Franchement, sa fille tuée, c'est ben triste, mais je m'en crisse. La peine de mort, je m'en crisse pas. C'est une des rares affaires dont on peut être fiers, ici: on l'a abolie. Pas suspendue: abolie.
Vieille maudite face de rat, graine de Torquemada, hybride de Javert et Frollo: faut te foutre aux vidanges de l'Histoire au plus sacrant, dans le même sac que ton gouvernement.
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12 commentaires:
SAVOUREUX. J'espérais secrètement que tu écrives sur ce sujet.
Ceux-là qui sont pour la peine de mort sont souvent pro-vie. Des dangereux.
Bordel! C'est le moyenne âge qui revient, on dirait ben.
Ce qu'elle m'énerve !
Pro-vie, quelle étrange expression. Je suis certainement pro-vie, sans désirer qu'on bannisse l'avortement: j'ai quelque chose contre la mort.
Pro-vie par opposition à pro-choix.
Oué, ben, j'avais compris, figure-toi. Sauf que j'ai tendance à pro-choisir mes propres expressions.
:)
J'ai quelque chose contre la mort... Moi aussi!
Mais faut quand même avouer que si un être humain tue ton fils ou ta fille ou l'être auquel tu tiens le plus au monde, c'est normal qu'il te vienne des envies de vengeance et de mort. Faut pas se voiler la face!
Je ne suis pas pour la peine de mort, je la trouve sauvage et la vie me paraît être la liberté suprême fondamentale, on te l'as donné, on ne peut te l'ôter...
Dommage que certains individus en font ce qu'ils en font, la ravir à d'autres!
Que des individus qui ont le recul et la possibilité de penser parce que le ventre plein , pensent que la peine de mort est d'utilité publique, ça donne des frissons.
Je m'interroge, si demain, on m'apprend que mon fils est mort, tué par un individu qu'on vient de mettre sous les verrous et qui va être condamné, bien entendu pas à la mort chez nous mais à perpétué... Je sais pas comment je réagirais, je serais sans doute anéantie et pas capable d'utiliser toute ma cervelle, je serais une mère meurtrie et alors sans doute violente, pourtant je crois le plus sincèrement du monde que revendiquant la vie au delà de tout je ne pourrais accepter le carnage de voir mourir un être ayant pour des raison qui lui appartiennent donner la mort à la chair de ma chair.
Je me vois très bien tuer le meurtrier de mon fils, à titre personnel, mais jamais devenir sénateur et préconiser la peine de mort en masse. Je ferais ma perpète, si je me faisais prendre...
Et puis, il y a l'autre.
Pourquoi en arrive-t-on dans sa vie à tuer? Qu'a-t-on vécu ou pas vécu pour en arriver là? Quelle est la rage qui habite un individu pour arriver à en perdre la notion de l'importance de la vie de tout à chacun, quel est ce néant qui 'habite?
Offrir une corde à un détenu, alors qu'il a déjà la corde au cou! Sa propre corde, son propre désespoir, sa hargne, sa rage, sa douleur.
Aucune personne aimée et respectée n'a envie de tuer.
Au lieu de légiférer sur la finalité, on ferait mieux de penser en amont à l'épreuve de naître mort-vivant et à cette équation d'avoir à vivre dans un monde qui nous paraît hostile et d'avoir à exister sans avoir été aimé.
Je crois ( et j'ai besoin de croire) , mais je me trompe peut-être puis que je ne peux que l'imaginer, qu'un individu qui a été aimé respecté dès sa naissance par ses géniteurs ne peut que respecter et aimer la vie de l'autre et n'a pas l'idée d'enlever à qui que ce soit cette liberté de vivre.
Paraît qu'on peut tuer par amour?
Ah?
Non, pour moi, c'est pas concevable. On peut lutter par amour, on peut oeuvrer, on peut souffrir, on peut créer, on peut explorer, étoiler, halluciner mais pas mettre fin à une vie. Ce n'est plus de l'amour, c'est autre chose...
Je ne me crisse pas de la peine de mort, je sui diablement contre. Mais comment faire comprendre à certains de nos contemporains, qu'être contre la peine de mort n'invite pas à n'importe quoi? Comment inculquer cette veine, ce respect, cette aptitude, ce besoin de vie qui nous anime et qui permet d'en comprendre tant de facettes et tant d'égarements?
Hum, Christian, nos commentaires se croisent...
Je crains qu'un sénateur avant tout reste un père et sans doute n'a-t-il plus le recul nécessaire pour agir en tant qu'homme public?
C'est jamais bon de réagir à chaud quand on politique!
Il y a une chose qui va gâcher mon sommeil et qui va aussi le couver, c'est de savoir que ceux qui pensent vraiment agiraient, face aux conséquences, non pas avec pour appui la machine à broyer les humains derrière laquelle se cachent les Sénats et les insanes qui ont pour moyens d'expression la supposée volonté populaire qui, à mon sens, n'est que vol aux vents et pâtes molles où l'on va foutre la farce de l'opinion telle que voulue selon les frontispices accumulés aux couleurs du sang des uns et des autres et qui, à la fin, ne donne qu'une vieille bouillabaisse de chiffe-molles de l'esprit.
Qu'on rétablisse les bûchers, qu'on provoque le stoûlage, la Stasi et qu'on soit obligé d'avoir son propre God ou Dildo au cul étampé parti conversateur, ils voudraient rétablir la peine de mort, et on nous refuserait le libre arbitre, alors qu'ils veulent une morale, pas la nôtre qui est toute fraîche et fanée comme un poème de Prévert ; eux, à côté, y z'ont des couilles de fleurs flétries puantes de venin qui veulent des abeilles à féconder des calices de tabernacles comme une ostie sans levure et sans transsubstansation bénie à l'hôtel bitumineux spéculant, lent à l'emmerde comme une argile qui t'arpente les jointures.
Je me pétrolise leur démocratie, suis pas démocrate, suis pas Bienvenu, suis fâché, et c'est suffisant.
Z'ont à peine l'idée de mort et de vie qui les effleure, c'est la vengeance qui les anime de n'avoir pas été autre chose, je comprends ça, mais moi je l'avoue, c'est pas la loi cette affaire, ni la démocratie dont ne je dirai pas plus.
Pas ma main,
Sont sales, là.
Kevin Vigneaujavascript:void(0)
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