de faire ce que nous sommes, en toute liberté!
par Victor-Lévy Beaulieu
Trois-Pistoles, le jeudi 25 septembre 2008
Je suis Québécois et je suis pacifiste. Je crois que la diplomatie, si on la pratiquait vraiment, et pour les bonnes raisons, notamment pour le droit au bonheur des peuples, serait autrement plus efficace que la guerre. Or, Stephen Harpeur fait de ce pays qui s’appelle le Canada une nation guerrière : 30 milliards de dollars consacrés par son gouvernement pour l’armement et sans doute plus d’une douzaine de milliards jusqu’à maintenant pour le coût de la guerre en Afghanistan. Non seulement il faut dénoncer cette politique, mais exiger comme Québécois pacifiste qu’on y mette fin.
Je suis Québécois et je tiens au respect de la Loi 101 chez moi. Ma langue, c’est mon âme, c’est mon être identitaire, c’est ma fierté et c’est ma joie. Alors que Montréal est déjà une ville à majorité anglaise, Stephen Harpeur ne respecte même pas les lois du Parlement fédéral qui obligent les fonctionnaires du Québec à être bilingues et il n’entend pas y changer quoi que ce soit! Je ne veux pas disparaître, noyé dans un continent anglophone. Je veux qu’il y ait un avenir français pour moi, je le veux ardemment.
Je suis Québécois et je ne crois pas à la répression policière et pénale, ni pour les jeunes délinquants ni pour n’importe quel citoyen qui a fauté par-devers la société. Le philosophe Michel Foucault a prouvé hors de tout doute raisonnable que la prison, bien loin de faire des condamnés des citoyens à part entière une fois sortis du pénitencier, multiplie par dix le nombre des délinquants. Harpeur préfère donner son aval au marché des armes et à la punition plutôt qu’à la prévention.
Je suis Québécois et je vis en région. Que fait le gouvernement Harpeur pour qu’on puisse au moins espérer en l’avenir? Bien pire que rien! Par son ministre Jean-Pierre Blackburn, Harpeur a coupé même dans le maigre des subventions accordées aux régions : oubliez la formation, l’aide à l’emploi, les crédits d’impôt, l’appui à l’industrie forestière, à l’industrie manufacturière en difficulté! Débrouillez-vous! que dit Harpeur. Faites vos doléances à votre gouvernement provincial! Et mangez de la misère tandis qu’en Alberta on fera guili-guili aux grandes pétrolières pour plus d’un milliard de dollars en avantages fiscaux!
Je suis Québécois, je vis en région et je suis un travailleur autonome. Je fais donc partie des 40% de la population qui exploitent par eux-mêmes et pour eux-mêmes leur capital humain. Le gouvernement Harpeur est totalement indifférent au fait que les travailleurs autonomes, faute de mesures fiscales adéquates à leur statut, vivent presque tous sous le seuil de la pauvreté et dans une insécurité pour ainsi dire totale.
Je suis Québécois et depuis plus de 40 ans, j’œuvre dans le secteur culturel comme écrivain et comme éditeur. Les études faites par l’UNESCO ont démontré depuis longtemps qu’une nation comme la nôtre ne peut se développer culturellement sans appui gouvernemental. Les coupures faites par le gouvernement Harpeur dans l’aide à la promotion culturelle à l’étranger, et qui touche particulièrement le Québec, sont encore un signe de la censure que Harpeur tient à exercer sur notre création. Quand on sait que le gouvernement fédéral contrôle à lui seul plus de 75% de l’aide accordée aux éditeurs (pour ne parler que d’eux), qu’arriverait-il si, après les élections, Harpeur se mettait à couper là aussi parce que la littérature québécoise ne correspond pas à sa vision réductrice du Canada? Quels risques pour notre culture qui compte actuellement pour l’une des plus inventives de tout l’Occident?
Je suis Québécois, libre-penseur, mais tolérant par-devers les religions.
Stephen Harpeur est un fondamentaliste qui voudrait nous voir retourner à l’époque honnie du « Crois ou meurs! » qui fut à l’origine d’inutiles guerres fort sanglantes au nom de Dieu, de la seule Vérité et d’une morale qui nous ramèneraient tout droit à la Grande Noirceur!
Je ne veux pas de ce fondamentalisme moyenâgeux! Je tiens à penser ce que je pense et je tiens à pouvoir le dire sans restriction.
Je suis Québécois, je crois au progrès de l’humanité, je crois à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’éradication de la pauvreté, à la fraternité et à la liberté. Le gouvernement Harpeur représente donc pour moi tout ce dont je ne veux pas, il ne correspond à aucune des valeurs pour lesquelles mes mères et pères, mes sœurs et frères ont combattu pour que le Québec puisse enfin sortir de son aliénation et venir au monde.
C’est pourquoi je vais voter pour le Bloc québécois le 14 octobre prochain. Un gouvernement majoritaire Harpeur pourrait représenter pour le Québec la fin du pays indépendant que nous voulons avoir. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas courir ce risque. Soyons solidaires au nom de notre être identitaire, au nom de l’espoir qui le porte, au nom de l’avenir. Seul le Bloc québécois est en mesure de nous représenter dignement dans un parlement qui n’a que faire de notre singularité comme peuple, nation et patrie. C’est parce que les Irlandais et les Écossais avaient un Bloc irlandais et un Bloc écossais qu’ils ne sont pas disparus comme peuple, nation et patrie. Méfions-nous des sirènes conservatrices : elles ne veulent que mettre fin à ce que nous sommes et voulons devenir : un peuple, une nation et une patrie porteuses de vie plutôt que de mort. L’urgence, l’urgence d’agir : voilà qui devrait rendre tous les Québécois solidaires le 14 octobre prochain.
À ceux que les sirènes conservatrices pourraient malgré tout charmer,
voici ce que je leur offre : un plein rouleau de grosse corde pour que vous puissiez vous attacher au mât du drapeau québécois d’ici la fin de la campagne électorale. Et comme Ulysse, je suis certain que vous vous en féliciterez le lendemain des élections d’avoir échappé au pire pour vous retrouver, joyeux, confiants et heureux dans l’île de la Grande Déesse, là où les vrais rêves ne sont pas un cauchemar conservateur mais un appel aux plaisirs québécois d’être et de faire ce que nous sommes, en toute liberté!
25.9.08
Le prochain saut évolutif
Depuis mille ans, les femmes quittaient les hommes le lendemain de Noël. May-december, c'était aussi fiable que la période de gestation des vaches. Hier encore, j'avais vingt ans, comme dit l'autre, et la femelle de l'espèce, l'espèce humaine, fonctionnait toujours ainsi: 26 décembre, 16:08, la dernière affaire que tu voyais d'elle était l'arrière de sa tuque rouge qui rapetissait comme un point à mesure qu'elle s'éloignait.
Trois amis, enfin deux et demi, sont déjà et fort brusquement à même de constater que ça change. Elles filent fin août, fin septembre au plus tard.
Inquiétude, anxiété, humiliation, un gars tombe du ciel... Bon, alors faut crever l'abcès, guys. Je vous mets de la musique et je roule jusqu'au plumard.
Trois amis, enfin deux et demi, sont déjà et fort brusquement à même de constater que ça change. Elles filent fin août, fin septembre au plus tard.
Inquiétude, anxiété, humiliation, un gars tombe du ciel... Bon, alors faut crever l'abcès, guys. Je vous mets de la musique et je roule jusqu'au plumard.
24.9.08
Érections fédérales, eastern western et panamerican
Faut quand même consigner quelque part, au procès-verbal et pourquoi pas ici, que les cous rouges de l'ouest et les aliénés des Maritimes se tapent une trique musclée chaque fois qu'aux news ils voient un gros agglomérat de Québécois se plaindre en procession d'avanies fédérales. Pire, on peut redouter que pour chaque voix qui résiste à Montréal, deux en province creuse se mettent à scander: «Taxes! Subventions! Artisses! Plateau Mont-Royal! Classe moyenne!»
Jack off and go to sleep, primitive philistines.
Jack off and go to sleep, primitive philistines.
23.9.08
La danse des petits pains
C'est ben de valeur que monsieur madame tout le monde, les gens comme vous et moi ainsi que la classe moyenne, ne risquent pas une fois en cent ans de trébucher par ici fût-ce par accident, fût-ce avec une map une loupe une boussole et une orthèse en titane pour leur maintenir la tête hors du cul. Dommage en torvis, parce que je pourrais leur jaser ça une escousse, moi qui suis pas sorteux, on discuterait le bout de gras, on parlerait politique comme nos ancêtres le faisaient déjà en 1708, impatients que le navire marchand accostât, et entre le Champ-de-Mars et le port de Montréal, sur toute l'aire de la Place Jacques-Cartier,
palabreraient des types ressemblant trait pour trait à l'un de vos grands-oncles mais vêtus en paletots pouélus , fumant cigare, un racoon assis sur chacun de leurs osseux crânes déplumés, s'agitant comme des maquignons à la foire. Je les prendrais par les lapels de coat et en brassant comme pour faire choir des prunes mûres dans l'herbe, je vociférerais: «Vous-a-vez-pas-honte-de-vous-dé-crire-comme-ça? Mon-sieur-ma-dame-tout-le-monde? Des-gens-comme-vous-et-moi? Clas-se-moy-en-ne? Vous-zêtes-même-pas-nés-pour-un-p'tit-pain-tas-de-mulots! Nés-pour-la-fa-rine-qui-colle-en-d'sours-des bottes-du-boss-an-glais-d'la-bou-lan-gerie-pis-vous-dan-sez-pour-la-lé-cher-vous-m'é-coeu-rez!!!»
La grosse nouvelle tribale automnale
Ces gens de la campagne profonde ont parfois de drôles de notions.
Gom et sa blonde voulaient l'annoncer à leurs proches, leurs familles, leur agent Re-Max, avant qu'on puisse le proclamer sur l'internet comme ce serait civilisé!
Héhé. Ce vieux Gomeux (il se fait aussi appeler Guillaume Pâquet quand il trempe dans des trucs louches, comme publier dans Moebius ou donner du sang à la Croix-Rouge, histoire de rembourser celui qu'il fait couler sur les patinoires) vient enfin de lâcher le morceau sur l'air de rien, m'autorisant du coup à me découdre la mâchoire et utiliser le fil de fer pour réparer mes barniques.
Ils attendent un deuxième petit! Un pitchou, une pitchounette, on sait pas, mais c'est un flo lucky lucky.
Yeah, dude, I'll tell ya, that's a piece of fuckin good news, I think I can sleep now, and dream maybe, we'll be all right, the whole tribe will be fine...
Gom et sa blonde voulaient l'annoncer à leurs proches, leurs familles, leur agent Re-Max, avant qu'on puisse le proclamer sur l'internet comme ce serait civilisé!
Héhé. Ce vieux Gomeux (il se fait aussi appeler Guillaume Pâquet quand il trempe dans des trucs louches, comme publier dans Moebius ou donner du sang à la Croix-Rouge, histoire de rembourser celui qu'il fait couler sur les patinoires) vient enfin de lâcher le morceau sur l'air de rien, m'autorisant du coup à me découdre la mâchoire et utiliser le fil de fer pour réparer mes barniques.
Ils attendent un deuxième petit! Un pitchou, une pitchounette, on sait pas, mais c'est un flo lucky lucky.
Yeah, dude, I'll tell ya, that's a piece of fuckin good news, I think I can sleep now, and dream maybe, we'll be all right, the whole tribe will be fine...
22.9.08
Mea Culpa, Mea Culpa, mais ah! Y'est fou c't'hostie-là?
Oubliez tout ce que j'avançais récemment eu égard à l'innocuité des Conservateurs. Me suis encore trompé. Y est fou, c't'hostie-là? Crisser des kids en prison? Alourdir les sentences? Me semblait que le Québec avait une politique distincte en cette matière? Y a pas un nonobstant quelque part? Pis le monde de creux qui se représentent le Plateau Mont-Royal comme une permanente orgie d'artistes en plein-air buvant du champagne avec leurs taxes et faisant des jambettes au Doc Mailloux et, ah, ki mangent de la marde, et ces pissous régionaux qui comparent leurs tondeuses et se donnent des nouvelles du petit beau-frère revenu d'une expédition à Mourial pour le Salon de la tondeuse, il dit que c'est sale sans bon sens, plein de quêteux qui se garrochent sur ton windshield aux lumières avec un torchon crotté pis une cup de McDo, des guenillous pleins de boucles d'oreilles dans face pis des tatous, DANS FACE, pis des nèyes, des nèyes partout, en gangs, des fois sont trois, même quatre une fois, il a pas trouvé le Plateau Mont-Royal, il est allé jusqu'en haut de la montagne, deux fois, il a fait le tour, mais c'est ben mal indiqué, pis aie pas peur, ils s'arrangent pour pas mettre ça facile, sont ben que trop ben entre eux autres...
Ce monde-là va flipper pour Harper. Z'ont pas de kids, ou alors un gros empâté avec une ombre de moustache sous le nez qui n'aura jamais affaire à la police après qu'il aura vomi dans la chute de livres nocturne de la bibliothèque municipale au sous-sol de la salle paroissiale le soir de son bal de finissants, après il veut devenir arpenteur-géomètre.
Les coupures cultures, franchement, je m'en crissais pas mal, mais ça, no no no no no, pas d'expansion carcérale avec les ados comme clientèle-cible. Sont corrects, les kids, crisse, fallait voir en 70, en 80 même, en fait j'y suis allé une couple de fois avant mes 18 ans, c'est pas une place pour un gars de cet âge-là. Et puis, les 14-17 ans n'ont pas le droit de vote: il est inique et rétrograde d'imposer l'incarcération sans représentation. Qui veut d'autres David Milgaard, ou pire, des Steven Trustcott, condamné à mort par pendaison à 14 ans en 1959, libéré après dix ans et une commutation de peine, forcé de changer de nom, innocenté en 2007.
Y est fou c't'hostie-là. Et moi j'ai été aveugle. Qu'on en prenne acte.
Vais voter pour mes couilles.
Ce monde-là va flipper pour Harper. Z'ont pas de kids, ou alors un gros empâté avec une ombre de moustache sous le nez qui n'aura jamais affaire à la police après qu'il aura vomi dans la chute de livres nocturne de la bibliothèque municipale au sous-sol de la salle paroissiale le soir de son bal de finissants, après il veut devenir arpenteur-géomètre.
Les coupures cultures, franchement, je m'en crissais pas mal, mais ça, no no no no no, pas d'expansion carcérale avec les ados comme clientèle-cible. Sont corrects, les kids, crisse, fallait voir en 70, en 80 même, en fait j'y suis allé une couple de fois avant mes 18 ans, c'est pas une place pour un gars de cet âge-là. Et puis, les 14-17 ans n'ont pas le droit de vote: il est inique et rétrograde d'imposer l'incarcération sans représentation. Qui veut d'autres David Milgaard, ou pire, des Steven Trustcott, condamné à mort par pendaison à 14 ans en 1959, libéré après dix ans et une commutation de peine, forcé de changer de nom, innocenté en 2007.
Y est fou c't'hostie-là. Et moi j'ai été aveugle. Qu'on en prenne acte.
Vais voter pour mes couilles.
Y a des drôles qui me trouvent parano, bout d'viarge.
L'Auberge du chien noir, je viens de vérifier, est un téléroman en ondes depuis l'automne 2003. Je connais un peu les auteurs. J'ai jamais vu dix secondes de ce truc avant ce soir, la tévé ronronnait à Radio-Canada tandis que je piochais sur ce clavier.
Pas dix secondes, en six ans, et faut que ce soit ce soir que Dan Bigras choisit pour s'encadrer dans le screen. Y a le gars qui jouait MacPherson dans Le Temps d'une Paix, déguisé en Barbie ou en Dan version 1992.
Première affaire que j'entends Dan dire à trois kids qui répètent leur zizique: «Bienvenue dans le merveilleux monde artistique. C'est de même tout le temps. Tout le monde se fourre!»
Hors contexte? M'en calice!
Pas dix secondes, en six ans, et faut que ce soit ce soir que Dan Bigras choisit pour s'encadrer dans le screen. Y a le gars qui jouait MacPherson dans Le Temps d'une Paix, déguisé en Barbie ou en Dan version 1992.
Première affaire que j'entends Dan dire à trois kids qui répètent leur zizique: «Bienvenue dans le merveilleux monde artistique. C'est de même tout le temps. Tout le monde se fourre!»
Hors contexte? M'en calice!
ALOYZAS-VYTAS STANKEVICIUS
J'ai failli commettre une grave injustice, mais finalement ça tourne bien, très bien même. Mac recommande au monde de se relire avant de publier (ce qui inclut envoyer un courriel ou un commentaire). Moi, je recommande au monde de lire aussi avant d'écrire ce qu'ils vont publier (ce qui inclut envoyer un courriel ou un commentaire). De vérifier chaque angle, de les polir, Wikipédia c'est un minimum facile. Et Butch écrivait récemment ici qu'on peut difficilement détester quelqu'un qu'on connaît le moindrement; en fait, je crois qu'il déclarait la chose impossible.
J'ai eu un différend financier il y a quelques années avec ALOYZAS-VYTAS STANKEVICIUS, rien de gros en dollars, 150 je crois, mais ça traînait et j'étais en fusil et j'avais raison. Depuis, je lui vouais un ressentiment qui embrassait toutes ses dimensions.
Tantôt, cherchant un renseignement pour répondre à un commentaire de Kevin qui évoque cet homme, je suis tombé sur un texte de lui qu'il m'a fallu une heure pour lire. Il est long, trop long, littérairement parlant, mais il a gommé le ressentiment et m'a rendu la fascination que j'éprouvais déjà pour son auteur quand j'étais tout gosse.
De plus, cette LETTRE À UN JEUNE IMMIGRANT s'applique largement à tout adolescent, et totalement à tous les Québécois en ces temps d'ajustements à l'altérité: il nous manque cruellement la perspective de l'autre, le nouveau, l'arrivant.
ALOYZAS-VYTAS STANKEVICIUS est mieux connu sous le nom d'Alain Stanké...
J'ai eu un différend financier il y a quelques années avec ALOYZAS-VYTAS STANKEVICIUS, rien de gros en dollars, 150 je crois, mais ça traînait et j'étais en fusil et j'avais raison. Depuis, je lui vouais un ressentiment qui embrassait toutes ses dimensions.
Tantôt, cherchant un renseignement pour répondre à un commentaire de Kevin qui évoque cet homme, je suis tombé sur un texte de lui qu'il m'a fallu une heure pour lire. Il est long, trop long, littérairement parlant, mais il a gommé le ressentiment et m'a rendu la fascination que j'éprouvais déjà pour son auteur quand j'étais tout gosse.
De plus, cette LETTRE À UN JEUNE IMMIGRANT s'applique largement à tout adolescent, et totalement à tous les Québécois en ces temps d'ajustements à l'altérité: il nous manque cruellement la perspective de l'autre, le nouveau, l'arrivant.
ALOYZAS-VYTAS STANKEVICIUS est mieux connu sous le nom d'Alain Stanké...
21.9.08
Double Dan
Deux Daniel ce soir à TLMEP. Un qui n'était pas plein d'air et d'idées empruntées. Talking strong cheese and you didn't even think stink. L'autre, celui qui détourne mes textes, talking bullshit as usual, and the smell, welll... Ce type est pourtant brillant, brave sinon courageux, et son talent pour motiver, captiver, rassembler est sans égal, et son coeur est grand comme un trois-mâts dans une bouteille d'Absolut fabriquée pour souler Berlin l'an prochain quand ils fêteront la chute du Mur, faque ça me débine qu'il donne la moitié de sa mesure, I don't care how many medals they shower him with.
Vous souvenez quand j'ai pogné les nerfs le six septembre? Un billet, deux billets, trois billets. Or, je connais mon lectorat (c'est vous autres, ça), je vous connais pas personnellement, je connais les courbes de flux et de reflux, je sens quand vous attendez que je redescende et que vous vous dites il se paie une colère noire, chic chic chic, il est plein de pisse et de vinaigre et de drogue et de boisson, on va bien rigoler, et de fait ces jours-là les visites augmentent d'un tiers, je vous fais triper gratis pire qu'un cracheur de feu sur échasses Place Jacques-Cartier, pire parce que lui vous lui pitchez des trente sous et qu'il peut voir vos sales gueules. Et il y a les autres, ceux de vous que ça ne concerne pas, ce qui précède, depuis ceux qui ont déjà eu un mot gentil, jusqu'à ceux qui en ont souvent, la Tribu, et ceux aussi qui n'ont jamais écrit mais qui ne sont pas comme les regardeux d'accidents et les coureux d'incendies. Et ceux qui ne viendront jamais ici, ils sont légion, ils sucent le suc des mots comme des coquerelles sur des centaines de forums débiles et dégoûtants et décourageants et désâmants comme celui-ci, la Toile en est pleine, même la crisse de BIBLIOTHÈQUE NATIONALE émet cette fiche (1986-2006 [enregistrement sonore] : 20 ans de musique québécoise): quinze chansons, quatorze auteurs, un Bigras.
Les Québécois aiment les chansons à texte, même les kids qui sauteraient une coche si on les accusait de ça, qui croient triper sur la meusik pis la grosse guit au fond, dude, s'ils sont Québécois, ils répondent aux mots d'abord, c'est vrai des secrétaires et des truckers, c'est vrai des chauffeurs de taxi blacks et des barbiers italiens et de mon dépanneur coréen, sont Québécois francophones, Y TRIPENT TEXTE! Ces hosties de puants de zouaves qui grouillent sur les forums ne s'échangent pas des partitions, ni des mp3 instrumentaux, ils ne s'échangent même pas la voix des interprètes, les chansons ils les connaissent déjà, mais ils ne s'arrêtent pas au titre, ils s'émeuvent de chansons qui les ont touchés puis se les citent à pleines pages sans jamais faire la différence entre une toune de Richard Desjardins et une toune de Dan Bigras (sur ce forum, par exemple, vous trouverez deux morceaux grandioses de Gilbert Langevin qui constituent l'apogée, la somme de ce qu'il apprit de la poésie durant toute une vie consacrée à son art, sacrifiée à son art, bout de viarge! et attribués à Bigras). Vous voulez savoir comment il écrit, Bigras? En 1998 il enregistrait Le déserteur. Cherchez pas, c'est pas écrit qu'elle est de Boris Vian. C'est écrit Dan Bigras. Il écrit pourtant pas comme Boris Vian, Dan Bigras. mais c'est pas faute d'essayer. Il écrit comme ça, Dan Bigras, en 2003. Je trouvais ça chien, que les mongols de radio à Québec lui aient busté son gros contrat avec Canadian Tire, mais j'étais tellement soulagé de ne plus l'entendre que j'ai épongé une dernière fois le sang de mes oreilles et n'ai rien dit pour appuyer sa cause, ce qui ne me ressemble guère. Mais mon coeur et mon estomac me murmuraient de concert:«Qu'y mange de la marde!» La poursuite s'est évaporée, on a étouffé l'affaire à Montréal, le poème L'enfer du président est devenu la chanson Malbrook et le président (sa graphie phonétique pour le Marlbrough de la comptine: pas sa faute, c'est juste pas son truc l'écriture, mais quelqu'un aurait pu le lui dire) gravée sur l'album Fou en 2005. Le texte a un peu changé: Dan y introduit ce tampon entre lui et le message, ce Malbrook immatériel et vague, et surtout il modifie discrètement la fin qui lui a causé tant d'emmerdes, celle où il menaçait de tuer le président des États-Unis. À part ça, c'est la même toune fidèle au poème, héhé. Astheure, s'il y en a qui voient pas la différence entre un texte de Vian et ça, allez vous pendre s'il-vous-plaît.
Le 6, vous disais-je. J'ai écrit au triumvirat qui gouverne La Presse de même qu'à la journaliste. Elle m'a répondu en premier, avec tant de tact et de gentillesse et de simple décence professionnelle (du seul fait qu'elle me répondait) que je me suis déclaré satisfait. Elle m'a bien raconté un truc très dur à gober, à l'effet que Dan avait mentionné que j'étais l'auteur des deux textes en cause mais que des contraintes d'espace avaient forcé une omission malheureuse. Je m'en suis dit plutôt surpris, vu qu'en seize ans Bigras n'a jamais dit ça, mais que pouvais-je faire? Si elle voulait le défendre, j'étais pas pour la traiter de menteuse.
Ça serait resté là. S'il n'y avait ce papier du 14 dans le J de M qui reprend la même crisse de chanson! Tabarnak! Ses succès, son oeuvre. Depuis quand Soirs de Scotch est-il un succès vocal de Bigras, calvaire. Non, pas de point d'interrogation, c'est une question rhétorique qui n'appelle pas de réponse. Renée Martel s’est laissée bercer par Soirs de scotch (que Dan Bigras avait écrite pour Luce Dufault). Hein? Kossé, calice? Keski dit encore, là?
Mon ciboire de joker. Écrire, moi je le sais, ce que c'est, Dan. Je le sais comme ton père le savait, en fait je le sais même mieux, et les guirlandes de mots que je vais te tresser autour vont éviscérer la balloune pourrie qui restera de ton imposture artistique quand tout le gaz qui la gonflait s'en sera échappé.
Fais donc des documentaires, mène des projets sociaux utiles, t'es génial là-dedans, tu dois rien à personne là-dedans, t'aime même pas chanter, t'as jamais aimé ça hostie!
Chu en beau sacraman pis la retenue avec toi revient à chier dans une contrebasse, faque filons un ou deux autres paragraphes, j'ai besoin de me fatiguer. T'as eu l'air d'un moyen cave d'essayer de faire fondre Louise Marleau hier soir après t'être aperçu que ton trait démagogique sur Trudeau tombait flat. C'est pas une de tes pitounes rockeuses, calvaire; si elle est sortie avec Trudeau y a quarante ans, c'est sans doute qu'elle le trouvait intéressant. Tu parles d'une hostie de goujaterie honteuse à sortir, toé. Chaque fois que tu passes à cette émission, le Québec des régions qui se méfie des artistes de Montréal chauffe le Net au rouge! Pis ta brillante stratégie d'envoyer chier flics et politiciens va beaucoup aider le climat dans Montréal-Nord!
Tu devrais vraiment, vraiment pas voler ton vieux chum. Malbrook indeed, Danny Boy. Malbrook indeed...
Vous souvenez quand j'ai pogné les nerfs le six septembre? Un billet, deux billets, trois billets. Or, je connais mon lectorat (c'est vous autres, ça), je vous connais pas personnellement, je connais les courbes de flux et de reflux, je sens quand vous attendez que je redescende et que vous vous dites il se paie une colère noire, chic chic chic, il est plein de pisse et de vinaigre et de drogue et de boisson, on va bien rigoler, et de fait ces jours-là les visites augmentent d'un tiers, je vous fais triper gratis pire qu'un cracheur de feu sur échasses Place Jacques-Cartier, pire parce que lui vous lui pitchez des trente sous et qu'il peut voir vos sales gueules. Et il y a les autres, ceux de vous que ça ne concerne pas, ce qui précède, depuis ceux qui ont déjà eu un mot gentil, jusqu'à ceux qui en ont souvent, la Tribu, et ceux aussi qui n'ont jamais écrit mais qui ne sont pas comme les regardeux d'accidents et les coureux d'incendies. Et ceux qui ne viendront jamais ici, ils sont légion, ils sucent le suc des mots comme des coquerelles sur des centaines de forums débiles et dégoûtants et décourageants et désâmants comme celui-ci, la Toile en est pleine, même la crisse de BIBLIOTHÈQUE NATIONALE émet cette fiche (1986-2006 [enregistrement sonore] : 20 ans de musique québécoise): quinze chansons, quatorze auteurs, un Bigras.
Les Québécois aiment les chansons à texte, même les kids qui sauteraient une coche si on les accusait de ça, qui croient triper sur la meusik pis la grosse guit au fond, dude, s'ils sont Québécois, ils répondent aux mots d'abord, c'est vrai des secrétaires et des truckers, c'est vrai des chauffeurs de taxi blacks et des barbiers italiens et de mon dépanneur coréen, sont Québécois francophones, Y TRIPENT TEXTE! Ces hosties de puants de zouaves qui grouillent sur les forums ne s'échangent pas des partitions, ni des mp3 instrumentaux, ils ne s'échangent même pas la voix des interprètes, les chansons ils les connaissent déjà, mais ils ne s'arrêtent pas au titre, ils s'émeuvent de chansons qui les ont touchés puis se les citent à pleines pages sans jamais faire la différence entre une toune de Richard Desjardins et une toune de Dan Bigras (sur ce forum, par exemple, vous trouverez deux morceaux grandioses de Gilbert Langevin qui constituent l'apogée, la somme de ce qu'il apprit de la poésie durant toute une vie consacrée à son art, sacrifiée à son art, bout de viarge! et attribués à Bigras). Vous voulez savoir comment il écrit, Bigras? En 1998 il enregistrait Le déserteur. Cherchez pas, c'est pas écrit qu'elle est de Boris Vian. C'est écrit Dan Bigras. Il écrit pourtant pas comme Boris Vian, Dan Bigras. mais c'est pas faute d'essayer. Il écrit comme ça, Dan Bigras, en 2003. Je trouvais ça chien, que les mongols de radio à Québec lui aient busté son gros contrat avec Canadian Tire, mais j'étais tellement soulagé de ne plus l'entendre que j'ai épongé une dernière fois le sang de mes oreilles et n'ai rien dit pour appuyer sa cause, ce qui ne me ressemble guère. Mais mon coeur et mon estomac me murmuraient de concert:«Qu'y mange de la marde!» La poursuite s'est évaporée, on a étouffé l'affaire à Montréal, le poème L'enfer du président est devenu la chanson Malbrook et le président (sa graphie phonétique pour le Marlbrough de la comptine: pas sa faute, c'est juste pas son truc l'écriture, mais quelqu'un aurait pu le lui dire) gravée sur l'album Fou en 2005. Le texte a un peu changé: Dan y introduit ce tampon entre lui et le message, ce Malbrook immatériel et vague, et surtout il modifie discrètement la fin qui lui a causé tant d'emmerdes, celle où il menaçait de tuer le président des États-Unis. À part ça, c'est la même toune fidèle au poème, héhé. Astheure, s'il y en a qui voient pas la différence entre un texte de Vian et ça, allez vous pendre s'il-vous-plaît.
Le 6, vous disais-je. J'ai écrit au triumvirat qui gouverne La Presse de même qu'à la journaliste. Elle m'a répondu en premier, avec tant de tact et de gentillesse et de simple décence professionnelle (du seul fait qu'elle me répondait) que je me suis déclaré satisfait. Elle m'a bien raconté un truc très dur à gober, à l'effet que Dan avait mentionné que j'étais l'auteur des deux textes en cause mais que des contraintes d'espace avaient forcé une omission malheureuse. Je m'en suis dit plutôt surpris, vu qu'en seize ans Bigras n'a jamais dit ça, mais que pouvais-je faire? Si elle voulait le défendre, j'étais pas pour la traiter de menteuse.
Ça serait resté là. S'il n'y avait ce papier du 14 dans le J de M qui reprend la même crisse de chanson! Tabarnak! Ses succès, son oeuvre. Depuis quand Soirs de Scotch est-il un succès vocal de Bigras, calvaire. Non, pas de point d'interrogation, c'est une question rhétorique qui n'appelle pas de réponse. Renée Martel s’est laissée bercer par Soirs de scotch (que Dan Bigras avait écrite pour Luce Dufault). Hein? Kossé, calice? Keski dit encore, là?
Mon ciboire de joker. Écrire, moi je le sais, ce que c'est, Dan. Je le sais comme ton père le savait, en fait je le sais même mieux, et les guirlandes de mots que je vais te tresser autour vont éviscérer la balloune pourrie qui restera de ton imposture artistique quand tout le gaz qui la gonflait s'en sera échappé.
Fais donc des documentaires, mène des projets sociaux utiles, t'es génial là-dedans, tu dois rien à personne là-dedans, t'aime même pas chanter, t'as jamais aimé ça hostie!
Chu en beau sacraman pis la retenue avec toi revient à chier dans une contrebasse, faque filons un ou deux autres paragraphes, j'ai besoin de me fatiguer. T'as eu l'air d'un moyen cave d'essayer de faire fondre Louise Marleau hier soir après t'être aperçu que ton trait démagogique sur Trudeau tombait flat. C'est pas une de tes pitounes rockeuses, calvaire; si elle est sortie avec Trudeau y a quarante ans, c'est sans doute qu'elle le trouvait intéressant. Tu parles d'une hostie de goujaterie honteuse à sortir, toé. Chaque fois que tu passes à cette émission, le Québec des régions qui se méfie des artistes de Montréal chauffe le Net au rouge! Pis ta brillante stratégie d'envoyer chier flics et politiciens va beaucoup aider le climat dans Montréal-Nord!
Tu devrais vraiment, vraiment pas voler ton vieux chum. Malbrook indeed, Danny Boy. Malbrook indeed...
Fame
You've got big dreams,
You want fame.
Well, fame costs
And right here is where you start paying
in sweat...
Si c'est pas clair encore: jeunes gens avides certains qu'une clique vous barre la route et se pistonne à gogo comme des pédés dans un buisson, trouvez ce film, visionnez-le, réfléchissez, suez un coup, ensuite venez, mais pas avant. Et relizer-vout! Coriger-vout! Tabarnak!
You want fame.
Well, fame costs
And right here is where you start paying
in sweat...
Si c'est pas clair encore: jeunes gens avides certains qu'une clique vous barre la route et se pistonne à gogo comme des pédés dans un buisson, trouvez ce film, visionnez-le, réfléchissez, suez un coup, ensuite venez, mais pas avant. Et relizer-vout! Coriger-vout! Tabarnak!
Peut-être suis-je antipathique après tout.
Juste parce qu'on crisse un peu parfois le monde hors de chez-soi sur le coccyx, on se fait une de ces réputations...
Johnny B est au parc avec ses kids, Kevin au musée avec le sien, Guig dans son home avec la sienne et sa femme, Butch avec sa femme qui l'aime et Massif, Mac avec sa Gachucha, Gom est gras dur je vous raconte pas, Pinard est avec des végétariens à la tévé, Terrible est allé souper avec des amis hier, moi j'ai refusé d'aller fêter les trente ans de mon cousin parce que j'avais mal au crâne et peur de déranger, mon kid est dans l'ouest et la femme que j'aime et qui me le rend est mariée solide, et le pire est que je peux pas faire plus pour être aimable, c'est mon top maximum, et Antoine qui boude toujours, je vous jure, de quoi se faire actuaire. L'actuaire fait la même chose que moi, mais planqué. Et il n'a pas à se préoccuper de faire du style.
Keep ton cul hors de ma bibli, Kutlu!
Ça existe, ça, Nadielle Kutlu? Ça ressemble à un papier d'Aleksi.
Que j'en pogne un comique fourrer une drôlesse dans ma bibliothèque, ciboire. Tu vas te faire toaster les noix sur la photocopieuse, ti-gars, à te redonner l'envie de faire ça dans ton lit, mais juste l'envie, le moyen Pssschhhtt parti...
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