21.2.10
Délai
Il aura mis trente ans à sortir, le numéro de la revue Lettres Québécoises que j'attendais depuis mon adolescence, celui avec ma pomme dessus, mais le voilà en librairies, en boutiques, en bibliothèques, papier glacé pourtant tout chaud et tout violet, tout frais chié des rotatives et imprégné de mémoire vive...
14.2.10
Pur et franc...
Je tousse pur à m’en déchirer le poitrail,
À craindre pour ma vie et en geindre la nuit,
Désirer le giron d’un bon Dieu abjuré,
Me dissoudre dans un océan mou de miasmes,
Et par-delà l’emphysème et par-delà l’asthme
Il s’aspire un chaos joyeux d’air étouffant
Chargé d’humeurs jaunâtres et de fiels diaphanes,
Une eau de mère acide, étrangère et profane
Épongée au poumon, bue à pleins alvéoles;
On se noie dans la paix et le noir de son corps,
Un étrange lacet nous étrangle, on s’endort,
Gisant soudain transi en une danse molle.
Tousser pur, tousser franc, s’étouffer en riant,
Entre un futur obscur et un passé brillant…
À craindre pour ma vie et en geindre la nuit,
Désirer le giron d’un bon Dieu abjuré,
Me dissoudre dans un océan mou de miasmes,
Et par-delà l’emphysème et par-delà l’asthme
Il s’aspire un chaos joyeux d’air étouffant
Chargé d’humeurs jaunâtres et de fiels diaphanes,
Une eau de mère acide, étrangère et profane
Épongée au poumon, bue à pleins alvéoles;
On se noie dans la paix et le noir de son corps,
Un étrange lacet nous étrangle, on s’endort,
Gisant soudain transi en une danse molle.
Tousser pur, tousser franc, s’étouffer en riant,
Entre un futur obscur et un passé brillant…
13.2.10
Moshtarak: un rire absolument contagieux...
Tabarnak. Pauvre petit gars. Se faire tirer dessus par son propre gang, le nôtre.
Tirons-nous donc de là au plus sacrant...
Moonshine...
Pour Emcée, d'abord, et puis pour notre Blue, et pour Venise qui vieillit en beauté aujourd'hui, et pour vous tous beaux tribaux, un poème que j'ai trouvé au fin fond d'une grosse bouteille de bière méchante...
Moonshine
Je songe au son je songe
Au son qui suinte de la nuit
T’aimer t’aimer c’est t’emporter
Ronfler sans que tu ne me tues
Osons l’étreinte de l’ennui :
Ô m’aimes-tu, ô m’aimes-tu?
Je sens ta gorge ampliférée
En exproitation fière et franche,
Tu me donquichottes le manche
Les maillons de la chaîne espèrent
Ne pas devenir les derniers
Ainsi le gland chu du grand chêne
S’écrase en boue de sacrement
De sacrement.
Moonshine
Je songe au son je songe
Au son qui suinte de la nuit
T’aimer t’aimer c’est t’emporter
Ronfler sans que tu ne me tues
Osons l’étreinte de l’ennui :
Ô m’aimes-tu, ô m’aimes-tu?
Je sens ta gorge ampliférée
En exproitation fière et franche,
Tu me donquichottes le manche
Les maillons de la chaîne espèrent
Ne pas devenir les derniers
Ainsi le gland chu du grand chêne
S’écrase en boue de sacrement
De sacrement.
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