Ça n'arrête pas, là: les courriels montent plus vite que le niveau de la Richelieu. Je vais y mettre un terme, moi: ici, tout de suite.
Les Vieux Tribaux ont tous bien saisi ce dont je parlais, parce qu'ils savent que j'écris ce que je veux dire et que je veux dire ce que j'écris, ni plus, ni moins. Aucun d'eux ne s'est figuré que je contemplais le suicide et lançais un appel à l'aide. Ils ont compris ce qui est écrit: que j'éprouvais une peur panique de m'écrouler d'un coup dans mon Bunker sans qu'on m'y retrouve avant des jours.
Les Tribaux moins aguerris lisent trop vite et très mal, laissant leurs émotions conditionnées interpréter le texte au sacrifice de la raison, qui requiert un effort.
Si j'ai à me suicider, je ne vais certainement jamais l'annoncer ici, ni solliciter des afflux de compassion cybernétique! Quand un homme a la soudaine épouvante de mourir seul au milieu de la nuit et qu'il l'écrit, ça ne signifie pas qu'il exprime en réalité la crainte de s'anéantir délibérément, surtout pas si l'homme qui écrit est moi: si je veux exprimer ceci plutôt que cela, bordel de dieu, j'écris ceci et pas cela!
Cibole. Ça dégouline de partout dans ma boîte à malle. Faut slacker là-dessus right now: c'est pas
Oprah, icitte, ni un téléthon pour la paralysie cérébrale! On ne cherche pas à traire les sentiments des innocents. Les innocents, franchement, ne devraient pas être ici, point. Mais s'ils y tiennent, alors qu'ils observent et apprennent et se taisent jusqu'à ce qu'ils ne soient plus innocents. Ça ne prend jamais très longtemps.