Check this shit out. Y est-y assez temps qu'on le reconnaisse, sacraman? Sauf qu'ils ne le reconnaissent pas, dans aucun des deux principaux sens du verbe.
Ou bien les études de "lettres" valent que dalle, sinon pour réviser son alphabet, ou bien on admet qu'écrire comme du monde ne s'enseigne pas (à preuve, cette journaliste masochiste qui fait équivaloir un bacc en lettres avec l'intention de faire écrivain), ou bien on trouve plus urgent de former davantage d'avocats (on en manque cruellement dans ce pays, les Claude F. Archambault prennent leur retraite ou se font couper le téléphone ou se font coffrer à Bordeaux ou tirer dans leur bureau, et ceux qui restent s'épuisent à pourchasser une clientèle, à défaut de pouvoir courir après les ambulances comme aux States où Civilisation n'est pas un vain mot). En tout les cas, quelqu'un a eu la brillante idée de non seulement quintupler le coût d'un diplôme de médecine vétérinaire (l'ablation des tumeurs mammaires chez le rat domestique requiert considérablement plus de ressources humaines que celles dont nous disposons), mais on s'est aussi avisé de remettre une ristourne de 81$ au pauvre couillon engraissé dès l'enfance au Ritalin, passé à l’acide valproïque le printemps de ses dix-sept ans (la terre sentait bon l'humus mouillé, l'exsudat de lombric et la fiente de pigeon, la saine pourriture des sphaignes et les exhalaisons doucereuses qui montaient de l'anmoor en mai, malheureusement il ne connaissait aucun de ces vocables à cent piasses: il étudiait à l'UQAM, et pas en pédologie comme le souhaitait tant sa maman) et qui se lacère un peu les avant-bras le samedi soir pour susciter la passion de sa co-loc; elle ne saurait tarder à quitter ce vieux mec de trente-cinq ans qui ne fait que la faire rire comme une dinde et la garder au lit tous les week-ends au point qu'elle doit s'ennuyer horriblement de leurs si post-modernes discussions philosophiques) et qui planche sur la sémiotique structurale d'inspiration saussuro-hjelmslévienne de ce sexy Algirdas Julien Greimas. On lui réduit sa facture de 81$! Je dis: soyons conséquents et crachons-lui au menton le jour même de l'inscription, en riant à s'en tenir les côtes afin qu'il sache aussi et d'entrée de jeu à quoi s'en tenir. Cracher, rire: c'est la plus élémentaire décence. Dans deux ans, quand on s'essuira le derrière avec son parchemin avant de le lui remettre lors de la collation des grades au Solid Gold Bar Salon, il n'ira peut-être pas droit chez Rona pour acheter dix pieds de Double Tresse De Polypropylene Multifilaments Haute Ténacité et une boîte de rodonticide aigu.
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23 commentaires:
Maudit que chus épais ! Je pensais que c'étaient les étudiants en lettres qui faisaient les dessins des tites-lettres dans nos ordis.
Shit Mistral t'es en feu ce matin
T'inquiète, je risque pas de me brûler: chu en feu, mais chu gelé dur itou.
Le monde se doute pas à quel point chu un être équilibré.
"quand la lune est en capricorne il est bon de saigner le flegmatique"
tout est toujours question d'équilibre...
À propos, parfaitement d'accord: ceux qui pensent qu'on peut devenir écrivain en étudiant en littérature, même en suivant des cours de création, n'ont jamais essayé de bien écrire, sinon ils sauraient que ce que ça prend, c'est des pelletées de tripes avec du coeur en bouillonnement éternel sur un brasier de talent obligatoire
Ouan. Pis lire. Un char pis une barge. Pis écrire. Écrire. Écrire. Dévaster au moins une modeste forêt.
ah ! parceque "écrivain" ça s'apprend ...
je n'y crois pas ...
écrivain , c'est être avec son acquis mais surtout avec ses tripes , son cri intérieur , sa vision du monde , sa créativité ...
bon , je ne suis pas écrivain , ni peintrre , ni musicien , ni poéte, ni....
juste une femme , sweet fuckée ! hum ...
mais sensible ...
you know what i mean ?
pleasure
helena
Ouais pis vivre aussi,être témoin.
Assimiler et aimer une langue.
La maîtriser et la recréer avec ses tripes en vidant quantité de stylos sur papier.
Écrire Écrire Écrire.
Damn, chuis essoufflée, ça c'est du billet! Au yable les paragraphes, ça se lit comme un intramusculaire d'adrénaline surdosé.
On peut cracher même rire (on dirait du Bertrand Cantat), mais y'en a peut-être qui veulent terminer leur so-called papier universitaire dans l'expectation de rabonnir leur boulot alimentaire. Pourquoi? Pas pour se payer une Civic ou des formules tout compris à Punta Cana, mais pour rembourser leur christ de 25 milles piasses de dettes au ministère de l'Éducation. Y veulent peut-être pas devenir des citoyens modèles avec un portefeuille varié, au fait, ils s'en branlent who knows - y veulent peut-être juste survivre, vivre aussi, pis se dire de temps en temps Ouain, je me sens bien aujourd'hui.
Tant qu'à faire sentir minables patentés les gens de lettres, faudrait pas oublier d'inscrire sur le diplôme des étudiants en psychologie: Faut être mince en psychologie pour sentir le besoin d'y étudier. V'là 100$, sucker.
Yo, Blue! Bien sûr qu'écrire s'apprend. J'apprends en ce moment. Mais ça s'enseigne pas, stie.
Sandy, j'aurais dû élaborer (à force d'en parler en privé, je saute des bouts parce que j'ai l'impression de me répéter). Fallait que j'ajoute que je crois que les études littéraires sont importantes, excellentes pour former des profs, des linguistes, des sémioticiens par exemple. Mais pas des écrivains. La maîtrise en création est une vaste imposture, et le pire est que L'UdeM a cédé: le cursus se moule sur l'autre, comme le Mac singe le PC au point d'être devenu vulnérable aux virus.
L'idéal serait de pouvoir faire Lettres comme un humanisme, comme Trudeau fit son droit pour le fun sans jamais pratiquer, ou P-M Johnson son droit ET sa médecine...
S’il faut étudier pour écrire, avec seulement tes parenthèses qui sont des ébauches de personnages de roman, eh bien, tu dois bien avoir ton doctorat en littérature !
Docteur Mistral …
L'ai vendu à René Angélil pour m'acheter de la droye.
Non, mais je comprends. On ne forme pas un écrivain sur les bancs d'école. On le cultive. C'est pareil pour la musique. Les arts visuels and so on.
C'est pas tout le monde qui, comme Trudeau, peut faire des études juste de même - pour le fun. Y'avait les moyens, le monsieur. J'ai connu un pneumologue qui, à 70 ans, faisait des mineures en art pis des majeures en histoire, pis amènes-en. C'est génial, ça. Quand t'as le flot de bidous qui viennent avec, bien entendu.
L'idéal, quoi. Comme tu dis.
J'ai le goût de sacrer, mais j'abuserais.
Très juste CM. Je dirai même plus. Acquérir la mécanique de l'écriture; oui. Acquérir le talent d'être écrivain; never.
L'idée de publier les Venise Bombardée de ce monde confond bien du monde.
J'abuserais PAS je voulais dire.
Faut croire que mon corps voulait pas suivre. Vas l'écouter.
Écouuuuute ton corps que disent les bouquins psycho-médico-pop.
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Le mien, de corps, s'exprime en une sorte d'innommable sabir, je comprends rien de ce qu'il raconte.
Matheo: la lire, c'est dix fois pire.
C'est quoi ça une Venise Bombardée ?! C'est le nom de famille que je comprends pas. Pis ben d'autres choses aussi ...
''droit chez Rona pour acheter dix pieds de Double Tresse De Polypropylene Multifilaments Haute Ténacité''
Jah, gerne!
Ça te tentes-tu d'écouter mon corps?
Venise: t'inquiète, c'est une vieille histoire de clique, héhé. Moitié à Paris, moitié sur le Plateau.
Bon, ok, vais raconter, mais ensuite il faut me laisser dormir.
Ça remonte à quand Yves Navarre est venu vivre ici, avant de retourner se barbituriser là-bas. Il a pris Denise Bombardier en grippe, va donc savoir pourquoi, une si attachante créature du bon Dieu. D'où le sobriquet. Robert Lévesque s'en sert toujours...
Mistral : je suis d'accord avec tes idées sur les études en lettres. L'idéal, c'est de les faire de façon humaniste. Par passion.
Hummm, hummm. Je suppose qu'on naît écrivain et qu'on le devient, en se le fixant comme projet.
Pour autant que je sache, les gens, collégiens comme universitaires, ont pas de projet. Ils font seulement disposer de leur corps. (Comme Gargantua, d'ailleurs. Sweet Pascale). Comme la plupart de tes commentateurs, d'ailleurs, Mistral.
Je respecte ça, je peux les changer.
+ +
Je faisais mes études en littérature et je le referai pour devenir écrivain parce que je me dis que je peux y écrire et que je peux y lire; les ferais en crimino mais je connais pas ça. J'écris en dehors de ça, comme la plupart de mes collègues, mais, je suis meilleur; ou pas. Qu'est-ce j'en sais, au fond, j'ai que quelques amis, qui veulent même pas devenir écrivains, pour la plupart. Qui sont désillusionnés par la bullshit de toute l'institution; les études littéraires ont le don de vous mettre un petit cadre gnan-gnan avec lequel y'a moyen de faire de quoi, tout le monde le sait. Je suppose qu'y'a plus d'écrivains qui sont passés par là que par ailleurs, je veux dire, il y a Nelly Arcan, Marie-Sissi Labrèche, Marie-Hélène Poitras, Charles Bolduc, Bertrand Laverdure (qui était écrivain avant d'être étudiant en littérature), Danny Plourde et Dany Leclair. Y'en aura sûrement d'autres. En connais pas qui a fait crimino mais en connais pas beaucoup non plus, d'ailleurs.
Bien sûr, Christian a fait son chemin tout seul et c'est très bien, il avait pas besoin de l'institution.
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