entre abominable et fantastique... c'est à cette part monstrueuse en chacun de nous que cet homme nous renvoi un homme, oui, commun des mortels comme nous tous ici bas facile d'admettre, de reconnaître et d'admirer le grand talent, la qualité de l'artiste et la folle témérité de ce gars jouant à l'Icare pour notre bon plaisir mais à partir du moment où ses ailes ont tombés et que nous avons assisté à sa chute et se la péter comme le pire des pires oups, sortie côté court, fin du spectacle, retour au sommeil, retour sous la doudou confortable du doux mensonge ou l'on se fait croire qu'à nous jamais, au grand jamais, il ne pourrait... qu'en nous au grand jamais n'existe cette part d'ombre, ce monstre que le sang qui coule dans nos veine est différent du sien parce qu'au nom d'une soit disant moralité supérieure nous ne sommes plus frères et soeurs embarqués dans le même fucking bateau fuck you, petite humanité de merde, fuck you et fuck you et fuck YOU !
tes oranges en février ta tank de gaz ton voyage dans le sud ton t-shirt Nike ton abonnement à Nautilus ton BigMac, ton escalope, ton gratin ou ton steak ta cravate, ton complet, tes escarpins en croco, ton sac en Gucci ou ton freaking cossin de Dollarama ton Shine-a-Car, ta teinture, tes palettes en Pepsodent et ta petite crème hydratante pour les mains et justemment check les tes maudites mains, peuple farme tes yeux pis essaye de deviner ce qu'est la couleur du liquide chaud qui te beurre les mains tous frères et soeurs jusqu'au dernier des derniers tous dans le même bateau et tous pour jamais nulle part tant qu'il en restera un ou une derrière qui crève de soif, de faim ou d'amour
somebody bring me my guitar or I'm gonna shoot myself in the head, putain de bordel !
«Quand on aura voulu l'occire aussi, l'artiste Bertrand Cantat survivra.»
Oui, oui, sans doute, sans doute… Mais, en même temps, pour plusieurs, il suffira de plonger (ce qui s’appelle vraiment plonger) dans le regard, immortalisé sur la pellicule, de Marie Trintignant pour que surgisse irrévocablement l’intolérable vanité de l’homme. Et c’est précisément, à sa juste mesure, le vent qui, pour eux, emportera aussi bien l’homme que l’artiste.
Mais bon, Cantat n’a pas trop à s’inquiéter, ceux-là (qui ne sont nullement, j’espère qu’on l’aura compris, des moralisateurs de pacotille) seront toujours les moins nombreux…
Il était gelé dur, sa blonde aussi, ils se sont battus, il était plus fort, elle est morte. C'est pas compliqué à comprendre, pour quiconque a un peu vécu. Elle aussi essayait que le vent l'emporte. C'est la dope, sacraman. La dope et la passion combinées. Un des deux ne s'est pas relevé.
La plus claire et la plus juste analyse que j'aie jamais lue à ce sujet. Ca doit s'appeler la lucidité ça, Monsieur Mistral. Votre opinion, je la partage.
Méditation à l'ère du numérique
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Il avait débranché sa télévision et même sa radio.
Il avait éteint son cellulaire.
Il avait ouvert ses fenêtres.
Tout ça pour respirer.
Un peu.
Beauco...
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Adieu Christian, mes sympathies à tes proches et à la Tribu. Je t'ai lâché,
je sais, après t'avoir beaucoup pris. Notre amitié n'était plus vive.
Pourtan...
DOCUMENT 3
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Après tout, la vie n'est peut-être pas juste une pub télé de Linen Chest.
J'adore tripoter un géranium citron et me sentir les doigts après. Faut
que je m...
49 and a life to go
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Ainsi donc, après une résonance magnétique et une visite chez le neurologue
on m'apprend que je n'ai pas de tumeur au cerveau. Pas de sclérose...
Pour avoir une idée de quoi on parle
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soldats de ...
Vulnérabilité
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Revenons à nos moutons
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Blue
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transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée
d’étendre ses p...
14 commentaires:
Et le vent nous portera...
J'te cré, ma Bleue.
L'artiste, le poète est magnifique. Rien ne justifie son acte criminel débauche ou pas, mais je pense que cet homme a encore beaucoup à dire.
entre abominable et fantastique...
c'est à cette part monstrueuse en chacun de nous que cet homme nous renvoi
un homme, oui, commun des mortels comme nous tous ici bas
facile d'admettre, de reconnaître et d'admirer le grand talent, la qualité de l'artiste et la folle témérité de ce gars jouant à l'Icare pour notre bon plaisir
mais à partir du moment où ses ailes ont tombés et que nous avons assisté à sa chute et se la péter comme le pire des pires
oups, sortie côté court, fin du spectacle, retour au sommeil, retour sous la doudou confortable du doux mensonge ou l'on se fait croire qu'à nous jamais, au grand jamais, il ne pourrait...
qu'en nous au grand jamais n'existe cette part d'ombre, ce monstre
que le sang qui coule dans nos veine est différent du sien
parce qu'au nom d'une soit disant moralité supérieure nous ne sommes plus frères et soeurs embarqués dans le même fucking bateau
fuck you, petite humanité de merde, fuck you et fuck you et fuck YOU !
tes oranges en février
ta tank de gaz
ton voyage dans le sud
ton t-shirt Nike
ton abonnement à Nautilus
ton BigMac, ton escalope, ton gratin ou ton steak
ta cravate, ton complet, tes escarpins en croco, ton sac en Gucci ou ton freaking cossin de Dollarama
ton Shine-a-Car, ta teinture, tes palettes en Pepsodent et ta petite crème hydratante pour les mains
et justemment
check les tes maudites mains, peuple
farme tes yeux pis essaye de deviner ce qu'est la couleur du liquide chaud qui te beurre les mains
tous frères et soeurs jusqu'au dernier des derniers
tous dans le même bateau
et tous pour jamais nulle part tant qu'il en restera un ou une derrière qui crève de soif, de faim ou d'amour
somebody bring me my guitar or I'm gonna shoot myself in the head, putain de bordel !
c'était un complot
«Quand on aura voulu l'occire aussi, l'artiste Bertrand Cantat survivra.»
Oui, oui, sans doute, sans doute… Mais, en même temps, pour plusieurs, il suffira de plonger (ce qui s’appelle vraiment plonger) dans le regard, immortalisé sur la pellicule, de Marie Trintignant pour que surgisse irrévocablement l’intolérable vanité de l’homme. Et c’est précisément, à sa juste mesure, le vent qui, pour eux, emportera aussi bien l’homme que l’artiste.
Mais bon, Cantat n’a pas trop à s’inquiéter, ceux-là (qui ne sont nullement, j’espère qu’on l’aura compris, des moralisateurs de pacotille) seront toujours les moins nombreux…
Il était gelé dur, sa blonde aussi, ils se sont battus, il était plus fort, elle est morte. C'est pas compliqué à comprendre, pour quiconque a un peu vécu. Elle aussi essayait que le vent l'emporte. C'est la dope, sacraman. La dope et la passion combinées. Un des deux ne s'est pas relevé.
T'as raison, PatCaz, comme de juste. Tous ces chiens médiévaux qui se pourlèchent à l'idée que ça ne pourrait jamais leur arriver...
Du coup, il n'a pas pris perpète, il a pris mondial.
Du mauvais coup, il n'a pris perpète, ok, mais il a pris mondial.
Se lire et se relire toujours, Parky, avant de peser sur SEND. As-tu une troisième version à soumettre?
Merci pour le conseil, mais la première est meilleure.
La plus claire et la plus juste analyse que j'aie jamais lue à ce sujet. Ca doit s'appeler la lucidité ça, Monsieur Mistral. Votre opinion, je la partage.
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