18.12.09

Amnistie: lien rétabli

J'ignore d'où provenait le caillou dans la chaussure, le contretemps, l'emmerdement glissé entre ici et Amnistie Internationale, une cause que la Tribu a toujours épousée de pleine gueule et en tout choeur.

J'ai scrappé le lien du blogroll, le temps de purger la cochonnerie virale et mon envie d'écrit primal.

Le voilà relié.

Ceci est pour tous nos amis qui se suicident à nouveau en cette saison festive

Ce n'est pas tant que tu veuilles mourir. C'est que t'as plus l'envie de vivre. C'est pas perdu, juste égaré. Tu vas la retrouver, comme ta montre ou tes clés, ta boussole ou ta soif ou le goût du respir.

Big Bad Butch: publication pirate...

Ci-suit un texte de notre cher Butch. Refusé par une revue pour cause d'abus de blasphèmes.

Je me fais une fierté de le publier...

TEXTE INÉDIT QUI COMPORTE UN TITRE


Un gars qui écrit des livres m'a laissé entendre que j’pourrais publier un texte inédit qui comporte un titre dans la revue Mollusque, une revue de littérature toé chose.  
 
C'est un numéro thématique sur les Sauvages. Hostie, j'en suis un. Ça tombe bien. 
 
Ça fait qu'après m'être gratté la tête une couple de fois, j'me su's dit que j'pourrais ben torcher un p'tit que'que chose pour Mollusque.  
 
D'abord, mon père disait qu'i' était pas un Sauvage pis qu'les Bouchard v'naient d'la Normandie. 
 
Fuck, i' v'naient même pas d'la Normandie les Bouchard! I' v'naient comme i' pouvaient quand l'occasion s'présentait. Pis i’ d’vaient v’nir souvent parce qu’i’ étaient dix-neuf enfants du côté d’mon père. 
 
La mère de mon père était une Sauvage, une Algonquine ou, comme on dit à c't'heure, une Anishnabé. A v’nait d’la réserve d’Oka. Le père de mon père a grandi à deux miles de Métis-sur-Mer. Pis du côté d’ma mère, c'est pareil. Des descendants d'Acadiens métissés de Micmacs qui vivaient à Sainte-Clothilde-de-Horton su' l'bord d'la track, comme des Gitans. 
 
Nous autres, des Bouchard d'la Normandie? Christ de joke de curé, oué... D'la christ de marde. On nous a pâlis maudit calvaire de pompier sale! Comme si on était des Juifs sous l'occupation allemande, en France, en 1944. Pâlis pour notre bien, bien sûr. Pour ne pas passer pour des hosties d'Sauvages. J'm'appelle pas Simon Ben Gourion mais François Dupont! J'm'appelle pas Makwa Grizzli mais Gaétan Bouchard!   
 
Ces hosties de curés-là ont toutte faitte pour crisser ça dans 'a tête de mon père, qu'on n'était pas des Sauvages, mais des chevaliers de la table ronde, avec une fleur-de-lys dans l'cul.  
 
Tabarnak! On a gardé de nos racines que le paillard français qui a trempé sa bite dans 'a p'lote de nos grands-mères. Maudit christ de saint-cibouérisation d'calice! 
 
Ça fa' qu'un m'ment d'nné e'j'me su's dit qu'c'était assez. Toutte disait que j'étais un Sauvage. C'était écrit dans ma face saint-chrême, dans 'a face de mon père, de mes frères, de ma mère, de mes ancêtres. On était des Métis calice! Pis on l'est d'venu, avec des cartes toé chose pis toutte le kit.  
 
Mon pays, c'était encore l'hiver. Mais c'était aussi l'île Mékinak, l'Île de la Tortue. Pis j'me su's mis à comprendre plein d'affaires sur moé et mon pays. D'abord que je ne savais rien de Saint-Laurent et Saint-Maurice. Comme tout le monde autour de moé. C'qui fait que j'ai rebaptisé mes noms de lieux : le fleuve Magtogoek, la rivière Métabéroutin, pis toutes sortes d’affaires de même. Pis ça fait juste commencer. C'est pas fini. Christ que non c'est pas fini. 
 
J'me suis mis aussi à écouter les arbres. Fuck, c'est pas d'ma faute, mais nous autres les Sauvages on sait qu'i’ nous parlent, les arbres, les roches pis toutte le reste, juste parce que c'est comme ça. Nous sommes animistes, ouais. On pense qu'i' a d'la vie dans toutte. C'est ben dur à comprendre ça, hein? 
 
Moé, les arbres me parlent. Pis i' m'disent crissez-nous don' patience tabarnak!  
 
-Arrachez pas mon écorce torrieu! Fendez-moé pas en quatre pour rien! Wo! Menute! J'su's pas tout seul là-dedans... J'fais vivre des oiseaux, des moénaux, des pas beaux... Toutes sortes d'affaires de même... Christ! Wake up! 
 
Ouin, ouin. Les arbres me parlent. Pis si j'peux prendre une feuille de moins, j'va's l'faire. Pour être en parfaite symbiose avec le Grand cercle de la vie.  
 
Ça se pourrait donc que mon texte ne soit pas publié dans Mollusque pa'ce qu'i' faudrait que j'leu' z'envoie une version imprimée par courrier postal, aux éditions Diptyque, à l'adresse de j'sais p'us trop qui, à Monrial. C'est sûr que j'f'rai pas ça. 
 
Moé j'aime trop les arbres pis ça m'tente pas d'imprimer ça sur papier quand toutte se fait si simplement de nos jours par les voies électroniques. Hostie on n'est plus au temps des mandarins. C'est pas des rapports à doubles interlignes que j'fais, mais d'la littérature.  
 
-Hostie d'Sauvages! qu'i' vont s'dire en r'cevant mon texte. Faut toujours qu'i' fassent chier en plus qu'i' savent pas boire! 
 
Ben oui, ben oui.  
 
Vous vous attendez à quoi, que j'vous liche le cul? 
 
No way. 
 
J'su's un Sauvage hostie. 
 
Wou-wou-wou-wou-wou-wou! 
 
 
Makwa Grizzli 
Alias Gaétan Butch Bouchard
 

11.12.09

Amnistie, s'tie...

Pour ceux qui ont eu le cran de se rendre jusqu'ici, je reproduis l'image de la seconde barrière, installée depuis hier par allez savoir qui, et blâmant Amnistie internationale.



Quand on vous met en garde contre d'éventuels dommages collatéraux à la morale ou le cerveau, c'est rien du tout de passer outre, mais quand on laisse entendre que votre ordi pourrait y passer aussi, ça fait freiner en chien, hein?

29.11.09

Trois cents millions de gros tas homicidaires

Je n'ai pas, dans l'ensemble, confiance en ces États-uniens. Individuellement, la plupart sont de bonnes gens, je suppose, si l'on additionne la majorité à la minorité et vice-versa et qu'on définit qui est quoi, mais collectivement ce sont de sales fils de putes impérialistes imbéciles incultes et meurtriers, d'obèses trous de culs pleins de fumier qui pourtant chient du sang.

Que Dieu les blesse.

13.11.09

From Emcée to bibi (bis)



Those who don't like it can lick my sweet white ass.

From moé, juste pour Emcée...

Pis ceux qui trouvent que j'écris pas assez peuvent manger un char de marde.

From Emcée, juste pour moé...

C'est écrit tout croche, mais c'est pas ma faute, ok? Les hosties d'arriérés qui shippent du stock musical sur Youtube ne sauraient correctement orthographier leurs propres patronymes, encore moins reproduire les paroles des chansons qu'ils volent. Quant à en mentionner les auteurs, aussi bien pisser dans un violon. Putain d'engeance de morons dégénérés. Mais merci pour la toune. Ciboire de Christ que vous me faites chier!

Otherwise, it's cool.

Triolet: Celle-ci est de Moé, Emcée & Blue pour chacun d'entre nous, et aussi pour vous.

Celle-ci est pour Kevin, mon frère, et puis aussi pour vous qui avez la chance de ne pas l'être.

10.11.09

Mandy, qu'il dit, Rabby Lanimow, mais c'est Sandy qu'il faut ouïr, outre quoi c'est une jolie mélodie et une belle chanson.



Je la taquine, faute de savoir comment parler de son cadeau. J'ai pleuré quand elle me l'a offert. Émile Nelligan, Poésies Complètes, 1896-1899, Collection du Nénuphar, Fides, 1968.

Crazy sweet Sandy à marde; merci, merci. Merci...

1.11.09

Johnny Bee, version Halloween

Sa vraie face de pater familias.



T'es déguisé en quoi, ce soir, mon vieux? me demande-t-il.

Voici ce dont j'avais l'air en accompagnant mes enfants dans leur runne de bonbons: un fumeur en série, l'ennemi numéro un.

J'ai revu hier soir avec Emcée Le Monde selon Garp. Il dit quelque chose comme: «J'ai un réel talent d'écrivain, mais les deux seules choses qui me viennent naturellement, c'est la lutte et mon rôle de père de famille.»

J'ai pensé à mon vieux Johnny Bee.

28.10.09

Qu'on en finisse avec le cirque.


La victime de Polanski réclame l'abandon des poursuites



Agence France-Presse
Los Angeles


Samantha Geimer, avec laquelle Roman Polanski a eu des «relations sexuelles illégales» en 1977 alors qu'elle avait 13 ans, a réclamé devant la justice californienne l'abandon des poursuites à l'encontre du cinéaste, révèlent lundi des documents judiciaires.


Les avocats de Mme Geimer ont déposé la demande de leur cliente vendredi devant la cour d'appel de Californies, à Los Angeles.


Selon les documents remis à la justice, Samantha Geimer, qui vit à Hawaii avec son mari et ses enfants, souffre de problèmes de santé, provoqués par le harcèlement médiatique dont elle serait victime depuis l'arrestation de Roman Polanski en Suisse, le 26 septembre dernier, sur mandat américain.


«Samantha et son avocat ont reçu près de 500 appels téléphoniques de médias à travers le monde pour obtenir un commentaire», peut-on lire dans la requête.


En 1995, 1997 et en janvier dernier, Samantha Geimer avait déjà réclamé à la justice de Los Angeles l'abandon des poursuites à l'encontre de Roman Polanski, qui s'était enfui des États-Unis en 1978 avant sa condamnation dans cette affaire.


Dans leur requête de vendredi, les avocats de Mme Geimer réaffirment que le réalisateur du Pianiste s'était enfui à cause d'un juge «corrompu».


«Quel qu'ait pu être son crime, M. Polanski méritait d'être traité équitablement; il ne l'a pas été», écrivent-ils.


«Le jour où M. Polanski s'est enfui est une triste date pour la justice américaine. Samantha ne devrait pas en payer le prix», selon eux.
Les avocats de Mme Geimer déplorent le harcèlement infligé à leur cliente par les médias.


Les animateurs-vedettes américains Larry King et Oprah Winfrey «ont appelé, tous les programmes matinaux des chaînes nationales ont appelé, ainsi que trois journalistes du Los Angeles Times et tous les grands journaux américains et étrangers», détaillent-ils.
«La réponse (de Mme Geimer est): +s'il vous plaît, laissez-moi tranquille+. Mais (les médias) ne la laissent pas tranquille», ajoutent-ils.


Ils précisent par ailleurs que la mère de Mme Geimer, son mari et ses enfants ont eux aussi été «harcelés» par les journalistes.
«La victime est une nouvelle fois victime», estiment-ils.


Dénonçant les appels des médias sur le téléphone portable de Mme Geimer et sur son lieu de travail, ils affirment qu'il existe «un vrai risque» pour elle de perdre son emploi et formulent «une demande, une requête, un appel: laissez-la tranquille».


Samantha Geimer avait quitté Los Angeles pour Hawaii dans les années 80, pour fuir la célébrité qu'elle a acquise malgré elle.


En janvier dernier, elle avait estimé que l'insistance avec laquelle le parquet de Los Angeles exigeait le retour du cinéaste aux États-Unis tenait d'une «mauvaise blague» dont elle faisait les frais.


«J'ai survécu, j'ai même surmonté (cette épreuve) et guéri de tous les maux que M. Polanski a pu m'infliger lorsque j'étais enfant», avait-elle déclaré, ajoutant qu'il était temps que «ce chapitre se referme».


Agé de 76 ans, Roman Polanski est détenu en Suisse depuis le 26 septembre. Jeudi, les États-Unis ont formellement présenté une demande d'extradition pour le cinéaste, qui a immédiatement annoncé qu'il s'y opposerait.

27.10.09

Pour Rain (bis): parce qu'elle sait et se soucie de ce que j'ai écrit ça aussi...

La mélodie est de Mario Peluso. Le texte est un cadeau de quittailles pour Gil-France.



La Lune

La nuit tombe et l'astre blanc va se lever
Les rues vont lentement se dépeupler
J'entends les vampires
Qui poussent des soupirs
Le soir est mauve et la froide lune est ronde
Je suis un fauve libre et seul au monde
La ville a une voix
Qui me parle de toi
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
On partageait sa pâle lumière ivoire
Elle nageait parmi les anges noirs
Rien n'est plus pareil
T'as choisi le soleil
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
Et je danse jusqu'au matin
Dans l'absence de tes reins
En transe entre mes mains
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive...