The girl wishes to set things clear. Now that she's back in her mama mode up there in the country, she does sound so sane, big-hearted and altogether innocent, doesn't she? No dope, no booze, no literary types to try your waning charms on, or grab their balls if that doesn't work, and no wide back to climb on, no name to drop, just peace and maternal bliss.
Now it's an easy enough thing to chart her progress since she first targeted me, and easier still to correlate each and everyone of her droppings in my town with some kind of trouble she made for me. But that can wait, since it doesn't make for very exciting reading. No, I think I'd rather set things clear, too. I mean, it's gonna have to get done, and after I've slept a while, I'll fucking get on with it.
Set things clear, indeed...
Trop, décidément, de visiteurs à la vanille, ici. De conseillers conjugaux en cardigan, de fonctionnaires du sexe épanoui-respectueux-et-sain dans une optique d'écoute active, de zombis sociétaux bodysnatchés par les métastases de Corneau et les fuites mammaires de Janette et le généreux caca mental épandu par Passe-Partout de bord en bord du champ psycho-cul.
Trop de kids de vingt ans qui ont peur de mourir en baisant: ils feignent tous de ne pas croire en l'amour et s'en persuadent mutuellement, participant à la joie des nouveaux prêtres, du clergé pomo qui ne dit pas son nom, cependant qu'ils ânonnent leurs leçons incrustées avec l'aplomb d'un Lacordaire et la détermination d'un zouave pontifical.
Oui, je crache aux yeux de tous et je pisserais même pas sur un ami s'il était en feu, c'est ma nouvelle église.
Mais Antoine, c'est pas pareil. Quoiqu'il vous raconte pour vous emberlificoter et vous bourrer le mou, il a quarante-huit ans aujourd'hui, Athéna veille sur lui et j'ai fait livrer six tourtières du Lac-Saint-Jean à Athéna.
Back to hate, now. COME ON, FUCKERS!!!
Deep Throat a mis plus de trente ans avant de se dévoiler, et encore, il était gaga: «Nixon? Nixon qui?» Mais Woodward, Bernstein et Bradlee se sont tus...
On n'est pas tous de vieux espions jaloux. Joseph-Daniel, par exemple: comme de juste, cette tête de linotte surexcitée s'est dénoncé lui-même en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Star Académie. À quoi bon protéger des gens comme ça? Il trouve que Meth est un aimable génie. Elle croit que Big Mac va l'épouser. S'imaginent qu'ils existent si quelqu'un d'autre écrit sur eux. M'a-t-elle assez purgé avec ça! «Vas-tu écrire sur moi? Si jamais t'écris sur moi...» Ben voilà, conasse: j'écris sur toi.
Le Basduck, puceau wiseass, quand il ne se mêle pas de me dire comment écrire ou de chiendepocher langue-à-terre autour des filles que je fourre, y va de sa voix aimante mais ferme, au timbre de virilité inimitable:
Je me demande comment ça va se terminer. Sûr, en tout cas, que Mistral restera pas fâché contre elle; il peut pas. Ni contre Max, d'ailleurs; ni contre moi. Il va devoir... cesser de fréquenter Meth ? La jeter à l'extérieur de l'espace mythique? Comme si c'était possible !
Je me demande ce qu'il va devenir. Je serai là pour le supporter dans cette histoire. J'espère qu'il va se porter bien. À Noël, en plus... sniff !
Eh ben, eh ben. Come on, fuckers.
Mistral said...
Ben, aux dernières nouvelles, l'espace mythique était autour de moi, pas dans la librairie de Bruno Lalonde ou sur le sofa de Max. Je suis fort capable de jeter n'importe quelle bougresse hors du cercle.
Tu te demandes ce que je vais devenir, mon pit? Tu devrais pas plutôt vaquer à perdre ton pucelage?
Come one, come all. Me no love no one no more.
La LeBlanc n'a rien trouvé de mieux, de plus couillu que s'en prendre à Bastien sur le blog du kid, via le post qui l'éraflait: usant de pitoyables allusions sexuelles et picorant son intégrité, glissant subtile comme un narc qu'il avait fumé DE LA DROGUE, bref étant elle-même, débordée à discréditer quiconque la reconnaît pour ce qu'elle est, même un étudiant de vingt ans, et bien timidement, encore, lâche et sournoise, cooptant un backup anonyme et brutal, paladin des ombres qui sentait le cognac, et en avant sur 84 commentaires que je te brasse du jeune, et en avant que je m'en moque parce qu'il m'identifie pas sous le stress des menaces, et en avant que je lui laisse penser que Mistral est là-dessous. Sacré justicier, en effet. Battre un jeune gars en portant cagoule pour épater une pétasse aux lèvres souillées. Ne surtout pas venir chez moi, essayer la même chose. Se tirer vite fait en se dissimulant derrière des Subaru gris-perle. Gagner quoi? Une photo nue? Une déclaration d'amour? J'en ai à jeter par le châssis, les plus fraîches de dimanche dernier, en veux-tu, je t'en donne!
Fortunément, right? la foudre est tombée sur toute cette merde et ne restent que des cendres fumantes qui sentent la couardise arrosée de cordial.
Il n’en est pas toujours des femmes comme des hommes, heureusement, et celle dont il est ici question doit chercher sa place quelque part entre le domaine de l’hystérie et le royaume de l’inconscience. Après avoir voulu baiser ma femme, elle me voulait moi, le tout pour mettre en rogne un homme dont la fidélité n’est pas à discuter.
Il en est des femmes comme des hommes, malheureusement, pour ceci : l’intelligence confine parfois à la connerie, et si mon ami a su voir les bribes de hautes volées dont la créature était capable, c’était sans supputer la bassesse intrinsèque qui est celle de cette fendue.
La seule issue honorable pour ce genre de gourgandine, c’est le silence, parce que, Mélissa, tu n’es pas de taille, quoique toutes tes machinations soient de telle nature qu’elles visent à nuire à un être qui m’est cher. La manipulation, le passif-agressif, j’en ai soufflé, et même par la lecture de toi, je me vois aux prises avec ce que je considère comme un restant d’humanité : l’amant, l’ami, il l’a été contre l’avis de son entourage entier; le père, il l’a été aussi, mais mon frère vaut trop pour ton enfance.
Je m’en viens ici te dire, sachant d’expérience que tu n’entendras rien, d’aller traîner ton envie de lucre littéraire ailleurs. Tu remues des forces bien au-delà des tiennes.
Kevin Vigneau
Yo.
Je te raconte comment ça s'est passé.
Je suis arrivé à 19h30 avec mon ami de Cégep. J'ai vu Meth sur la galerie. J'ai pensé à retourner, en fait, j'ai cru le faire; mais, je l'ai pas fait. Principalement à cause de mon ami qui rentrait se faire du fun; à cause que Meth m'offrait de la pipe et que Max serait là. Je voulais la revue, aussi, d'ailleurs.
Je suis resté parce que la soirée était cool. Ça se passait bien, j'ai cru pouvoir me rendre utile. J'ai pensé à toi. Je savais pas quoi faire. J'ai laissé Mélissa faire ce qu'elle voulait.
Ipso facto je me suis rendu utile; ne serait-ce qu'en étant une figure rassurante qui la laissait pas faire de conneries. Léa aussi, d'ailleurs, a pas joué son jeu. Je sais pas pourquoi. En tout cas, c'est bien la seule. (mon ami non plus, d'ailleurs; semblait pas l'attirer. Elle est quand même sélective; hum...)
J'ai été traumatisé, je t'avouerai. Je savais pas trop quoi faire; sinon quoi NE PAS faire.
Aussi, j'ai pas pensé qu'elle sortirait avec Max ; je l'idéalisais encore un peu. Je le fais toujours, d'ailleurs. Comme Meth. Sont d'aimables génies; comment je pourrais leur en vouloir ?
Je vais te dire comment. J'ai trouvé qu'ils avaient mal agi. D'abord, Meth, en se frottant à tous; en disant qu'elle avait cassé; en pensant que ça ferait plus de différence. Elle dit être amoureuse de Big Mac; elle faisait des projets. Ce qui est bien, au fond. Ce qui est moins good pour toi. Je comprends pourquoi tu l'aimes.
Écoute, j'ai pas la prétention d'avoir du génie mais je peux te dire (te demander?) d'arrêter de coucher avec; question que ce soit plus facile - brrr...
Sinon, pour ce qui est de Max, c'est un « aimable génie », cela va de soi. Il m'a même payé une bière. J'ai eu l'impression qu'il était là pour ça; je l'aime beaucoup, Max...
Ben, alors? J'ai pensé que dans un cas comme dans l'autre c'était mieux pour tout le monde qu'ils sortent ensemble; question que tout le monde avait à apprendre la leçon qu'ils ont appris, au fond.
Je suis jeune mais j'ai les yeux brillants; j'ai pas su quoi faire avec ça. Ok? Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse? Je veux dire, je sais pas..
Moi, j'ai pensé aller les voir pis leur dire que c'était pas correct; voir, de leur interdire de faire ça; prétextant que c'était pas correct pis que Mistral serait déçu de l'apprendre (cachant moi-même ma déception).
Anyway, je comprends pourquoi tu l'aimes.
Ben, je le dis : nous sommes tous cons.
Je suis pas déçu, dans le fond. J'ai une agréable confiance. L'espoir qu'ils vont apprendre.
Bon, et j'insisterai pas sur ton compte, ok? Jamais.
Et c'est signé, mais je suis novice dans la sodomie d'amis et j'ai assez trahi pour aujourd'hui: sa signature, on l'aura pas, ni les cruchons chargés de la sécurité dans les corridors du Web parce qu'ils ont échoué à faire flics ou même screws, ni les écornifleux, ni les velléitaires qui s'imaginent arrivés avec un contrat d'édition, ni les ambitieux aux molles gonades. You can all go drown in the putrid cesspool you've wished this world to become.
I'm ready. Me loves nothing and no one no more. I spit on my own blood, I take a dump on the french language, I piss on literature and friendship can suck my balls. Come one, come all, I'm ready to betray, I'm ready to cheat and hide, I'm ready to grab and run, I'm ready to swing this dead cat at the world! You want me out, come and get me, come on, fuckers, you don't have to take sides anymore, I've done it for you: see me there? You're on the wrong side!
I lost faith in God about twenty-five years ago, and that was a tough one, still hurts, but I could live with it. Now, when a man loses faith in Man, how’s he supposed to live with that, and can the world live with him? I foresee all kinds of unforeseen dangers...
I'll make your very names bleed. Come on, fuckers, daddy's waiting! Come before I go after the whole cowardly lot of ya!
J'en ai mon crisse de char de ses zigonneries. La cocotte va découvrir les vertus régénératrices de la vérité. Fini de la protéger. Chuis en train de la protéger jusqu'au brouillage avec un ami cher, et elle s'est arrangée pour en rencontrer d'autres hier. Ca va faire le niaisage! Ma blonde qui n'est pas ma blonde, no more!
Va y avoir la pluie du ciel maudit qui lave les crosses betôt! La sentez-vous? On me pendra par la poche avant que cette putain débarque en ville et se serve de moi pour s'immiscer en deux mois dans vingt ans de relations sociales. Et je vais ajouter un aveu: oui, la clique existe!
I think I hate just about everybody I love just now, and everybody that loves me hates my guts too. Fucking Christmas ain't even here yet, but wait and see what I can do from here to Boxing Day. There's gonna be fluids spilled on the goddamned cyberfloor.
Les Souverains Anonymes. Et celui qui les anime, qui travaille à leur redonner leurs noms, depuis 1990 : Mohamed Lotfi.
Extrait de la dernière émission de l’année. J’ai pas la cruauté de souhaiter Joyeux Noël aux gars, mais Bonne Année, c’est indiqué, me semble…
Noël en prison, c'est rough en tabarnak. C'est beau, aussi. Même les screws sont plus doux, et il règne un silence quasiment recueilli dans les wings; les gars ont droit à quelques gâteries, mais ce qu'on sent surtout, ce qui suinte, même à travers les murs épais de Bordeaux par exemple, c'est ce silence lourd et privé, quand chacun pense à sa famille en même temps, celle d'aujourd'hui parfois mais rarement, le plus souvent celle d'autrefois, jamais celle du futur, ça fait trop mal...
Les honnêtes gens s'en crissent tant.
C’est arrivé jeudi soir, vers vingt heures, et je n’ai pas trouvé les mots depuis pour en parler ici.
Ça frappait comme un huissier à l’huis du Bunker. À la troisième salve, j’ai répondu. C’était un messager porteur d’un sac-cadeau, avec des rubans frisés multicolores. Je suis retourné à mon chitchat coquin avec une délicieuse et j’ai dit que je venais de recevoir une bombe ou un colis d’anthrax.
À la vérité, j’aime me faire attendre, pour le sexe, la bouffe ou les cadeaux, ce qui revient au même. À la fin, n’y tenant plus, j’ai ouvert le paquet…
C’était une boîte de chez Henri Henri, chapeliers, maison fondée en 1932. Mon grand-père y achetait ses fedoras déjà à cette époque, moi-même depuis 1982, et j’y ai emmené mon fils dix ans plus tard. Et elle le sait.
Elle, c’est Soft. J’en ai parlé ici à mots couverts il y a quelque temps. Tout a toujours été couvert dans notre affaire, circonstances obligeaient, et voici qu’elle m’offre ce feutre magnifique, couvre-chef princier, qui vaut une fortune et témoigne des richesses de son tendre cœur. Rien n’indique d’ailleurs qu’il vienne d’elle, sinon ce poème/chanson glissé dans la boîte, qu’elle m’écrivit le 2 juillet 1998, qu’elle ne m’envoya jamais et que je ne garderai pas pour moi.
Je te retrouverai
Dans le journal hier une photo
M’a ramenée en arrière quelques années plus tôt
Tu portes encore, je vois, ce vieux chapeau
Et ce sourire canaille qui depuis m'a manqué
Bien plus qu’on ne pourrait imaginer
Dans la rue un beau matin
Je te retrouverai
Ou bien dans un refrain
Je te retrouverai
Je te retrouverai
Je te retrouverai
Je te retrouverai
On s’était brouillé à cause d’une femme
C’est vrai que t’as toujours aimé les jeux de dames
Elles te l’ont bien rendu et sans compter
Moi-même d’ailleurs j’ai cru… mais ça n’a pas duré
L’amour vit moins longtemps que l’amitié
Refrain
Je me demande souvent c’que tu deviens
Si tu te souviens de ce refrain
Qui marquait toutes nos complicités
Je te retrouverai
Je porterai ce feutre demain, pour rencontrer ma famille et bénir ma nouvelle nièce. J’aurai chaud à la tête et Soft dans la peau.
C'est un bien bizarre de mot, celui-là. Jamais su trop qu’en penser. Bien avant d’être fort, par un caprice de la nature, et de disposer de ressources et d’un certain pouvoir pour le faire, j’ai voulu protéger mes proches, mais je crois n’y être jamais arrivé, je me dis même de loin en loin qu’ils se porteraient mieux somme toute sans ma force, mes ressources, mon pouvoir, dérisoires.
Il y a quelqu’un dont je me suis abstenu de parler vraiment depuis deux ans, ce qui en a intrigué plusieurs. On s’est demandé ce qui nous liait, pourquoi je le couvrais, on a risqué les plus rectales rumeurs.
Le temps est venu de clarifier ce mystère tant soit peu, maintenant que Bastien touche au terme de sa troisième session universitaire en ville. Le fait est que je me sens responsable, que je suis grandement responsable de l’avoir attiré ici et encouragé sans le vouloir à sauter des étapes. Et je ne saurai peut-être jamais si j’ai fait plus de mal que de bien. Le jury délibère.
La lettre reproduite ici, sous forme de fac-similé, jettera quelque lumière sur ce qui s’est passé. Il n'est que de cliquer sur Goulatromba...
Jamais vu encore un truc pareil. Une photo-bulle, qu'ils appellent ça. Pour ceux, et surtout celle, qui croiraient pas Le Devoir, faut visiter ce panorama pris hier par Jean-Pierre Lavoie pour le compte de La Presse.
Le plus beau, pour moi, c'est que de tous les endroits et les envers de Montréal, le mec a choisi précisément celui que j'ai montré à ma blonde qui n'est pas ma blonde au retour de la Rôtisserie Laurier.
Je commence à croire qu'elle a eu tort, en fin de compte. Et s'il y avait vraiment eu UNE TEMPÊTE DIMANCHE!
Ce garçon-là...
On s'entend mal, ces temps-ci, mais il me fait comprendre néanmoins que le ridicule ne tue que ceux qui le craignent. Comme moi, par exemple.
Il m'envoie ce trio d'elfes dansants: lui, ma bru, sa fille. My boy, the funny f...
I love that kid, God help me. Il ne comprend pas tout, ni moi non plus, mais bon, j'en sais quand même un peu plus long. Par exemple, il se figure que je le désirerais copie conforme de son vieux. Quelle drôle d'idée. J'ai toujours été au fait que je ne supporterais jamais de me rencontrer moi-même, et je suis fier qu'il ait développé sa propre personnalité, et j'aime les traits qu'il tient de sa mère, que j'aimais, après (et avant) tout.
Surtout, ce n'est pas Justin Trudeau, ce perroquet stérile et stupide qui se renie lui-même et nierait ma nation pour honorer la mémoire d'un père qui lui portera toujours ombrage.
Arrive, reviens des États-Unis!
Ramène-moi ton cul et ta folie,
Je t'attends, sans faute, demain midi,
Je veux tes lèvres arrondies sur mon vit.
Alors c'est ça. Hier midi, on était tout contents d'avoir passé une semaine sans chicane, à se ménager, à avoir des prévenances. Même sur le Web, ça compte. Comme au téléphone.
Mais la tempête. Mais la tempête! J'étais aussi déçu qu'elle, probablement plus, parce que j'étais horny comme un lièvre alors que je venais de l'envoyer se branler luxueusement quinze minutes avant. Le Web, toujours.
Il ne tombait pas de neige à Sherbrooke. Donc il n'en tombait nulle part ailleurs. S'il fait du soleil en Estrie, il en fait partout! Et le monsieur des autobus, qui assurait qu'aucun départ n'était compromis! Elle m'en parlait encore à minuit. Et son envie à elle, urgente, impérative, que j'arrive de suite? Qu'étais-je, alors, sinon une fiotte? Y EN A PAS, DE TEMPÊTE!
Et ce phénomène, cette créature qui m'est chère et m'émeut parce que, hein? à chacun sa chacune; croyez-vous que l'article du Devoir d'aujourd'hui (signé Fabien Deglise) intitulé Le Québec sous le blizzard, qui recense les sorties de route, les problèmes d'autobus et d'avions, les conseils de rester à la maison, croyez-vous qu'une seule phrase là-dedans ou l'accumulation de toutes l'amènera à résipiscence, voire dans le proche voisinage? Think again. Parce qu'il n'y a pas eu de tempête hier. Me semble que c'est clair.
I knew a girl once, or rather I tried to, but she was one-of-a-kind, a creature I'd never met before, nor had I encountered any of her traits in another woman in the course of my adult life. Twenty-five years since my first contract with a girl, such contract running anywhere from a single night up to marriage, and since then many more contracts than I would care to admit or could even remember, but resulting in what qualifies as experience, that awful, cynical thing, that point where you'd be a fool to expect anymore surprises.
And still, there she was, real as can be. She was a superbly, almost criminally talented poet, words seemed to dance right out of her fingers and straight to the screen where they placed themselves in harmony, and then sense and meaning grew out of the words, as if organically. It was really something.
Why then could I never get more than two or three sentences out of that girl, in the tens of hours we talked during the dozen times or so we met and the hundreds of times we chatted, more than two or three lines that were not moronic, futile, childlike, dishonest, sophistic, circular or downright hysterical?
She was fluid. No personality to speak of. Nothing solid, nothing concrete. Nothing resembling a moral center or a principle, nothing she could hold on to in times of distress, which were of course many. She let herself be a slave to her own unending petty desires, the satisfaction of which mobilized her entirely and carried her from one moment to the next, pushing further away the dreaded task to think, reflect upon her life, judge herself and make real decisions. That prospect scared her to no end, and I was powerless to help. She was never in one place, be it physical or emotional or frame-of-mind, long enough for me to connect. She made escaping each instant her main activity, not really aware that it consumed her, and also the energies of those around her. She went relentlessly through life asking, demanding, pleading, whining, begging, commandeering, like some sort of ancient mythological beast ravaging the country, demanding to be fed, endlessly. She could not give a thing in return, not even her body, since her pleasure obsessed her, devoured her soul, and her body was but a conduit to that end. another black hole from which no light escapes, no tangible matter, nothing, neither flesh nor sunday shoes. She thought herself a good, compassionate person, with a heart and everything, but the truth is she was sentimental, like most of her contemporaries, brought up on tv and movie magazines and slogans and sob stories, and she was naturally equating crying for herself with what she thought feeling for another might be like. She never could grasp the basics, risk a place in her chest to love and trust and cherish someone, not even for an hour. She just could not bring herself to stick a toe out in the rain. Had she not been such a gifted and inspired artist, one would have dismissed her as just another flaky brainless nutjob, but that poetry, the flat solid fact that she knew a place in herself where no fear entered, no primal lust nor hunger nor capriciousness nor dumb automatic defensive jibberish, a place where her mind could flourish like an orchid in a greenhouse, well, it shaked the shit out of my cozy boring certainties, forced me to revisit my experience, and I'm glad at least for that. That, and that I'm still sane after all.
What a character that girl was...
Il n’a pas vu le mur venir
Un cul-de-sac en plexiglas
Dont il pressentait la présence
Au détour doux de chaque danse
Qu’il obtenait de sa promise
En moulant l’air mais la balise
Ne se laissait pas découvrir
Fluctuant invisiblement
Aux environs du no-man’s land
Et quand il heurta la paroi
Pissant le sang par les narines
Il put enfin marquer l’endroit
D’éclaboussures alizarine.
Je me demande ces temps-ci quand ce damné Kanienkehaka (Monsieur McComber pour les proches) se reposera de m’épater. Chaque jour qui passe, il se surpasse. Il nous a bien eus, tous, moi le premier, avec sa prose joual, qu’il travaillait si sérieusement, si amoureusement qu’on croyait fatalement que le gars n’avait pas le choix, qu’il serait incapable de torcher un feuillet classique si sa vie en dépendait, qu’il était sympathique et fanatique et authentique mais pas dangereux, littérairement, pour autant.
Eh bien, il a baisé tout le monde et c’est plaisir de voir ce beau sauvage nous sortir page après page de mots qui coulent comme un ruisseau en charriant du sens, de l’émotion, même un tranquille et sûr art de vivre. Il écrit le plus clair du jour et de la nuit, puis il se désennuie en faisant des jeux de mots, des jeux d’esprit. C’est Big Mac : first I take Manhattan, then he takes Berlin (ou Budapest, c’est pas sûr encore).
Il m’autorise à reproduire cette histoire, publiée en commentaire de son blog ce soir…
Ce Niçois, donc, il me racongte, tu vois, il me dit comme ça :
— Si tu passe par ce coing, eng bicyclette, faudra bieng faire attengtiong, le mating. Avang de partireeeu, qu'y a pas trop de vengt. Parce si tu fais pas gaffe, tu vas te faireuh jeter au bas de la falaise. Faudra bieng te méfier du Mistral.
Je luis dis :
— Blebeeehh non. C'est mon pote.
Il me dit ensuite, et c'est assez ahurissant :
— Quangd y se lève, le Mistral. C'est pour trois, six, ou neuf jours. Jamais moings. Y se lève jamais pour une seule journée. Il est comme ça.
Putaing...
Il n’y a aucun, aucun, absolument aucun doute possible sur le sexe d’Anne Archet. Et, by the way, elle n’est pas non plus un combo de Zhom/Lady Guy. Comment je le sais? Elle me l’a dit, et Lady ne m’aurait pas menti.
Archet est une fille parce qu’elle trouve que c’est une bonne idée, que je laisse tomber ma guerre. Elle a peur pour moi. Elle croit que je peux pas gagner contre la calomnie (ce en quoi elle n’a pas tort, but that’s not the point). Elle suggère que je traite ça par le mépris. Bref, c’est une fille. Et quelle fille! Je l’adore.
Eh bien non. J’y songeais, c’est vrai, à faire des déçus et des soulagés, parce que je n’ai pas coutume de demeurer fâché durant des semaines, que je déteste ça, que je ne suis plus endurable, que je me chicane avec ceux qui me sont les plus chers.
Tout ce temps, y a que ma blonde qui n’est pas ma blonde, parmi les filles qui m’aiment un peu, beaucoup ou passionnément, depuis peu ou depuis longtemps, y a qu’elle qui ne m’ait pas poussé à abandonner, Dieu la bénisse, et quand je lui ai fait part plus tôt ce soir de mon hésitation, elle a répondu d’accord, mais alors faudra faire une note! She’s a mean mama, between you and me…
J’ai des amis qui fourbissent leurs fusils en Charente, en Gironde, en Parc-Extension, en Estrie, en UQAM, en UNEQ, en toge, en tabarnak tous. Prêts à m’accoter, mais qui comprendront si je décide de slacker.
Franchement, avant ma conversation avec Anne, j’étais prêt à le faire. Maintenant, je me donne encore le temps d’y penser davantage. Péan, Dutrizac, Marie-Françoise TAGGART : ce serait vraiment trop injuste qu’ils s’en tirent comme ça, juste parce que je suis un bon gars.