28.5.08

VLB: Mise au point

Reçu ceci de Trois-Pistoles:

Mise au point sur la Reine-Nègre


Devant la dérive que tout un chacun fait des propos que j’ai tenus dans L’aut’journal sur la gouverneure générale du Canada, permettez-moi d’apporter quelques précisions sur ce que j’ai écrit là-dessus.

On m’accuse de m’être vicieusement livré à une attaque personnelle contre la personne de Michëlle Jean. Qu’ai-je donc écrit de si répréhensible à son sujet ? Qu’elle a été à la société Radio-Canada une journaliste ordinaire ? En quoi le jugement que j’ai porté fait-il atteinte aux autres qualités que possède Madame Jean ? J’ai été longtemps critique de télévision et n’est-ce pas mon droit de porter jugement sur le travail professionnel qu’elle faisait à Radio-Canada ? En quoi la chose peut-elle me valoir ces accusations de racisme qu’on m’impute depuis la parution de mon texte ?

Quelle faute ai-je aussi commise, et qui serait insultante, quand je dis que Madame Jean a fait fi de ses convictions profondes (et les documents pour le prouver ne manquent pas pour entériner la chose) afin de devenir la gouverneure générale du Canada, comme par exemple d’avoir renoncé à sa citoyenneté française à laquelle elle a souvent prétendu tenir beaucoup ?

Bien évidemment, j’ai été fâché quand Madame Jean a accepté de devenir la gouverneure générale du Canada parce que je la trouvais bien naïve et peu conséquente d’accepter un poste qui est le symbole même du colonialisme britannique qui a toujours mal servi la cause québécoise.

Je tiens aussi à rappeler le texte que Dany Laferrière a publié dans La Presse quand la nomination de Michaëlle Jean n’était pas encore officielle : si elle ne devait pas être choisie, a-t-il dit, il y aurait un grand bain de sang à Montréal. Ce n’était pas seulement démagogique mais constituait un acte de terrorisme dont personne pourtant n’a relevé le chantage éhonté qu’il représentait. J’aurais écrit de pareils propos sur quelqu’un de ma race sollicité pour un emploi prestigieux que les voix auraient été nombreuses pour me dénoncer. Pourquoi donc cet appel à la violence n’a-t-il suscité aucun commentaire, même pas sous forme d’un petit éditorial ? C’est qu’on sait bien que la communauté noire aurait fait front commun derrière Laferrière, la communauté noire étant québécoise quand elle n’est pas critiquée, mais se transforme aussitôt en une ethnie tricotée serré dès que l’un des leurs se retrouve sur la sellette, peu importe la raison. Je suis capable de le comprendre même si je trouve qu’il s’agit là d’un problème d’immaturité politique flagrant.

On m’accuse aussi d’être raciste parce que j’ai dit que madame Jean, depuis qu’elle occupe la fonction de gouverneure générale, se comporte comme une Reine-Nègre, de la même façon que se comportaient et se comportent toujours les puissances toujours colonisatrices en Afrique,
en contribuant à installer au pouvoir des chefs qui deviennent des rois nègres. Moi qui étudie actuellement l’histoire des Rois-Nègres africains, je peux dire que la situation des Noirs est peut-être encore pire qu’à l’époque du colonialisme d’autrefois.

Mes détracteurs ont dit que Jeanne Sauvé et Adrienne Clarkson ont été avant Madame Jean gouverneures générales du Canada et qu’on ne les a pas accusées d’être des Reines-Nègres. Il y a une raison simple à cela : Madame Sauvé et Madame Clarkson ne sortaient guère de leur fonction apolitique. Même que Madame Clarkson, dans l’un de ses premiers discours, disait considérer le Québec comme une société distincte et qu’elle était résolue à travailler pour son épanouissement, au même titre qu’elle allait le faire pour les autres provinces du Canada, mais avec plus de sympathie encore parce qu’elle aimait les valeurs que les Québécois défendaient. Elle était originaire d’Asie et savait les souffrances que vivent les peuples qui se sentent menacés. Avoir dit de Madame Sauvé et de Madame Clarkson qu’elles étaient des Reines-Nègres aurait donc été absolument insultant parce que totalement démagogique.

Le cas de Michaëlle Jean est tout à fait différent : dès qu’elle fut nommée gouverneure générale, elle a oublié qu’elle devait représenter tous les Canadiens et de façon apolitique comme le veut la fonction qu’elle occupe. Elle a donc sauté à pieds joints dans le train du gouvernement fédéral et, par ses prises de position, voudrait bien nous réduire, nous Québécois francophones, à une communauté mineure dans le grand ensemble canadian. Comme indépendantiste qui croit que le Québec est un pays, ai-je le choix de ne pas voir en elle une ennemie et n’ai-je pas le droit de dire qu’elle est une Reine-Nègre au service d’un pouvoir qui rêve au jour où il aura réussi à nous neutraliser totalement ?

Évidemment, comme les Canadiens anglais et les fédéralistes québécois ne veulent pas qu’on fasse de débat là-dessus, on fait de moi un saint Sébastien dont on voudrait se débarrasser. Le plus étonnant, c’est que les radicaux dans ce domaine-là sont les gens du Bloc québécois. Il est vrai toutefois qu’ils ne parlent plus d’indépendance depuis belle lurette, et qu’ils se contentent de défendre prétendument les intérêts du Québec à Ottawa. Gilles Duceppe ressemble de plus en plus au maréchal Pétain, heureux comme un poisson dans l’eau de se montrer plus canadian que les Canadians, contribuant ainsi à l’établissement d’un Canada en apparence uni et fonctionnant plutôt bien. Si Barak Obama avait eu le manque de courage de Gilles Duceppe, il ne se serait jamais lancé dans la course à l’investiture présidentielle américaine, les sondages ne lui accordant pas plus de voix que Gilles Duceppe en avait quand il lança sa campagne vite avortée contre Pauline Marois. S’il avait persisté, s’il y avait mis toute sa passion, s’il avait proposé véritablement un projet de pays et de société, pourquoi n’aurait-il pas, comme Barak Obama, renversé la vapeur ? Aujourd’hui, voilà Gilles Duceppe forcé à jouer le rôle d’un petit roquet à Ottawa. C’est d’un tragique sans nom dont je crains fort que les Québécois se souviendront aux prochaines élections fédérales.

Pour terminer, ce petit mot encore sur le racisme dont on m’accuse. Si je l’étais, aurais-je écrit tous ces ouvrages dans lesquels j’ai salué les mouvements de libération des Noirs, ceux des mulâtres de l’Amérique du Sud, ceux des Métis de l’ouest canadien, ceux des Indiens de l’Amérique du Nord, et serais-je en train d’écrire un roman sur les Rois-Nègres mis au pouvoir par les puissances de l’Occident afin de s’enrichir sans mauvaise conscience au dépens de peuples qui ne cessent de s’appauvrir ? Si j’étais raciste comme tous ces fanatiques qui me menacent aujourd’hui de me casser la gueule, aurais-je accepté l’invitation de Dany Laferrière de passer quelque temps en Haïti avec lui parce que j’admire la résistance difficile et courageuse de son peuple qui représente le seul pays francophone dans les Amériques ?

Pour le reste, tout ce qui grouille, grenouille et scribouille n’a à mes yeux pas plus de conséquences que cela en eut dans d’autres circonstances. Nous vaincrons. Nous finirons bien par vaincre en dépit de la Reine-Nègre, du maréchal Pétain et des racistes canadian.

Victor-Lévy Beaulieu
Trois-Pistoles
Le 27 mai 2008

27.5.08

Hey, ti-cul!

Tu veux restreindre la liberté d'expression de VLB? You stupid piece of shit? Si Duvalier était Premier Ministre du Québec, ça ferait ton affaire? On te dérange pas trop? Hey, le twit! Dubourg, ton nom? T'as une sale gueule d'envie de chier, un claque-merde à sucer des bizounes, et si t'étais jaune ou blanc ça n'y changerait rien. T'as de la peine? Tu veux restreindre ma liberté d'expression? Viens-y donc!

Le temps des bouffons

On m'a volé ma copie de ce film depuis longtemps, celle que Lanctôt m'avait donnée, mais Falardeau ne sera pas fâché de savoir que Youtube l'immortalise, et que je l'ai revu encore cette semaine avec des amis qui ont trente ans et qui le trouvent tripant. À leurs questions sur l'origine du film, je n'avais pas toutes les réponses, parce que Pierre est plus secret qu'un mafioso, mais ici il révèle quelques grosses ficelles...

Roy Nègre

Je songe sérieusement, ai-je le choix d'y songer, à torcher quelques pages sur cette histoire de régalienne noirceur.

Sur le pouce, à seize ans, descendant vers le sud avec la future mère de mon enfant, je me suis fait offrir de l'opium et un rasoir par un gros nèg jovial et génial entre deux haies de cèdre: c'était à Albany, la porte à côté, il savait que j'étais jeune et con et c'est la raison du rasoir; j'aurais à rencontrer des nègs plus gros mais moins joviaux et moins géniaux à mesure que ma connerie d'ado ferait du pouce vers le bas de la mappe.

Fast forward: au Maryland, un type noir comme le poêle et patient comme le christ m'a expliqué que nigger n'était pas le bon mot à user dans le coin.

Fast forward: je suis à Montréal, dans un bar à l'époque où j'écris Vamp, avec mon ami Léo Hernandez et mon pote Pierre Vallières, légendaire auteur de Nègres blancs d'Amérique. Pierrot s'est techniquement réfugié au monastère et pratiquement il s'en échappe pour bouère. Son alcoolisme, son racisme, son activisme politique n'ont rien à voir avec sa claustration volontaire. Il veut devenir moine tout simplement parce qu'il est pédé comme un phoque et que la honte le torture. Il nous regarde Léo et moi par-dessus le pichet et il halète: «Suce-le. SUCE-LE, hmm, heuh...»

Le premier homme noir que j'aie jamais rencontré, moi qui suis né à Montréal en 1964, c'était Dany Laferrière. Ce qui s'appelle un homme, ce qui s'appelle rencontrer, ce qui s'appelle noir. Il nous a enfoncé le mot nègre dans la gueule, mais pas à la façon de Léopold Sédar Senghor: il faut se rappeler que Dany faisait ses armes en qualité de Monsieur Météo à TQS, couché à poil avec une femme blanche nue pour annoncer le beau temps. Dany, qui savait comment baiser les blancs sans trop se forcer.

Michaëlle Jean, je l'ai connue en masse comme journaliste. C'était une sale snob arriviste tête enflée baveuse et fausse classe, une Denise Bombardier foncée, une garce. Prête à jouer le rouge et le noir, pair et impair, si on lui garantit ses pertes et que rien ne passe ni ne manque jamais. Je la méprise, et ça me fait mal au coeur, parce que j'admire Dany et je sais que ça lui fait peine que je ne puisse partager, moi et plusieurs d'entre vous, son parti-pris.

Lévy a pitché une roche dans la mare. Il peut pas s'en empêcher. Pour ma part, je trouve qu'il brasse, fin renard tolstoïen qu'il devient, plus la marde des accomodements raisonnables ou déraisonnables ou malcommodes que la question raciale au Canada, qui n'existe pas.

Falardeau a amplement traité de rois-nègres les gouverneurs-généraux antérieurs à Mimi, dans son chef-d'oeuvre de court métrage Le temps des bouffons.


KSI!

PLEASE, Coco, grouille ton gros tas de Crisco roux pour détendre ta Lady: y a un sale impuissant de fils de pute arrogant qui se fait passer pour elle en surfant sur le net au lieu de la fourrer dans le silence et dans la joie et la cathédrale HTML.

20.5.08

«De la musique qui est faite pour aller dans le texte!»

Good ol' Biz. Un régal à partager.

Journée en résumé



Levé midi pile encore soul. Téléjournal et Nescafé. Douche et rasage précipités.

GMail me révèle que mon cher cousin Moran et sa collègue Catherine Major sont enchantés par les chansons que je leur ai envoyées.

Bill le concierge cogne à treize heures à l'huis du Bunker: je saute dans un slip et lui ouvre, mon rasoir à la main; lui, tient dans chacune de ses paluches une bombe à cancrelats, introuvables au Canada mais faciles à se procurer sur eBay. Tandis qu'il grille une clope sur le balcon, je finis de me groomer, puis on amorce les engins et on se sauve, calfeutrant la porte derrière nous avec une serviette de bain. Pas question de revenir avant quelques heures. Bill rigole: «Tu vas les voir marcher croche un jour ou deux, puis elles vont crever. Ce truc-là, ça leur dévore les insides, comme la bactérie mangeuse de chair...» Good.

Je passe voir Guig Vigneault, son Isabelle et sa Marion, puis je saute dans un taxi, direction Henri Henri, pour une séance photo avec Jean-François Gratton, artiste et gentilhomme. Les clichés sont destinés au livre inspiré de Cabine C, l'émission de Christiane Charette. Les concepteurs souhaitaient me croquer chapeauté et j'ai donc suggéré cet endroit, qui coiffe les hommes de ma famille depuis 1932.

Le chauffeur du taxi, Monsieur Roy, est le doyen des chauffeurs en activité à Montréal: il fait ça depuis cinquante-et-un de ses quatre-vingts printemps, il a eu sept enfants, six filles d'abord et puis un fils, sur un empan d'un quart de siècle, et ils sont tous allés à l'université, ils ont tous réussi dans la vie. Je lui parle de mon grand-père, qui s'appelait Roy aussi et qui chauffait le taxi, et qui serait un peu plus vieux que lui s'il avait vécu. Il me parle de Henri Henri et du temps où les hommes portaient tous un chapeau, puis il me parle de son premier: c'était en 1943, il avait quinze ans, la ville était secouée par les vents et il a trouvé un feutre qui roulait dans la rue. Il a dû glisser du papier journal sous le bandeau intérieur pour se le mettre sur la tête, parce qu'il était trop grand pour lui.

La séance terminée, chuis allé me boire un pichet au Saint-Sulpice, à la table que ma chérie sherbrookoise et moi affectionnons, et j'ai lu quelques pages d'Agatha Christie, puis je suis rentré contempler mes coquerelles qui crawlent en travers du plancher en souffrant horriblement; je bois une bière et je suis content.

17.5.08

La toune du lumberjack

Tant que vous n'avez pas vu et entendu Johnny C Mistral chanter I wish I'd been a girlie just like my dear papa, vous savourez pas l'essence python, qui est de pisser dans son pantalon (si tout se passe bien).

À défaut, voici une version d'Éric Idle.

Éric

C'est son bar. En dehors de ce bar, il n'existe pas vraiment, surtout sans du monde qu'il paie pour le défendre. Mais combien ça lui coûterait pour s'acheter des amis, et une sorte d'autorité morale, et une femme qui l'aimerait autant pour ses forces que pour ses défauts? C'est un ti-cul avec un coat de cuir qui vole la parole d'autrui pour la regarrocher avec une voix de cendrier. Je le reverrai en enfer, sans ses gardes du corpuscule, et nous jaserons d'art et de création.

13.5.08

Pour jouer aux dés, faut exister.


Dieu ne joue pas aux dés, disait-il. On comprend maintenant pourquoi. Il ne lave pas la vaisselle non plus.

Saigneur, je t'en prie.

Saigneur! Toi qui nous saignes à blanc comme des veaux de lait avec ce qui semble être une jouissance sans cesse renouvelée, Saigneur, j’ai non pas une mais plusieurs petites prières à t’adresser.

D’abord, permets-moi de te tutoyer. Après tout, même s’il est vrai qu’on n’a pas élevé les cochons ensemble et encore moins saigné le veau de lait, on se connaît depuis un sacré bout de temps. On peut même dire que tu me connais comme si tu m’avais fait.

Peut-être pas ton meilleur travail, en passant; tu devais te remettre d’une sacrée gueule de bois ce jour-là. Saigneur, franchement, veux-tu bien me dire à quoi diable tu pensais quand t’as fait ça? Moi en particulier mais aussi le monde en général : on dirait une toile de Jackson Pollock écrasée par une benne à ordures.

Saigneur, pourquoi tu m’envoies toujours des huissiers et des coquerelles? Qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour mériter ça? Y a pas moyen de s’en débarrasser! Des coquerelles, des huissiers, des factures, des filles folles qui écrivent leur adresse avec du rouge à lèvres sur ma porte d’entrée. C’est très irritant et ça met mon absence de foi à rude épreuve. Parce que ça, c’est l’autre problème. Quand je croyais toujours en toi, j’étais plus heureux mais aussi plus niaiseux, et j’aime mieux être moins niaiseux que moins malheureux, s’il faut choisir entre les deux. Or, parfois, on jurerait que tu existes et que tu fais exprès pour m’embêter. On peut même plus être athées tranquilles, on est forcés de demeurer agnostiques, comme des demeurés, dans les limbes entre deux certitudes aux antipodes l’une de l’autre.

Pendant qu’on y est, j’aimerais bien que tu ramènes les McCôtes chez McDo plus souvent, et aussi que tu leur fasses mettre plus de sauce. Me semble que ça serait un bon début pour te faire pardonner la hausse du prix du riz. Aussi, pourrais-tu arrêter de te promener déguisé? On est trop de grandes religions à proclamer qu’il n’y a qu’un seul Dieu, le nôtre, et ça devient dangereux.

Bon, eh bien, c’est à peu près ça pour l’instant, Saigneur. J’espère que tu écoutes Radio-Canada sur la première chaîne…

Sincères félicitations, Rawi Hage.


Les libraires québécois ont accordé les palmes hier soir à Rawi Hage pour son roman Parfum de poussière. J'ai été le premier à lui secouer la main, Cynthia la première à l'embrasser, et Kevin, mosaïque, a mené son peuple au puits pour lui désaltérer la gueule. Traduction: mon petit frère, sa femme and me sommes allés en boire une dans un bar gay civilisé.

Bravo, Rawi, bravo Alto aussi. Merci aux libraires indépendants d'exister toujours. Depuis que Henri Tranquille me prit sous sa frêle aile quand j'avais quatorze ans, j'aime et comprends les libraires, ces quichottesques maniaques qui doivent départager les bons sucs de l'ivresse melliflue.

J'ai salué du chef ce gros namedropper Stan; je suis plus gros que lui, mais je suppose que sa vue baisse: il a souri comme Idi Amin et n'a pas semblé me voir. Fat son of a gun. I guess he's too busy or too much of a whore to be polite.

La politique et la politesse, gros tas, c'est pas tiré du même gras.

12.5.08

Sujet déposé

Les tenants sont fragiles et les aboutissants incertains, mais Samson est costaud: ses cheveux vont repousser, ses yeux recevoir la sainte onction, et il ébranlera les colons...

Prolégomènes à ma prière

Le boomer qui me donne des étoiles plus une moitié.

Il est retraité et ne peut plus faire grand dommage aux jeunes, thank the hippie god. Si s'en prendre à mon livre qu'il ne comprend pas peut le tenir occupé, un enfant mâle quelque part a une chance de ne pas décrocher, une fillette risque de s'alphabétiser.

11.5.08

C'est comme une laine de braise qui me relie au crépuscule.


Juste pour vous rappeler: c'est l'écrivain québécois le plus tripant qui soit, après moi va sans dire, mais je le sens déjà me doubler sur la gauche, il remonte, il pédale en force, il coupe le vent, il passe devaaaaant!!!

Il est une fontaine de langue, comme si sa vie en dépendait.

Lisez. Vous comprendrez qu'elle en dépend. La langue. La vie.

Savez-vous planter les choux?


Rue Pontiac
© Marie-Josée Hudon



Vous ai déjà parlé de Marie-Josée Hudon, peintre et brigadière. Turns out she's also an urban activist, et une femme de bon sens il me semble, ce qui va rarement de concert.

Moi, vous savez, les légumes et les cercueils... Les premiers sortent de la terre, engraissés par les seconds qui s'y enfoncent; c'est à peu près tout ce que j'en sais. Mais je préfère mes carottes sans arsenic et que les jardins publics ne soient pas chasse gardée. C'est pourquoi je relaie ici cette réaction de MJH au dossier de La Presse (1, 2, 3).

Le guantanamo des légumes ou les sarcophages contaminants


Selon ce qu'une série d'articles du vendredi 9 mai 2008 révèle en page 2 et 3 du premier cahier du journal La Presse, j'aimerais faire part à vos lecteurs de mes commentaires concernant le jardinage communautaire au centre-ville et en particulier celui de la rue Rivard (photos couleurs à l'appui). Depuis plusieurs années j'ai constaté à quel point, les journalistes couvrant ce sujet-là et en l'occurence ce cas-là (le jardin de la rue Rivard) manque complètement leur cible.Je ne suis pas du tout impressionnée par les préoccupations de ces jardiniers du centre-ville... Ni de ce qu'ils entreprennent à tous crins afin de poursuivre leurs loisirs horticoles et maraîchers.Au chapitre de la socialisation, sachez que ces jardins sont attribués sur une base d'ancienneté. Cette attribution (désuette?) favorise la privacité alors qu'il s'agit d'un loisir public. D'année en année en année, les mêmes jardiniers s'attribuent les même jardins tant et si bien qu'on ne parle plus ici de jardinage communautaire mais bien de jardinage privé. Si la tendance se maintient, un terrain de 30,000 pieds carré est donc attribué coin Rivard et Bienville depuis belle lurette (plusieurs décennies), à une même trentaine d'irréductibles Gaulois et ce, au détriment d'une communauté entière de plusieurs milliers de «bons romains» vivants alentour. (La liste d'attente de 200 personnes faisant foi en passant).Si autrefois le jardin Rivard et passez-moi l'expression, était une sorte de «Guantanamo» des légumes, sorte de zone interdite, cadenassée, grillagée, clôturée, surplombée par un muret de béton décrépit, 365 jours par année, il est devenu aujourd'hui, au chapitre de la contamination, toujours selon ce que la série d'articles et de photos du vendredi 9 mai 2008 révèle dans La Presse pages 2 et 3, une horreur d'expérimentation. Ces jardiniers ont eu le pouvoir d'imposer une de leurs bonnes et des meilleures solutions! C'est-à-dire la mise en place d'énormes sarcophages dignes de ceux de Toutankamon donnant désormais au jardin Rivard un aspect pharaonique stupide, funéraire et monumentalement ridicule. Allo l'esthétisme: une trentaine de sarcophages géants reposent désormais sur un espace public!!! Et personne ne s'en formaliserait? Faut le faire!!!!!Ajoutez à cela que rien ne peut être envisagé pour corriger l'apparente ruelle grise sale et grafittée qui borde tous ces cercueils taillés à même notre forêt boréale sur son flanc ouest.

Cacher l'arrière-cour des commerces de la rue St-Denis? Planter des arbres? Voyons donc! Impensable! Cela porterait ombrage aux trois carottes et deux navets que Néfertiti viendra arroser cet été. Questionnez-vous, chers journalistes et voisins de tous acabits, sur la véritable vocation d'un jardin communautaire en milieu urbain en regard du passé et du présent. Si à l'époque, des familles démunies et nombreuses y trouvaient des bénéfices alimentaires, je ne crois pas qu'aujourd'hui cette vocation soit dignement perpétuée. Nous entretenons faussement cette image bucolique du jardinage communautaire Montréalais. Ce n'est plus une nécessité au jardin Rivard. Sa sacro sainte image du communautaire est pyramidale, dans tous les sens du terme. Elle est maintenue au détriment d'un voisinage de forte densité qui manque d'espace et se limite à déambuler le long d'un pseudo lieu communautaire qui présente toutes les caractéristiques d'un lieu privé. Je trouve que notre quartier paye cher les légumes exempts de contaminants que Cleopâtre exige. Et particulièrement ce printemps, alors que les sarcophages poussent sur le Plateau Mont-Royal comme de la mauvaise herbe. Bref, je mettrais moi la hache dans le cimetière des Pharaons de la rue Rivard. Que cet espace de 30,000 pieds carré soit rendu à la communauté. Qu'on en fasse un parc public auquel tout le monde aura plein accès car cela nous appartient à tous.

Marie-Josée Hudon

Monday, monday...

Je vais livrer la prière du lundi à Vous êtes ici, l'émission de Patrick Masbourian.

En même temps, je serai au Lion d'Or pour la remise du Prix des libraires du Québec. Prière de prier pour LCM.

L'ubiquité est épuisante, but it's still a pretty cool thing.

6.5.08

L'amour selon Bill S.

Sonnet 58

by William Shakepeare

That god forbid that made me first your slave
I should in thought control your times of pleasure,
Or at your hand th'account of hours to crave,
Being your vassal bound to stay your leisure.
O, let me suffer, being at your beck,
Th'imprisoned absence of your liberty;
And patience, tame to sufferance, bide each check
Without accusing you of injury.
Be where you list; your charter is so strong
That you yourself may privilege your time
To what you will; to you it doth belong.
Yourself to pardon of self-doing crime.
I am to wait, though waiting so be hell,
Not blame your pleasure, be it ill or well.

Faut pas toucher à mon frérot.

J'ai mis le temps à aimer Tom Hanks, mais ça valait la peine.

5.5.08

Barbe and me...


...sommes follement et platoniquement épris de Marie-Josée Hudon, peintre brigadière. Check this out!

Gémellité: ça saute, une génération.

L'ordre des choses, la rationalité dans l'univers.

La fifure uqamienne

La porte-parole de Bastien m'adresse ce mot rigolo:

Le service de sécurité de l'UQAM a téléphoné chez Bastien aujourd'hui à propos des messages sur votre blogue.

Les profs se plaignent et pensent que vous les menacez.

Honnêtement, cette histoire me dépasse et va beaucoup trop loin. Enfin, ils se prennent peut être un peu trop au sérieux aussi.

Juste pour vous avertir.


Ouaaaaahhh! Je ris tellement que le clavier danse devant mes yeux. Ces salopards s'imaginent-ils vraiment pouvoir me faire le coup qu'ils ont fait au Canard? À moi?

Petites saletés fachofifonnes.

Léonard Le Génie,,,

Pour vingt-trois dollars et quelques rutilantes cochonneries.

4.5.08

Amende honorable

Je n'ai pas le choix, faut que je présente de plates excuses à Bertrand Gervais et Jean-François Chassay, que j'ai erronément mis en cause ici, hier, dans le drame du Canard...

On m'a transmis de fausses informations, que j'ai vérifiées à ma satisfaction. Or, il s'avère que mon seuil de satisfaction était trop bas.

Recevez, messieurs, l'expression de ma coulpe, et croyez que je regrette le tort que j'ai pu vous causer.

J'ai reçu ceci de la porte-parole de Bastien:

Bonjour, juste pour vous dire que Bastien admire votre héroïsme sur votre blog sauf que les profs que vous visez n'ont pas de lien avec la poursuite.

M. Gervais dit donc vrai.

Les vrais responsables sont Jean-François Hamel et Jean-Christian Pleau ....

Juste pour clarifier ...

3.5.08

Maman! Une semaine à l'avance...


OK je suis triste. OK j'ai envie de compagnie. Qui s'appelle Mélancolie. OK. Get over it.

Beware: Mistral méchant

Cette histoire, il me semble, a assez duré.

Bertrand Gervais, Jean-François Chassay, deux profs parmi d'autres qui s'acharnent sur le Canard. Soyez avisés que s'il se suicide à cause de votre action, il y aura des conséquences conséquentes.

J'appelle ici toutes les forces de notre tribu à se libérer sauvages pour sauver Bastien. De Big Mac McComber à Meth-Analyze en passant par OldCola et Alice Lamalice, on est une christ de grosse gang et je ne nomme que ceux qui ont déjà offert d'agir.

Fuck! This ain't funny no more! Let us free the Duck!

27.4.08

Rire jaune


Kevin me signale cette caricature de La Presse, sans commenter davantage.

Si j'avais à parier, je dirais qu'il n'était pas mort de rire en appuyant sur Send.

Eh! Oh! Pour ceux qui s'inquiètent...




J'ai cru ouï-dire que tout n'est pas perdu entre l'orage et la rouille.

Gauchiste




Je ne rajeunis pas et je penche davantage vers la gauche, à force de m'asseoir sur mon portefeuille, fesse droite, depuis trente ans.

La bibliothécaire s'est émue de me voir farfouiller comme un mongolien dans cette paperasse pour renouveler un emprunt, et a entrepris de m'aider à généreux jets de commentaires.

C'est ainsi que j'ai réalisé, en faisant l'inventaire, que je traînais toujours non pas une mais deux photos de Sophie...

26.4.08

Mon père, ce philosophe

Revenus de Niagara: les chutes sont magnifiques, tout le reste est horrible...


Je cours après son esprit, un poil gris à la fois.

Oh, papa! Tout porte à croire que tu me survivras. Je ne détesterais pas que tu graves cette phrase sur ma pierre tombale en guise d'épitaphe.

L'oignon qui fait rire

24.4.08

Écrire c'est comme

On a dit qu'écrire ressemble fort à l'enfantement (la graine plantée en sol fertile, la gestation, l'accouchement dans la douleur, l'euphorie, la dépression qui suit), ce qui n'est au fond pas faux.

Mais c'est aussi, peut-être davantage, tout simplement comme faire l'amour. Parfois, votre sujet et vous n'avez vraiment l'envie que d'un quickie sur le coin du bureau, parfois encore la situation et l'humeur se prêtent à de longs préliminaires, puis vous pénétrez votre ouvrage et en faites bien le tour, et il arrive qu'une fois cela fini et consommé, vous ayez le goût de garder le texte pour vous tout seul, au chaud, tout près de la peau, longtemps.

19.4.08

Cher vieil Émile, toujours ado


Be game!

Michelle Bédard m'envoie un truc vraiment touchant, vraiment troublant, si vous filez un coton mélancolique...

Te rappelles-tu quand t'étais « Game » ??
C'était avant l'Internet, avant les PC, le Mac, avant le SuperNintendo.
Avant le techno et les sorties dans les bars!
Je parle des bouquets de pissenlits, du bonhomme sept-heure et tout c'quon
pouvait croire à son sujet si nous étions pas coucher a7h00!
Je parle du magasin du coin, dans le temps où un jujube coûtait 1¢ et qu'on
réussissait toujours a en mettre plus !!!
Du ballon-chasseur dans la cours d'école, des cerceaux, des lèvres de cire
rouges, d'un million de piqûres de maringouins après une soirée passée à
courir dans les champs.. : )
Des mitaines mouillées, des combats d'oreillers, de superman le roi des
bananes, des pupitres que nous devions laver à la fin de l'année, de la voix
de ta mère lorsque ton oreille était contre sa poitrine et des effluves de
parfums à travers les manteaux des « Matantes » en visite!
Je parle de quand « prendre de la drogue » voulait dire croquer une aspirine
rose, de quand nous faisions semblant de fumer avec nos cigarettes Popeye :
)
De quand le coin de la rue semblait loin et le centre de la ville semblait
le bout du monde..!
De quand un 25¢ était un allocation raisonnable et un 1$.. un M-I-R-A-C-L-E
!!
Je parle de quand les filles n'embrasseraient pas * avant la fin du
secondaire *, de quand n'importe qu'elle scène d'amour c'était arkkk!
De quand on attendait que les parents soient couchés pour écouter Bleu-Nuit
en cachette haha!
De quand un parent pouvait discipliner m'importe quel enfant ou de lui
demander de porter les sacs d'épicerie qui pour nous était un amusement a
défaire!
Je parle de quand on se baignait assez longtemps pour avoir les doigts
plissés et les lèvres totalement bleues, de quand les décisions étaient
prise en faisant « La p'tite vache a mal aux pattes.. tiront la par la queue
»
De quand la pire chose que l'on pouvait attraper du sexe opposé était la
picote, de quand se faire
pogner avec une arme voulait dire.. se faire pogner avec un tire-pois.
Je parle du temps où on regardait les dessins animés a partir de 6h00 le
samedi matin, d'écouter 15 fois la même émission de Passe-Partout qui passe
en reprise, de jouer a la cachette au crépuscule les soirs d'été.. d'acheter
des bonbons avec des bouteilles vides, de veiller sur le balcon en pyjama
après avoir pris notre bain, de courir a travers l'arrosoirs même si l'eau
était glacée.. de construire des forts dans des bancs de neige, de marcher
jusqu'à l'école quelque soit la température, de sauter sur
le lit et de tourner sur soi-même jusqu'à devenir étourdit.. :)
De manger de la poudre de Kool-Aid dans des pailles en papier et d'avoir la
langue verte.
C'était quand la pire humiliation était d'être pris(e) le dernier dans une
équipe à l'école, quand les balounes d'eau signifiait « armes ultimes »,
quand les cartes de joueurs de hockey était un outil d'échange redoutable,
quand les catalogues Sears faisaient offices de magasins, quand les
éraflures étaient guérit par un « bec et bobo » .
Si tu peux te rappeler de tout ca, c'est que tu es probablement d'accord
pour dire qu'on a eu du beau temps quand on étaient enfants!
Passe cela à tout ceux qui ont besoin de s'échapper un peu de leur vie «
d'adultes »
T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME

18.4.08

Demande spéciale

De Monsieur Mon Fils, the original Daft Punk.

L'incontourné


Le Vaisseau d'or

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!

Émile Nelligan (1879-1941)

16.4.08

CGDR



Quand un lecteur, dans l'existence matérielle, ce qui s'appelle la vraie vie, quand il rencontre un des personnages qui peuplent mes livres, sa surprise et son trouble font plaisir à voir...

CGDR n'est pas une fiction (s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer): à preuve, il nous offre Les Fées en baladodiffusion, première piste sur l'album auto-édité Christian Gilles DesRochers.

Je viens de lui monter de la soupe au navet et il m'a donné une pointe de son gâteau d'anniversaire en échange: le jeune loup a cinquante-neuf ans aujourd'hui.

Last call...


...pour le Divan Orange, ce soir.

15.4.08

Suspense pistolois résolu


Voici le texte que Victor-Lévy Beaulieu a lu lors de la conférence de presse de ce matin:

Pourquoi j’adhère au Parti indépendantiste
par Victor-Lévy Beaulieu

« J’aurais préféré écrire des œuvres qui n’aient pas de caractère politique… J’en ai souffert et j’ai souhaité que mes cadets, plus tard, n’aient pas à avoir ces préoccupations… Dans un pays normal, je n’aurais pas eu à faire ça et j’aurais pu faire une œuvre désintéressée, comme il s’en fait dans tous les pays qui ne sont pas menacés, alors que toute cette lutte, finalement, s’est emparée de mon œuvre et en a formé la substance. » Jacques Ferron

********

Il y a deux mois, j’ai exprimé avec humeur et humour noir tout le désarroi qui m’habitait en tant qu’écrivain et citoyen québécois par-devers nos partis politiques et, plus particulièrement, par-devers le Parti québécois qui a renoncé à faire de l’indépendance l’idée fondamentale de son action.

J’ai alors dit que je me sentais orphelin, et plus qu’orphelin, en plein désarroi. Je suis un homme de passion et je ne pouvais concevoir que des politiciens, uniquement pour des raisons électoralistes, tournent le dos au seul projet collectif qui rallie une majorité de la population : la souveraineté du Québec. J’ai éprouvé l’affreux sentiment d’avoir été trahi, d’avoir, depuis l’âge de quinze ans, œuvré inutilement par l’action et par l’écriture pour une cause et de me retrouver brutalement à devoir en faire le deuil.

Ce deuil, je l’ai fait, et ça m’a pris six semaines pour m’en libérer. Les trois cents messages qui me sont parvenus, écrits en majorité par des jeunes, m’ont beaucoup aidé à passer au travers. Dans l’un d’entre eux, un adolescent m’a rappelé ces mots importants que Jacques Parizeau a dits le soir du référendum volé de 1995 :

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Eh bien, on retrousse ses manches et on recommence. »

Mais recommencer comment et avec qui ? me suis-je demandé.

Avec le Parti québécois qui n’est plus indépendantiste et ne le sera plus jamais ? Croire le contraire, ça serait penser qu’on puisse doper à mort une vieille picouille et espérer naïvement lui faire gagner le derby du Kentucky !

Avec l’Action démocratique du Québec ? En mars 2007, j’ai appuyé Mario Dumont pour deux raisons. Le Parti québécois avait besoin d’une bonne leçon de choses et j’espérais qu’après l’avoir reçue, il se retrousserait les manches et recommencerait le combat pour nous mener à l’indépendance. L’autre raison que j’avais d’appuyer l’ADQ, c’était par solidarité pour ces petites gens qui en faisaient partie et que la bourgeoisie québécoise méprisait profondément. Un an après les élections, j’ai toujours du respect pour les députés de l’ADQ qui ont dû faire le difficile apprentissage du parlementarisme.

Je dois toutefois ajouter que Mario Dumont m’a amèrement déçu depuis qu’il est le chef de l’Opposition officielle. Que sont devenus les idéaux pour lesquels il disait se battre durant la campagne électorale, notre identité nationale, notre culture, notre langue, notre espace social ? Tout cela a fondu comme neige au soleil, il n’en reste déjà plus que de lamentables débris.

Mais pour moi, il y a bien pire encore. Que Mario Dumont, après même pas un an dans l’exercice du pouvoir, ait accepté de recevoir sous la table 50 000$ par année de son parti et qu’il n’ait pas voulu rendre public le contenu de l’entente, dont personne à l’ADQ n’avait entendu parler, est honteux, scandaleux, inacceptable et méprisant par-devers toutes ces petites gens qui ont puisé dans leur bas de laine pour qu’il devienne chef de l’Opposition officielle. Que Mario Dumont s’entende avec Jean Charest sur le sujet comme s’ils étaient deux larrons en foire, c’est démontrer qu’on est en politique pour se servir d’abord en s’en mettant plein les poches. Je n’ai plus beaucoup de respect pour Mario Dumont : on ne peut pas en avoir pour quelqu’un qui laisse son être identitaire au vestiaire parce qu’il rêve de devenir un parvenu ! On a donné suffisamment avec Brian Mulroney, avec Jean Chrétien, on donne encore avec Pauline Marois sous la couverture de Claude Blanchet. Trop, c’est trop ! Et trop, c’est assez !

L’écrivain passionné et le citoyen indépendantiste que je suis repose donc la question : mais comment recommencer et avec qui ?

Il m’apparaît aujourd’hui qu’il n’y a que le Parti indépendantiste qui réponde à ce qui fait brûler l’écrivain passionné et le citoyen indépendantiste que je suis.

Pourquoi le Parti indépendantiste ?

Parce que, justement, il est indépendantiste : un vote pour le Parti indépendantiste est un vote pour l’indépendance du Québec, pas pour une futile conversation nationale ou une nouvelle saison des idées ou la simple gérance d’un gouvernement provincial.

Parce que le Parti indépendantiste prône la langue française comme seule langue officielle du Québec, au travail comme partout ailleurs, pas le bilinguisme dévergondé à la Pauline Marois, pas le multilinguisme hypocrite à la Jean Charest, pas le je n’en sais encore rien de Mario Dumont.

Parce que le Parti indépendantiste est social-démocrate et que je crois à la social-démocratie, c’est-à-dire au partage équitable de la richesse qui, seul, peut mettre fin aux privilèges que notre bourgeoisie nationale s’est accordé au détriment du peuple.

Voilà pourquoi j’adhère aujourd’hui au Parti indépendantiste.

Même pour écrire, j’ai besoin de solidarité et de fraternité, j’ai besoin d’aimer, j’ai besoin que se réalise notre grand projet national, et j’ai besoin d’y participer par mes mots et par l’action que j’ai toujours mise dans les mots que j’ai écrits.

Aussi, plutôt que de brûler les livres que j’ai fait publier, je les offre à titre gracieux au Parti indépendantiste qui pourra s’en servir comme bon lui semble dans ses actions de financement.

J’annonce également aujourd’hui que je me porterai candidat du Parti indépendantiste aux prochaines élections québécoises dans le comté de Rivière-du-Loup/Les Basques, donc celui de Mario Dumont. Je m’engage à y faire au nom de l’indépendance une lutte originale en son fond et en son contenu, mais une lutte sans merci !

J’encourage toutes celles et tous ceux qui croient à l’indépendance du Québec à adhérer au Parti indépendantiste.

Aussi, je fais aux membres du Bloc québécois, à ses députés et à mon ami Gilles Duceppe, la prière (car c’en est une) suivante : ne croyez-vous pas qu’il serait grand temps de rentrer à la maison pour y faire avec nous l’indépendance, pas juste en paroles et à Ottawa, mais en action et chez nous ?

Oui, se retrousser les manches et recommencer ! Pas parce que c’est facile, mais parce que c’est difficile, comme l’a affirmé un jour John Kennedy de la conquête de la Lune. Le rêve américain est devenu réalité parce que des femmes et des hommes y croyaient, y croyaient simplement, mais y croyaient vraiment. Faisons de même et nous allons la conquérir notre Lune québécoise !

Pour terminer, ceci encore : je me mets de nouveau à l’écriture et je compte bien, dans ce roman que j’entreprends, écrire comme si je le faisais pour la première fois, en toute joyeuseté comme ce Québec français, pacifiste, accueillant et indépendant dans lequel nous finirons tous par vivre. Enfin, la fraternité, l’égalité et la liberté !

Aimer, c’est agir, a dit Victor Hugo. Alors, j’aime et j’agis. Alors, aimons et agissons !

Victor-Lévy Beaulieu
Ecrivain et éditeur

10.4.08

ex æquo


Passé une partie de la soirée avec Louis, le plus grand écrivain québécois ex æquo; on cherchait la Caisse Pop et le métro, on marchait sur le pilote automatique en jasant et on s'est retrouvé dans un Subway garni d'un guichet automatique de Desjardins. On n'était même pas souls, juste vieux. Le Subway était une caisse encore, il n'y a pas si longtemps.

On s'est serré fort en se séparant. On va le faire plus souvent avec le temps.

Synesthésie REDUX

Il est temps de relancer Synesthésie, même si Simon Girard m'a dit qu'il ne sait pas cuisiner et que je sais, d'expérience, que mon vieux Louis Hamelin ferait coller de l'eau.

But that's the whole point! Même VLB met de drôles d'affaires dans son poêle...

Suspense pistolois


Photo : François Roy



Victor-Lévy Beaulieu brûlera-t-il ou ne brûlera-t-il pas ses ouvrages ?

S’exilera-t-il en Haïti, au Gabon ou aux îles Sandwich ?

VLB répondra à ces questions et à toutes celles que vous voudrez bien lui poser

LE MARDI 15 AVRIL PROCHAIN
À ONZE HEURES

AU 31 ROUTE NATIONALE EST
TROIS-PISTOLES

On vous suggère toutefois de bien attacher vos tuques
Avec de la broche avant d’arriver chez VLB :
Un poêle à bois avec une bûche dedans,
Ça fait pas juste des flammèches !
Des eaux glacées et un goûter froid seront donc servis
Pour tempérer le fond de l’air !

Bienvenue à toutes et à tous !

Pour réservation et information : 1 (418) 851-8888

7.4.08

Un chic type



Fonte et filous

Le quartier empeste le goudron du fait de la fonte aussi brusque que tardive qui met les toitures à mal et force aux réparations de fortune. Ça dégoutte de partout, la rumeur de l'eau défigée monte du Plateau tout entier.

J'ai su à travers la treille que nombre d'entrepreneurs engagés en catastrophe pour déneiger les toits des écoles y sont allés de bon coeur avec la pelle, le pic, la hache et la pioche. C'est qu'ils sont plusieurs à se spécialiser aussi dans le recouvrement. Le vrai montant de leurs services, déjà exorbitant, n'est donc pas encore connu et je ne serais pas autrement surpris que les salles de classe aujourd'hui soient jonchées de seaux destinés à recueillir les fuites...

6.4.08

La conspiration des chapati




Kevin m'a appris à faire des chapati et m'a empli un Tupperware de farine préparée à cet effet. Komo lui avait ainsi montré à se servir de la tawa achetée parce qu'elle était jolie. Parc-Extension et sa gastronomie indienne déteignent lentement mais sûrement sur mon ami et sa fiancée, lui si réfractaire au début, elle si ouverte aux merveilles diverses du monde qui se déversent à nos portes, et par extension ces nouveaux savoirs glissent goutte à goutte vers le Plateau...

5.4.08

WKL




Cette nuit, j'ai rêvé d'un Dany Laferrière de 14 ans qui ressemblait un peu à Laurence Fishburne dans Apocalypse Now. Au réveil, j'apprends par la télé qu'à quatorze ans, Dany se prénommait toujours Windsor Klébert, comme son père. Petit cachottier: on est amis depuis vingt ans et il n'en a jamais pipé mot! Mais bon, comment lui en faire reproche, hein?

4.4.08

Mal aux cheveux

Lendemain de veille. Douleur exquise.

En ligne: entretien avec Simon Girard et Johnnie Walker...

3.4.08

Du stuff neuf




Le Kid est bâti comme un tank et il écrit à la mitrailleuse, mais son regard est doux et soyeux comme celui du Christ quand il avait vingt-huit ans. Simon Girard apporte du stuff neuf. Comme Stéphane Ranger, mais par un autre chemin. Pour ma part, je prends un coup de vieux et tire un certain réconfort de ce que je sache toujours prendre un coup tout court cependant que je veille sur le sommeil du Kid...

Gutenberg: alive and well and kicking ass




Assisté lundi soir, sur son invitation, au lancement du premier livre de Stéphane Ranger, une valeur littéraire qui va monter.

Sa maison, les éditions de Ta Mère, a la foi qui déplace les chaînes de montagnes: deux gars, une fille et des ovaires en béton armé. Réjouissant.

2.4.08

On devient écrivain...


...pour se faire tailler la plume, et jouir de découvrir un second sens aux expressions.

Barologie


Cynthia m'a fait bander juste à m'en parler.

Des cocktails indéchiffrables, indescriptibles, digestes et séduisants qui soûlent à l'os, servis dans des pots Mason d'un litre...

Paraît qu'ils s'apprêtent à en ouvrir une (Distillerie) plus près de chez moi, ce qui m'arrangerait bien parce que le pilote automatique, retour de biture, n'est plus ce qu'il fut. Mais j'attendrai probablement pas jusque là pour me rendre compte. J'ai soif et je rapporte toujours mes pots vides.

Canarde et couvre? Li'l dumb dumb...

J'aime bien Patrick Lagacé, ne serait-ce que parce qu'il défend ses amis quand ils sont indéfendables et parce que son parcours journalistique participe d'une éthique certaine.

Ici, il me rappelle un souvenir qui n'est pas tout à fait mien: c'est surtout celui de ma mère, née en 1945, qui fut exposée à ce Passe-Partout des BabyBoomers.



Pour ma part, né en 1964, ce frisson me fut transmis: j'ai grandi avec la chienne de la bombe A, de façon virale plutôt que virile, et quand le mur de Berlin chuta en 1989, j'ai appelé mon agent de voyage.

Ne l'ai jamais rejoint. Il avait l'afficheur.

Entendu à Montréal




Le livre de Frédéric Rappaz, que j'ai préfacé, est enfin sorti et sera lancé mercredi prochain. Attention: on s'esclaffe à chaque page et on a l'air fou dans l'autobus.

Le site est désormais logé à cette adresse.

1.4.08

Chasse et pêche

Je prends ça pour du Cash.








Pas drôle de vieillir, quand tous ces gros jeunes tas te passent dans la face entre toi et la caméra en même temps que ton siècle et ta pertinence, et tu chantes sans voix et sans honte, tu t'excuses d'être un peu hoarse mais pas du tout d'être beaucoup cheval et absolument cavalier...



27.3.08

26.3.08

Un taxi pour l'enfer




Dans le même registre que Redacted, déjà évoqué, je recommande Taxi to the dark side. Pour alimenter l'indignation...

25.3.08

Cinq ans...


Cinq ans, 4 000 soldats yankees et de 100 000 à 1 000 000 d'Irakiens morts plus tard: la fois où j'ai marché pour rien.

À pirater: Redacted, de Brian De Palma.

24.3.08

Ma petite soeur




Bon trente-huitième rugissant, sweet sis'.

Ce vieux Ricky D parle pour moé


Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours




J'ai marqué d'une croix la clôture de ta cour Je suis rentré chez moi par la sortie d'secours Je me suis dit tout bas : «Non ce n'est pas mon jour Son coeur est un détroit, ses yeux un carrefour» J'ai pris l'harmonica, descendu dans la cour Et dessous du lilas, j'ai chanté sans détour : Quand j'aime une fois j'aime pour toujours Quand j'aime une fois j'aime pour toujours «L'amour est un tournoi où tombent tour à tour Les guerriers maladroits noyés dans la bravoure» Si c'est ce que tu crois, si tel est ton discours Sois sûre qu'une proie deviendra ton vautour Alors que fais-tu là enfermée dans ta tour? Je veux briser les lois qui règlent tes amours Quand j'aime une fois j'aime pour toujours Quand j'aime une fois j'aime pour toujours Tu entendras ma voix dans le ciel du faubourg J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd N'entends-tu pas déjà le compte à rebours Ouvre ta véranda, annonce mon retour Je foncerai comme un ours aux pattes de velours Je veux toucher du doigt la peau de ton tambour Quand j'aime une fois j'aime pour toujours Quand j'aime une fois j'aime pour toujours

Apo et Rouveyre

Wilhelm Albert Włodzimierz Apollinary de Wąż-Kostrowicki, et pis son pote.



Soul, le pont Mirabeau; cool, la Seine...

21.3.08

Parlant de Vigneault...


Suis allé voir hier Tout est parfait avec monsieur mon fils. Le film, scénarisé par Guillaume, , suscite des réactions diverses. Ainsi, à la sortie, je m'indignais qu'on interdise le visionnement aux moins de 16 ans, ceux qui en profiteraient le plus à mes yeux, mais Jean-Christian disait comprendre pourquoi et a promis de m'expliquer plus tard avant de voler vers le boulot. Il s'est déclaré stupéfait que Guillaume, dont «l'enfance n'a pas dû être très difficile», ait réussi à si bien rendre ces personnages d'ados désespérés. Toutefois, il n'a pas aimé le choix de l'acteur principal, le trouvant trop vieux pour le rôle; moi, je le trouvais bien jeune...

Guillaume m'avait raconté la fin, le punch et tout, mais ça ne m'a pas empêché de sursauter sur mon siège tant la chose est bien amenée. Et le choix du lieu de tournage, du lieu de l'action est éclairant: il y a tout un monde situé entre Montréal et les régions, un monde statique, un vrai monde.

À voir au Quartier Latin tandis qu'il en est encore temps.

Férie

férie [feRi] n. f.

• v. 1119 ferie « jour de la semaine »; lat. feriæ « jour de repos » 1. foire

1¨ Antiq. rom. Jour pendant lequel le travail était interdit par la religion.

2¨ Liturg. cathol. Jour de la semaine, à l'exception du samedi et du dimanche. — Adj. FÉRIAL, IALE, IAUX.


Voici un petit jeu captivant pour ceux qui s'ennuient en ce jour férié, ou qui rêvent simplement de sacrer leur camp loin de mon-pays-ce-n'est-pas-un-pays-c'est-l'hiver.

19.3.08

Suspects de service



J'adore ces gars-là. Montréal va bientôt les découvrir.

Les Suspects de service

présentent
L’INVASION DES SUSPECTS DE SERVICE
Au Divan orange, 4234 Saint-Laurent, Montréal

Le mercredi 16 avril 2008 21h00


Avec Mélanie Grenier, Christian Mistral et Patrick Nicol.

C’est en chemise noire et blue-jeans de circonstances, les lunettes fumées scotchées au visage, que trois jeunes auteurs de Sherbrooke envahiront bientôt le Divan orange. Pas de cagoules ni bris de carreaux en vue, mais plutôt une soirée de lectures animée par les Suspects de service (Mathieu K.Blais, Jean-Philippe Martel et Dominic Tardif).


Depuis octobre 2006, les Suspects de service organisent des événements littéraires au cours desquels ils invitent de jeunes auteurs à partager la scène avec des écrivains reconnus, et ce, dans l'ambiance la plus festive possible. À ce jour, ils ont entre autres reçu Lucien Francoeur, Marie-Hélène Poitras et Michel Vézina. Cet arrêt au Divan orange est le premier d’une longue tournée intitulée L’Invasion des Suspects de service, pour laquelle des t-shirts sont présentement en impression. Réservez dès maintenant, les quantités sont limitées.

L’Invasion des Suspects de service veut non seulement présenter au public certains des écrivains les plus intéressants du Québec à l’heure actuelle, mais le faire avec toute l’impertinence, l’ironie et l’auto-dérision qui caractérisent le trio et qui manquent aux habituels «rendez-vous» d’écrivains, «tables rondes», «thés des aînés» et autres sommets de l’ennui littéraire. Mélanie Grenier (121 cafards et un fusil), Christian Mistral (Vamp ; Vautour ; Léon, Coco et Mulligan) et Patrick Nicol (La Notaire) livreront donc quelques-uns de leurs plus récents textes sur scène, alors que les Suspects de service assureront les sévices après vente.

Les Suspects de service travaillent à élaborer une mythologie du quotidien, tout en faisant la promotion d’une littérature jeune, sentie et divertissante.

Informations : Dominic Tardif
doum_tardif@hotmail.com
MySpace

15.3.08

Foglia


Ça fait trois fois en huit jours qu'on me demande ce que je pense de (ou si j'aime ou n'aime pas) Pierre Foglia. Je ne sais pas pourquoi trois personnes distinctes ne se connaissant pas entre elles m'ont interrogé là-dessus, d'autant plus que je n'ai jamais de moi-même évoqué ce sujet, aussi fus-je interpellé la première fois, intrigué la seconde et fucking flipping paranoied la troisième.

Dans l'intérêt de moi, de mon désir ardent qu'on ne me demande plus ça, je vais écrire ici ce que je réponds toujours à cette question de vive voix:

1. Ce n'est pas tant que Foglia écrit mieux que personne, mais personne n'écrit mieux que lui.
2. J'ai peur de Pierre Foglia. Personne ne devrait disposer de tant de pouvoir. Une seule de ses chroniques peut faire ou anéantir une réputation.
3. Par principe, je n'accorde aucune confiance à quiconque écrit du même endroit depuis trente ans. Quiconque, sauf lui. Il est l'exception. Il écrit d'une façon qui transcende et sublime la corruption naturelle. Pire, il devient encore plus franc en vieillissant. C'est un phénomène.
4. Lisez ça, mettons. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gars qui écrivent de même? Qui vous donnent envie de confesser votre propre rapport aux putains, et en alexandrins? Moi pas.

Fait que voilà. Voilà ce que je pense de Pierre Foglia.

13.3.08

Amqui

Posté un nouveau Podcast, une nouvelle Bd; désolé pour le buzz en fond sonore, c'est la faute au micro à 8$ et aux lignes à haute tension.

Vais tenter mollement d'arranger ça.

«Peut-être demain.»

Son chum ne pouvait même pas l'envoyer chier.

10.3.08

Ostide Calisse

Quand un écrivain se fait chier chaud dans les mains et sur la nuque, le tout coulant, suintant le long du spinal-o-canal fécal-o-référentiel...

On sait qui tu es, astheure, Ostide, on sait qui tu sues, on sait pourquoi c'est que t'haïs tous ceux qui publient.


Paske tu peux pas. Paske tu l'as dans le cul. Paske t'as rien dans le crayon pis rien dans le pantalon.

Sur quinze éditeurs, deux ne se sont pas donnés le mal de t'envoyer chier (ça coûte un timbre), les treize autres t'ont laissé vibrer dans mon oxygène, sale petite ordure improductive.