19.10.08

P'tit déj et dramaturgie à Sherby?


Mise en lecture d'une première pièce, et une actrice, je dis pas qui pour ne pas la jinxer, qui va en jeter...

13 commentaires:

Venise a dit...

Mon doux, j'ai sauté quelques palpitations cardiaques en découvrant ce billet ... on me joue des petits tours !

Cela a bien été, au-delà de toutes mes espérances. Je suis gonflée à bloc. Je vais faire un billet demain, photos à l'appui.

Mistral a dit...

Hip hip Hurréhéhé! I knew it! Didn't I tell ya? I just... Je l'savais, crisse.

Johnny B dans kek minutes à TLMEP. T'es pas la seule grande actrice que je connaisse, tsé!

Bises et une pétarade de mots de Cambronne et un bouquet de roses, Dona Venezia.

s.gordon a dit...

Je n'ai pas l'habitude d'assister aux messes dominicales. Or soudain, je décidai de faire exception, et ma foi, j'eus un grand plaisir à le faire.

Mistral a dit...

S'en est pas pire sorti, hein, le grand blanc?

Merci, Sandy: y va être rasséréné. Non pas qu'il se souciait du résultat, oh non, en aucune façon, en fait ce soir il fait son bénévolat au Jewish Hosp...

Oh, what's the use. Marci, Sandy G.

Venise a dit...

J'avais hâte de voir jusqu'à quel point on parlerait de son roman.
Pour l'histoire "passé simple", Marc applaudissait à tout rompre. Il est un "passé simple" de nature, il a trouvé le constat très juste.

Ce qui est ressorti à mes yeux est sa passion, sa fougue. Il n'a pas l'air de remuer chaque mot dans sa tête avant d'oser le dire. Les mots sont mûrs, prêts à tomber.

Et puis, ouf, j'ai eu chaud ! J'ai cru un moment que j'aurais une semaine à attendre avant d'acheter son roman. Le fou du roi a avancé un bon pion, cette fois.

Mistral a dit...

Très juste! C'est pas le genre à réfléchir avant de parler!

Fuck, Johnny, qu'eus-tu fait à ma place, une parche longue de même, faut la pogner, c'est comme une muleta pour le taureau, une fille avec des gros gros jos pour Butch, un gigot de mouton pour Butch, un show de Steve Hill à 3R pour Butch: les musculeux animaux vont se mettre en mouvement, le Bull, le Butch et Bibi, avant même que l'impulsion électrique d'un début de réflexion soit partie du nerf optique, olfactif, gustatif, auditif, pénien...

C'est sweet, Venise. Je reçois un tas de réactions: plusieurs ont tripé sur ce segment des cégeps, et je croyais aussi que ça tenait à la conjugaison, mais il ressort que Marc et moi sommes des shnocks: c'est la passe du bonheur/suicide qui les a accrochés. Veux-tu bien me dire comment il a fait son coup pour tourner ça? Demande à Marc, pour voir s'il s'en rappelle. Moi, je sais qu'il nous en a passé une sweet tricotée, et j'essaie de la reconstituer sur le papier, héhé.

Stie de grand blanc. Homme plus intègre se conçoit difficilement, et le courage qui va avec, y compris celui de bullshitter à pleine langue si cela s'avère nécessaire. And the weirdest thing of all is he has no idea how very good he is. Please, everybody: no one tells him, all right? Otherwise it's gonna get unlivable around here.

s.gordon a dit...

Le segment des cégeps, je l'ai trouvé triste et glauque. Et très humain. Je parie que c'était la première fois que ces jeunes-là se faisaient demander Êtes-vous heureux? Hum. La question à mille piasses. Je connais une bonne dizaine de personnes de mon entourage immédiat qui vivent avec le souvenir d'un(e) suicidé(e). Résilience, osti. Résilience.

Et ils se garochèrent, watchez ben ça, dans une librairie près de chez eux.

At least je le souhaite, bon sang.

Mistral a dit...

Les cégépiens? J'y compterais pas trop, mais enfin, Jean vend pas mal en général. Ce roman-ci, quoique plus concis, risque de dérouter un lecteur inexpérimenté ou le Boomer barbu qui lui enseigne l'oeuvre de Yolande Villemaire.

La question, je la comprends franchement pas. J'y ai réfléchi une partie de la nuit. Qu'est-ce qu'un cégépien sait? Il sait s'il est malheureux comme les pierres, mais s'il est heureux, il n'en sait rien encore. De plus, fait comme je suis, poser cette question ne me servirait guère: je croirais pas leurs réponses. Enfin, je fais pas le lien entre le bonheur des vivants et le suicide des morts. C'est justement les survivants qui sont résilients, non? Et puis à dix-sept, dix-huit-ans, on ne me fera pas croire que les trois-quarts des jeunes connaissent un suicidé. À trente ans, je dis pas.

jean barbe a dit...

Merci Christian, merci tous. Le fait est que je me sens plutôt perplexe quant à l'utilité réelle de tout ça.

À +

Venise a dit...

Pas facile à transmettre sur papier la "sweet tricotée" de JB sur le Passé Simple. Ça déboulait fébrile, notre mémoire s'en souvient à bâtons rompus du côté de notre salon :
Les livres ne s'écrivent plus au passé simple, c'est passé de mode. Les livres s'écrivent au présent maintenant, ça donne un regard, un GROS PLAN sur l'individu, le je, le moi. En résulte des écrits qui tournent autour du "Je", le cerne, le serre de près. Des écrits empreints d'autofiction ou d'autodérision.

Après ça, Marc et moi on a des petits flous de mémoire ... c'est difficile à structurer. En propos très simplifié, le passé simple donne du recul sur l'action et le passé simple est le verbe pour visiter la ligne du temps du passé (me semble que c'était moins simple, entéka !).
Et puis vient la déclaration passionnelle : ça ne se peut pas une épopée au présent ! IMPOSSIBLE !

Et pourquoi le passé simple est à peu près disparu de la littérature ? On ne sait pas l'écrire ; trop compliqué.

Fin de mon fouillage de mémoire beurrée d'émotion. Nous avons déjà joyeusement commencé le jeu du téléphone. J'ai conscience que mon exposé est filtré par le prisme de nos "je".

On aurait dû écouter TLMEP au passé simple, ça aurait été plus simple.

Mistral a dit...

Héhé! C'est sweet. Mais, encore une fois, c'est la question du bonheur et du suicide que je creusais, pas celle du Bescherelle. Je l'ai écrit avec des verbes déclinés sans grande imagination: Conditionnel Présent, Indicatif Présent, Passé Composé, Infinitif Présent, Futur Simple. Rien de trop kinky.

Non, c'est juste que la question de la détresse, voire du suicide des jeunes nous rejoint moins organiquement, et je n'ironise en rien, ne suggère pas un manque de coeur. Jean a de jeunes enfants, c'est normal qu'il ressente les maux des ados avec acuité, j'étais pareil avant que mon fils traverse ce cap périlleux. Maintenant, nous nous soucions de transmettre notre culture, et hier elle prit la forme du passé simple. C'est dans l'ordre des choses.

Crois-tu vraiment que le passé simple a disparu parce qu'on ne sait plus l'écrire? Je partage la plupart des opinions de Jean, mais pas celle-là. Il est clair à mes yeux que ce temps (de verbe) s'est volatilisé parce qu'on ne sait plus le LIRE, et c'est pourquoi d'ailleurs j'en fais un parcimonieux usage.

Jean va passer dans une heure: nous poursuivrons la discussion! Dis donc, ce jeu du téléphone, tu me perds dans la brume, là: kossé kcé?

Venise a dit...

J'ai bien fait de revenir ici, et avec une bonne raison en plus. Parce que je savais pas qu'il y avait une question pour moi un "kossé kcé le jeu du téléphone" ? Tu as déjà entendu parler du jeu du téléphone qui consiste à partir d'une affirmation que l'on chuchote à l'oreille de quelqu'un et elle se répète d'une personne à l'autre et à la fin l'affirmation initiale est complètement transformée. Le rapport avec le propos de J.Barbe est qu'à essayer de s'en souvenir et de le transmettre, on allait commencer un dangereux jeu du téléphone et qu'à la fin, il reconnaîtrait jamais son propos. Ouf ! J'espère que c'est pas pire claire.

Mais ce n'est pas pour ça que je venais ici. Je voulais te transmettre et peut-être à ton ami J.Barbe que sur le blogue littéraire "J'ai lu", il y a eu un billet et un mini débat sur son passé simple. C'est bien intéressant, malgré un motif de fleurs qui nous empêche de bien lire. Le titre du billet est "Tout le monde en parla ":
http://jai-lu.blogspot.com/2008/10/tout-le-monde-en-parl.html

Mistral a dit...

Sweet. Je transmets.

Nous autres, on appelait ça le téléphone arabe.