13.1.09
Sandy says part 2
Ek toutes leurs conneries astrologiques, me suis fourré d'un mois: semble que l'anniversaire de Venise est la veille de la Saint-Valentin.
10.1.09
Sandy says...
C'est comme Simon dit, sauf que c'est Sandy et qu'y fait bon en tenir compte en Christie.
Sandy dit que je devrais en appeler à la Tribu aujourd'hui, moi je rouspète, je lui dis wéyons-donc, la Tribu sera là dans les temps, mais à quoi bon l'alerter de suite? Et Sandy dit c'est la Tribu, la Tribu s'en crisse du timing, calle tout le monde de suite.
Moi, je m'ostine pas des masses avec Sandy.
Préparez-vous. Préparez-moi.
Sandy dit que je devrais en appeler à la Tribu aujourd'hui, moi je rouspète, je lui dis wéyons-donc, la Tribu sera là dans les temps, mais à quoi bon l'alerter de suite? Et Sandy dit c'est la Tribu, la Tribu s'en crisse du timing, calle tout le monde de suite.
Moi, je m'ostine pas des masses avec Sandy.
Préparez-vous. Préparez-moi.
9.1.09
7.1.09
Humour gratuit
C'est gratis. Flambant neu, genre, mais Python pourtant, Poulin pas mal, Provençal plein, les autres vont vite se distinguer. De RBO, guère de trace patente, presque pas pantoute. Pis c'est gratis, pis c'est drôle en crisse!
Pis c'est gratis. Payé ek les TAXES pis les IMPÔTS des maudits Adéquisssssses! Contemplez la Nouvelle Clique du Plateau, originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. Vous avez pas chialé quand ils ont fermé le Collège Militaire, vous avez crissé les économies dans vos REÉRs bas-de-laine de Boomers barbus, ben c'est ça, nos jeunes se sont arrangés pour improviser, ils ont fait de l'impro.
Pis c'est gratis.
«Surtout parle pas de ta collection de figuriiiiiines...»
Pis c'est gratis. Payé ek les TAXES pis les IMPÔTS des maudits Adéquisssssses! Contemplez la Nouvelle Clique du Plateau, originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. Vous avez pas chialé quand ils ont fermé le Collège Militaire, vous avez crissé les économies dans vos REÉRs bas-de-laine de Boomers barbus, ben c'est ça, nos jeunes se sont arrangés pour improviser, ils ont fait de l'impro.
Pis c'est gratis.
«Surtout parle pas de ta collection de figuriiiiiines...»
6.1.09
Three Amigos
Sébastien Ricard, Sébastien Fréchette, Mathieu Farhoud-Dionne, ça dit pas grand-chose à grand-monde.
Barjots Prolixes? Non?
Timbrés Bavards? Non plus?
Batlam, Biz, Chafiik, Loco Locass: à ces mots, bien des lumières s'allument, en Nouvelle-France!
Ces gars-là ont davantage contribué, à titre d'exemple, à faire connaître Diogène aux jeunes que tous les profs de philosophie d'ici réunis. Ils ont aussi donné le goût à plusieurs centaines de savoir ce qu'est le Vortex de Mistral. Avec une seule chanson. Mais chacune de leurs chansons est exigeante, et toujours un vaste public de jeunes gens assoiffés de mots et de sens répond à leur parole, à leur intégrité je crois, à l'absence absolue de condescendance dans ce qu'ils proposent. Je sais pas, me semble qu'ils sont un cas unique ici, non? Des intellectuels activistes politiques chanteurs populaires post-référendums?
Barjots Prolixes? Non?
Timbrés Bavards? Non plus?
Batlam, Biz, Chafiik, Loco Locass: à ces mots, bien des lumières s'allument, en Nouvelle-France!
Ces gars-là ont davantage contribué, à titre d'exemple, à faire connaître Diogène aux jeunes que tous les profs de philosophie d'ici réunis. Ils ont aussi donné le goût à plusieurs centaines de savoir ce qu'est le Vortex de Mistral. Avec une seule chanson. Mais chacune de leurs chansons est exigeante, et toujours un vaste public de jeunes gens assoiffés de mots et de sens répond à leur parole, à leur intégrité je crois, à l'absence absolue de condescendance dans ce qu'ils proposent. Je sais pas, me semble qu'ils sont un cas unique ici, non? Des intellectuels activistes politiques chanteurs populaires post-référendums?
Why the fuck do we fight?
Caza m'a envoyé un truc intéressant, signé Cyril Bennasar.
Oui, je crois que la liberté des femmes qui commence par celle de choisir son conjoint et dont la conséquence est la mise en concurrence, la rivalité des hommes, est le moteur du progrès, du développement et la fierté de notre monde. Quand on interroge John Lennon ou Mick Jagger sur la raison pour laquelle ils ont monté un groupe de rock, la réponse est simple – pour plaire aux filles. Et c’est grâce à cet heureux penchant qu’ils laissent des chansons inoubliables. L’envie de garder la femme qu’on aime et de séduire les autres n’est-elle pas pour quelque chose dans la passion qui pousse les hommes à écrire de grands livres, composer des symphonies ou trouver des vaccins ? En revanche, dans une civilisation où votre cousine vous est promise, due et même imposée, pour quoi et pour qui chercher à devenir meilleur ? Dans le monde merveilleux où, si vous apportez dans l’au-delà des juifs et des croisés, on vous promet des vierges à la pelle, pourquoi prendre le risque de prendre des râteaux ici-bas ?
Je me réjouis tous les jours de vivre dans le monde des femmes libres. C’est pour elles et grâce à elles que je crois en notre victoire. J’y crois parce que la liberté m’habite.
Oui, je crois que la liberté des femmes qui commence par celle de choisir son conjoint et dont la conséquence est la mise en concurrence, la rivalité des hommes, est le moteur du progrès, du développement et la fierté de notre monde. Quand on interroge John Lennon ou Mick Jagger sur la raison pour laquelle ils ont monté un groupe de rock, la réponse est simple – pour plaire aux filles. Et c’est grâce à cet heureux penchant qu’ils laissent des chansons inoubliables. L’envie de garder la femme qu’on aime et de séduire les autres n’est-elle pas pour quelque chose dans la passion qui pousse les hommes à écrire de grands livres, composer des symphonies ou trouver des vaccins ? En revanche, dans une civilisation où votre cousine vous est promise, due et même imposée, pour quoi et pour qui chercher à devenir meilleur ? Dans le monde merveilleux où, si vous apportez dans l’au-delà des juifs et des croisés, on vous promet des vierges à la pelle, pourquoi prendre le risque de prendre des râteaux ici-bas ?
Je me réjouis tous les jours de vivre dans le monde des femmes libres. C’est pour elles et grâce à elles que je crois en notre victoire. J’y crois parce que la liberté m’habite.
4.1.09
Bye Bye: quelques dernières considérations
Maintenant qu'on s'est bien poussetiné la ratatouère ek le Bye Bye, Céline Dion, son petit fifi chevelu mais c'est pas sa faute il compense, Ovide Plouffe et Mistral et Martineau, et tutti fucking candy, vous allez me dire astheure si vous parvenez à watcher ça sans brailler.
Paske parfois, on n'a pas envie de s'appeler Bukowski. Qu'on a des fils, des frères ou une soeur gouine en Afghanistan, qui n'en a pas, c'est ainsi depuis Alexandre le Grand, on y entre facile et on n'en sort pas, et parfois s'appeler Bukowski c'est coton, surtout quand ton pote Berger t'a remplacé une demie-heure dans l'uniforme et le baraquement tandis que t'allais sauter Beverly D'Angelo. Surtout quand un système le mange, que l'avion l'avale et que la terre l'engloutit ensuite.
Let the sun shine in, please.
Paske parfois, on n'a pas envie de s'appeler Bukowski. Qu'on a des fils, des frères ou une soeur gouine en Afghanistan, qui n'en a pas, c'est ainsi depuis Alexandre le Grand, on y entre facile et on n'en sort pas, et parfois s'appeler Bukowski c'est coton, surtout quand ton pote Berger t'a remplacé une demie-heure dans l'uniforme et le baraquement tandis que t'allais sauter Beverly D'Angelo. Surtout quand un système le mange, que l'avion l'avale et que la terre l'engloutit ensuite.
Let the sun shine in, please.
Je chante le corps électrique...
This one is for my wild woman. The one I loved, who loved me, we nearly destroyed each other before we figured it out, and now I love a girl who's sweet on me and Meth has a sweetheart too, and we live many miles apart which is barely enough to keep us from creating some sort of ruckus or chaos or any kind of disturbance of the peace every fucking chance we get.
It won't help a bit, not a goddamned bit, but she deserves it, because she's the wildest and Walt would have wanted it that way. And I ain't talking about Walt Disney, you ignorant bunch of morons...
I sing the body electric
I celebrate the me yet to come
I toast to my own reunion
When I become one with the sun
It won't help a bit, not a goddamned bit, but she deserves it, because she's the wildest and Walt would have wanted it that way. And I ain't talking about Walt Disney, you ignorant bunch of morons...
I sing the body electric
I celebrate the me yet to come
I toast to my own reunion
When I become one with the sun
3.1.09
Dick
Me semble que t'es dû pour une petite rincée, Dick.
Hein? Une petite rincée?
Avec tes mots à toé?
Mais n'anticipons point, surtout pas sur mon plaisir, récapitulons plutôt. Qu'est-ce que t'en dis, Dickie?
Richard s'est répandu dans toute l'Europe occidentale dès les IXe et Xe siècles . Il a connu un succès particulier en Angleterre, où il est devenu l'un des prénoms les plus attribués, sans jamais subir d'éclipse prolongée ; il y a encore figuré, de 1960 à 1980, au palmarès des prénoms masculins. Dans la plupart des pays anglophones, cette faveur remarquable a été partagée, bien qu'aujourd'hui, aux États-Unis, Richard se fasse plus rare, peut-être à la suite de l'image négative du président Richard Nixon. En France, Richard n'a jamais eu un succès comparable et, comme beaucoup de prénoms médiévaux, il avait disparu de l'usage entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais, depuis les années 1970, il a retrouvé une assez large fréquence qui semble rester stable.
Dieudonné, ma foi, même toé tu peux savoir d'où ça provient, comme prénom, mais juste au cas où tu serais devenu tout à coup ignorant sans qu'on s'en aperçoive...
Quant à Christian, au cas où tu ne saurais pas encore qu'il faut pas l'oublier, c'est celui qui se réclame du crisse, et Mistral, c'est moi, celui que tu as estimé judicieux d'égratigner avec ton slingshot pour sauver tes bonbons en 2007 et qui t'a rebalancé un tank illico sur ta sale gueule de con.
Paraîtrait qu'on doit débattre, betôt? Miam miam! Viens voir mononc'...
Hein? Une petite rincée?
Avec tes mots à toé?
Mais n'anticipons point, surtout pas sur mon plaisir, récapitulons plutôt. Qu'est-ce que t'en dis, Dickie?
Richard s'est répandu dans toute l'Europe occidentale dès les IXe et Xe siècles . Il a connu un succès particulier en Angleterre, où il est devenu l'un des prénoms les plus attribués, sans jamais subir d'éclipse prolongée ; il y a encore figuré, de 1960 à 1980, au palmarès des prénoms masculins. Dans la plupart des pays anglophones, cette faveur remarquable a été partagée, bien qu'aujourd'hui, aux États-Unis, Richard se fasse plus rare, peut-être à la suite de l'image négative du président Richard Nixon. En France, Richard n'a jamais eu un succès comparable et, comme beaucoup de prénoms médiévaux, il avait disparu de l'usage entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais, depuis les années 1970, il a retrouvé une assez large fréquence qui semble rester stable.
Dieudonné, ma foi, même toé tu peux savoir d'où ça provient, comme prénom, mais juste au cas où tu serais devenu tout à coup ignorant sans qu'on s'en aperçoive...
Quant à Christian, au cas où tu ne saurais pas encore qu'il faut pas l'oublier, c'est celui qui se réclame du crisse, et Mistral, c'est moi, celui que tu as estimé judicieux d'égratigner avec ton slingshot pour sauver tes bonbons en 2007 et qui t'a rebalancé un tank illico sur ta sale gueule de con.
Paraîtrait qu'on doit débattre, betôt? Miam miam! Viens voir mononc'...
Sainte-Catherine est en maudit
Traduction: la madame est pas contente pantoute, pis avant qu'elle se mette à faire de la tire, moi je change de camp, je dégage du Plateau, je décampe à Québec via Prévost (à cause qu'elle vient de là et aussi ce petit côté du mot, détenu faisant office de gardien de prison) et peut-être même Charlemagne une escousse (parce que Céline vient de là et que Charlie a inventé l'école), anyway je suis convaincu, je change de clique, fuck le Plateau, ma clique c'est Québec désormais, mes chefs Jeff et Mario, ma muse Catherine Hébert, sa passion me conquiert, sa foi me transporte, surtout qu'elle est artiste et éducatrice spécialisée et qu'elle a bien raison à propos de «ces innommables récompenses, ces innommables réussites» évoquées aux environs de 1:49, sans parler de ce cri du coeur («Non mais ça a tu de l'allure de voir René-Charles brûler de l'argent quand c'est si important pour toi, l'argent...») et cette tasse de café qui semble stimuler un sain fanatisme à chaque gorgée, et puis il y en a encore, on n'est pas des colons, on le fait en anglais aussi, vous nous prenez pour qui?
Votre hostie de délire de clique du Plateau, mononc'Misty est à veille de prendre cinq minutes pour vous le refouler dans le fond de la yeule, gang de débiles. Vous aimez pas ça ouvrir la tévé le matin pis voir la météo de Montréal pis les bouchons de circulation sul pont Jacques-Cartier? Je compatis, vivre dans vos trous, j'aimerais pas ça non plus, mais too fucking bad, live with it, notre neige et nos bouchons sont plus importants culturellement que vos flocons pis vos manèges, c'est l'axe qui polarise vos taxes, c'est le pot qui fait fleurir vos impôts, c'est le derrière de vos REÉRs qui s'esclaffe, qui absorbe les enfants que vous n'avez pas faits ou pas su retenir ou morgentalés en douce you know all those years ago.
Mangez-en, de la météo montréalaise, mangez-en des gros motons, pis surtout des rapports sur l'état des trottoirs de la rue Rachel, je vous en souhaite à plein écran plasma, à pleines souffleuses, clickeclick du Plateau, jingle schnolles all the way, Oh what fun it is to fuck à ciel ouvert dans not'Plateau avec vos TAXES pis vos IMPÔTS!
Votre hostie de délire de clique du Plateau, mononc'Misty est à veille de prendre cinq minutes pour vous le refouler dans le fond de la yeule, gang de débiles. Vous aimez pas ça ouvrir la tévé le matin pis voir la météo de Montréal pis les bouchons de circulation sul pont Jacques-Cartier? Je compatis, vivre dans vos trous, j'aimerais pas ça non plus, mais too fucking bad, live with it, notre neige et nos bouchons sont plus importants culturellement que vos flocons pis vos manèges, c'est l'axe qui polarise vos taxes, c'est le pot qui fait fleurir vos impôts, c'est le derrière de vos REÉRs qui s'esclaffe, qui absorbe les enfants que vous n'avez pas faits ou pas su retenir ou morgentalés en douce you know all those years ago.
Mangez-en, de la météo montréalaise, mangez-en des gros motons, pis surtout des rapports sur l'état des trottoirs de la rue Rachel, je vous en souhaite à plein écran plasma, à pleines souffleuses, clickeclick du Plateau, jingle schnolles all the way, Oh what fun it is to fuck à ciel ouvert dans not'Plateau avec vos TAXES pis vos IMPÔTS!
Bye Bye: quelques considérations supplémentaires
Kin, mes beaux cliqueux de Plateau adéquisses. Un Bye Bye qui rit pas des nèyes ni de Céline Dion. Êtes-vous contents? Non, vous serez pas contents: Dominique Michel est pas dedans, pis c'est payé ek les TAXES pis les IMPÔTS de VOS parents! Pis ça rit des Anglais, pas deux mois après la crisette d'octobre! Pis y sont souls! A TiVi!
1.1.09
Bye Bye 2008: quelques impressions
La joke sur Maxime Bernier qui aurait couché ek Couillard pour qu'on pense pas kié gay: cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line, mais mon pote n'était pas de cet avis, et tant pis pour lui et la démocratie.
Denise Bombardier: je l'aime pas, c'est notoire, elle me déteste, ça s'est su: so what? La joke d'Angélil évoquant le prix qu'elle lui a coûté m'a dégoûté. Trente ans d'intègre exercice de sa profession, pour autant que l'on sache, méritent mieux qu'une inférence aussi grave légèrement lancée dans une émission aussi influente.
Denise Bombardier: je l'aime pas, c'est notoire, elle me déteste, ça s'est su: so what? La joke d'Angélil évoquant le prix qu'elle lui a coûté m'a dégoûté. Trente ans d'intègre exercice de sa profession, pour autant que l'on sache, méritent mieux qu'une inférence aussi grave légèrement lancée dans une émission aussi influente.
31.12.08
Bilan 2008
L'année m'a été bonne. J'ai connu Butch et Misko pis Ranger pis GeeBee, Yvan Le Terrible, Sandra Gordon et Blue, Daniel Pinard, Catherine Major, Crispi et Djo, PatLag et Valmont et Simon Poulin, Inukshuk et Swan et Venise Landry, pardon si j'en oublie, et bien sûr Emcée, mon rossignol florentin (jeu de mots infirmier)...
Une maudite bonne année. Tous mes voeux à chacun pour la prochaine! Le bonheur n'est pas un but, mais quand il est là, simple, qu'on n'a même pas à se pencher pour le ramasser...
Un ami, parmi la liste ci-haut, me raconte qu'il écoute amusé son bout de chou s'indigner de ce que papa ait manqué la visite du Père Noël parce qu'il était sorti «acheter du lait», héhé...
Une maudite bonne année. Tous mes voeux à chacun pour la prochaine! Le bonheur n'est pas un but, mais quand il est là, simple, qu'on n'a même pas à se pencher pour le ramasser...
Un ami, parmi la liste ci-haut, me raconte qu'il écoute amusé son bout de chou s'indigner de ce que papa ait manqué la visite du Père Noël parce qu'il était sorti «acheter du lait», héhé...
30.12.08
Décédé mais vivant
Sandy s'est chargée de nous montrer le Gaston Miron qui respire et kicke, ce que je ne pouvais faire dans mon billet.
L'entendre, entendre à nouveau ce tic énervant et si cher à mon coeur, «Hein? Hein! Hein? Hein...», ça me fait m'ennuyer de lui comme le calvaire, me souvenir du goût de ce cornet de crème glacée qu'il m'offrit quand j'avais dix ou douze ans, hein, hein?!
L'entendre, entendre à nouveau ce tic énervant et si cher à mon coeur, «Hein? Hein! Hein? Hein...», ça me fait m'ennuyer de lui comme le calvaire, me souvenir du goût de ce cornet de crème glacée qu'il m'offrit quand j'avais dix ou douze ans, hein, hein?!
En avoir ou pas
Telle est la question, qu'Ernest aurait dit, avant d'ajouter que le soleil se lève aussi. Il aurait adoré conclure, pour le rythme et pour le son, par un truc genre «J'ai les boules!» avec cet accent d'ours cuité qu'il cultivait dans les twenties en fêtant Paris ou vingt ans après en libérant le Ritz-Carlton. Mais il se fit exploser le ciboulot avec un fusil de chasse quatre ans avant qu'on recense pour la première fois l'expression, à la prison de Fresnes.
Les boules, je m'en vais mes amis vous les mettre avec cet artefact de castrat (non, aucun lien fait exprès avec Dantec).
Vous, vous les feriez-vous couper ou pas, pour mieux chanter, zat iz ze kwestchionne. Anozer kwestchionne: vous retourneriez trancher celles de votre papa qui vous vendit pré-pubère pour un hectolitre de Chianti?
Alessandro Moreschi n'est même pas le dernier châtré pour la musique, mais le seul dont on détienne un enregistrement, réalisé en 1904. Attention: vous allez badtripper. Ne pas écouter alone at night.
Les boules, je m'en vais mes amis vous les mettre avec cet artefact de castrat (non, aucun lien fait exprès avec Dantec).
Vous, vous les feriez-vous couper ou pas, pour mieux chanter, zat iz ze kwestchionne. Anozer kwestchionne: vous retourneriez trancher celles de votre papa qui vous vendit pré-pubère pour un hectolitre de Chianti?
Alessandro Moreschi n'est même pas le dernier châtré pour la musique, mais le seul dont on détienne un enregistrement, réalisé en 1904. Attention: vous allez badtripper. Ne pas écouter alone at night.
29.12.08
Emcée, son amie et son frère et sa nièce, et Untel & nous tous et vous.
J'ai offert ce clip d'Untel à Emcée. Elle en a jasé avec son frère et son amie d'enfance et sa nièce en fumant sur le balcon, à propos d'éducation.
Elle m'a refilé le bouquin cherché trouvé numérisé, que je fais rebondir de suite vers vous.
Et je relance avec ce condensé télévisé de la vie d'un homme, d'un Homme.
27.12.08
Prendre son temps pour dire merci.
J'ai reçu un beau cadeau d'une belle amie, lié à un autre vieil ami, décédé mais vivant, et si d'emblée je l'en remercie, elle, de tout mon coeur ému, je ne suis pas prêt à en écrire tout le bien que je voudrais: quelqu'un a participé à la production du présent qui, par le passé, m'a mis dans l'obligation de lui ménager un futur simple.
D'ici à cette résolution, Landry, ma tendre et généreuse mirontaine, je n'ajoute que ceci, cela et l'autre affaire, qui en diront assez: d'abord, une vieille photo prise au Château Frontenac en 1991 (ché pas qui c'est le pouilleux à gauche, un gauchiste grunge comme il en pullulait alors, sans doute, La Rage au visage); ensuite, un lien vers le commentaire de Jack Desmarais paru chez LKM; la seule portion que je reproduirai ici, amputée de ce qui blesse ma modestie, va comme suit:
(...)Mistral, sachant que ses murs débordent de poésie et que ça imprègne même la pourriture, me rappelant (...) qu'à la seule évocation de Miron ce gars-là pleure (...)
Gaston écrivait: « Hommes, souvenez-vous de vous en d'autres temps. »
Ce chevelu, là-haut, sur la photo, c'est fou ce qu'il me rappelle quelqu'un... Allez zou! j'ose: en plus jeune et plus joli, il ressemble à s'y méprendre à Louis Hamelin, non?
Ici, et qu'on n'essaie même pas de savoir comment je l'ai obtenu, je conclus avec ce passage d'un inédit du grand Louis, écrit à l'été 2003: évoquant deux épisodes mironiens dans lesquels il tint un rôle, et moi aussi, un petit, Hamelin passe crissement proche de la perfection littéraire conçue sous l'angle de la théorie de l'iceberg hemingwayenne: seul un dixième émerge, le plus important se devine dessous, le tendre et le triste et l'affectueuse admiration qu'il éprouvait, comme tant d'autres, éprouvera toujours, pour l'homme rapaillé...
Automne 89, après le lancement de la saison automnale chez Québec-Amérique, on se retrouve en train de disputer un billard rue Saint-Laurent avec André Vanasse. Et Vanasse, notre directeur littéraire, dans un moment de candeur, nous avoue que la future compétition Hamelin-Mistral sera très bonne pour sa collection... Un peu plus tard, Mistral et moi nous pointons devant le Continental où se déroule un lancement de Michel Tremblay (Le dernier quartier de la lune). Cartons vérifiés à l’entrée. Mistral repousse le portier d’un coup de bedaine et m’entraîne vers le fond de l’établissement. Là, il me présente à Gaston Miron. Gaston avec sa canne: je suis adoubé.
Des années plus tard, à une époque où Christian a plongé dans les ennuis jusqu’au cou, j’assiste aux funérailles de Gaston Miron, jouqué dans le jubé de l’église de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour tromper ma peine et mon ennui, je laisse mon regard lentement dériver à la surface des crânes et des nuques qui s’étale sous mes yeux, et soudain, j’arrive sur cette grande face pâle levée vers moi, pleine comme une lune et qui me regarde fixement. Mistral, assis à côté d’André Vanasse. Le motton. T’es mon frère.
D'ici à cette résolution, Landry, ma tendre et généreuse mirontaine, je n'ajoute que ceci, cela et l'autre affaire, qui en diront assez: d'abord, une vieille photo prise au Château Frontenac en 1991 (ché pas qui c'est le pouilleux à gauche, un gauchiste grunge comme il en pullulait alors, sans doute, La Rage au visage); ensuite, un lien vers le commentaire de Jack Desmarais paru chez LKM; la seule portion que je reproduirai ici, amputée de ce qui blesse ma modestie, va comme suit:
(...)Mistral, sachant que ses murs débordent de poésie et que ça imprègne même la pourriture, me rappelant (...) qu'à la seule évocation de Miron ce gars-là pleure (...)
Gaston écrivait: « Hommes, souvenez-vous de vous en d'autres temps. »
Ce chevelu, là-haut, sur la photo, c'est fou ce qu'il me rappelle quelqu'un... Allez zou! j'ose: en plus jeune et plus joli, il ressemble à s'y méprendre à Louis Hamelin, non?
Ici, et qu'on n'essaie même pas de savoir comment je l'ai obtenu, je conclus avec ce passage d'un inédit du grand Louis, écrit à l'été 2003: évoquant deux épisodes mironiens dans lesquels il tint un rôle, et moi aussi, un petit, Hamelin passe crissement proche de la perfection littéraire conçue sous l'angle de la théorie de l'iceberg hemingwayenne: seul un dixième émerge, le plus important se devine dessous, le tendre et le triste et l'affectueuse admiration qu'il éprouvait, comme tant d'autres, éprouvera toujours, pour l'homme rapaillé...
Automne 89, après le lancement de la saison automnale chez Québec-Amérique, on se retrouve en train de disputer un billard rue Saint-Laurent avec André Vanasse. Et Vanasse, notre directeur littéraire, dans un moment de candeur, nous avoue que la future compétition Hamelin-Mistral sera très bonne pour sa collection... Un peu plus tard, Mistral et moi nous pointons devant le Continental où se déroule un lancement de Michel Tremblay (Le dernier quartier de la lune). Cartons vérifiés à l’entrée. Mistral repousse le portier d’un coup de bedaine et m’entraîne vers le fond de l’établissement. Là, il me présente à Gaston Miron. Gaston avec sa canne: je suis adoubé.
Des années plus tard, à une époque où Christian a plongé dans les ennuis jusqu’au cou, j’assiste aux funérailles de Gaston Miron, jouqué dans le jubé de l’église de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour tromper ma peine et mon ennui, je laisse mon regard lentement dériver à la surface des crânes et des nuques qui s’étale sous mes yeux, et soudain, j’arrive sur cette grande face pâle levée vers moi, pleine comme une lune et qui me regarde fixement. Mistral, assis à côté d’André Vanasse. Le motton. T’es mon frère.
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