17.6.03

Retour de l'Echange, musardant sur Mont-Royal, j'ai mis le doigt sur une contradiction fondamentale de mon tempérament tourmenté. Dans ma vie de tous les jours, je m'efforce avec plus ou moins de bonheur d'appliquer la maxime Never complain, never explain, alors que mon métier exige précisément que je fasse le contraire, comme en ce moment-même. Conçoit-on d'écrire sans (se) plaindre ni (s') expliquer?
Voir Jean Charest rendre hommage à Pierre Bourgault, décédé hier à bout de tabac, me remet en mémoire la rafraîchissante et tonique honnêteté du Joker incarné par Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton: après avoir électrocuté (frit) un ennemi, il s'écrie: «I'm glad you're dead!» avant d'éclater d'un rire dément et d'exécuter une petite gigue.

16.6.03

Descendu chez TU pour rédiger et envoyer ma première lettre de refus. Dur, dur.



Au retour, j'ai été pris d'une méchante envie en plein parc Lafontaine. Ai trouvé les latrines publiques. Quand Claude m'a appelé pour m'offrir un article dans un nouveau magazine glacé, j'étais confortablement carré sur la porcelaine. «C'est quoi, ces bruits-là?»
Le mois de Junon est long et doux comme une lanière de réglisse. J'écoute mes cheveux pousser. Commence à ressembler à un pianiste polonais.

15.6.03

Pouvais pas dormir. Mâchoire lancinante. CGDR m'a ouvert sa pharmacie.
Travailler pour l'héritage de l'humanité. Encore faut-il croire à cette dernière (des dernières).
Je suis amoureux d'une lesbienne que je n'ai jamais rencontrée. Les choses, pour moi, ne s'arrangent pas, ou alors si étrangement.

14.6.03

Viens de mettre au four de la viande pourrie. Qui pue. Si je suis capable de la sentir, dans l'état où se trouve mon système olfactif, c'est que cette bidoche schlingue un maximum.



Si seulement je pouvais effectuer un travail utile à la société, comme gérer des millions à l'instar de ma mère ou convertir des molécules de pétrole à l'exemple de mon père, plutôt qu'écrire des livres. Je mangerais de la bidoche rouge sang sans suspecter chaque gargouillis stomacal dans les heures qui suivent mon repas.
La tristesse que me cause l'annonce du décès de Gregory Peck n'est adoucie que par l'idée que je pourrai toujours retrouver Atticus Finch, aussi longtemps que je vivrai, en celluloïd ou en papier.

13.6.03

Certains jours, quand j'essaie de retrouver pourquoi je me suis épris de sa plume en premier, j'y vais voir, sur sa page, et à peu près toujours ce ramage en émane, intelligent et rigolo avec un sanglot dans la gorge, du bonbon acidulé, mes préférés. Mais parfois, Saigneur, ça n'y est pas, ça n'y est plus, et je me pose pro forma la question rhétorique: «Comment peut-on prendre ainsi congé de son intelligence et slaquer tous ses moyens pour cause de colère ou d'envie subite d'aller pêcher? Le goût de taquiner la truite ou d'étrangler son amant rend-il impuissant littérairement? Un esprit brillant ne cesse pas de l'être quand il s'endort ou que son propriétaire va pisser ou qu'il se fâche avec son jules. Bégayer, oui, s'écrouler de fatigue, mais écrire, fournir le malsain et grotesque et vain effort d'écrire ces tissus d'incohérentes conneries pour redraper ici ce puits de sottises et là cette fosse de pus, torcher trois pages sur les groseilles et son nombril et la perversité du type si chic hier, et encore un jour triste, et encore un coup dur, et que je te reveux détruire mon roman, et que je veux à nouveau effacer mon journal, et que le monde est chanceux que je sois si généreuse et sage et pas du genre à le priver de mon génie, et encore un coup de groseilles, et un coup de nombril, et un coup de courriel qui la retient de tout brûler à la dernière extrémité, à contrecoeur, pour à peu près la six centième fois, et un coup condescendant pour les lecteurs silencieux et simples, elle croit vraiment leur faire plaisir, et un p'tit coup de Pompadour avant que ne tombe le rideau pourpre: la grosse femme doit chanter, c'est obligé, et elle y va de bon coeur à grands renforts de plaies ouvertes et de douleurs et de saignements littéraires (de partout) et de cessation de sa propre existence.



Entracte.



Je sais comment ça se passe. Mon premier opéra, c'est elle qui m'y a emmené.











Toute ma vie, j'ai rêvé de la partager avec une femelle qui aimerait les lettres autant que moi et de la même façon. Est-ce trop espérer de l'existence? Je ne crois pas. Il est sensé que j'aie souhaité dormir et m'éveiller à côté de quelqu'un dont les intérêts sont aussi les miens. Passer mes jours et mes nuits avec une créature qui protège mes intérêts et compte sur moi pour veiller aux siens. Baiser une gonzesse qui ne soigne pas les grafignes qu'elle m'a faites dans le dos avec l'idée de découvrir le meilleur endroit où planter son couteau. Or, il a fallu que je m'abouche avec ces banshees jalouses, insécures et vindicatives au talent dénaturé. Ce fut Marie-Raspberry Scott, c'est Annie Strohem. Sleeping with the enemy. Ça veut ne rien devoir à personne, comme si on leur demandait des comptes, ça veut paraître jaillir de la cuisse de Jupiter, ça ne pige pas qu'on y soit plutôt qu'elles, ça éponge tout ce que vous offrez, comme un essuie-tout triple épaisseur, puis ça hurle: «Je t'ai rien demandé!»



Ça s'est quand même offert, au début, sous prétexte d'admirer votre génie et la grâce de votre démarche ou la douceur de vos paumes. Ça minaudait, c'était suintant de luxure et ça dégoulinait de loyauté. Ça affirmait sa différence, bien parfumée, fondamentale: «Moi, je ne suis pas comme celles-là! Moi, je ne ferais jamais ça!». On prétendait, donc, ce qu'il fallait. L'esprit de lucre se dissimulait sous ses oripeaux ordinaires, immémoriaux, ceux que chaque génération d'hommes doit pourtant réapprendre à partir de zéro, car une seule vie suffit rarement, nos pères étaient chrétiens et canadiens-français, c'est-à-dire qu'ils ne disposaient que d'une seule vie employée à ne pas instruire leurs fils.



Pour ces gens, ceux qui gueulent :«Je t'ai rien demandé!» quand vous avez tout donné, rien de ce que vous ferez ne sera jamais assez. Je le dis à l'intention des jeunes qui ne le savent pas encore et à qui ça pourrait servir, bien qu'il faille payer certaines connaissances du sur prix de l'expérience.



Et c'est si triste pour les lecteurs qui ne liront jamais ces livres qui ne seront jamais écrits par ces écrivains qui ne le seront jamais tout à fait devenus. À force de s'y croire déjà (le nirvana des écrivains, là où l'on siège sur un nuage de gloire en guimauve émouvante, répondant au téléphone si ça nous chante, cependant que les livres s'écrivent tout seuls dans l'arrière-salle du paradis). Comme s'ils s'imaginaient que la littérature est soluble dans la sauce marxiste, qu'il s'agit d'une émanation de la lutte des classes, et que le monde est divisé entre ceux qui lisent et ceux qui écrivent, ces derniers précédant les premiers dans la chaîne alimentaire.



Qu'est-ce qui distingue un vétérinaire d'un dentiste? Un actuaire d'un avocat? Un barbier d'un dermatologue? Un agent d'artiste d'un artiste? La réponse est: pas grand-chose, sinon leurs intérêts particuliers. Chacun le sait, sauf ces millions de milliasses de pathétiques sacs-à-fiel qui se veulent écrivains parce qu'ils aiment lire et qu'ils ont appris à écrire et qu'ils connaissent l'alphabet et qu'ils ne voient pas la différence entre moi et un vétérinaire. Ils ont vingt ans ou cinquante-cinq, ils se promènent en ville avec leur chef-d'oeuvre en envoyant chier d'avance quiconque demandera de quoi ça parle et qui en est l'auteur. Ils croient que la condition d'écrivain publié, confirmé, les placera au-dessus de toutes les malodorantes vicissitudes de l'existence humaine. Ils croient avoir signé leur propre passeport pour la transcendance.



Ces ahuris-là sont légion, et certains font assez illusion pour qu'on les publie, puis ils sombrent dans un trou noir de leur propre invention. Ce ne sont pas des écrivains, sinon brièvement; ce ne sont certainement pas des artistes. L'art requiert plus, infiniment plus que du talent, et quiconque ne sait pas ça devrait écosser des pois chiche ou empaqueter du crabe ou torcher des vieillards ou s'employer à n'importe quoi d'utile sans encombrer les lieux de l'art.



Cela dit, je suis coupable aussi. N'ai-je pas toujours prétendu qu'on juge un homme à ses amis? Cela doit également s'appliquer à son choix de compagnes et au choix que font celles-ci de continuer, ou pas, à l'accompagner. Ainsi, je songe à Guillaume, à Hans, à Louis. Trois de mes plus chers amis, bien que laids comme autant de péchés capitaux (Hein? Mens-je? Vigneault, Marotte, Hamelin? Des visages abominables, des faciès révoltants, des bouilles à renvoyer son souper), ont pourtant trouvé le moyen de vivre avec et de se faire aimer de très belles et très intelligentes nanas, durant des années, des années, des années bordel! Et je vous jure bien qu'aucun d'entre eux n'est un enfant de choeur, en fait aucun ne l'a même jamais été, sinon seraient-ils mes amis, bien sûr que non, vous voyez mon problème. Ils savent quelque chose que j'ignore. Si, encore, ce n'était que ça. Nous passons notre temps à échanger de l'information, des idées, des flashes. Nous nous en nourrissons. Mais cela, qu'ils savent et que je ne connais pas, il est manifeste que je suis incapable de l'apprendre, et eux de me l'enseigner. C'est un morceau qui manque, dès la sortie de l'usine. On peut toujours improviser, un bout de temps, comme quand Kevin filtrait son café avec des Tampax ou que mon père pissait dans le réservoir quasi-vide de la Volks pour qu'on teuf-teufe depuis Beauceville jusqu'à Saint-Georges, mais vient un temps où on se rend à l'évidence, ou alors l'évidence nous vainc violemment: cette machine-là vaut pas un clou. On la garde parce qu'on y est attaché, ou parce que c'est la seule qu'on a et qu'on aura jamais. Quand la machine s'adonne à être votre corps, votre esprit, votre personnalité, combinés en ce que vous appelez vous, va sans dire que ça s'applique.



N'empêche, c'est pas parce qu'il y a des connards déficients qu'il n'y a pas de salopes.

12.6.03

Éric est revenu, sans pansement, sans souliers, ses patins aux poings. Son nez va très bien, et son oeil s'améliore. Bon pied, bon oeil, bon nez: on a téléphoné à Yvon Boucher pour lui demander ce qu'il espérait en fait de textes pour sa nouvelle revue. «Entre deux et trente feuillets. Une nouvelle? Pas obligé. Ça ou ce que tu veux. On change de format et de papier à chaque numéro. Le prochain est bouclé, celui sur la paresse. L'autre, celui qui sort pour le Salon du livre, c'est sur le meurtre. Tu me fais quelque chose sur le meurtre. C'est qui, le nouveau poète que tu me dis, déjà? Éric Drouin? Attends, j'écris ça. Attends, j'ai pas de crayon. Drouin? Oui, oui, bien sûr, envoie-moi ça...»



L'Éric est reparti plein de pep dans les roulettes, la revue sous le bras. Il m'avait dit (je veux tout savoir): «J'ai vu Claude cet après-midi!», puis, plus tard: «J'ai vu Jean-Christian aussi!», sauf que tous deux étaient trop loin pour le voir lui, comme par hasard, à moins qu'il ait préféré ne pas être vu d'eux. «T'as tourné tes talons à roulettes, non? Tu voulais pas avoir à expliquer ton...»



«Ben, un shiner comme ça, ouais, je sais pas, ça fait looser, tu trouves pas?»



«Fuck'em!», j'ai lâché, oubliant que je parlais de mon fils et d'un ami cher, puis je me suis repris. «T'es beau, t'es un mec, t'as des couilles comme des pastèques, t'as rien à prouver à personne, depuis le temps, mais c'est vrai: vaut mieux attendre que ça guérisse.»



Reparti, dis-je, plein de pep dans les roulettes et d'idées de (poèmes sur le)meurtre dans la tête.
Quelques heures foncièrement satisfaisantes avec Nic Landré, venu me faire signer notre déclaration de chanson à la SOCAN. C'est un texte que j'ai écrit pour lui en 1999, à partir d'une histoire qu'il m'avait racontée l'année d'avant, à propos de ce que son père lui disait après le show, quand il était petit, admiratif et affamé. Le Nic a finalement enregistré son album, Windigo, qui sortira en septembre, probablement de cette année.



On a parlé avec une liberté qu'on n'avait pas connue depuis longtemps. On était seuls. Pas de nuisances...



J'ai fini par comprendre qu'il est en froid avec Claude et avec Claude. L'un est son père, l'autre son cousin. Il connaît les deux depuis toujours. Moi, j'ai rencontré le premier, mais je sais le second jusqu'au fond, en long et en large et surtout en travers, et ne me suis-je pas retrouvé à le défendre, ce phénomène naturel (comme les ouragans, les inondations et les tremblements de terre, tout ce contre quoi on ne peut pas s'assurer), à l'expliquer à son cousin, et à presser celui-ci de se vider le coeur à celui-là? Mais il ne le fera pas. Trop bien élevé. Alors je vais écrire à Claude et lui raconter ce qu'il en est, et il fera ce qu'il faut, comme il le fait toujours quand il comprend les enjeux, et je serai content parce qu'à son contact j'ai appris le langage des tornades et des invasions de sauterelles et de plaies que même l'Égypte n'a jamais osé cauchemarder.
Hier, lancement du Moebius sur la honte, celui dans lequel Kevin perd son pucelage d'écrivain amateur. Il y signe un texte très riche, très dense et très tendre. Je n'y suis pas allé, histoire de ne pas lui gâcher son moment. J'apprends qu'il n'y est pas allé non plus, probablement pour des raisons similaires. C'est Mario qui doit trouver le temps long, déjà qu'il n'est pas fort sur les mondanités, mais il subsiste toujours la chance qu'il tombe sur Violaine. Je l'ai bien fait, moi, mardi soir, au lancement de Don José Acquelin, et il ne m'a pas fallu deux pintes pour vendre la mèche. C'est vrai, quoi, qu'il se branche: si on attend tranquillement qu'il se déclare, la dame de ses pensées aura des taches brunes et une hanche en plastique.
Éric passe chercher des sous. Peu importe son état, il a le flair pour ces choses-là. Son état, dis-je, parce qu'il arrive en chaussettes, les mains enfoncées dans deux patins à roulettes. «Ils me les ont fait enlever en bas», explique-t-il, penaud, et arborant le plus ravissant oeil au beurre mauve que j'ai vu depuis longtemps, tout lustré et nuancé. Son état, parce que quand il finira par m'en fournir l'explication (je n'ai scrupuleusement rien demandé, trop occupé à me mordre la langue au sang), il commencera par dire qu'il a le nez cassé.



C'est tout lui, ça, venir me voir avant un médecin. «Alors?» je l'encourage à continuer. «Ben, c'est un gars qui me montrait des prises de lutte olympique...»



«La lutte olympique, c'est pas supposé finir comme ça. J'en ai fait, de la lutte olympique. T'es trop grand pour la lutte olympique. Moi aussi. Ton centre de gravité est un handicap.»



«Ah bon...», qu'il dit.



«Mais ton nez m'a l'air intact. Ton célèbre grand nez bourbonien, ton gagne-pain, même pas dévié...»



«Ça fait mal! Je peux même pas y toucher! Je sens les caillots de sang...»



J'ai appelé la clinique pour m'assurer qu'il y avait un toubib de garde et qu'ils disposaient d'une machine à rayons X, et je l'ai accompagné jusque sur le trottoir, le temps qu'il remette ses patins. J'attends des nouvelles.
Sauvé temporairement, mais l'est-on jamais autrement? Signé le contrat pour Fontes avec Robert Giroux et l'ai convaincu de me verser un à-valoir, le premier de sa carrière d'éditeur. L'intercession de BL n'est pas pour rien dans ce triomphe. Ni le fait que Giroux soit foncièrement un bon jack.

10.6.03

Descendu voir JC chez Trait d'union. En ai rapporté le premier manuscrit spécifiquement soumis à ma nouvelle collection. Hâte de m'y plonger.



Ai longé le bassin sinuant dans le parc, ses rides d'eau grises et violacées.

9.6.03

Retour de la réception qui suivait l'assemblée générale annuelle de la SOCAN. À l'assemblée elle-même, j'avais envoyé une procuration pour me représenter, déléguant Gilles Valiquette, celui-là même dont j'ai dû racheter trois fois le 45 tours autrefois parce que ma mère l'arrachait du tourne-disques chaque fois qu'il arrivait à «C'est pas ma faute si l'monde c'est tous des pieds!».



Au buffet, j'ai préféré me représenter moi-même. Passé deux heures agréables près du piano à queue, lui-même situé par hasard près du bar, en compagnie de Jean-François Landré, frère de Nic, fils de Claude et cousin de Claude (André). Il m'a expliqué plein de choses ayant trait à cette industrie en termes clairs et comiques. Quand on nous a photographiés pour la revue, j'ai passé d'instinct mon bras autour de son cou. Puis, Pierre Leith, le Capitaine Nô en personne, est venu m'offrir de collaborer avec lui, et JF lui a parlé de son père, comment il aimait enrager les gens comme un jésuite, pour les révéler à eux-mêmes, et on voyait qu'il était allé à bonne école: quand je suis parti, Leith était déjà en tabarnak.



En sortant de l'hôtel Delta, j'ai croisé un mec en queue-de-pie et haut-de-forme qui traversait Président-Kennedy en unicycle.



Dans l'autobus, comme d'habitude, il y avait plein de gars au crâne rasé. Comment les vieux pouvaient-ils craindre les hippies en invoquant leurs cheveux longs? Il n'est rien de plus inquiétant qu'un homme au crâne rasé. Même les falots font peur. Faut lire leurs yeux pour savoir ce qu'ils ont dans le coeur.



L'autobus m'a déposé près du Bunker. Je suis revenu sur mes pas dans la pénombre et ai pénétré dans le parc, hypnotisé par le losange vert baigné de lumière où s'agitaient des joueurs de baseball amateurs, et je me suis assis, seul sur le dernier gradin, suçotant un mégot, pour assister aux dernières manches.
Sécheresse et désolation. Crevasses et gerçures. Plus rien à vendre et rien d'humide à l'horizon.

8.6.03

Sylvain Trudel, le cher homme, signe un article lumineux sur Vacuum dans Le Soleil dominical.



Presque tous les commentaires à ce jour me donnent à penser que la figure de Kevin est une réussite littéraire, comparable à celle de Léo dans Valium. C'est dans cet esprit que je l'ai dessinée, étudiant le modèle, et de n'avoir pas échoué à la tâche me comble d'une durable satisfaction.