17.12.13
Ça arrive, ça arrive, découragez-vous pas!
La Bolduc - Le jour de l'an
Paroles:
Préparons-nous son père
Pour fêter le jour de l'an
J'vas faire de bonnes tourtières
Un bon ragoût de l'ancien temps
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Peinture ton cutter
Va ferrer ta jument
On ira voir ta sœur
Dans l'fond du cinquième rang
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Va t'acheter une perruque
Fais-toé poser des dents
C'est vrai que t'a rien que moé à plaire
Mais tu serais plus ragoûtant
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Ti-Blanc à ton oncle Nazaire
Doit venir au jour de l'an
Montres-y ton savoir faire
Comme tu dansais dans ton jeune temps
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Tâche pas de perdre la tête
Comme t'as fait il y a deux ans
T'as commencé à voir clair
Quand t'avais plus d'argent
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Y'en a qui vont prendre un verre
Y vont profiter de c'temps là
Aujourd'hui ça coût si cher
Y'a tant d'monde qui travaille pas
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
Il y en a qui sentent la pipe
Et d'autres qui sentent les oignons
J'aime bien mieux le dire tout de suite
La plupart sentent la boisson
C'est dans le temps du jour de l'an
On se donne la main, on s'embrasse
C'est le bon temps d'en profiter
Ça arrive rien qu'une fois par année
4.12.13
Emcée: sainte et sorcière
J'ai appris dans ma vie auprès d'Elle qu'il n'y a pas de contradiction entre ces termes.
Sa chair est fraîche et chaude, son esprit m'éclaire, ses yeux sont doux ou durs mais toujours sexuels et focalisés sur la matière, sa vitalité anime la réalité alentour...
Je l'aime d'amour. I'm a lucky son of a gun.
Sa chair est fraîche et chaude, son esprit m'éclaire, ses yeux sont doux ou durs mais toujours sexuels et focalisés sur la matière, sa vitalité anime la réalité alentour...
Je l'aime d'amour. I'm a lucky son of a gun.
22.11.13
13.11.13
Mêmes animaux
Nombre d'influences là-dedans.
Je l'ai écrit pour lui, il en a fait de l'or.
Y a cependant de ma mère, de mon père, de mes soeurs, de mon fils ici-dedans. Y a de Emcée, ses nièces et son neveu, y a de Blue et ses gars, y a de Johnny Bee et ses flos, y a de Swann et les siens, y a de Gom et sa smala, y a de toute la Tribu francophone et ça ne finit plus...
Je l'ai écrit pour lui, il en a fait de l'or.
Y a cependant de ma mère, de mon père, de mes soeurs, de mon fils ici-dedans. Y a de Emcée, ses nièces et son neveu, y a de Blue et ses gars, y a de Johnny Bee et ses flos, y a de Swann et les siens, y a de Gom et sa smala, y a de toute la Tribu francophone et ça ne finit plus...
10.11.13
CatMaj et Moran
Elle est ma cousine astheure qu'elle a donné deux pitchounettes à mon cousin.
Mais ce soir-là, en 2008, au Lion d'Or, tout restait à consommer. Ce qu'ils font quasiment à travers les pianos et les micros for everyone to see.
Une crisse de belle histoire d'amour.
Mais ce soir-là, en 2008, au Lion d'Or, tout restait à consommer. Ce qu'ils font quasiment à travers les pianos et les micros for everyone to see.
Une crisse de belle histoire d'amour.
Isabeau: traverser une vie
Ce n'est jamais, à travers toutes les versions que j'exhume, jamais la voix de ma mère. Jamais mon tympan d'il y a quarante ans, je suppose.
Mais Marie va me la chanter et me bercer le temps venu, je le sais, et je partirai en sainte douce paix.
Mais Marie va me la chanter et me bercer le temps venu, je le sais, et je partirai en sainte douce paix.
8.11.13
Où est allé tout ce monde qui...
Eh bien, quelques automnes plus tard, je suis heureux de rapporter que presque tout ce monde est toujours de ce monde.
Mais L'Absynthe n'existe plus. J'ai pas eu le coeur de le dire à Sandy quand je lui ai parlé hier soir. Ce matin, je me ravise: ça fera son affaire. C'est un lieu désormais légendaire...
Mais L'Absynthe n'existe plus. J'ai pas eu le coeur de le dire à Sandy quand je lui ai parlé hier soir. Ce matin, je me ravise: ça fera son affaire. C'est un lieu désormais légendaire...
I am Long Carabine.
Je sais ce que c'est de ne jamais, jamais manquer sa shot.
Je sais aussi que le jour est proche où je l'apprendrai, cette amère et neuve leçon.
Missing...
Je sais aussi que le jour est proche où je l'apprendrai, cette amère et neuve leçon.
Missing...
6.11.13
Ainsi que le sait la Tribu...
Je reviens souvent sur les choses que j'aime et signifiantes...
Elle joue du banjo.
Elle joue du banjo.
16.10.13
12.10.13
Blue's coming back. Pas une nouvelle incarnation, plus une mue, genre.
On ferme une porte, une fenêtre s'ouvre. Et Ginette Reno est toujours entre les deux.
For you, Blue...
For you, Blue...
6.10.13
Merci, amis, de n'avoir rien dit. Merci, vraie Tribu. Nous vous en savons gré, Me & Blue.
Les autres peuvent manger un char de marde ek du pouel. Ça va sans dire.
29.9.13
Elle me laisse pas le choix.
Ceci est un lien vers the last straw. La pénultième, par anticipation, car la dernière paille qui va viser mes couilles mais briser le dos de la chamelle sera quand elle aura tout effacé en rendant ce lien caduc.
Monsieur Seguin va faire à sa chèvre le coup du berger. Lui épargner la morsure du loup. Monsieur Seguin est lycanthrope, or il est malsain pour un loup-garou de chasser seul, un loup s'accouple pour la vie comme Frankeinstein ou Paul Newman, et un homme au contraire aurait ou devrait avoir honte de ne pas chasser seul (à moins d'être flic ou fonctionnaire ou troll ou... Well, j'erre. C'est pas des hommes, ça, c'est des rats).
http://vacuum2scrapbook.blogspot.ca/2013/08/celine-son-suit-de-cuirette-ses-38.html
C'est pas ouvert aux commentaires, ce billet. Ai-je besoin de le dire? Hélas, yes! Y a toujours un pochetron ou une conne avinée vers 23 heures pour envoyer son p'tit mot ici, là ou ailleurs, sur des affaires qui les regardent pas à du monde qu'ils croient connaître. Pas à soir. Pas ici.
À l'exception de la personne que ça concerne, comme de raison. Elle taxe ma pression artérielle, ma patience et mon amitié, mais elle a du capital accumulé pour commenter ici tant qu'elle voudra ou qu'elle pourra (i.e until death do us part).
Emcée, c'est pas une exception, c'est ma Maîtresse, elle a tous les droits, c'est pas du capital, qu'on peut dépenser, dilapider, économiser, c'est au-dessus de ça, c'est tous les droits. Si vous ne la lisez pas souvent ici, c'est justement pour ça: elle lit tout, sait tout chaque matin de ce qui me concerne publié dans la nuit ailleurs ou ici, et le reste inédit que je lui envoie, et ça ne l'intéresse pas d'ajouter son grain de sel et saupoudrer son grain de poivre ici et là, son ego n'est pas là, elle exerce un travail exigeant qu'elle aime, elle accompagne une amie malade qu'elle aime, elle voit ses parents qu'elle aime (et qui habitent loin), et malgré ça elle ne rate rien: s'occuper de moi, c'est pas la sinécure qu'on pourrait croire! Mais je m'égare: I meant to say that she respects and understands my work as I do hers (pas une abstraction: elle m'apprend à mesure qu'elle apprend, j'en fais autant avec elle, paske le nom du métier qu'on exerce, ça veut rien dire, avocat ou plombier ou forestier ou infirmière ou écrivain, ça t'apprend rien sur la réalité de ce que fait la personne qui travaille, sur comment elle le fait, sur la personne surtout! Même dans le même métier, personne le sait: deux flics, deux avocats, deux forestiers, deux infirmières, deux profs de Cégep, deux journalistes, deux chömeurs, deux chanteurs, deux soeurs, qui sait vraiment whatever de l'autre et donc de soi sans communication intime et confiante et constante et authentique? Pas grand monde, right? Et même là, c'est pas garanti. Moi, je connais aucun écrivain qui fasse mon métier, et j'en ai cötoyés trois cents en trente-cinq ans (trente morts, 270 to go, with me fastly climbing to the top of the list! But al least I'll fall from high in the cold hole in the ground...)
Monsieur Seguin va faire à sa chèvre le coup du berger. Lui épargner la morsure du loup. Monsieur Seguin est lycanthrope, or il est malsain pour un loup-garou de chasser seul, un loup s'accouple pour la vie comme Frankeinstein ou Paul Newman, et un homme au contraire aurait ou devrait avoir honte de ne pas chasser seul (à moins d'être flic ou fonctionnaire ou troll ou... Well, j'erre. C'est pas des hommes, ça, c'est des rats).
Plus haut
Toujours envie d'ailleurs, d'autrement, de plus, de mieux, de différent. L'herbe plus verte. Pourtant. Ce qui est beau, c'est ce qu'on vit et qu'on s'invente. Tout le reste n'est qu'illusion. Pur produit inconscient. Il est préférable de se consumer que de consommer. C'est source de lumière que de se sentir vibrer. Musical. Vibratoire.
15:19 Publié dans art de vivre, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (3) |Envoyer cette note | Tags : québec, chanson, photographie, pensée du moment, mélange,brainstorming, partage, émotion, foutue envie de vivre, passion, humain
http://vacuum2scrapbook.blogspot.ca/2013/08/celine-son-suit-de-cuirette-ses-38.html
C'est pas ouvert aux commentaires, ce billet. Ai-je besoin de le dire? Hélas, yes! Y a toujours un pochetron ou une conne avinée vers 23 heures pour envoyer son p'tit mot ici, là ou ailleurs, sur des affaires qui les regardent pas à du monde qu'ils croient connaître. Pas à soir. Pas ici.
À l'exception de la personne que ça concerne, comme de raison. Elle taxe ma pression artérielle, ma patience et mon amitié, mais elle a du capital accumulé pour commenter ici tant qu'elle voudra ou qu'elle pourra (i.e until death do us part).
Emcée, c'est pas une exception, c'est ma Maîtresse, elle a tous les droits, c'est pas du capital, qu'on peut dépenser, dilapider, économiser, c'est au-dessus de ça, c'est tous les droits. Si vous ne la lisez pas souvent ici, c'est justement pour ça: elle lit tout, sait tout chaque matin de ce qui me concerne publié dans la nuit ailleurs ou ici, et le reste inédit que je lui envoie, et ça ne l'intéresse pas d'ajouter son grain de sel et saupoudrer son grain de poivre ici et là, son ego n'est pas là, elle exerce un travail exigeant qu'elle aime, elle accompagne une amie malade qu'elle aime, elle voit ses parents qu'elle aime (et qui habitent loin), et malgré ça elle ne rate rien: s'occuper de moi, c'est pas la sinécure qu'on pourrait croire! Mais je m'égare: I meant to say that she respects and understands my work as I do hers (pas une abstraction: elle m'apprend à mesure qu'elle apprend, j'en fais autant avec elle, paske le nom du métier qu'on exerce, ça veut rien dire, avocat ou plombier ou forestier ou infirmière ou écrivain, ça t'apprend rien sur la réalité de ce que fait la personne qui travaille, sur comment elle le fait, sur la personne surtout! Même dans le même métier, personne le sait: deux flics, deux avocats, deux forestiers, deux infirmières, deux profs de Cégep, deux journalistes, deux chömeurs, deux chanteurs, deux soeurs, qui sait vraiment whatever de l'autre et donc de soi sans communication intime et confiante et constante et authentique? Pas grand monde, right? Et même là, c'est pas garanti. Moi, je connais aucun écrivain qui fasse mon métier, et j'en ai cötoyés trois cents en trente-cinq ans (trente morts, 270 to go, with me fastly climbing to the top of the list! But al least I'll fall from high in the cold hole in the ground...)
25.9.13
Tout le monde tout lu. Johnny Bee & Me. Et coetera.
Le 12 novembre, j'enregistrerai un épisode de la nouvelle émission littéraire de Jean Barbe, Tout le monde Tout lu. Si tout se passe comme prévu.
Le plateau est superbe, et situé dans une ex-piscine, rue Amherst, aujourd'hui reconsacrée en ÉCOMUSÉE DU FIER MONDE.
Jean animait déjà une émission, là, il y a quelques années, sur Radio-Canada, qu'il avait créée et à laquelle je pense avoir participé, pour la première ou le pilote, m'en souviens pus. La Tour de Babel, I think. En l'an deux mil.
Tout cela serait sans grand intérêt, n'était celui-ci: Johnny Bee, mon vieil ami, fut dans sa jeunesse un maître-nageur. Un sauveteur aquatique. Il fendait la flotte comme un démon défonce le feu. C'est peu su, mais c'est un fait. Il est d'ailleurs le seul lifeguard à jamais avoir défendu ses baigneurs contre trois bums armés de chaînes en nageant!
Et c'est pourquoi je trouve savoureux de le retrouver maintenant, mon vieux Jean, dans une piscine, symbolique et sans eau.
Le plateau est superbe, et situé dans une ex-piscine, rue Amherst, aujourd'hui reconsacrée en ÉCOMUSÉE DU FIER MONDE.
Jean animait déjà une émission, là, il y a quelques années, sur Radio-Canada, qu'il avait créée et à laquelle je pense avoir participé, pour la première ou le pilote, m'en souviens pus. La Tour de Babel, I think. En l'an deux mil.
Tout cela serait sans grand intérêt, n'était celui-ci: Johnny Bee, mon vieil ami, fut dans sa jeunesse un maître-nageur. Un sauveteur aquatique. Il fendait la flotte comme un démon défonce le feu. C'est peu su, mais c'est un fait. Il est d'ailleurs le seul lifeguard à jamais avoir défendu ses baigneurs contre trois bums armés de chaînes en nageant!
Et c'est pourquoi je trouve savoureux de le retrouver maintenant, mon vieux Jean, dans une piscine, symbolique et sans eau.
17.9.13
23 octobre au Lion d'or: une affaire folle et savoureuse arrivera
Un show de Moran, Cat Major, Kevin Thompson, Paul Piché et Luce Dufault.
Et Jeff (Moran) chantera Soirs de Scotch, et Luce chantera Mêmes Animaux.
Deux chansons que j'ai écrites spécialement pour eux, mais inversement.
Réjouissant.
Et Jeff (Moran) chantera Soirs de Scotch, et Luce chantera Mêmes Animaux.
Deux chansons que j'ai écrites spécialement pour eux, mais inversement.
Réjouissant.
7.9.13
Le plus récent de cent précieux cadeaux d'Emcée.
Elle-même étant le plus cher présent de tous. On dit souvent de gens ou de situations qu'ils ne sont pas des cadeaux. Mais y en a qui le sont, et on le dit jamais.
30.8.13
Vautour: réédition
J'ai arrêté de compter après la dixième. Chu pas fou de la nouvelle maquette, surtout qu'on m'a pas consulté au préalable, mais dans l'ensemble, y a pas de quoi chialer.
21.8.13
Des nouvelles de VLB
À sa demande, je diffuse ce texte tonique...
LES ÉTUDIANTS,
LA FARCE DU DINDON PÉQUISTE!
Dans le Cyberpresse du dimanche le 18 août dernier, le ministre de l'Éducation, Pierre Duchesne, tout en disant que son ministère étudierait avec attention "les implications du jugement qui oblige une association étudiante à compenser financièrement un membre pour la grève du printemps 2012", ajoutait toutefois que "la reconnaissance d'un droit de grève àl'université et au cégep n'est pas dans les cartons du gouvernement". "Pour moi, ce n'est pas le chemin à prendre, a-t-il assuré. Les priorités sont ailleurs."
Même si la Fédération des cégeps demande au gouvernement d'accorder le droit de grève aux étudiants, Pierre Duchesne a psalmodié : "La reconnaissance législative du droit de grève n'est pas la solution. L'important, c'est de ne plus tomber dans les conflits. La population, ce qu'elle veut en ce moment, c'est qu'on maintienne la paix sociale."
La paix sociale ! Depuis quand la paix sociale est-elle une priorité du ministère de l'Éducation ? Depuis quand la possibilité de conflits entre le ministère de l'Éducation et le peuple étudiant est-elle devenue un prétexte à la censure ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans les déclarations du ministre: laisser le système judiciaire plumer les associations étudiantes au nom d'une paix sociale qui est l'envers même de ce qu'on appelle la démocratie en confiant aux juges bourgeois le soin de faire "la sale besogne".
Décidément, le dindon péquiste n'en manque pas une ! Après avoir appuyé les revendications des "carrés rouges" avant et pendant les élections, les péquistes, aussitôt au pouvoir, ont fait là, comme ailleurs - écologie, redevances minières, etc. -- un virage de 180 degrés. Pas un mot sur les règlements anti-manifestations, pas un mot sur les revendications étudiantes, pas un mot sur l'empiétement du "judiciaire" par-devers la société civile. Alors que le seul geste à poser aurait dû être le suivant : l'amnistie pour toutes celles et tous ceux qui furent arrêtés, presque toujours de façon arbitraire, durant les manifestations étudiantes !
Que je sache, Bébé Blouin, depuis qu'il est député péquiste, n'ouvre pas souvent cette bouche qu'il avait bien grande avant les élections. C'est qu'il apprend son métier de politicien professionnel, le bébé Blouin -- celui qui le mènera aux marches sacrées de cette bourgeoisie d'affaires au service d'un patronat par ailleurs bien généreux par-devers cette racaille qui siège au Parlement québécois.
Et la Madame Marois ! Elle ouvre la bouche et elle se met aussitôt les deux pieds dedans ! Sa dernière trouvaille : offrir à Philippe Couillard le siège de la circonscription de Viau... en ne lui présentant pas d'adversaire ! Et la démocratie, alors ? Depuis quand ne laisse-t-on pas au peuple le choix de choisir qui il veut comme représentant ?
Même si la Fédération des cégeps demande au gouvernement d'accorder le droit de grève aux étudiants, Pierre Duchesne a psalmodié : "La reconnaissance législative du droit de grève n'est pas la solution. L'important, c'est de ne plus tomber dans les conflits. La population, ce qu'elle veut en ce moment, c'est qu'on maintienne la paix sociale."
La paix sociale ! Depuis quand la paix sociale est-elle une priorité du ministère de l'Éducation ? Depuis quand la possibilité de conflits entre le ministère de l'Éducation et le peuple étudiant est-elle devenue un prétexte à la censure ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans les déclarations du ministre: laisser le système judiciaire plumer les associations étudiantes au nom d'une paix sociale qui est l'envers même de ce qu'on appelle la démocratie en confiant aux juges bourgeois le soin de faire "la sale besogne".
Décidément, le dindon péquiste n'en manque pas une ! Après avoir appuyé les revendications des "carrés rouges" avant et pendant les élections, les péquistes, aussitôt au pouvoir, ont fait là, comme ailleurs - écologie, redevances minières, etc. -- un virage de 180 degrés. Pas un mot sur les règlements anti-manifestations, pas un mot sur les revendications étudiantes, pas un mot sur l'empiétement du "judiciaire" par-devers la société civile. Alors que le seul geste à poser aurait dû être le suivant : l'amnistie pour toutes celles et tous ceux qui furent arrêtés, presque toujours de façon arbitraire, durant les manifestations étudiantes !
Que je sache, Bébé Blouin, depuis qu'il est député péquiste, n'ouvre pas souvent cette bouche qu'il avait bien grande avant les élections. C'est qu'il apprend son métier de politicien professionnel, le bébé Blouin -- celui qui le mènera aux marches sacrées de cette bourgeoisie d'affaires au service d'un patronat par ailleurs bien généreux par-devers cette racaille qui siège au Parlement québécois.
Et la Madame Marois ! Elle ouvre la bouche et elle se met aussitôt les deux pieds dedans ! Sa dernière trouvaille : offrir à Philippe Couillard le siège de la circonscription de Viau... en ne lui présentant pas d'adversaire ! Et la démocratie, alors ? Depuis quand ne laisse-t-on pas au peuple le choix de choisir qui il veut comme représentant ?
Un piège à la con, tellement grossier que c'en est à tomber des nues !
Le dindon péquiste est devenu si maigre de corps et d'esprit que le manger à la fête de l'Action de Grâce ferait de nous tous des charognards de cette carcasse exsangue qui, semble-t-il, ne cessera pas de sitôt de se faisander !
Le dindon péquiste est devenu si maigre de corps et d'esprit que le manger à la fête de l'Action de Grâce ferait de nous tous des charognards de cette carcasse exsangue qui, semble-t-il, ne cessera pas de sitôt de se faisander !
Victor-Lévy Beaulieu
Trois-Pistoles
19 août 2013
20.8.13
Jerry Lee (via Quaid) one more time with feeling!
"If I'm going to hell, I'm going there playing the piano!"
J'use d'un autre clavier, mais je partage le sentiment...
Elmore Leonard (1925-2013)
Je l'ai tant apprécié. J'ai si considérablement de choses à apprendre de lui toujours encore.
GUILLAUME DECAMME
Agence France-Presse
Washington
Agence France-Presse
Washington
Adepte d'une écriture limpide, ennemi de la pédanterie, Elmore Leonard, pilier du roman noir américain et inspirateur du Jackie Brown de Quentin Tarantino, est mort mardi à Detroit à l'âge de 87 ans.
«Elmore est décédé ce matin à 07h15 chez lui, entouré de sa famille» après avoir été hospitalisé pour un malaise, rapporte sobrement le site internet qui lui est dédié.
Le front haut, la barbe en pagaille, d'éternelles lunettes chaussées sur le nez, Elmore Leonard confortait bien le cliché de l'intellectuel bosseur, doté d'une connaissance encyclopédique des sujets qu'il traitait.
Dans une interview dont le New York Times se fait l'écho dans sa nécrologie, l'auteur racontait s'être abonné au magazineArizona Highways pour se faire une idée de l'atmosphère qu'il souhaitait dépeindre dans ses westerns, genre qui l'a vu débuter avec sa nouvelle 3:10 to Yuma, adaptée deux fois au cinéma.
Mais c'est grâce au roman noir qu'Elmore Leonard a conquis un lectorat plus large.
Le romancier britannique Martin Amis le présentait comme «un génie littéraire qui écrit des thrillers à lire et à relire».
Ses oeuvres les plus connues se déroulent dans les bas fonds de Miami ou de Detroit, avec pour personnages principaux des policiers, des escrocs et des assassins. Leonard reconnaissait volontiers que ses romans ne «gravitaient pas forcément autour d'une intrigue». «Ils parlent de gens, de pistolets, et de situations désespérées».
Ses romans ont conquis un large public durant plus de cinq décennies et inspiré plusieurs films, dont le western Hombre en 1967, avec Paul Newman, la comédie Get Shorty (1995) avec John Travolta et Danny DeVito, le film Out of Sight (1998) de Steven Soderbergh.
Juste après la sortie de Jackie Brown, inspiré de son roman Rum Punch, Elmore Leonard racontait à Martin Amis la conversation qu'il avait eue avec le réalisateur Quentin Tarantino. Ce dernier était, semble-t-il, terrifié à l'idée de devoir justifier les changements apportés au scénario original: «J'ai dit (à Tarantino): "C'est toi le réalisateur. Fais ce que tu veux"».
Les adverbes, des «péchés mortels»
Plus récemment, Elmore Leonard avait travaillé à adapter deux romans et une nouvelle pour en sortir la série Justified, où un flic de Miami muté dans son Kentucky natal est aux prises avec les rustiques coutumes locales.
Né le 11 octobre 1925 à la Nouvelle-Orléans d'un père cadre chez General Motors, Elmore Leonard a déménagé à plusieurs reprises avec sa famille dans le sud du pays avant de s'installer définitivement à Detroit en 1934.
Baptisé par le New York Times comme le «plus grand auteur de polars vivant», il a d'abord servi dans la Marine, avant d'être diplômé en anglais et en philosophie, et de se marier en 1949. Il était père de cinq enfants.
Il a commencé à travailler dans une agence de publicité, Campbell Ewald, tout en écrivant chez lui plusieurs histoires de westerns, qu'il vendait à différents magazines.
Influencé par l'écrivain Ernest Hemingway, il s'est notamment inspiré de l'histoire des Apaches dans le sud de l'Arizona dans les années 1880.
En 2001, il livre au New York Times un guide dans lequel il prodigue dix règles d'écriture: «Evitez les descriptions détaillées des personnages, des lieux et des objets», «Essayez d'abandonner les passages que les lecteurs ont tendance à sauter» .
Mais son conseil le plus saillant concernait l'usage des adverbes, ces «péchés mortels».
Au moment de sa mort, Elmore Leonard travaillait sur un 46e roman.
Céline, son suit de cuirette, ses 38 kilos toute mouillée, sa voix du nez, ses larmes de croco, ses sentiments faux. Ginette l'enterre en mangeant de l'oxygène.
Les nasales pirouettes vocales de cet animal de foire (Dion, bête de scène, un compliment paraît-il, ou monstre sacré, choisissez, it's all the same) sombrent aux abysses quand une voix sort d'une gorge de cantatrice.
Je suis fiancé à Ginette depuis mil-neuf-cent-soixante-sept.
J'avais trois ans. Je l'ai annoncé à ma mère, qui a dû oublier de le lui dire.
19.8.13
Wild child!
There's a Blue Girl up there in the Nooooorth, she loves that true shit...
Can you believe it? Jerry Lee's as Southern as you can imagine, and Blue, well, let's just say she's très septentrionale. Still, je les laisserais pas seuls ensemble le temps d'aller pisser.
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Mourir d'aimer
Charles Aznavour
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Chicken dreamer
Mon père me qualifiait de rêveur. De sensible. Il n'avait pas tort. Peut-être avait-il tort de considérer cela comme une tare. Je l'ignore. À chacun selon son jugement.
J'ai acheté deux poulets pour dix piasses en spécial y a cinq jours. Le second est trop faisandé maintenant, je dois le jeter. Et j'ai honte qu'il soit né, ait vécu et soit mort pour rien, qu'il finisse aux vidanges sans qu'on l'ait mangé.
J'ai acheté deux poulets pour dix piasses en spécial y a cinq jours. Le second est trop faisandé maintenant, je dois le jeter. Et j'ai honte qu'il soit né, ait vécu et soit mort pour rien, qu'il finisse aux vidanges sans qu'on l'ait mangé.
3.8.13
CJTR AM...
1970. Butch back to the future, héhé.
Pour le faire freaker, pour lui faire plaisir. It's the same thing.
Pour le faire freaker, pour lui faire plaisir. It's the same thing.
2.8.13
Aznav: Les Jours Heureux
http://www.youtube.com/watch?v=zCdmqlvFMrg
Merci, GeeBee.
J'aurais tant de choses à dire là-dessus.
For now, merci will do.
Où que soient Marie-Noëlle Dumas et Mario Lemoine: ce méchant Gaétan Blais m'a forcé à penser à vous, ce qui n'est vraiment pas nécessaire, since I do anyway, most every other day.
Merci, GeeBee.
J'aurais tant de choses à dire là-dessus.
For now, merci will do.
Où que soient Marie-Noëlle Dumas et Mario Lemoine: ce méchant Gaétan Blais m'a forcé à penser à vous, ce qui n'est vraiment pas nécessaire, since I do anyway, most every other day.
28.7.13
Batman, Sakurako, OldCola. Old days.
Ça va faire dix ans. Sophie m'avait retrouvé un clip que je cherchais pour faire marrer Antoine, mon Colosse Mariste Orthodoxe de Bordeaux. Aucun de nous trois, je crois, ne s'était encore rencontré. L'avenir y a vaqué, héhé.
Bon, astheure, y a ma Blue qui poursuit un périple selon un pattern Patton/Garibaldi, mais qui va bientôt rentrer avec un reliquat de mélancolie introspective, that's how she feels these days, don't ask me how I know, I just do.
Alors j'ai redéterré ça. On l'entendra rire jusqu'ici, et il en sera fait de la mélancolie.
Bon, astheure, y a ma Blue qui poursuit un périple selon un pattern Patton/Garibaldi, mais qui va bientôt rentrer avec un reliquat de mélancolie introspective, that's how she feels these days, don't ask me how I know, I just do.
Alors j'ai redéterré ça. On l'entendra rire jusqu'ici, et il en sera fait de la mélancolie.
27.7.13
Pour Caza, encore. He had it coming.
He may even be coming right this minute, although I doubt it. Not his style. He's the kind to take a lady for a walk and talk, take interest, make her smile, confess a dozen or two of his sins and learn spanish before they've been around the park, and then they'll go somewhere and come.
All the while, that bastard's hooked me on Gangs of New York again. So here. Une dose de DDL. Premier en ligne de succession pour le trône de meilleur acteur du monde. Gérard devrait pas tarder à se crasher soul en scooter sur une route de Tchétchénie.
All the while, that bastard's hooked me on Gangs of New York again. So here. Une dose de DDL. Premier en ligne de succession pour le trône de meilleur acteur du monde. Gérard devrait pas tarder à se crasher soul en scooter sur une route de Tchétchénie.
26.7.13
On murmure en ville que je suis fini. Je sais pas si c'est vrai, mais ça se pourrait. Je suis peut-être seulement en genius interruptus, l'avenir le révélera. Il est vrai que je n'écris, ne publie plus grand-chose comme le texte qui suit, que j'exhume pour l'occasion à titre d'exception car vous savez que c'est pas mon genre de m'auto-publiciser.
25.7.13
24.7.13
This one's for Blue, paske c'est surréel à son goût.
Jerry Lee Lewis et Dennis Quaid dans le même clip. Le même studio. Assis au même piano...
Ces trois frères en harmonie parfaite et forcée, toutes leurs vies...
C'est si beau et si tragique.
Quand on songe au quatrième, le plus jeune, mort en premier pour n'avoir jamais été de la troïka, c'est encore pire. Et Maurice, jumeau de Robin, sans vraiment de voix, ni cheveux, ni rien de son côté dans sa gemmellité. Et Barry, le plus vieux, le plus joli, le plus grand, l'aîné responsable d'eux tous depuis l'adolescence et laissé seul même s'il a eu plein d'enfants.
Sauf pour leur soeur aînée, Lesley. Not many people know about her.
Quand on songe au quatrième, le plus jeune, mort en premier pour n'avoir jamais été de la troïka, c'est encore pire. Et Maurice, jumeau de Robin, sans vraiment de voix, ni cheveux, ni rien de son côté dans sa gemmellité. Et Barry, le plus vieux, le plus joli, le plus grand, l'aîné responsable d'eux tous depuis l'adolescence et laissé seul même s'il a eu plein d'enfants.
Sauf pour leur soeur aînée, Lesley. Not many people know about her.
Robin
What a voice. What a feel. You were some strange sexual dude, Robin Gibb. Mais quand j'agoniserai full Alzheimer, ta voix me fera toujours vibrer.
22.7.13
Ohh Baby, shake it!
Assez fascinant de voir le vrai Steve Allen reprendre son rôle plus de trente ans après.
Ce qui fascine davantage, c'est que Jerry Lee avait nommé son fils Steve Allen Lewis. Il s'est noyé à trois ans.
Jerry Lee: real rock&roll...
Cash et Perkins lui ont suggéré de jouer debout. He did. Il jouait avec ses pieds, il mettait le feu au clavier. Il pitchait le piano au bout de ses bras. Les filles s'embrasaient, les gars s'écrasaient...
The Killer. Chicken in the barn...
He's got the bull by the horn.
Sure, he's a no good old bastard.
But that's what R&R's all about, ain't it?
The Killer. Chicken in the barn...
He's got the bull by the horn.
Sure, he's a no good old bastard.
But that's what R&R's all about, ain't it?
Songeant à Arsène, mon grand-père...
You stay the hell away from me, you hear?
I think the Old Man, my grand-daddy, would have liked to find a way, et je crois que Papa aussi, but they never did. Ça ne va pas nous arriver à nous. No fucking way.
I think the Old Man, my grand-daddy, would have liked to find a way, et je crois que Papa aussi, but they never did. Ça ne va pas nous arriver à nous. No fucking way.
21.7.13
Fort comme un joual
Mon père, Réjean, était fort comme un cheval. Il l'est toujours, que je sache: un vieux cheval...
En 1978, je fus opéré aux deux pieds pour des ongles incarnés, j'avais quatorze ans, je mesurais déjà plus d'un mètre 80, et je reçus en même temps l'invitation d'un éditeur à le rencontrer pour discuter d'un manuscrit que je lui avais adressé.
Mes pieds étaient pansés, lourdement bandés. Je ne pouvais pas marcher. Je ne vivais pas à Montréal.
Mon père m'a emmené en truck, en plein hiver, il a fallu se garer deux rues plus bas que l'adresse des Éditions Quinze, sur Côte-des-Neiges, et il m'a pris dans ses bras pour grimper la pente glacée et m'a porté jusque là, et a gravi l'escalier...
L'éditeur, c'était Pierre Turgeon. J'ai publié Vacuum chez lui, vingt ans plus tard, et mon fils a travaillé pour lui. Pierre n'a jamais su que j'étais le même géant gamin costumé et cravaté que mon père avait déposé dans son bureau jadis.
Quant à Papa, ma foi... Il était fier de moi et je ne le comprenais même pas.
En 1978, je fus opéré aux deux pieds pour des ongles incarnés, j'avais quatorze ans, je mesurais déjà plus d'un mètre 80, et je reçus en même temps l'invitation d'un éditeur à le rencontrer pour discuter d'un manuscrit que je lui avais adressé.
Mes pieds étaient pansés, lourdement bandés. Je ne pouvais pas marcher. Je ne vivais pas à Montréal.
Mon père m'a emmené en truck, en plein hiver, il a fallu se garer deux rues plus bas que l'adresse des Éditions Quinze, sur Côte-des-Neiges, et il m'a pris dans ses bras pour grimper la pente glacée et m'a porté jusque là, et a gravi l'escalier...
L'éditeur, c'était Pierre Turgeon. J'ai publié Vacuum chez lui, vingt ans plus tard, et mon fils a travaillé pour lui. Pierre n'a jamais su que j'étais le même géant gamin costumé et cravaté que mon père avait déposé dans son bureau jadis.
Quant à Papa, ma foi... Il était fier de moi et je ne le comprenais même pas.
17.7.13
We are you and you are us.
Peut-on entendre, se faire dire quelque chose de plus beau, de plus chaud que ça...
14.7.13
Emcée, quarantièmes rugissants: Joyeux anniversaire, mon bel amour.
Tu as changé ma vie, pour le meilleur et pour le mieux, et tu soignes et guéris les gens, et tu vivras jusqu'à cent ans. Tu es belle comme la lune et forte comme une bête lumineuse de légende, tu es souple, agile et tête de pioche, tes lèvres savent rire, bouder et embrasser, tes seins gonflent ton chandail, tes yeux enflent mon coeur...
13.7.13
Enfants de la patrie...
J'étais Place de la Concorde ce 14 juillet 1989, quand Jessye Norman, drapée dans une robe tricolore conçue par Azzedine Alaïa, entonna La Marseillaise. Suis pas près d'oublier ce soir-là. Cet hymne, probablement le plus sanguinaire qui soit, exprimait pourtant toute une histoire d'espoir, de justice, de bonne volonté, de Lumières...
Ce pays fou, celui de mes ancêtres, de mes amis maintenant, de mes anciens cousins, que je châtie souvent parce que je l'aime tant, le pays de Blue, je lui souhaite demain une belle et bonne Fête Nationale.
Ce pays fou, celui de mes ancêtres, de mes amis maintenant, de mes anciens cousins, que je châtie souvent parce que je l'aime tant, le pays de Blue, je lui souhaite demain une belle et bonne Fête Nationale.
12.7.13
On a beau être le meilleur acteur du monde, on est toujours... Euh, ben... le meilleur acteur du monde.
No matter where il paie ses impôts!
Tu bouffes comme une pelleteuse. OUAAHAHAHA!!!
C'est un asile de fous, pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons, mais vous imaginez un peu la taille des bâtiments?
Tu bouffes comme une pelleteuse. OUAAHAHAHA!!!
C'est un asile de fous, pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons, mais vous imaginez un peu la taille des bâtiments?
Janis Ian
9.7.13
Le Kid à Conrad...
Fait trop longtemps que j'ai pas évoqué cet homme étonnant, cet ogre doux, qui digère la noirceur et chie de la lumière, son esprit brillant gouvernant son corps géant, et son coeur qui règne au centre.
Y a rien à jeter, dans l'ouvrage de Gaétan Bouchard, on peut y entrer au hasard par cent portes comme dans un manoir, on sera pas déçu de la visite. On peut entrer par la peinture, par la musique, par la littérature...
Les Tribaux full patch connaissent déjà bien Butch, mais à l'intention des prospects, voici un châssis parmi cent par lequel pénétrer sa maison.
Cent portes, cent châssis...
Et juste par précaution, parce que je truste de moins en moins la légende du contenu web éternel, et parce que je sais qu'il ne m'en voudra pas, je le recopie ici, ce châssis...
Je vais paraître ringard et le suis sans doute à ma façon. Mes idoles, quand j'étais jeune, c'était mes parents. Je voyais bien qu'ils se fendaient le cul pour leurs quatre gros et grands enfants mâles à l'appétit vorace. Même au temps des pires calamités, ils trouvèrent le moyen de nous faire sentir que nous ne manquions de rien.
Mes parents n'ont jamais eu d'auto et leurs bicyclettes étaient rouillées.
Ils nous ont mis au-dessus de leurs intérêts primaires et égoïstes. Ils bûchaient dur, croyez-moi. Ils buvaient de l'eau ou du Seven-Up et ne sortaient jamais. Ils vivaient pour que nous vivions.
Je revois ma mère en train de coudre des montagnes de chemises payées quelques sous la pièce sur sa Singer légendaire. Je la revois revenir épuisée après une journée de ménage chez des particuliers ou bien après une nuit de travail de préposée aux bénéficiaires au foyer pour personnes âgées. Elle occupait ses temps libres à nous faire de la bonne bouffe et des desserts qu'on gobait tout rond sans même mâcher, comme des ogres.
Je revois mon père en train de faire le Père Noël chez Zeller's, sur la rue des Forges. C'était pendant une grève de la compagnie d'aluminium Reynolds, pour ajouter un peu de pognon au chèque hebdomadaire du fonds de grève. Je nous revois sur ses genoux de Père Noël, moi et mon plus jeune frère.
-Qu'est-ce qu'on va awouère à Noël Pa? que nous lui demandions, les yeux plein de signes de piastres.
-Crétak! E'l'Père Noël est pas ben ben riche c't'année... Ses lutins sont en grève...
-Ok d'abord...
Je ne me souviens pas quel cadeau j'ai reçu ce Noël-là. Peut-être des figurines G.I. Joe que nous avions décapités à coups de hache deux ou trois mois plus tard.
Hormis mon frère aîné, qui nous servait de point de repère moral pour tempérer notre stupidité naturelle, nous avions cette manie de trouver un plaisir pathologique à briser nos jouets. Nous décapitions nos figurines, envoyions nos petites autos à la casse à coups de pic à glace, n'importe quoi pourvu que les parents ne nous voient pas et que les amis nous applaudissent pour notre audace.
LE CHAPELET ET LE VOTE DE GRÈVE
Comme la Reynolds était souvent en grève ou en lock-out, mon père ne pouvait pas vivre seulement sur son statut de Père Noël à temps très partiel. Aussi, il devint agent de sécurité. De nuit, il faisait ses rondes. De jour, il tenait sa pancarte avec ses camarades grévistes.
Je me souviens d'un fameux vote de grève. C'était dans le tournant des années '80.
Ma mère capotait. «Comment va-t-on arriver? Si la Reynolds tombe en grève, comment va-t-on se nourrir, s'habiller?»
Pour conjurer le sort, elle nous mit un chapelet entre les mains, moi et mon frère. On s'est ensuite mis à réciter des Je vous salue Marie, des Notre Père et des quossins qui ont trait au Rosaire, au Roger ou bien au je ne plus trop.
-On va prier pour que les employés de la Reynolds votent contre la grève! Prenez votre chapelet et prions ensemble...
Nous récitions à pleine vitesse, sans marquer de pause.
-Jevoussaluemariepleinedegrâcesleseigneurestavecvousetspiritussanctiyouppiamen.
On récitait vite en tabarnak. Fiou! C'était à en attraper des ampoules aux doigts, tellement le chapelet défilait vite dans nos mains. Plus je priais et plus j'avais mal aux genoux. Et plus j'avais mal aux genoux et plus je doutais de la sagesse de Dieu. Je faisais semblant de marmonner ces incantations, ces youppi-amen-mes-culottes-sont-pleines, pour ne pas déplaire à ma mère.
Nous étions encore en train de prier lorsque mon père fit irruption dans notre modeste logement de la rue Cloutier, macaron de la CSN sur sa chemise, droit comme un i, fier, debout et digne.
-Reynolds ! Reynolds! chantait-il, mange d'la marde t'auras pas not'peau!
Du coup, nous nous mîmes à rire, moi et mon frère, au grand dam de ma mère, contristé, inquiète du sort qui nous attendait.
-Les gars, j'en ai une autre, disait mon père. C'est sur l'air de Savez-vous planter des choux.
Savez-vous planter des boss
À la mode, à la mode
Savez-vous planter des boss
À la mode de chez-nous
-Une autre Pa! Une autre!
-Ok. So-so-so solidarité! So-so-so solidarité!
-So-so-so solidarité!
-Les boss, les boss, les hosties d'boss, un jour venu i' s'ront dans rue on leur bottera le cul!
-Tu vas pas leur faire répéter ça Conrad! Quel exemple tu donnes aux enfants!
-Dans ' vie, ma Jeannine, faut pas s'faire piler sur les pieds!
-Comment c'que c'est qu'on va arriver? Ma Foi du Saint-Ciel!
-On va s'en sortir pis les crisses de baveux de la Reynolds vont nous payer!
Après le chapelet, il n'y avait rien de mieux qu'un peu de révolte. Alors, nous nous sommes tous mis à chanter avec le père:
-Les boss, les boss, les hosties d'boss, un jour venu i' s'ront dans rue on leur bottera le cul!
La grève dura près de deux ans.
Les travailleurs de la Reynolds étaient les travailleurs de l'aluminium les plus mal payés de toute l'Amérique du Nord. Les conditions de travail étaient aussi parmi les moins bonnes. Tout ce qu'il fallait pour faire une bonne grève.
Cette grève est allée une coche plus loin que les autres grèves. Elle a frisé la révolution sociale. Même les policiers du Cap-de-la-Madeleine ont pris partie pour les grévistes de la Reynolds, à l'époque, prêts à affronter la brigade anti-émeute de la Sûreté du Québec pour défendre les grévistes. Les policiers du Cap ne se voyaient pas en train de frapper leur frère, leur oncle, leur beau-frère.
REYNOLDS, CORUS PUIS ALERIS...
Mon père est décédé d'un cancer en 1996. Il avait pris sa retraite à 62 ans. Il bénéficiait de sa pleine retraite mais une petite clause de son contrat élaborée par quelque minable actuaire laissait entendre que la veuve ne disposerait pas du fonds de retraite s'il décédait avant 65 ans. Il est mort l'année suivante. Imaginez le reste.
Mon père est mort jeune, comme plusieurs anciens travailleurs de la Reynolds du Cap-de-la-Madeleine: l'huile, la bauxite, les quarts de travail, ça scrappe son homme.
La Reynolds a eu sa peau, mais pas son âme. Teddy, c'est ainsi que l'appelaient ses chums de la shop, n'a jamais pris le parti des boss. Il était corps et âme pour sa famille et ses camarades.
Puis la Reynolds est passée entre les mains de Corus puis, plus récemment, du groupe Aleris.
Vendredi dernier, les travailleurs en lock-out de l'usine Aleris ont voté à 80,3% contre les offres patronales. La compagnie menaçait de fermer et a finalement mis sa menace à exécution.
Quoi qu'il advienne, quoi qu'en disent le maire Lévesque et tous les gérants d'estrade, mon coeur penche du côté des quelques 80,3% des employés pour qui la dignité porte encore un nom.
-Aleris! Aleris! Mange d'la marde t'auras pas leur âme!
Y a rien à jeter, dans l'ouvrage de Gaétan Bouchard, on peut y entrer au hasard par cent portes comme dans un manoir, on sera pas déçu de la visite. On peut entrer par la peinture, par la musique, par la littérature...
Les Tribaux full patch connaissent déjà bien Butch, mais à l'intention des prospects, voici un châssis parmi cent par lequel pénétrer sa maison.
Cent portes, cent châssis...
Et juste par précaution, parce que je truste de moins en moins la légende du contenu web éternel, et parce que je sais qu'il ne m'en voudra pas, je le recopie ici, ce châssis...
dimanche 13 juillet 2008
REYNOLDS! REYNOLDS! MANGE D'LA MARDE T'AURAS PAS NOT' PEAU!
Je vais paraître ringard et le suis sans doute à ma façon. Mes idoles, quand j'étais jeune, c'était mes parents. Je voyais bien qu'ils se fendaient le cul pour leurs quatre gros et grands enfants mâles à l'appétit vorace. Même au temps des pires calamités, ils trouvèrent le moyen de nous faire sentir que nous ne manquions de rien.
Mes parents n'ont jamais eu d'auto et leurs bicyclettes étaient rouillées.
Ils nous ont mis au-dessus de leurs intérêts primaires et égoïstes. Ils bûchaient dur, croyez-moi. Ils buvaient de l'eau ou du Seven-Up et ne sortaient jamais. Ils vivaient pour que nous vivions.
Je revois ma mère en train de coudre des montagnes de chemises payées quelques sous la pièce sur sa Singer légendaire. Je la revois revenir épuisée après une journée de ménage chez des particuliers ou bien après une nuit de travail de préposée aux bénéficiaires au foyer pour personnes âgées. Elle occupait ses temps libres à nous faire de la bonne bouffe et des desserts qu'on gobait tout rond sans même mâcher, comme des ogres.
Je revois mon père en train de faire le Père Noël chez Zeller's, sur la rue des Forges. C'était pendant une grève de la compagnie d'aluminium Reynolds, pour ajouter un peu de pognon au chèque hebdomadaire du fonds de grève. Je nous revois sur ses genoux de Père Noël, moi et mon plus jeune frère.
-Qu'est-ce qu'on va awouère à Noël Pa? que nous lui demandions, les yeux plein de signes de piastres.
-Crétak! E'l'Père Noël est pas ben ben riche c't'année... Ses lutins sont en grève...
-Ok d'abord...
Je ne me souviens pas quel cadeau j'ai reçu ce Noël-là. Peut-être des figurines G.I. Joe que nous avions décapités à coups de hache deux ou trois mois plus tard.
Hormis mon frère aîné, qui nous servait de point de repère moral pour tempérer notre stupidité naturelle, nous avions cette manie de trouver un plaisir pathologique à briser nos jouets. Nous décapitions nos figurines, envoyions nos petites autos à la casse à coups de pic à glace, n'importe quoi pourvu que les parents ne nous voient pas et que les amis nous applaudissent pour notre audace.
LE CHAPELET ET LE VOTE DE GRÈVE
Comme la Reynolds était souvent en grève ou en lock-out, mon père ne pouvait pas vivre seulement sur son statut de Père Noël à temps très partiel. Aussi, il devint agent de sécurité. De nuit, il faisait ses rondes. De jour, il tenait sa pancarte avec ses camarades grévistes.
Je me souviens d'un fameux vote de grève. C'était dans le tournant des années '80.
Ma mère capotait. «Comment va-t-on arriver? Si la Reynolds tombe en grève, comment va-t-on se nourrir, s'habiller?»
Pour conjurer le sort, elle nous mit un chapelet entre les mains, moi et mon frère. On s'est ensuite mis à réciter des Je vous salue Marie, des Notre Père et des quossins qui ont trait au Rosaire, au Roger ou bien au je ne plus trop.
-On va prier pour que les employés de la Reynolds votent contre la grève! Prenez votre chapelet et prions ensemble...
Nous récitions à pleine vitesse, sans marquer de pause.
-Jevoussaluemariepleinedegrâcesleseigneurestavecvousetspiritussanctiyouppiamen.
On récitait vite en tabarnak. Fiou! C'était à en attraper des ampoules aux doigts, tellement le chapelet défilait vite dans nos mains. Plus je priais et plus j'avais mal aux genoux. Et plus j'avais mal aux genoux et plus je doutais de la sagesse de Dieu. Je faisais semblant de marmonner ces incantations, ces youppi-amen-mes-culottes-sont-pleines, pour ne pas déplaire à ma mère.
Nous étions encore en train de prier lorsque mon père fit irruption dans notre modeste logement de la rue Cloutier, macaron de la CSN sur sa chemise, droit comme un i, fier, debout et digne.
-Reynolds ! Reynolds! chantait-il, mange d'la marde t'auras pas not'peau!
Du coup, nous nous mîmes à rire, moi et mon frère, au grand dam de ma mère, contristé, inquiète du sort qui nous attendait.
-Les gars, j'en ai une autre, disait mon père. C'est sur l'air de Savez-vous planter des choux.
Savez-vous planter des boss
À la mode, à la mode
Savez-vous planter des boss
À la mode de chez-nous
-Une autre Pa! Une autre!
-Ok. So-so-so solidarité! So-so-so solidarité!
-So-so-so solidarité!
-Les boss, les boss, les hosties d'boss, un jour venu i' s'ront dans rue on leur bottera le cul!
-Tu vas pas leur faire répéter ça Conrad! Quel exemple tu donnes aux enfants!
-Dans ' vie, ma Jeannine, faut pas s'faire piler sur les pieds!
-Comment c'que c'est qu'on va arriver? Ma Foi du Saint-Ciel!
-On va s'en sortir pis les crisses de baveux de la Reynolds vont nous payer!
Après le chapelet, il n'y avait rien de mieux qu'un peu de révolte. Alors, nous nous sommes tous mis à chanter avec le père:
-Les boss, les boss, les hosties d'boss, un jour venu i' s'ront dans rue on leur bottera le cul!
La grève dura près de deux ans.
Les travailleurs de la Reynolds étaient les travailleurs de l'aluminium les plus mal payés de toute l'Amérique du Nord. Les conditions de travail étaient aussi parmi les moins bonnes. Tout ce qu'il fallait pour faire une bonne grève.
Cette grève est allée une coche plus loin que les autres grèves. Elle a frisé la révolution sociale. Même les policiers du Cap-de-la-Madeleine ont pris partie pour les grévistes de la Reynolds, à l'époque, prêts à affronter la brigade anti-émeute de la Sûreté du Québec pour défendre les grévistes. Les policiers du Cap ne se voyaient pas en train de frapper leur frère, leur oncle, leur beau-frère.
REYNOLDS, CORUS PUIS ALERIS...
Mon père est décédé d'un cancer en 1996. Il avait pris sa retraite à 62 ans. Il bénéficiait de sa pleine retraite mais une petite clause de son contrat élaborée par quelque minable actuaire laissait entendre que la veuve ne disposerait pas du fonds de retraite s'il décédait avant 65 ans. Il est mort l'année suivante. Imaginez le reste.
Mon père est mort jeune, comme plusieurs anciens travailleurs de la Reynolds du Cap-de-la-Madeleine: l'huile, la bauxite, les quarts de travail, ça scrappe son homme.
La Reynolds a eu sa peau, mais pas son âme. Teddy, c'est ainsi que l'appelaient ses chums de la shop, n'a jamais pris le parti des boss. Il était corps et âme pour sa famille et ses camarades.
Puis la Reynolds est passée entre les mains de Corus puis, plus récemment, du groupe Aleris.
Vendredi dernier, les travailleurs en lock-out de l'usine Aleris ont voté à 80,3% contre les offres patronales. La compagnie menaçait de fermer et a finalement mis sa menace à exécution.
Quoi qu'il advienne, quoi qu'en disent le maire Lévesque et tous les gérants d'estrade, mon coeur penche du côté des quelques 80,3% des employés pour qui la dignité porte encore un nom.
-Aleris! Aleris! Mange d'la marde t'auras pas leur âme!
Publié par Gaétan Bouchard
Une petite fable, mes beaux tribaux? Oui, oui, de Monsieur de la Fontaine. Peu connue, pour d'évidents motifs. But YOU will like it. Y a pas de chiens, ici, y a que des loups.
Le Loup et le Chien
Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
" Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Les Fables, Livre I
Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
" Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Les Fables, Livre I
7.7.13
Khalil Gibran, Le Prophète: L'amitié
Et un jeune dit, Parle-nous de l’Amitié.
Et il répondit, disant :
Votre ami est votre besoin qui a trouvé une réponse.
Il est le champ que vous semez avec amour et moissonnez avec reconnaissance.
Il est votre table et votre foyer.
Car vous venez à lui avec votre faim, et vous cherchez en lui la paix.
Lorsque votre ami parle de ses pensées vous ne craignez pas le "non" de votre esprit, ni ne refusez le "oui".
Et quand il est silencieux votre cœur ne cesse d’écouter son cœur ;
Car en amitié, toutes les pensées, tous les désirs, toutes les attentes naissent et sont partagés sans mots, dans une joie muette.
Quand vous vous séparez de votre ami, ne vous désolez pas ;
Car ce que vous aimez en lui peut être plus clair en son absence, comme la montagne pour le randonneur est plus visible vue de la plaine.
Et qu’il n’y ait d’autre intention dans l’amitié que l’approfondissement de l’esprit.
Car l’amour qui cherche autre chose que la révélation de son propre mystère n’est pas l’amour, mais un filet jeté au loin : et ce que vous prenez est vain.
Et donnez à votre ami le meilleur de vous-même.
Et s’il doit connaitre le reflux de votre marée, laissez le connaitre aussi son flux.
Car qu’est-ce que votre ami si vous venez le voir avec pour tout présent des heures à tuer ?
Venez toujours le voir avec des heures à faire vivre.
Car il est là pour remplir vos besoins, et non votre néant.
Et dans la tendresse de l’amitié qu’il y ait le rire et le partage des plaisirs.
Car dans la rosée de menues choses, le cœur trouve son matin et sa fraîcheur.
Halle Berry. OK. Who gives a flying fuck about Halle Berry? That's what I'd like to know...
6.7.13
5.7.13
Évangéline et Gabriel
Elle est devenue infirmière en traversant la vie pour le retrouver.
Elle avait ce qu'on appelle communément une tête de pioche.
Elle avait ce qu'on appelle communément une tête de pioche.
3.7.13
Longue carabine...
Parfois, oh parfois, oh maybe, oh God almighty, c'est ce qu'il faut, un Long Rifle, un cimeterre de Mohican?
30.6.13
Le génie...
Le génie n'est pas lié à l'instruction, à l'art, la littérature ou la science.
Le génie, c'est ce qu'on peut seul faire sans pouvoir expliquer comment on le fait.
Wayne Gretzky. Mohammed Ali. Elvis Presley. Moi, aussi, évidemment, mais accessoirement.
Le génie, c'est ce qu'on peut seul faire sans pouvoir expliquer comment on le fait.
Wayne Gretzky. Mohammed Ali. Elvis Presley. Moi, aussi, évidemment, mais accessoirement.
En ce temps-là, outre Yes & No, mon frère Kevin parlait pas Yâwb l'anglais, pis le nom d'Elvis lui donnait de l'urticaire.
Mais il m'aimait et me trustait et il a regardé ça, avant de s'exclamer: "Wow! C'est un génie, ce gars-là!"
27.6.13
24.6.13
un drapeau...
Faisons donc ce que nous pouvons, ce que nous devons, pour qu'il signifie ce qu'il peut, ce qu'il doit...
23.6.13
Maurice: le second épisode
Comment Jean Lapointe, un burlesque ivrogne de vaudeville durant trente ans, sans formation de Conservatoire, est-il devenu le plus grand acteur naturel qu'on ait produit?
Ben c'est ça. Pas de Conservatoire, ciboire.
20.6.13
Duplessis: la totale
À commencer par le premier épisode.
Ma grand-mère me parlait encore des culottes à Vautrin en 1976...
Ma grand-mère me parlait encore des culottes à Vautrin en 1976...
18.6.13
14.6.13
Blue by Lorka
Laure Kalangel, dont le talent m'époustoufle depuis longtemps, me fournit avec ce nouveau vidéo l'occasion d'ajouter quelque chose au portrait de Blue tel que je le brosse en mots et le publie par petits bouts. Quelque chose que je retenais faute de trouver un moyen de l'écrire sans paraître me flatter moi-même.
Blue pose un regard intensément aimant et curieux sur l'art, j'ai souvent tenté de l'expliquer, mais c'est en fait l'artiste qu'elle cherche, son intention, sa volonté, c'est lui qu'elle souhaite écouter, entendre, comprendre à travers son travail, et comme il est souvent soit mort soit ailleurs que son oeuvre, c'est l'oeuvre que Blue interroge, et qui interroge Blue. Mais il y a autre chose encore. Blue cherche la beauté, et je ne sache pas qu'elle ait échoué à la trouver, au sens où la laideur est une absurdité à ses yeux. Si quelque chose lui paraît laid a priori, elle se frotte les yeux et regarde à nouveau, autrement. L'idée qu'un créateur ait pu délibérément produire de la laideur lui est étrangère, et à la rigueur elle trouverait cela beau. Sa bonté sans fond envers tous ceux qui ne font pas exprès de créer laid ou pas l'effort de faire du beau m'exaspère bien souvent, mais c'est aussi l'un des traits qui fondent pourquoi je l'aime tant.
Enfin, car il y a autre chose encore: Blue est elle-même une oeuvre d'art, et se considère ainsi depuis trente ans, et se construit, et s'entoure de talents qui savent la voir. Patrick Natier fut probablement le premier. Qui n'a jamais cessé de la contempler, la peindre et la photographier. Je suis venu beaucoup plus tard, avec des mots. Laure Kalangel le fait avec des images qui bougent et qu'elle monte avec un style et une syntaxe aussi brillants et personnels que le pourrait un Littéraire. Un grand Littéraire...
10.6.13
3.6.13
Ce 3 juin
Ce 3 juin est le jour anniversaire d'une personne qui m'est chair. À qui je dois la vie. La vie qui n'est pas tous les jours un cadeau, mais que l'espèce humaine depuis qu'elle existe et tant qu'elle durera considère comme un don. Mystérieux. Créateur. Magique.
Thank you for my life.
Thank you for my life.
2.6.13
Le nouveau monde
Remember this? I do. J'oublierai jamais.
J'oublierai encore moins que mon grand amour prétende ne rien voir de mal à payer pour mettre les pieds dans ce Théâtre du Nouveau Monde. Une femme qui m'a séduit, menti, fait croire qu'elle partageait mes principes. Qui m'a trahi.
J'oublierai encore moins que mon grand amour prétende ne rien voir de mal à payer pour mettre les pieds dans ce Théâtre du Nouveau Monde. Une femme qui m'a séduit, menti, fait croire qu'elle partageait mes principes. Qui m'a trahi.
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Commentaires
Tu veux faire semblant que t'as pas ce clip de moi et que tu sais pas ce que j'en pense et que je l'ai pas écrit récemment sur mon blog et en détails en privé? Brainstorming, right. Pensée du moment. Fuck. Depuis quand ça t'a réussi de publier ta pensée du moment? Jamais quand tu la piques à moi, en tout cas.
Tu veux des fleuves de comms aimants du Québec paske tu plaques ce clip? You fucking cunt.
Checke le gars, le vieux hibou au début. C'est sa chanson. Elle a été créée et chantée en duo avec Ginette Reno, c'est un classique que toutes les radios ont tourné à bloc dans les années soixante-dix, personne ici qui soit né entre 1945 et 1965 qui n'en ait un fort souvenir.
Y a quelques années, toi et moi nous étions dégoûtés d'un clip grotesque entre une Céline Dion de 15 ans et un Alain Delon de 70 qui interprétaient "Paroles, paroles".
Ben ça, c'est pire! Paske Ferland est là derrière ravi d'empocher un cachet et de passer à la tévé et de céder sa place à CÉLINE! Et que cette chanson est DÉNATURÉE pour deux femmes, surtout qu'une génération sépare. Et que cette grande andouille a beau crier du nez et s'essuyer l'oeil de crocodile et brandir le poing pour exposer son aisselle de garçonnet et ne pouvoir s'empêcher de chanter pour elle-même face au spotlight là où se trouve un public, alors que Ginette chante pour le public et le regarde, pas le spotlight, et Ginette l'enterre sans forcer une miette.
So now. That's a brainstorming.
Ça s'écrit tout seul, ces textes-là?
Tu changeras jamais. T'as commencé le premier jour de ton blog à te foutre des sources et faut te taper sur les doigts et sur la tête pour que tu arrêtes une semaine.
DO NOT STEAL!
Tu m'as écrit ça y a deux heures. Plutôt, t'as jugé judicieux de retirer le clip et de laisser mes invectives. Tu penses pas vraiment que tu vas me baiser comme ça?
Ton texte débile et faux là-haut sous ta photo de dos et sur le clip que t'as piqué puis retiré: y a pus personne qui croit à ça, non? I mean, qui ne sait pas que t'es heureuse en ménage depuis trente ans et que t'as trois fils adultes qui t'adorent et que t'as la bougeotte mais jamais pour plus de dix jours et que l'herbe plus verte t'y crois pas d'ailleurs toutes tes photos de voyage officielles depuis cinq ans sont devant la mer ou sous l'automne ici ou sous un parapluie rose dans la bruine londonienne. L'herbe verte est dans ton hameau familial honni, t'es partie, fais-ton deuil de l'herbe verte hostie, au moins arrête de tricoter de la poésie pitoyable avec des mots imprécis pour faire venir les veaux et traire leurs commentaires réconfortants. J'ai trop travaillé! Me suis trop investi, à l'os, pour que tu fasses toujours cette...
T'as 49 ans. Moi aussi. C'est trois des miennes que je t'ai consacrées, et les miennes valent cher paskil m'en reste moins que toi.
Laisse-les moi, celles-là.