Et je ne suis rien, comme chacun sait, sinon épris d'équitation. Euh, d'équité, vuis-je tu dire...
Richard Therrien, dans Le Soleil du 16 mars 2008, euphémisait comme à peu près tout le monde: La dictée n’est pas forcément un exercice douloureux. Dan Bigras a beau avoir l’air dur comme ça, on a eu la preuve hier qu’il est incapable de méchanceté. «Pour moi, c’est un jeu. J’suis pas venu ici pour me faire chier, mais pour m’amuser.» Therrien ne se trompe pas: Bigras serait bien en peine de faire le méchant à coups de Grevisse et de Bescherelle Slugger.
Astheure, qui se lèvera pour répéter que Dan Bigras a rédigé le texte de la dictée des Amériques 2008? Parce que moi, je suis là, debout et bien tranquille, pour affirmer qu'il n'en est rien. Rien pantoute. Zilch. Nada. Bupkis. Tu creuses un puits profond de dix mètres juste derrière la statue de Félix Leclerc, tu en sors tout le trésor caché de Gaston Miron, et ce qui reste en richesses dans le trou, c'est plus que ce que Bigras a écrit. Il va encore se trouver du monde pour gémir que je ne suis pas assez clair...
Il a suggéré trois ancrages, OK? Celui des kids qui commettent des erreurs versus les adultes qui font des fautes, celui de la liberté qu'on acquiert par la conquête de sa langue, et celui de la paix qu'on devrait faire avec son coeur. Le second, il l'a barboté dans mon entrevue avec Robert-Guy Scully en novembre 1988. Il trouvait ça fort captivant. Le premier est creux comme une calebasse archi-sèche, le dernier ne veut rien dire et son contraire.
Pour tenir ces machins-là ensemble: un pus mental, une membrane conjonctive malsaine, insensée, désorganisée, adhérant à ce tas de mots qui n'est pas de lui comme le Jell-O fige les guimauves miniatures en un flageolant cosmos stochastique, qu'il serait incapable d'orthographier même si sa vie en dépendait, et que Stéphan Bureau lui collait un gun sur la tempe et qu'il avait le cul glué à un baril de TNT.
Moi, j'irais sentir du côté de chez Sylvio Morin, mais je ne sais pas qui l'a vraiment rédigé, ce tissu de billevesées. Je sais seulement qui ne l'a pas fait.
Texte intégral de la Dictée des Amériques 2008
Texte de Dan Bigras
Faut-il punir les enfants qui font des fautes?
Tu sais, mon fils, « savoir écrire » et « écrire », ce n’est pas, quoi qu’on en pense, nécessairement la même chose.
Savoir écrire, c’est tout bonnement être capable de transcrire des phrases que quelqu’un dicte selon des us et coutumes, des règles et des codes bien arrêtés. Tellement qu’à chaque fois qu’on crée une expression, on doit immanquablement créer une exception. [68 mots - FIN JUNIORS B]
Par contre, écrire exige de jouer avec sa langue. Car la langue, chose étrange qui vit dans un palais près de l’oropharynx, goûte des choses étonnantes et en émet d’autres plus surprenantes encore, est aussi un système simple et complexe, avec son content de contradictions. [112 mots - FIN JUNIORS A]
C’est le lien, mais aussi le caprice, la foucade. La souveraine tatillonne, mais aussi l’esclave. Et bien que ta langue se situe judicieusement à l’étage supérieur de ton anatomie, elle justifie occasionnellement une chiquenaude affectueuse sur sa partie postérieure. [151 mots - FIN SENIORS B]
Pour châtier sa langue, il faut être amoureux, condition sine qua non! Les passe-droits, quels qu’ils soient, sont exclus. À la tendresse, alexandrins et heptasyllabes ne sont que poudre aux yeux. À l’amour, quatrains et ballades ne sont que succédanés pour âmes atrophiées. Mais à ta mort, seul sera pérenne ce que tu auras fait de ta langue. Sers-t’en. Révèle qui tu es. Proclame qui tu aimes. Prends ta parole. Erre souvent et recommence : par ton opiniâtreté, tu acquerras ta liberté.
Alors, faut-il punir les enfants qui font des fautes? Les enfants ne font jamais de fautes, ils commettent des erreurs. Tenons-nous-le pour dit : ce sont les adultes qui font des fautes. Une erreur, c’est écrire ornithorynque, hyacinthe ou ypérite avec deux i. Une faute, c’est écrire faire la paix, sans x et surtout la faire sans coeur! [288 mots – FIN DE LA DICTÉE]
Non mais, regardez-moi ce désastre... Deux de mes trois textes les plus chers, crammés sur cette galette K-Tel. À Nowell, il n'aura même pas à refaire une pochette, juste à se faire photoshopper une barbe blanche et un putain de Santa Suit.
Goddamn fucking crook.
Ça, c'est sa nouvelle chronique dans le Journal de Montréal. Outre qu'une fille l'aura aidé à réviser ses bases (sujet, verbe, complément, steak, blé d'inde, patates), tous les concepts simplets, tous les paragraphes affligés de dysfonction érectile, tous les plats traits d'esprit et les tournures démagogiques et les images essoufflées, bref tous ces cacas laborieux sont l'entière et absolue propriété intellectuelle du nouveau chroniqueur; il s'apercevra bien assez tôt que Pierre-Karl sait rédiger, lui aussi. Surtout les contrats.
13 commentaires:
"Bigras serait bien en peine de faire le méchant à coups de Grevisse et de Bescherelle Slugger."
Ça, c'est bien plus douloureux qu'une série de mornifs.
That's my girl. Mean as a gulo gulo. Hoahahaah! Kiss kiss.
La pochette est vraiment cheap.
On dirait que c'est monté par un stagiaire en infographie au secondaire.
Par contre, ça fait la job K-Tel.
Chu tombé sur le site du graffigniste. J'aurais dû le garder, c'était typique. Fuck, j'ai accumulé genre vingt pages de nouvelle marde sur l'enfant de poète en cinq, six heures, à la fin j'ai pus fourni. La faute à Gom qui m'renwoèye pas ma sacrétaire. J'ai pas de Harem, moé, comme le grand crisse de crosseur.
Er'marque, j'ai juste à varger dans le sien, comme je faisais y a quinze ans. J'viens d'écrire à c'te Florence K, qui chante mon autre toune sur c'te CD pourri. Son site est pas plus au courant de bibi que le reste des cyberenvirons, mais bibi va régler ça une mercuriale à la fois.
Tiens, j'y ai pitché ça pour commencer: «'Coute ben, jeune fille. 'Coute ben. La toune que tu chantes avec Bigras, c'est à moé. Mon nom, c'est Christian Mistral. J'ai écrit chaque hostie de lettre pis chaque hostie de virgule que tu chantes sans m'avoir consulté. Quand tu te mousses sur ton site web en parlant de ma chanson sans me nommer, tu me voles. Tu piges, ça? Tu me voles, girl. Et on me vole pas, moi.
Jase avec Francine.Checke si ça vaut la peine de m'enligner sur mon clavier avec juste une idée en tête.
Christ de calvaire! Le harem de Bigras, ma fille, c'est pas un brillant plan de carrière. Ça, c'est un conseil gratis. Me voler, c'est pas full wise non plus, et ça, c'est pas gratis.
Mistral»
Pis si a sait pas lire, la tabarnak, j'connais un immense métis trifluvien qui fait des crisses de beaux dessins.
oh la.
faudrait éclairé juste un peu ma lanterne de p'tit jeunos newbie du coin.
ça pas de sens de chanter des mots que l'ont ne sait aucunement d'où ils ont été écrit et surtout par qui.
je suis complètement d'accord et je te conseil de ne pas contenir ta hargne, surtout sur ce genre de "vol".
en passant, pour ce qui est de la pochette, sérieux, ça jsute pas de sens comment le montage est bafoué et comment dire du beau-faux sourrire de Bigras et de son putin de X-Mas background.
j'y cours et en passant j'adore ton blog, pour l'instant toi et gaétan me faites passés de crisse de bons moments. tabarnack que ça grouille dans la blogosphère merci de me redonner une forme de verve, de maison où m'échouer.
bon c'est assez.
Tire-toi un pouf, dude, y a de la gross Mol dans le fridge.
Évidemment: je switche du débat des chefs aux Francs-Tireurs, et kiskié là? Bigras. Bigras nouveau chroniqueur du J de M à matin, Bigras à T-Q à soir. Pour un porte-parole de l'itinérance, il bouge pas souvent de devant ma face.
ouais, en checkant les 5 sbires discuter en table ronde en direct à tv.
mon pouf est mon tapis gris d'appart, assis ben à terre ce qui apporte une forme de relachement sans précédent (moins traditionnel que le sofa mais tout aussi confortable)
merci pour le conseil, parce que ça venait de faire tchitt pour la première fois ce soir, il y a 5 min.
cheers.
On joue à "Fais-moi un dessin"?
Dessine-moi un toton. Bien gras.
dood, j'Aimerais savoir si je veux totalement contribué à ton art, acheté ton dernier livre, est-ce que je peux l'acheter directement àtoi comme ça les archambault et compagnie ne pourront pas se graisser sur ton dos, surtout qu'aujourdhui je suis partit pour aller l'acheter à chicout pis il ne l'avais pas en plus d'avoir aucun de tes livres dans la tablette...
comprends-tu pourquoi ça me gosse de donner mon cash à eux? même si ma blonde peu chopper un 15% sur les livres vu qu'est étudiante en art.
il y a tu moyen de bypassé cette shit direct avec toi pour ton livre?
p.s. je m'excuse mais j'ai pas trouvé ton mail direct...
Titties.
Bigras ressemble de plus en plus à un moteur sur l'"idle".Ça pollue pour rien et le véhicule avance pas.
Il tourne à vide et j'me demande bien pourquoi personne se lève pour décrier son mépris des droits d'auteur qui perdure jusqu'à la Gammick Internationale de la redite, sur une galette CD digne d'une copie pirate chinoise.
Gentil, Braincras, mais non. Qu'ils fassent leur job. Par contre, demander que la librairie le commande, c'est toujours utile.
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