20.2.08

Pas un christ de mot

Je le dis, je l'écris ici, que ça se rende: je veux pas entendre un christ de mot du même tonneau que la dernière fois qu'elle et moi nous sommes empoignés par écrit en public. Je veux pas en lire un christ non plus. On les a tous lus et entendus, les téteux sentencieux de vingt ans a soixante qui déclarent sombrement a voix basse: l'internet n'est pas un endroit pour parler de choses personnelles. Gang de caves. Pensent que le Net sert a lister des recettes et se faire des amis Facebook et gémir sur leur vie sous pseudonyme. Y en a même des extra-épais qui m'ont abordé pour exalter Vacuum, que j'ai revus et qui finalement trouvaient que c'est plus safe de lire dans leur salon ce que d'autres vivent.

Personne n'est forcé de venir ici, pas plus que sur un site de porno animale. Faque si vous aimez pas notre façon de jaser chez nous, scrammez, les autres on s'en débouche une frette pis on jase.

Bunker

Y a des gens qui me connaissent depuis vingt ans et qui ne donneraient jamais mon adresse sans m'en demander la permission, pour des raisons qui coulent de source, et y a des caves et des ventouses qui se moussent de la répandre parce qu'ils la savent depuis le mois de juillet. Mélissa LeBlanc, la femme de Christophe Vitalis, s'amuse au jeu du mémérage de mes coordonnées, au point que je dois changer mes adresses de courriel et mon numéro de téléphone ainsi que le code d'entrée dans mon building. Mais je vais pas déménager. Pour savoir les nouvelles données, contactez Kevin.

DA

Ché pas qui c'est, Double Assassinat, ché pas si c'est un gars ou une fille, et en signant parfois DoubleAssass', le baudet ainsi quadruplé ne me simplifie pas l'enquête; il m'arrive de soupçonner Chantal et Aleksi, mais ils sont déjà si pris à être Anne Archet... bref, c'est très compliqué.

Ché pas c'est qui, Double Assassinat, mais ça torche. J'ai eu connaissance de son blog quand son blog m'a payé la traite, et depuis je jouis et j'apprends en le lisant. C'est violent, brillant, analytique, violent, sincère, violent, brutal, irrationnel parfois mais rarement, et violent. Et c'est brillant.

Et anonyme, ce qui est triste, mais je vous y réfère anyway: les ceuzes qui passent par ici se ramasseront pas là-bas en terra incognita.

15.2.08

Façon de parler

Des soûleries et des Zhoms



Photo archives La Presse

Et on dit que les journalistes se tiennent les coudes! À la vérité, ça joue dur, je vous jure.

Chronique pilote (2)

Chronique pilote
Christian MISTRAL
2 novembre 2007

Deux de deux : Causer solo

A/S : Sylvain PREVATE
Cc : Maxime CATELLIER
Caractères (espaces compris) : 4 342

Objet : Ce que serait ma seconde chronique si j’avais dû la torcher ce soir. Te donner, Sylvain, matière tangible à te faire une idée.




C’est mon sentiment, personnel, fondé uniquement sur l’expérience et le sens commun, qui n’a aucune valeur scientifique et conserve donc une chance d’être vrai : le taux de gens qui parlent tout seuls en ville est en forte hausse.

Sont-ce des fous ordinaires, à la mode d’antan, ou des fous branchés Bluetooth today qui parlent vraiment à quelqu’un qui les écoute, à l’autre bout, quelqu’un qui les connaît et se soucie de ce qu’ils disent, qui ne parlent pas seulement pour qui les entend (comme moi et la moitié du restaurant, forcés), et pourquoi devrais-je les croire sur parole?

Si vous me croisez en ville, que je parle en l’air comme un dément et que vous osez m’en demander la raison, et supposons que j’affirme être en train de causer avec Nelly, vous ne seriez pas blâmable de zyeuter mes oreilles, voir s’il s’y trouve un micro-téléphone wifi, et en admettant que vous en constatiez l’absence, vous seriez fondé de me prendre pour un maniaque, un menteur, un farceur, un admirateur intense ou un poète, toutes ces incarnations étant chaudes et gelées de concert.

Pourtant, quiconque connaît Nelly et/ou moi, qui ne nous connaissons pas, sait qu’elle ne m’a jamais filé son numéro ni moi le mien. Sachant cela, et que tous les problèmes sont circulaires, on revient au début : menteur, farceur, fou? Le fait est que ça importe peu, parce que les réponses valent ce que valent les questions, une vérité que devraient méditer les romanciers, les parents, les profs nés dans les années quarante, les vieux clients du Boudoir ou du Quai des Brumes et tous les moralistes en général.

En vérité, on ne demande jamais aux gens qui semblent parler tout seuls à qui ils pensent parler. Ils nous font peur. On tente de se rassurer, sans succès, en se disant qu’ils se parlent à eux-mêmes (pour cause de solitude, d’ivrognerie, d’injustice sociale, de crackpoterie, d’enfance abusive, pour cause de cent slogans Passe-Partout, de cent slogans Jeanette Bertrand, de cent causes vagues et simples qu’on est conditionnés à invoquer sans y penser pour mieux passer à autre chose de plus facile), mais cependant qu’on se dit ça (voir avant la parenthèse, quatre lignes plus haut) on est bien conscients qu’on se parle tout seul itou, on est pas fous, et que tout ce qui nous distingue encore, c’est qu’on le fait en silence. There but for the grace of God go I…

Ils nous effraient, eux ou la réponse qu’ils nous feraient, ou peut-être l’épouvantable perspective qu’ils ne comprennent pas notre question. Moi, je me contente de leur faire baisser le ton. Veux pas savoir à qui ils parlent, ni de quoi, ni s’il y a vraiment quelqu’un au bout du sans-fil. Comment ferais-je, pour le savoir? Leur arracher le machin de l’oreille et y coller la mienne? C’est inélégant. J’ai pas été élevé dans une grange par des Hells Angels. Je me contente donc de les ignorer laborieusement, quand je suis de bonne humeur, et le reste du temps je les engueule jusqu’à ce que leurs faces se parsèment de rosace et que leurs caleçons jaunissent. J’aime les choses claires, est-ce donc si répréhensible?

Je suis écrivain, je fais métier de communiquer, je fuis les pléonasmes mais je pense anyway que parler tout seul, c’est une chose très sérieuse et très intime, à ne faire qu’en privé, quand on est tout seul, dans le particulier, en l’absence d’autrui, à l’exclusion d’auditeur, conjugué au singulier, en couple quand l’autre n’est pas là, en société quand il n’y a personne! Il y a des tonnes d’étudiants qui se cherchent d’originales matières à thèses. En Littérature, c’est n’importe quoi qui ne parle pas de Hubert Aquin. En Socio, c’est n’importe quoi. S’agit juste de le dire autrement. C’est ainsi qu’on se ramasse avec plein de socios en litt, fatalement, et jamais l’inverse, mais je digresse. Le sujet original, pas touché, le voilà : forget les squeegees, l’itinérance des jeunes hommes, leurs chicks et leurs cinq chiens, le suicide juvénile et l’Ecstasy comme symptôme d’un mal banlieusard, forget all that, puisque c’est déjà fait, étudié à mort, par des universitaires pleins de cours dogmatiques et de lectures mal digérées, forget it et va dans la rue, enquête, cherche voir s’il n’y a pas plus de gens maintenant qui parlent tout seuls qu’avant, et pourquoi, et comment, et cetera, bordel je vais pas faire le travail à ta place…

14.2.08

13.2.08

Petit Robert dit...

Deux mots du jour:

soliflore [sCliflCY] n. m.

• 1967; du lat. solus « seul » et flos, floris « fleur »

¨ Vase destiné à recevoir une seule fleur. « un soliflore de Gallé contenant une ipomée à fleur pourpre » (Perec).

véhiculaire [veikylDY] adj.

• 1905; « relatif aux véhicules » 1842; de véhicule

¨ Didact. Langue véhiculaire, servant aux communications entre des groupes de langue maternelle différente.

L'intérêt de véhiculaire, je trouve, est qu'il s'oppose à vernaculaire...

12.2.08

Chronique pilote (1)

Il a été, l'automne dernier, vaguement question que je remplace tel choniqueur dans tel hebdo montréalais. J'avais produit une couple de prototypes pour aider les décideurs à se faire une idée de ce à quoi ça ressemblerait. La décision tarde à m'être communiquée, et j'écris pas pour les tiroirs, faque voici le premier de ces échantillons.

Chronique pilote
Christian MISTRAL
2 novembre 2007

Une de deux : L’alinéa

A/S : Sylvain PREVATE
Cc : Maxime CATELLIER
Caractères (espaces compris) : 4 146

Objet : Ce que serait ma première chronique si j’avais dû la torcher ce soir. Te donner, Sylvain, matière tangible à te faire une idée.




Ma première chronique, j’avais dans l’idée qu’elle porte sur la disparition de l’alinéa, mais ça devra attendre, pour un tas de bonnes raisons et d’autres aussi. Par exemple? Par exemple, je n’en sais pas encore assez sur la question, à part que j’ai appris à écrire avec et qu’on ne m’a prévenu de son obsolescence (qui est un peu la mienne) qu’après-coup. En plus, c’est une assistante de direction qui m’a mis au parfum, m’enseignant du même coup qu’il n’y a plus, non plus, de secrétaires. Alinéa, secrétaire, même évaporation soudaine. Mais bon, a linea signifie s’écarter de la ligne, et s’écarter de la ligne, ce n’est plus cool du tout. Pour ce qui est de la secrétaire, je voyais bien qu'elle existait toujours, puisque je couchais avec : elle avait seulement changé de nom. Mais l’alinéa, basta! Effacé d’abord de la correspondance commerciale, il s’est naturellement estompé des effets épistolaires électroniques privés (certains disent même e-mails, courriels ou autres barbarismes exotiques). Les journaux l’évacuent aussi à toute voile et subtils coups de pied en poupe. L’alinéa, pour autant que je puisse en juger, se réfugie chez les éditeurs de littérature adoubés, ceux-là mêmes qui sont tant occupés à mourir. Busy, busy… Moi, je voudrais en parler à Foglia avant de me faire une idée, parce qu’il écrit mieux que personne, bien entendu (quoiqu’il serait plus juste de dire que personne n’écrit mieux que lui) mais aussi parce qu’il a été typographe, qu’il a vu tout un corps de métier soufflé de la surface de notre époque en quelques années à peine, comme les maréchaux-ferrants au tournant du vingtième siècle, et qu’il doit pouvoir nourrir ma réflexion sur l’alinéa. L’ennui, c’est que j’ai peur de parler à Foglia. Pourquoi fucker le chien quand tout va bien? On ne s’est jamais parlé, jamais achalé, et c’est pas l’alinéa, condamné anyway, qui va me faire rompre un pacte tacite de non-intersection aussi durable et aussi fécond. Pourquoi fécond? Pasque c’est le contraire de stérile.

Ceci, c’est comme qui dirait une chronique-pilote. Comme le pilote d’une émission de tévé. C’est destiné à donner une idée du produit à celui qui est susceptible de l’acheter. Ce n’est à peu près jamais diffusé. Ça sert aussi à faire des ajustements de dernière minute, du fine tuning. On ne m’a pas demandé de l’écrire, et ça m’aurait insulté qu’on le fasse, après douze livres, you know, mais si Brando a pu auditionner pour le rôle du Parrain et se bourrer les gencives de coton hydrophile, je me dis que je ne suis pas au-dessus de fournir gracieusement un aperçu du genre de réflexions que j’envisagerais de partager dans ce journal.

Je l’ai dit à trois personnes, qu’il n’était pas impossible que je m’efforce de boucher le trou laissé ici par l’Avard. Aux deux premières, j’ai dû préciser qu’il ne s’agissait pas de celui de Molière, mais de l’autre, celui de Gratton. La troisième m’a accusé d’appartenir à la mafia maskoutaine. En effet, Avard et moi sommes issus tous deux des entrailles triomphantes du Séminaire de Saint-Hyacinthe, qui a prospéré cent-cinquante ans à travers incendies, corruption, consanguinité de sa clientèle héréditaire, réputation surfaite et vocation vacillante, prospéré donc et attendu qu’Avard et moi et tous les types de notre temps passent par là pour disparaître.

Je sais, c’est une longue phrase, un peu lourde, un peu compliquée, mais elle est correcte, so live with it. Stop whining. People whine all the time. On lit un journal gratis dans un pays qui ne nous oblige ni à lire ni à ne pas lire et on trouve le moyen de chialer comme des cochons de lait intolérants au lactose. Trop longues, les phrases? Too damn bad. À l’Échange, y a une pile de Martine à la plage. En solde.

Vous autres, les autres, ceux qui n’ont pas frémi de chienne en parcourant ce qui précède, je suis sacrément content d’entamer ce continuum textuel avec vous. Je n’aimerais pas parler tout seul. J’en verserais des larmes d’instruction passive, d’un méchant coloris, ce serait pas joli, ce serait, je sais pas, genre épave et violet d’automne drogué, tirant moitié sur le full brun, moitié sur le full planche, comme?

10.2.08

J'ai trouvé mon roman!!!

J'ai trouvé GOTH! Je sais comment m'y prendre! J'ai ruminé dans le vide une mille et unième nuit et voilà, voilà, VOILÀ, Nom de Dieu de putain de chierie de bordel à cul de saloperie de pute de pompe à noeud de calvaire!

Je l'ai trouvé, l'enfant de con. Je le tiens par les schnolles. J'en reviens pas...

Christ, je pense que je suis heureux. J'érige une croix hosannière sur l'ossuaire de mes ébauches mort-nées! Alleluia, sweet Lord, Hallelujah you bastard.

Plus pire. Invivable à l'excès. À en perdre son français. À en voir des bubons champignonner sur ses abcès. Say it ain’t so, Saigneur là-haut!!!

Democratic presidential hopeful, Sen. Hillary Rodham Clinton, D-N.Y., wipes her eye as she listens to a disabled U.S. veteran in the audience tell his story during a campaign stop at The City of Lewiston Memorial Armory in Lewiston, Maine., Saturday, Feb. 9, 2008.
(AP Photo/Carolyn Kaster)



Dis-moi, Saigneur, qu’après huit ans de cette face de singe obtus, ce Bush qui marche comme un ado jeté dans un pénitencier, le torse bombé, les bras en parenthèses, puant la pueur à travers la tévé, effrayé de se pencher, dis-moi que pire ne peut pas survenir, que je vais pas devoir survivre huit ans aussi au spectacle de cette vieille garce de Hillary me braillant au visage chaque fois que l’occasion est mûre, dis-moi que les femmes vont s’écoeurer de la regarder chialer avant le mois de novembre, je pourrai pas endurer ça, je pourrai pas. Donne-moi un psychopathe, un infirme, un vieillard sénile, un menteur priapique, un nègre, une femme ou même un Républicain, mais pas une pleureuse, et surtout pas une pleureuse à la vocation aussi tardive, Saigneur, sacrement! C'est comme glisser une vieille nonne fraîchement défroquée entre mes draps, toute nue, grelottante, parfumée au camphre et très vierge. Kesse tu veux que j'en fasse??? Elle est même pas capable de faire semblant comme du monde!

Photoshortshortstory


Kevin, moi, nos réflexions, nos armes blanches, à la Maison des Écrivains il y a cent ans.

Message sociétal


Y a pas que Brûlé qui puisse s'offrir des billboards.

Ma nature a horreur du vide



C'est pourquoi, m'engouffrant à grands frais dans le vacuum causé par l'absence de revues littéraires qui parlent des vraies affaires, j'ai laissé les jeunes loups de mon conglomérat (Christian Mistral Publishing Inc.) développer deux nouveaux périodiques excitants, sharps, proactifs et pas chers.

Achetez-les, parce que j'ai beau m'habiller avec ce que je trouve par terre, j'ai déjà perdu ma chemise préférée la semaine dernière. Oui, j'ai piqué les photos à LG et Lorazepam, mais les textes sont tous de moi et j'ai même pas les moyens de me payer ce que je vaux sur le marché. Ces magazines seront ma ruine...

9.2.08

Haïku? Senryū?

Ché pas. Un peu des deux. Mais ce type, Stéphane Ranger, m'a rappelé sans le savoir que j'ai pas lu de poésie de mec depuis trop longtemps, et que ça fait du bien, au point de me redonner le goût d'en écrire. Je le cite ici sans vergogne:

Elle te lèche sans laisser de traces,
réprime un rapport, puis
en veut encore.


***

Googlant pour combler tant soit peu mon (au fond) abyssale ignorance des genres littéraires évoqués dans l'en-tête, je suis tombé sur le site de André Cayrel, et ce charmant spécimen de 5-7-5:

jupe volante
l’air de rien derrière elle
le Mistral et moi

8.2.08

Godspeed Malice,

Tripe well à Lutèce.

Hosties de restants de Boomers à marde, m'as vous en chier de la nouvelle orthographe!

Les tabarnaks, va ben falloir finir par ce que je respecte leur programme de goules destroy: non seulement ils veulent pas mourir ni même se tasser du chemin, en plus faut qu'ils s'assurent avec leurs dernières forces botoxadriengagnonbeatlesmai68decrissesdecharognes que nos flos soyent ben débiles, rachevés pour de bon, pour sept fois sept générations, maudite gang puante de vieux bébés nuisibles, crevez donc hostie! Faites de l'air! Dégagez des ministères, des écoles, des journaux, des syndicats, des trous à rats oùske vous cachez votre shame de hippies ratés, de Canadiens-Français vendus, de lèpre grasse sur la face du temps! Décrissez!

7.2.08

M

Souveraine debout, savoureuse à genoux, délicieuse à contempler sinuant sur le plancher, et musicale et lumineuse dans le jouir urgent. Un sacré morceau de femme. Hommage.

5.2.08

4.2.08

Après coup


Le lancement de Ed Hardcore, vendredi soir à l'Esco, s'est déroulé sans scandale majeur et j'ai ensuite ramené au Bunker, dans un gentil grésil, ce qui restait des Femmes à Couilles, de même qu'Émerance et Roger Gregor. Entre le gin bleu, la bière noire, la vitesse et l'extase, il semble que Meth et moi soyons les seuls à se souvenir assez précisément du déroulement de la soirée, que nous étirons toujours trois jours plus tard, peu pressés qu'elle se termine. C'est juste un peu difficile de visionner La Mélodie du Bonheur avec my darling qui s'esclaffe toutes les dix lignes à la lecture de Prison de poupées...

31.1.08

Fly me to the moon...

Faut aller voir ce que ce beau cinglé Coyote Inquiet a mis ici. Vous avez tous des chats, pour autant que je sache, et c'est pas parce que j'ai un peu tué le mien que je ne l'aimais pas. Et puis les astres, et les désastres, et les Sinatra. Et puis Cupidon, et Picasso, et l'odeur de la colle (du collage)...

Ouimet: au scope

On dira ce qu'on voudra. Que je m'énerve comme ça, sans motif évident, et on aura raison: mon motif est tout sauf évident, c'est même la nature de mon motif.

Quarante ans que je la trouve belle mais fausse et que je ferme ma gueule, après tout; quarante ans que je l'écoute roucouler tandis que le monde autour de moi change et que je suis forcé de changer avec tandis qu'elle perpétue à s'en éclater la peau déjà bien gonflante l'ère pourrie de CKVL, d'Edward Rémy, des vendeurs de cossins, du mépris des gens, comme une Michèle Richard de Nun's Island (c'est toujours à Verdun), comme un vieux monologue de Deschamps qu'il ne referait plus parce qu'il le laisse aux archéologues. Quarante ans et hier, en l'entendant roucouler encore à l'émission de Christiane Charette pour assumer quelque autorité sur la mémoire de Pierre Péladeau sans admettre d'où elle lui vient, me rendant chèvre en quête d'un coupe-chou, me rappelant que ce ne sont pas les demi-mondain(e)s qui me dégueulent mais les outres charlatanesques outrancières dont ça finit par être écrit sur le visage et qui sont les seules à croire qu'on est peut-être toujours dupes, hier donc, j'ai flippé hostie.

Quand Christiane dit «On sait pourquoi» et que l'autre sursaute par réflexe, «Ben là!», quand Maisonneuve le lui envoie dire par patientes et courtoises mais claires périphrases et qu'elle en reste sur cette impression suggérée qu'elle était, je sais pas, l'éminence grise asexuée de Péladeau, et que je me souviens de la French Connection, de comment elle s'en est foutre bien sortie parce que son amant a naturellement tout pris sur lui et que les hommes de justice ont fait le reste, quand je pense que ça fait quarante ans qu'elle nous fait chier parce qu'elle a démarré en jouant ses nénés pour plus tard le renier, j'en ai marre, chu écoeuré, je dis down avec cette culture révolue de journaux jaunes et de vedettes indélébiles comme des taches de sauce à spag sur le tissu social, je dis changeons le tissu social et prenons-en un autre, je dis à bas les vieilles colombes élevées à l'école de Coco Léopold, je dis à bas les chanteuses de Corus, parce que ça se reproduit ce monde-là, avec des Jean-Pierre Coallier, ça part de CIME et c'est rendu à 98.5 FM, ça engendre médiocrité, corruption et mépris souverain, ça transforme des Billy Bob Dutrizac écrivains en épaves hargneuses qui s'appellent Benoît (épaves, le mot-clé: la hargne, c'est sain, mais c'est comme la branlette, faut pas en abuser), anyway c'est une industrie de charogne.

Other than that, j'ai pas de problème avec ça. À preuve, je commenterai même pas cet article pris au hasard parmi cent, où l'écrivaine nous expose... Oh! pis merde.

You, madam, are no Lillie Langtry.

30.1.08

Aller loin

Julien Brault vient de sortir sa bio de Péladeau. Faut voir ses trois minutes avec Simon Durivage: quand je vous dis que ce gamin ira loin...

Mieux: l'écouter à Christiane Charette. En bonus, on comprend aussi comment l'ineffable Danielle Ouimet est allée vachement loin par ses propres vertus...

De Pierre Maisonneuve, injustement, j'attendais de la condescendance, or pas du tout: il semble respecter un journaliste d'investigation...

Julien a vingt-et-un ans, by the way. Surveillez-le.

29.1.08

Canard libéré!

Message du Duck sur mon répondeur. Il est hors des griffes des docteurs. Reste des emmerdements à neutraliser, mais une chose à la fois...

Quelle famille!


Si j'ai dormi vingt-quatre heures comme une souche, c'est que j'ai passé la nuit de dimanche à lundi au Bunker avec cousin Jean-François (Moran). Un tas de temps à rattraper et d'idées à explorer. Et comme il part conquérir Cannes, on a beaucoup parlé de cinéma...

Sur son album Tabac figure un texte de me myself & I: Vers à soie.

Prix des libraires 2008

On vient d'annoncer que Léon, Coco et Mulligan passe en finales. Ça met de sacrée belle humeur!

Proclamation du lauréat le 12 mai.

27.1.08

Con, cul et cervelet

Ébauche de note sur la débauche, ou plan de nouvelle sur la destroy-trinity, ou titre de mon next western-spaghetti slash pétroleuse: j'ai pas encore décidé.

J'esquisse des schémas, j'essaie de faire fitter tout ça sur le papier mais la motivation me fuit, l'hélice qui propulse ma protagoniste a une pale déwrenchée, j'ai pas pris la garantie prolongée, paraît que c'est moins de trouble et de microbes si on crisse le tas grouillant aux vidanges dret-là, et qu'on repart en neuf, genre; paraîtrait même qu'un artiste doit planifier, calculer, peser et mesurer la portion maximale de sa viande qu'il peut sans danger céder aux appétits du Chancre en fuck-me shoes. Parce que tout ne sera pas assez, jamais, que l'animal se repaîtra de vos moelles rouges et rongera vos nerfs morts et se curera les canines avec les éclats de vos os en contemplant ses orteils et s'enduira la peau de vos graisses fondues pour se garder au chaud tandis qu'un petit bout pointu de sa langue avide viendra darder sur ses babines pour nettoyer les restes de ce que vous fûtes hier encore. Puis cela rotera, digérera, chiera, changera de caverne et recommencera sans faim dicible, sans fin prévisible. Nulle émotion, nulle aspiration, nul langage ne toucheront jamais cet estomac ondulant et ces crocs homicides et ce sexe qui mord, plante ivre carnivore. Pour vaincre ces ventouses-là, j’ai testé foule de moyens, mais comme on ne crève un vampire qu’avec un épieu dans le cœur, on ne vient à bout des mangeuses qu’en les laissant bien vous manger après s’être maudit soi-même et grassement empoisonné.

Faut les faire choker sur le festin, crisse. Y a pas d’autre moyen certain. Faut que leurs tripes soient votre tombeau et que leurs souffrances vous récompensent du sacrifice.

26.1.08

LYES: nouvelles du Duck

OK, Amélie me fournit de quoi ne pas spéculer à l'inquiétude comme un moteur qui tourne à l'odeur résiduelle de gasoline, ce qui me décrit pile-poil.

Le Duck n'est pas à Pinel. Il est, mettons, redevenu campivalencien à contrecoeur. Chu nul en géo mais chu fort en français, faque relisez avant de m'écrire que ça se peut pas.

Il est pas sorti de l'auberge, c'est tout ce que je me sens autorisé à dire avant de lui avoir parlé, mais au moins il n'est pas à Pinel. Dès que je mets la main dessus et que j'en ai fini avec lui, je vous donne des nouvelles de ce qui reste.

Compter large

Je me sens plein de largesses, et mon miroir ne dit pas le contraire, ni mes chemises qui craquent aux entournures.

Plein de largesses, assez pour me compter six jours pleins si on inclut dimanche dernier, six jours de bonheur béat et pourquoi pas? C'est déjà six fois plus que ce qu'on espérait. On jouait, et ça nous a fait une tonne de bien. Back to work, now. Retour à l'ouvrage. Crisse de job à plein temps, de croire en rien et de pas s'émouvoir jamais, de manoeuvrer des coudes et du ciboulot tout en joggant sur un tapis roulant à rebours, de trahir soi-même et autrui en harmonie synchrone, et encore faut-il trouver du temps pour la poésie, et pour sortir les vidanges, et...

Ché pas comment ils font, les gens, les vrais. Moi j'ai une hernie rien qu'à y penser.

Rise, Sir Ksi!


L'ai toujours su, moi, qu'il avait du chevaleresque en lui, que ça lui plaise ou pas, et qu'elle le lui ferait sortir du bide quand viendrait le moment, bon gré mal gré. Les gens le conçoivent pas, ils s'imaginent que c'est elle qui le défend, depuis la cour d'école c'est comme ça, mais eux savent, et moi aussi je sais: il la protège depuis toujours, surtout contre elle-même et sa facilité surnaturelle à se compliquer la vie.

J'ai sorti un seul poisson de l'eau dans ma carrière de pêcheur, un tout petit, durant un séjour au Lac Chépukoi avec Louis Hamelin, mais cette fois-là j'étais tout seul dans la chaloupe, Louis était parti marcher dans le bois et parler aux animaux et il avait négligé de me montrer comment retirer l'hameçon. Anyway, j'ai regardé ce petit poisson se débattre près d'une demi-heure hors de l'eau avant de rendre son âme de petit poisson, et encore, a fallu que je l'assomme avec la rame.

Croyez-moi quand je vous dis que ces deux-là, séparés l'un de l'autre, ne dureraient pas quinze minutes. Ils sont leur mutuel élément. Ils s'aiment tellement que c'en est dégoûtant.

Hé hé. Attends seulement que je les pogne. Anne Archet m'a fourni une bonne description...

FREE THE DUCK!

D'après mes calculs, même en comptant large, d'ici quatre jours au plus tard et en supposant que vous l'ayez inhumé à Pinel pour un mois, vous allez devoir libérer notre Canard, que vous avez pris au piège la veille de Noël.

Laissez-le sortir, hostie. I shit you not, comme dirait l'autre, le doux de nous deux...

LBES

Brasser la marmite

Je viens de faire quelques rounds avec Antoine: quand il me sent comme ça, il me laisse fesser en masse, il sait que ça me fait du bien parce que je peux me laisser aller en sachant qu'il ne frémira pas d'un iota (ça, c'est un i grec). Les gens sont si fragiles, on ose à peine les contredire quand ils évoquent la pertinence du persil dans le cheesecake aux cerises, les gens astheure en Occident s'effondrent en larmes et en lamentations pour tellement moins que ça...

Donc, quand j'ai eu fini de morigéner mon colosse de Bordeaux, il m'a passé sa cybermain dans ma cyberchevelure, m'assurant que tout va bien et que ça durera, après quoi je me suis essuyé les yeux puis, Canayen romantico-nordique, je suis reparti en canot volant dans les airs et les courants de l'Internet (c'est pas liquide, le web, c'est pas visible ni tangible, on n'y surfe pas, quelle expression stupide, on y vole, on y vole!) vers kekchose qui me toucherait le bout des doigts, peut-être, seulement ça, kekchose qui me ferait sentir la fraîche tandis que ma main traîne avec nonchalance par-dessus le rebord en écorce de bouleau, le rebord du canot.

J'ai trouvé ça, ou cela m'a trouvé. Retrouvé, rattrapé, replié, regonflé, replacé sous la cuisante ampoule qui flashe et vous torture et vous empêche de dormir quand c'est votre propre vie qui pose les questions et que vous ne disposez d'absolument aucune marge de négociation, pas le moindre espace où fuir, pas une seule pirouette qui ne soit connue des services secrets de votre propre sale vie privée, affectés à vous faire avouer vos fautes, voire à n'en confesser qu'une pour commencer, quitte à y rattacher les autres au fur et à mesure de l'interrogatoire obligatoire, jusqu'à ce que vous sachiez avouer les fautes des autres...

Ce Simon, il me met le moton. Il va être sept heures du matin et je ne puis songer à autre chose que secouer ce brave et tendre con. Mais pourquoi? Dans l'espoir qu'un peu de sa candeur tombe de ses poches dedans les miennes? Ou qu'au contraire un morceau de mon âge se liquéfie et l'éclabousse et le vernisse et le protège?

Un bateau dans une bouteille...

Pas souvent que je vous achale avec les cossins qui émaillent ma vie littéraire: un contrat par icitte, un article par-là, une émission entre les deux comme pour confectionner un sandwich aussi haut et aussi fier et aussi durable que la tour de Babel…

J’aime pas trop penser au fait que ça m’ennuie, tout ça, maintenant, et que je ris gentiment des auteurs qui usent du web pour annoncer leur camelote. J’aime pas trop y penser parce que je prends la mesure de mon usure. Hier, ces auteurs-là, hier encore, c’était moi : travaillant à durer avec férocité, craignant de périr avant d’avoir irrévocablement pissé aux contours du territoire. C’est bandant, de forger sa légende. Ensuite, on débande.

L’affaire dont je vous parlais ici sera diffusée le 5 février. J’étais très soûl et je ne garantis rien d’autre, en conséquence.

Par ailleurs, j’apprends à l’instant la parution de cette anthologie sur Montréal, signée Marie-Morgane Le Moël, au Mercure de France. On m’a mis au chaud entre Richler et de Coubertin ; Gabrielle Roy m’évente languide avec un grand plumeau.

Pas de farce : j’ignore quel texte on a choisi. Je ne suis que l’auteur.

25.1.08

Objets perdus

Deux romans en chantier et je n'ai toujours pas retrouvé mon mojo...

Anarchique anniversaire, anarchique anniversaaiiire!


Ma petite Anne Archet se tape trente-et-un balais ce jour d'hui. Le cancer a eu la chienne d'elle et la voilà toute fuckée de devoir attendre pour mourir, de vieillesse.

Gode blesse ze gouine, God bless your soul, whoever you are, Anne ma soeur Anne.

23.1.08

RIP Robert Lemieux (1941-2008)


Mort dans la nuit de dimanche à lundi. C'était un sacré personnage qui m'a toujours, allez savoir pourquoi parce qu'ils étaient fort dissemblables, fait penser à Allen Dershowitz. Peut-être dans sa manière de foutre un beau bordel et de faire étriver les juges, comme quand il présentait Mom Boucher sous les traits d'un cuisinier pratiquant la moto dans ses loisirs.

Il était sorti de sa retraite pour défendre mon ami Hans Marotte lorsque celui-ci était encore étudiant en droit. Devenu avocat, c'est Hans qui m'a défendu à son tour. Je dois donc quelque chose à Maître Robert Lemieux. Qu'il repose en paix.

21.1.08

Le coeur a ses raisons

Sauterelle, poétesse, étudiante et maîtresse. Extase et vitesse. La raison ignore...

19.1.08

Marie-Chantale Gariépy


On se connaît depuis trois lustres. Elle n'avait pas l'âge de traîner au Grand Café. Le premier soir, je lui ai filé ma carte de guichet automatique et mon NIP pour qu'elle aille chercher du fric au coin de la rue. Chacun sait, après tout, que les jolies filles sont les plus fiables!

Dredio, Éditions du Marchand de feuilles, aboutit en librairies lundi. Ce qui suit provient du communiqué.

RÉSUMÉ

Roman-croisade moderne, Dredio met en scène un ennemi invisible qui hante une ville féerique détruite par la guerre, où des chevaux égarés errent entre les soldats aux dents serties d’or. Dredio est la rencontre inespérée entre Evaïa, la narratrice, et un jeune garçon. Leur expédition à travers les débris les mènera dans une église en ruines où un boulanger a installé un four de fortune avec les pierres de la voûte. Dredio et Evaïa rencontreront alors un éleveur de pigeons voyageurs qui deviendra leur compagnon de route. Dans un univers carencé, entre les colombiers et les coeurs cadenassés, le lecteur verra poindre la reconstruction d’une ville et de l’âme de ses habitants, avec les petites étincelles que seul l’amour peut provoquer.

Dredio est un conte philosophique et une leçon de guerre. Marie-Chantale Gariépy semble nous dire, telle une cassandre, de faire attention, car sa ville inventée et sa guerre imaginaire sont universels et pourraient bel et bien se retrouver chez nous. Dredio est un roman qui pique le coeur à en pleurer.



EXTRAIT

Pour son meilleur voilier, il choisit Milady, une jolie femelle au corps longiligne, à la tête délicate et au plumage pâle.

Caporal avait roucoulé sans interruption pendant plusieurs jours, la queue en éventail, le cou gonflé jusqu’à ce que, enfin, Milady succombe à sa cour continue. Une dizaine de crépuscules plus tard, elle pondait un premier oeuf, suivi d’un second le lendemain. Les fiers parents couvèrent tour à tour jusqu’à ce que Dredio inscrive la dix-neuvième croix au calendrier. Les oeufs oscillaient, frémissaient dans le nid sous le regard bienveillant de Caporal et Milady, de Darsec et Dredio.

– Il va utiliser son diamant pour perforer la coquille de l’intérieur, regardez bien.

– Un diamant ? Mais comment un diamant s’est-il retrouvé dans l’oeuf ?

Darsec jucha Dredio sur un caisson pour qu’il voie mieux.

– Le diamant est en fait une petite protubérance cornée qui pousse sur le bec de l’oisillon. Il s’en sert comme d’un marteau pour briser la coquille et sortir. Au bout de quelques jours, le diamant disparaît.

17.1.08

Attention, coeurs sensibles!

Attention, c'est à vous que je m'adresse, sur le ton de suppliance et d'humanité que toute ma pauvre voix écrite peut évoquer. Passez, les coeurs caparaçonnés, les âmes pressées, passez votre chemin. Je parle aux coeurs sensibles.

Je parle aux hommes et aux femmes qui font partie de mon espèce, de ma nature et de ma civilisation, pas aux frigides sauvages indifférents rectangulaires qui promènent leur sale masse savonnée parmi nous et prétendent nous régir et prétendent au titre d'êtres humains; que ceux-là, par prudence sinon par décence, passent leur chemin.

Coeurs sensibles, je vous envoie chez Mac, y voir des images qu'aucuns mots ne sauraient rendre. C'est pour moi un fort troublant aveu, mais du moins le fais-je librement, et pas sous la contrainte d'une Arizonienne mongoloïde armée d'un berger allemand, d'un secondaire trois et de quinze gros sans-dessein sexuellement immatures, vêtus de treillis, munis de fusils, puant des pieds et lisant Archie's Comics.

Gens de coeur, allez-y voir. La télé a tort de vouloir détourner les gens sensibles des choses les plus choquantes. Ce sont les gens sensibles qui changent les choses, depuis toujours.

Puis, si vous revenez, on verra ce qu'on peut faire, ok?


Voici ce qu'on va faire. Toute la tribu. Les Facs en premier, pis Ed avant ça, pis Gomeux pis vous tous qui trollez par-icitte ou un autre site relié a notre conglomérat. Pis moi, qui dois renouveler mon adhésion. Pis Big Mac, ma foi, je suppose qu'il est en good standing avec AI.

Non, je parle pas d'Intelligence Artificielle: celle du Scotsman est Surnaturelle. Je vous propose qu'on adhère tous à Amnistie Internationale. Tu suite, genre. Today. Avant que les photos ne s'estompent et que les images ne se dissolvent dans tout ce qu'on doit faire. Vous savez comme ça va vite.

Amnistie, ça coûte trente piasses, quinze pour les étudiants. Membership annuel. Je vais en causer sur mon modeste blog et les filles vont déclencher un boucan d'enfer chez elles ou alors je ne connais pas nos Femmes Testiculées! C'est un début. C'est quelque chose. Jesus Christ Mac! comme dit l'autre si bien.

Fucking Jesus Christ...

16.1.08

LBJ, Hoover, Bradlee and me (and maybe even PB).

Pas de temps et guère de goût pour vous crémer la pâtisserie, ça fait que la voici:

Avant que Ben Bradlee ne devienne Ben Bradlee, il lui arriva un truc qu'il enseigna à Woodward et Bernstein (plus tard, après qu'il soye devenu BB, mais avant qu'il soye joué par Jason Robards Jr au cinéma). Il avait su de source sûre que Lyndon Johnson allait enfin virer J. Edgar Hoover, et il surfa sur son scoop jusqu'à la salle de rédaction du Washington Post. Le lendemain, LBJ annonçait la nomination à vie du vieux crapaud, et murmurait à ses proches: «Dites à Ben Bradlee d'aller se faire mettre»!

C'est pourquoi je ne vous annoncerai pas ici l'imminent retour en terre de blog d'un claviériste cher à nos coeurs, au cas où il changerait d'idée et qu'on m'en fasse reproche jusqu'à Pâques 2049.

But he is coming back...

15.1.08

Rien demandé: en rappel

Ce post a sauté. Soit mon fait, soit celui de Blogger. Parfois, je soupçonne Blogger d'être plus soul que moi, en tout cas je le sais plus capricieux. Ce post, donc, le voici rétabli quelques jours plus tard, parce qu'on me l'a demandé, en espérant qu'on ne me demande plus rien à ce propos.

J'y ai rien demandé, au début. À cette femme. Ni de venir chez nous tomber en amour avec moi, ni de me laisser tomber en amour avec elle.

J'ai rien demandé, surtout pas qu'on nous traite de fouteurs de merde. Mais ceux que ça intéresse et qui ne nous aiment pas auront affaire à moi.

Otherwise, les bines sont cuines. Cuines et brunites. Get it?

Cliquer sur Daniel...




...c'est plaire à Édouard.

12.1.08

Les fèves du samedi soir

Kevin et Cynthia m'ont convaincu de mitonner une batch de mes fameuses fèves au lard, et au diable le diab'! Heureusement, j'ai fini le sirop d'érable de Meth hier et ne serai pas tenté de l'y ajouter: strictement cassonade et mélasse!

Ça va sentir bon dans la cabane pendant que ça cuit et très mauvais après.

11.1.08

La mythique putain des Police

J'étais pour ainsi dire en cabane, quand j'ai vu ce film-là. Moulin Rouge… J’étais assigné à résidence pour avoir un peu abîmé le dentier d’un voisin, qui s’obstinait à chanter fort et faux sur une musique intrusive, répétitive, harmonieuse comme de la chaux vive. Trois mois, je crois, j’ai passés aux Catacombes, le logis légendaire de mon meilleur ami, geôlier pas chiant du tout, rien d’un screw, et doté d’une dalle en pente raide selon mon cœur, mais inscrit à un cours de cinéma universitaire qui m’a soumis par procuration à un tas de tourments, dont le film avec Bjork et Deneuve, un autre avec le jeune Obi-Wan Kenobe au Japon (peau blafarde, poitrine creuse :canon de l’érotisme Anglo-nippon)...





Ça, cependant, ce Tango de Roxanne, kicke du cul en Austin de beu.

Kevin, qui n'est pas très intelligent (QI 140, 143 maximum), n'arrive pas à commenter ce post et m'envoie donc sa réaction par courriel:

Ah, hé, hé ,hé... Tu es sûrement le seul que je connaisse qui revient faire visite à sa dernière prison et à son geôlier de façon hebdomadaire, sans que le contribuable y ait quoi que ce soit à faire ou à dire. Mais les Catacombes, quelle affaire... Je n'ai eu vent que d'une seule autre oubliette, le Château d'If, où la haute-voltige spirituelle se fût déployée comme en nos murs. Ceux qui n'ont rien su des prisons fraternelles ou qui n'ont pas lu Dumas ne savent pas de quoi on parle. Chacune de tes visites durant lesquelles je me réinvente garde-chiourme laxiste est un plaisir pour les sens et l'esprit, malgré que mon foie y perd quelques cellules.

10.1.08

La mère de mes amis...


Je suis très troublé par cette disparition, mais ce n'est pas grand-chose, je suppose, à côté du chagrin de Hans et de sa soeur, et de la douleur de leur père. Cette femme-là semblait plus jeune dans la soixantaine avancée que je l'étais mi-trentenaire, et même Kevin, qui venait de dépasser vingt ans lorsqu'il l'a rencontrée, en fut durablement impressionné.

Cette photo est bouleversante: on jurerait Marlène. Oh, Christ! J'ai de la peine.

DAOUST, Andrée (Michèle Andray)
À l'hôpital St-Luc, entourée d'amour, le 5 janvier 2008, est décédée Andrée Daoust (Michèle Andray), à l'âge de 73 ans. De sa nouvelle demeure, elle continuera de veiller sur son époux bien-aimé Germain Marotte, ses enfants Marlène (Neil) et Hans (Diane), ses cinq petits-enfants: Fauve, Félix, Yosa, Louve et Jude ainsi que sur ses nombreux parents et amis. Les funérailles auront lieu le samedi 12 janvier à 13 heures, en l'église St-Enfant-Jésus (11 boul. St-Jean-Baptiste, P.A.T., angle Notre-Dame). Au lieu de fleurs, un don à la fondation du CHUM serait apprécié.

8.1.08

Pax plate...

J'avais rouvert ce site pour en faire un blog de guerre. Maintenant que je me suis tant soit peu calmé les nerfs, que s'est apaisée ma grande colère et que les risques d'acv s'éloignent comme des rumeurs d'orage tropical, je ne sais pas trop ce que je vais ni ce que je veux y mettre. Faudra être patients avec moi...