14.9.08

MM

On verra bien tantôt si le yable est encore aux vaches, en attendant je vais prendre quelque repos et mastiquer ma pizza frette: le shift de jour vient me relever, je vais dormir comme un poupon. On a fait de la bonne ouvrage hier: Mac, Gom et moi, avec l'aide solide et décisive de Paddy Brisebois autour du texte de Swan cité dans un précédent billet. Elle ne m'en voudra pas de révéler le nombre de ses visiteurs hier. 315. Y a pas tant de monde qui achètent Moebius en librairie. C'est ce que nous avions parié de rendre possible, pas pour faire du tort mais pour en réparer un. Tout le monde est content, sauf Kermit.

Me reste à consigner quelque chose ici, parce que j'ai réalisé que plusieurs, moins au fait de nos bibliographies, sont tentés d'assimiler notre petite opération d'hier (nous en menons quatre ou cinq par année, rien de forçant) à une solidarité entre refusés de Moebius.

Éric McComber a dirigé le numéro 109 de la revue. Thème: Défaillances. Gom y a participé. Moi itou. Le monde est petit, pareil, cibole, Ouahaha.

Mac a été l'auteur vedette des éditions Triptyque, qui publient Moebius, pendant quasiment trois quarts d'heure avant qu'il ne s'écoeure et ne commence à ressembler à un kodiak réveillé par des scouts le 15 janvier. J'exagère, va sans dire, pour l'effet, dans les faits il est resté presque toute l'après-midi. Bon, il est resté un ou deux ans, je sais pas, demandez-y, anyway il les faisait freaker et eux lui, il leur faisait peur mais pas pour ce qu'on a pu laisser supposer, car il est doux et réfléchi, il crie pas, en tout cas je l'ai jamais entendu, mais il te regarde au fond des yeux et tu sens la vibration du moulin réflexif se transmettre au sol jusqu'à toi, son corps se fatigue invariablement avant son esprit, et si on le connaît peu, on peut éprouver l'inquiétude d'être en train de débiter des sottises et le désir de percer le secret de cette barbe qui dissimule un sourire amusé indulgent ou une moue de mépris méritée s'il sourit dans sa barbe, allez savoir, ces barbudos sont tous des communistes, on n'en sait pas davantage.

Il les faisait freaker parce qu'il était rigoureux. Les éditeurs, les vieux surtout, peuvent ressembler aux médecins et aux avocats: vont t'écouter en se passant Waltzing Mathilda dans leur crâne à l'acoustique parfaite, et n'en faire qu'à leur tête. Mac voulait avoir son mot à dire sur ses mots écrits, leur présentation, leur diffusion, toutes des affaires qui peuvent énerver un éditeur, qui a du monde qui s'occupe de ça, des experts souvent, qui font ça depuis trente ans, la même chose, de la même façon.

Il les faisait freaker, mais pas autant que moi, faut croire: je n'ai jamais dirigé un numéro. Pas si bête. Eux non plus.

J'ai, cependant, publié dans onze numéros de la revue au fil des ans (Fontes, poèmes et chansons, est également paru chez Triptyque). Moebius existe depuis 1977. Et j'en viens à la réponse à la question que m'adressait Swan. Elle a été bonne fille, et patiente, et j'ai promis. Qu'est-ce que la mafia Moebius?

L'expression est symbolique et a commencé à circuler dans les années 80. La revue est publiée quatre fois l'an plus un numéro fourre-tout qui sauve les bons textes ne cadrant dans aucun thème. Et malgré qu'il soit théoriquement possible à un auteur de Kujuaq d'envoyer un texte non-sollicité rue Marie-Anne (les thèmes sont annoncés quelques parutions à l'avance, mais l'ordre n'est pas coulé dans le béton), dans les faits, il n'y a pas beaucoup de place pour quelqu'un qui n'a pas été invité par le directeur du numéro (directeur invité, qui se tape le boulot à l'oeil et trouve parfois que c'est un beau jour pour se flinguer à Louisevillle ou s'immoler par le feu ou les deux si ce damné numéro ne sort pas bientôt pour mettre fin à ses souffrances). Fatalement, les mêmes noms reviennent, on s'invite entre nous, et bien qu'il n'y ait pas de définition précise, on peut estimer qu'après cinq publications tel auteur est un mafieux Moebius. Ça ne veut rien dire, en vérité. C'est une appellation de dérision forgée par ceux du dehors, pas ceux du dedans. Giroux aimerait bien que j'arrête de m'en servir si souvent. Too bad. Ça sonne bien.

13.9.08

Le vrai grand leader

Nouvelle pub rouge. Des matantes comédiennes à temps partiel jouent des matantes matantes à temps plein et nous expliquent c'est quoi un vrai leader, et quoi c'est pas, puis comme en morphing on jumpe à une jeune qui peut avoir 18 ou 25 ans, puis un beau mec athlétique bronzé qu'on a déja vu quelque part puis un autre mec athlétique bronzé qu'on a vu partout sans savoir ou au juste a la tévé dans quel téléroman c'est même pas en tout cas une pub de margarine ou de céréales full fibres, et il nous parle du vrai grand leader, de son courage et son désintéressement, c'est vraiment fort intéressant, on se dit il va le nommer oui ou crisse, il va le montrer? Bon, on apprend que c'est Stéphane Dion et c'est fini. Ils l'ont pas montré. Pourquoi, donc, qu'ils m'ont pas montré le vrai grand leader? A-t-il un bobo sur la bouche?

Droper les gants, duel, dystopie

Feeling en mode anthologique.

Avec la mémoire du monde nowadays, on peut générer une anthologie toute fraîche une fois par mois, et deux magazines seraient en masse, en même temps qu'un minimum (faut qu'ils se contredisent, faut qu'ils s'ostinent, faut que la liberté de presse et le congrès des points de vue soient préservés contre toute atteinte par la tyrannie, et la grand-mère de l'anonyme est un être humain, et il ressemble à Rambo comme un Lhasa Apso à un pitbull).

Feeling en mode anthologique, et feeling de rigoler mais sérieux pareil, faque je me repasse des affaires que j'aime.

Extrait de L'orage, Gomeux, 31 août 2008

En beau joualvert contre ces petits mongols donc, qui ont pris gout aux discours, qui vomissent leur amnésie partout où on leur en donne la chance, qui travaillent en construction mais qui détestent leur syndicat, qui plutôt que de demander plus d'argent à leurs serfs, chialent sur le montant que le gouvernement leur prends à chaque paie. Oui, on paye des taxes, mais bout de crisse, si on était moins schizo, plus debout, chez nous! ben crisse, y aurait moyen d'avoir des services équivalent aux taxes qu'on paie.

En esti contre ces grandes gueules qui dans le vestiaire avant la game de hockey libre à Brossard, chialent contre la police en jeans trop mounounes contre les nèyes pis qui braillent quand tu leurs snap la puck dessus, enwouèlle, drop les tes gants, le mongol, chu là!


Et c'est vrai. Il est là. C'est rendu rather rare.

La Malice veut jouer dur

Eh, sur ton blogue t'as oublié de mentionner que Charles est le petit frère adoré de notre amie Miléna (...)! Google t'a pas dit ça?

Pas besoin de Google. Je connais Mélanie. Épaisse. Y a pas grand chose que tu sais que j'ignore. Fuck off, babe, I'm just warming up.

Alternatives

Mon Kermit, The Red Menace, me déçoit beaucoup. Quand on peut pas rester anonyme plus de trois heures avant de se faire percer à jour, mieux vaut signer tout de go et nous épargner la peine inutile. Comme il l'a dit et répété dans son incarnation batracienne, je ne rajeunis pas: des trois heures, j'en ai pas des tonnes à perdre.

Enfin, c'est à ça que sert l'expérience et ce qu'il faut bien appeler la jarnigouène: un ti-cul anonyme nous fait suer moins longtemps parce qu'on sait le faire sortir plus vite de son terrier. Celui-là, il s'appelle Charles Quimper. Oui, oui, le sale qui m'enjoint de dégager pour lui laisser la place littéraire, la bibitte qui promet de m'ouvrir la gorge et qui déclare être l'avenir.

Ça vaut la peine d'aller jeter un oeil sur l'avenir.

Vous avais dit de me le laisser.

E=m+a divisé par moi

M'en fallait plus, de rigolade triste. Seems like there's no other kind these days. M'amuse avec une gornouille. Allez-y voir, mais laissez-la moi. Les cuisses sont succulentes sauf qu'y a pas gros de viande et j'ai faim.

E=mc2

E pour énergie, tout le monde sait ça. = pour égale. mc pour McComber. 2 pour l'étrange phénomène qui s'est produit l'autre jour quand il a posté le comm qui suit à mon billet-clip. J'ai ri comme un défoncé, me suis quasiment souillé à le lire une première fois. La relecture m'a laissé grave, calme et respectueux.

Là, j'avais envie de rire avant d'aller me coucher, aussi ne vais-je le lire qu'une fois. Et je le reproduis ici pour le bénéfice de ceux qui aiment l'algèbre de la libre pensée et marcher debout autrement que par hasard comme des singes. Les hommes marchent debout tout le temps. C'est ce qui les distingue, avec le pouce opposé aux autres doigts, et ce n'est pas une raison pour se l'enfoncer dans le cul: il sert à mieux empoigner une bouteille.

Voilà. Tout ce qui suit est de Mac.

Ah… C'est navrant. Je suis toujours étonné de constater la mollesse intellectuelle des moralistes. C'est à ça que sont parvenus les Faucons de l'école de Léo Strauss. Terrifier la termitière à un point tel que tout ce qui finit par sortir des gosiers est une sorte de cri primal et désarticulé qu'on est tenu de prendre en compte sous peine d'être qualifié de brute insensible.

Mathématiquement, les Martinais de ce genre nous forcent à discuter d'équations qu'ils posent à peu près comme ceci :

Pomme = chinois = tomate + astéroïde
Profit - pomme = poulet
Tomate + astéroïde - poulet / transport en commun < ou = à Averell Harriman
D'où : Tomate / plus-value = usufruit de la plote de sa mère

D'où on conclut que :
Pomme + art = gaspillage
Pomme = 0
Ergo :
Art = gaspillage

D'où :
Achetons des hélicoptères de combat montés de tourelles à Gatling 600 balles par minute (y a des petites fillettes qu'on empêche d'aller à l'école).

On fait trois émissions, une bourge pour Téléquébec/Arte, une moyenne pour RC/TF1, pis une morone pour TVA/M6. Le but : filmer des experts en train de répéter l'équation sur fond musical, et afficher 500 fois la conclusion :
ART = GASPILLAGE.

Qui osera revenir là-dessus ensuite, par exemple, en voulant quantifier la valeur « pomme ». Tu vas parler à qui ? Tu vas partir un blog. Tu vas imprimer un samizdat. Tu vas écoeurer tes blondes avec ça.

Naaah.
Reste plus qu'à se positionner pour ou contre le gaspillage. Le poncif est enfoncé. Les pas sont imposés par la musique, et par le patron de la salle de danse. T'aimes pas ? Flingue-toi. On entend plus que ça, anyway, dans le mix. Les tambours. Ça a remplacé le bruit des bottes. Dansez sur le beat, c'est la machine qui compte le temps. Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah…

Meuuh… Meuuuh… Tazez-moi, je m'ennuie ! Meuuuh… meuh… attachez-moi une couille au plafond par un crochet rouillé… Bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah, bah… And the beat goes on. In ingles.

Publier, effacer: update

Ma réflexion progresse. Je ne veux pas être Winston Smith. Je ne veux pas être le Big Brother de mon Winston . Je ne veux pas être en une seule paire de jeans moulée sexy sur les deux culs voluptueux d'un schizophrène paranoïaque, c'est-à-dire moi. Je ne veux pas réviser l'Histoire et l'imprimé, je veux pouvoir parfois...

Mais non. Il n'y en a pas, de cadre moral pour ce que je voudrais pouvoir parfois, et il y a tant de raisons pour n'en souffler mot, ne serait-ce que parce qu'on me reprocherait someday somewhere d'avoir même un instant souhaité pouvoir déroger à une éthique nette. Ceux qui blasteraient le plus ne seraient pas les petits ennemis ordinaires, les anonymes châtrés qui sèment des haikus en anglais de cul aux vents douteux de la sphère; ce serait les gens qui comptent sur moi, les honnêtes et les gentils, ceux-là qui pensent avant de sauter dans le feu, le temps de s'assurer d'une ligne de conduite cohérente, et puis qui sautent: ceux qui sortiront de là, de l'épreuve du feu, et qui se plaindront de l'avoir tentée, qui viendront me demander des comptes parce que mon exemple les y aurait poussés, je veux pouvoir sans regret les repousser dans le charcoal et passer mon chemin sans pisser dessus pour les éteindre, et aller jaser avec ceux qui auront bravé le bûcher pour leurs propres motifs moraux. Ceux-là, s'ils fument toujours un peu, je leur pisserai dessus de bon coeur.

Publier, effacer: update. Je ne veux plus que ça arrive, que je publie pour effacer ensuite, mais je suis trop incertain de mon jugement, temporairement, pour le promettre. Par contre, je vais annoncer tout de suite le sujet de deux prochains billets, ça me servira d'ancrage le temps que je me (re)dresse, et cela, je ne l'effacerai pas.

Je vais parler de Monique Giroux et d'un projet inouï qu'elle a mis en branle. Inouï, c'est le mot.

Et je vais recenser les suites de notre chaîne de bureaux blogués (sur trois générations de tag, gros max, après ça devient exponentiellement on-s'en-crisse), dont je m'excusais à l'avance auprès de mes tagués pour l'importunité, et qui a viré en gros trip de fun noir pour tous les tribaux.

Swan

Bon. Allez lire ça. Fuck Triptyque, fuck son boss, fuck Moebius pis fuck...

Oh, crisse, c'est mon ami, je peux pas dire fuck lui.

Vive Swan.

11.9.08

Gomeux & Son

Sont beaux joueurs, les copains.

Gomeux doit se sentir en pénitence assis là quand il fait noir...

Le bureau de McComber Worldwide Inc.

Avouez que c'est pas banal.

Suite Office

Le crédit photo est à verser au compte de Kevin Vigneau (Oui, Christ! il existe vraiment hors des romans; si les dix prochains habitants qui vont s'en étonner, en douter ou réclamer une preuve gagnaient une claque sur la yeule du sieur sus-nommé, ça leur ferait passer la notion qu'il est un être de fiction).



Grâce à son affection et son Kodak, voici mon bureau: Ceci est mon bureau livré pour vous, assisez-vous pas su'l bord ya pas de pattes.

Bon, euh, tout ça, c'est la faute à Dominic Arpin, via Patrick Dion, et maintenant je dois transmettre ma contagion, on va m'en vouloir autant que j'en veux à Pat astheure, faque j'ai mis les adresses de cinq amis dans mon chapeau et je vais tirer cinq noms au hasard...

Aah! Fuck it! Je ferme les yeux pour être fair, je glisse à terre!

Le premier sera Mac. Son bureau risque d'en surprendre plusieurs.

Ensuite de ça, Gaétan Bouchard.

Ivan le Terrible.

Gomeux.

Le dessert viendra de Belgique: Philo a grand besoin de se défouler un peu.

10.9.08

FatFace $ PinHead

Les pubs électorales sont sorties depuis une couple de jours.

Celle des Bleus est insultante à hurler, tous ces ministres attablés autour du Premier dans une cuisine, ânonnant une saynette presque aussi fausse et irritante qu'un épisode de Virginie.

Celle des Rouges fait mon affaire: simultanément, j'ai cessé de recevoir ce flot de courriels idiots m'accusant de cryptoconservatisme assoiffé de sang , situé vers l'occident de l'extrême-droite. Aussitôt que le monde a commencé à voir Dion jaillir de la tévé comme un Jack-in-the-box au cou articulé par un spring lousse, aussitôt que le monde a vu la grotesque face de Denis Coderre gueuler en gros plan et faire peur aux enfants à l'heure du souper, le monde semble avoir perdu l'envie de m'ostiner sur mon désir de statu quo. Y en a qui disent que l'apparence est un facteur trivial et superficiel en matière démocratique. Moi, je dis que je veux pas voir ces gueules d'ordures, lire l'ambition, la duplicité ou la couardise dans leurs yeux faux, cinq ans durant au Téléjournal.

9.9.08

La Tribu

Ça gosse ben du monde, ça, la Tribu. Si c'était une tribu ordinaire, ça gosserait surtout ceux qui n'en sont pas: pourquoi, comment, où, de kossé? Mais elle n'a rien d'ordinaire et ceux que ça gosse le plus sont ceux qui sont dedans. Au début. Faut dire que c'est un brin traumatisant: une minute t'es tranquille à faire ta petite affaire sans déranger personne et la minute d'après Ba-da-bing Ba-da-boum t'es dans la Tribu, et y a pas de sortie. De quoi flipper Twilight Zone. Mais c'est comme ça. Y a jamais personne qui voulait être dans la Tribu qui l'a été, c'est même la plus sûre manière de rester dehors, avis à ceux qui redoutent d'être recrutés par erreur: c'est ainsi qu'il faut s'y prendre.

On entre sans l'avoir demandé, on n'en sort plus jamais, même pas mort, en ce sens la Mafia est plus souple.

Un de mes deux ou trois amis les plus chers a rompu les ponts avec moi récemment, il se peut que nous n'échangieons plus jamais un seul mot, pourtant il fait toujours partie de la Tribu, tout comme moi, il le sait et on n'a même pas besoin d'en parler. Parce que c'est un état d'esprit, pas un club Kiwanis, et que parmi les idiosyncrasies qui nous rassemblent tous, la plus singulière n'est pas l'égo monstrueux, c'est la capacité d'en faire abstraction entre nous, dans le cercle tribal, le temps de relaxer en sachant qu'on n'aura pas à faire la classe ou à protéger notre substance des parasites aux dents longues et aux échines torses. Un espace virtuel et moral où le coeur peut parler sans danger, l'esprit jouter pour le pur plaisir, l'amitié s'épanouir. Des fois, aussi, on fait griller des guimauves et venir des danseuses.

7.9.08

Sandra Gordon, the original: La dernière beatnik

À débarque toujours juste quand c'est le temps, elle part jamais trop tard, on se connaît que par le Web mais parfois, oh, disons aux six mois, je m'endors tête première sur le clavier, un mégot entre les dents, sensible comme un mur de ciment, et juste quand ça commence à puer le plastique cramé, une main virtuelle, y a pas d'autre expression, me réveille doucement et fermement, c'est Sandra, sauf qu'elle n'est pas là, elle est dans la machine, et elle s'arrange ché pas comment pour que j'aille au pieu.

C'est le temps d'aller faire une virée à LA COUR À SCRAP.

Suppression

Vous avez dû remarquer, en tout cas moi ça ne m'a pas échappé, qu'il m'arrive de plus en plus souvent de publier un billet pour le retirer quelques heures plus tard.

Je n'ai pas d'explications à fournir encore. Rien de ceci ne me ressemble. Les psychotropes m'ont souvent versé un supplément d'audace dans les veines, mais ils n'avaient jamais eu d'incidence sur mon jugement stratégique, encore moins littéraire. Ce n'est plus le cas. Me reste à m'observer, m'épier, m'écouter, découvrir si ces occurrences relèvent d'une mutation de mes vues, d'une faille physique, d'un défaut d'adaptation aux réalités nouvelles de mon âge, ou simplement, et ce serait terrible, d'un relâchement éthique lié à une seconde perte de foi. Ce serait, assurément, un cul-de-sac.

En attendant, je retire le billet bien vitriolique que j'ai publié cette nuit. Le relisant, je n'ai pu lui trouver aucune justification, sinon qu'il me défoulait; j'y ai bien mis trois ou quatre heures. Sauf que le type en cause y était accablé pour rien, rien d'autre que le fait qu'il me rend malade, mais ça n'a jamais été une raison suffisante à mes yeux pour s'en prendre à quelqu'un. Je ne comprends pas ce à quoi j'ai pensé.

Alors voilà. L'occasion se représentera, et je lui enfoncerai des mots-clous dans les nerfs, mais pas comme ça, pas pour rien, pas parce que je suis en guerre avec Bigras qui lui m'a fait quelque chose.

Je poste ceci pour ceux qui l'ont lu, le billet évaporé, pas pour exciter la curiosité des autres. Ceux qui l'ont lu ont le droit de savoir pourquoi il n'y est plus.

6.9.08

Geste de réparation: la suite

OK, OK, ça me revient, pourquoi je l'ai pas fait. Ça me travaillait, je me sentais coupable, j'avais juré de pas me coucher, me raser, baiser avant de m'être purgé de cette bilieuse noix pesant lourd sur mon coeur...

Mais je m'en souviens, astheure, c'est mon chien qui a mangé mon devoir. Non, c'est mon devoir qui a mangé mon chien. J'ai raté le dernier métro. Ma grand-mère était malade. Y en restait pus, de disques, chez HMV quand chu arrivé, y étaient toute vendus. J'ai pris un taxi jusque chez Véronique pour qu'elle t'achemine ma part, tsé, mais son butler a dit qu'elle était au Bistro à Jojo en train de caler des shooters la tête en arrière.

Fait que je suis un peu désemparé. Où t'envoyer réparation, Nathalie Simard? Prends-tu PayPal?

Geste de réparation

C'est sûr que, vu sous cet angle, on est tous une belle bande d'enfants de chiennes.

Vous avez réparé, vous? Moi, ça m'est complètement sorti de l'idée.

En lisant ça, j'en voulais moins à la journaliste pour son truc avec Bigras. Ouais, ça peut toujours être pire, mais parfois pire c'est bien. Et ça c'est tellement pire que tout, I mean gênant et gras de stuff glissant dégueulasse, vous savez ce que je veux dire, y a pas de mots, anyway je file mieux. Enfin, pas pire.

Hhhmmmmpppff...