Kesse vous en avez à foutre que Stephen Harper soit réélu? C'est pas comme s'il était vraiment dangereux. À tout prendre, je préférerais pas de gouvernement du tout, mais s'il en faut un absolument, aussi bien qu'il soit minoritaire Conservateur et impuissant avec un Césarion en proue que majoritaire Libéral avec un impuissant au top et une légion de crosseurs revanchards derrière.
J'adore les Conservateurs. Leur programme comprend le rétablissement de la peine de mort, dont tous les sondages depuis 25 ans indiquent que les Canadiens la réclament en majorité, pourtant même sous Mulroney, quand le Parlement était à eux, ils n'ont pas osé l'appliquer. Même chose pour l'avortement, même chose pour tout. Laissez-les jouer aux cowboys et aux Indiens, aux Démocrates et aux Républicains: ils sont tellement honnêtes pour la plupart qu'ils ne songent même pas à piller le Trésor public. Cela vient après le second mandat, pour eux. Les Libéraux ne songent qu'à ça, à force de gouverner toujours depuis 130 ans.
Harper donne des candys à l'Ouest, des candys à l'est, il fait une crisse de bonne job et il est moins révoltant à regarder pendant quatre ans aux nouvelles de six heures que l'autre flagelle.
6.9.08
Garde du corps
Bien que la moralité et les interdits qu’elle dicte aient évolué depuis Courbet, notamment grâce à la photographie et au cinéma, le tableau est resté provocateur. En témoigne l’événement qu’a représenté son entrée au musée d’Orsay. Un gardien fut même affecté en permanence à la surveillance de cette seule pièce, pour observer les réactions du public.
On l'a pris gay, pour plus de sûreté.
On l'a pris gay, pour plus de sûreté.
4.9.08
Trop beau pour être vrai. Sort of.
Ce qui me fait chier, la seule affaire astheure, c'est qu'il faut que j'ajoute ce post-scriptum à mon billet de tantôt sur les chiens, les chats et les bodysnatchers. Je ris, un peu nerveusement mais je ris, de ce qui se passe en ce moment-même, et c'est mieux que toutes les alternatives, mais je voulais pas en rajouter, on va encore me reprocher de souiller la place publique avec une affaire privée, mais qu'est-ce que vous voulez: y a pas un écrivain au monde qui serait pas obligé d'écrire ceci.
Je l'ai dit, les flics sont venus hier matin tôt sur appel d'un voisin excédé, ils sont entrés, ont enquêté, ont failli l'arrêter, ont accepté de la laisser partir à condition qu'elle parte et ne revienne pas. C'était prévisible: j'avais réussi avec peine il y a six semaines à le lui éviter, en dissuadant les gens d'ici de la faire expulser, mais je les ai vus pâlir quand elle est arrivée l'autre soir.
Eh ben, je finissais de polir mon billet quand on a frappé à la porte et j'ai ouvert et vous devinez le reste, j'ai refermé, abasourdi, j'ai dit tu dois filer, ils vont rappeler leur 911 et ce coup-ci tu dors au poste, mais elle n'entendait pas, occupée à gémir que je suis censé être un altruiste, a siffler pitié, j'ai essayé une dernière fois de lui faire comprendre a travers la porte que c'était justement pour ça que je lui recommandais de prendre de l'avance, on n'est pas dans une bourgade de province ici, quand les flics te disent de te faire oublier, tu déménages, mais c'était comme chaque fois que je lui ai parlé d'expérience, elle est persuadée que le monde est un théâtre d'ombres et de guignols pour son amusement, un film avec des monstres en celluloid, ou la police fait semblant de jouer la police, le Hells est un acteur déguisé en Hells, l'écrivain est un fat ignorant qui n'en sait pas plus qu'elle seulement parce qu'il a gagné au loto de l'édition douze fois en vingt ans alors qu'elle est bloquée page 30 de son premier manuscrit, l'université vaut un abonnement au Nautilus, la psycho est une science et son con n'enverra pas de conséquences vers sa tête et son coeur juste parce qu'il est moderne, et oh, bordel, je vous épargne le reste, que je sais par coeur même si j'ai pas entendu un mot de plus, le disque est usé, anyway, je sais que c'est inconcevable, même moi j'y crois pas, mais elle tape comme une sourde dans la porte au même rythme que je tape ces mots, et soudain les hurlements du chien et les plaintes de la scie se mêlent en un parfait son blanc, lénifiant, insonorisant...
C'est Mac qui écrivait pas plus tard que le premier septembre (il permettra que je le cite): Uhm… Il est vrai que, si vous me permettez de m'auto-citer, « ça peut toujours être pire. » Ne jamais oublier ça… Tout peut toujours être pire. Pas besoin de 100 giga de mémoire pour se rappeler de ça.
J'avais trouvé ça spirituel, viril et prophétique comme il convient à l'écrivain de l'être quand il transforme ses aléas en matière littéraire, mais ça me chicotait, j'avais pas réalisé que j'ai commis une métaphore avec le sol qui s'ouvre sous vos baskets quand vous pensez avoir touché le fond, ça vient juste de me revenir, je me rappelle pas encore dans quel livre, ça fait un bail, mais bon, ce qui me buzzait autour du crâne comme une mouche merdière invisible, c'était ce sentiment effrayant que Mac avait raison, sur toute la ligne, sauf le bout qui se rit des gens qui l'oublient, héhé.
Je me marre maintenant, je ris de moi et de cette vie avec de grands sursauts de bedaine, la tension sort, je pense au fameux acronyme anonyme que Mac et moi nous sommes amusés a forger puis a répandre au temps des fêtes sur la blogosphère comme des Santa Claus hilares et seuls: LYES. LYES. LYES. La Yeule En Sang. A force de rire tellement...
Je l'ai dit, les flics sont venus hier matin tôt sur appel d'un voisin excédé, ils sont entrés, ont enquêté, ont failli l'arrêter, ont accepté de la laisser partir à condition qu'elle parte et ne revienne pas. C'était prévisible: j'avais réussi avec peine il y a six semaines à le lui éviter, en dissuadant les gens d'ici de la faire expulser, mais je les ai vus pâlir quand elle est arrivée l'autre soir.
Eh ben, je finissais de polir mon billet quand on a frappé à la porte et j'ai ouvert et vous devinez le reste, j'ai refermé, abasourdi, j'ai dit tu dois filer, ils vont rappeler leur 911 et ce coup-ci tu dors au poste, mais elle n'entendait pas, occupée à gémir que je suis censé être un altruiste, a siffler pitié, j'ai essayé une dernière fois de lui faire comprendre a travers la porte que c'était justement pour ça que je lui recommandais de prendre de l'avance, on n'est pas dans une bourgade de province ici, quand les flics te disent de te faire oublier, tu déménages, mais c'était comme chaque fois que je lui ai parlé d'expérience, elle est persuadée que le monde est un théâtre d'ombres et de guignols pour son amusement, un film avec des monstres en celluloid, ou la police fait semblant de jouer la police, le Hells est un acteur déguisé en Hells, l'écrivain est un fat ignorant qui n'en sait pas plus qu'elle seulement parce qu'il a gagné au loto de l'édition douze fois en vingt ans alors qu'elle est bloquée page 30 de son premier manuscrit, l'université vaut un abonnement au Nautilus, la psycho est une science et son con n'enverra pas de conséquences vers sa tête et son coeur juste parce qu'il est moderne, et oh, bordel, je vous épargne le reste, que je sais par coeur même si j'ai pas entendu un mot de plus, le disque est usé, anyway, je sais que c'est inconcevable, même moi j'y crois pas, mais elle tape comme une sourde dans la porte au même rythme que je tape ces mots, et soudain les hurlements du chien et les plaintes de la scie se mêlent en un parfait son blanc, lénifiant, insonorisant...
C'est Mac qui écrivait pas plus tard que le premier septembre (il permettra que je le cite): Uhm… Il est vrai que, si vous me permettez de m'auto-citer, « ça peut toujours être pire. » Ne jamais oublier ça… Tout peut toujours être pire. Pas besoin de 100 giga de mémoire pour se rappeler de ça.
J'avais trouvé ça spirituel, viril et prophétique comme il convient à l'écrivain de l'être quand il transforme ses aléas en matière littéraire, mais ça me chicotait, j'avais pas réalisé que j'ai commis une métaphore avec le sol qui s'ouvre sous vos baskets quand vous pensez avoir touché le fond, ça vient juste de me revenir, je me rappelle pas encore dans quel livre, ça fait un bail, mais bon, ce qui me buzzait autour du crâne comme une mouche merdière invisible, c'était ce sentiment effrayant que Mac avait raison, sur toute la ligne, sauf le bout qui se rit des gens qui l'oublient, héhé.
Je me marre maintenant, je ris de moi et de cette vie avec de grands sursauts de bedaine, la tension sort, je pense au fameux acronyme anonyme que Mac et moi nous sommes amusés a forger puis a répandre au temps des fêtes sur la blogosphère comme des Santa Claus hilares et seuls: LYES. LYES. LYES. La Yeule En Sang. A force de rire tellement...
L'usure d'une force de la nature
These last days I've been caught between a howling dog and a crazy screaming pussy, I'm beginning to feel like some character in a Poe and/or de Maupassant short-story, except this doesn't end, they took the pussy away but the hellish bitch of a dog keeps on calling that woman who left it there alone this morning and the one before and the one before that, every three minutes like clockwork you hear this winter wind high-pitching through the closed windows and you wake up in a sweat, except the windows are wide open, there's no wind, no winter, it's a sweet september, it's going to be gone before we know it, and that grotesque nevrotic beast that can't live with itself a few hours a day without crying those disgusting sounds of degenerate despair so someone somewhere will come and pet it, oh God I fear that kind, they're are more and more everywhere, dogs thinking they're cats and girls thinking they're Hemingway and failed middle-aged men suddenly remembering they were raped in the shed the day Bobby Kennedy was shot, all those endless legions of lost creatures joining the parade of victims, chanting together, feeling stronger, this is all too much for me to comprehend, I only know those zombies will win in the end, there won't be one single Howard Roark-like character left standing anywhere, male or female, human or canine. I haven't thrown up in twenty years but I'd give anything for a bitter and brutal barf right now. I seem to remember I felt better afterwards.
There's some guy using an electric saw out there, not a pleasing sound at all usually, but the stinking dog still manages to screech worst. Either kill it or kill me, please.
There's some guy using an electric saw out there, not a pleasing sound at all usually, but the stinking dog still manages to screech worst. Either kill it or kill me, please.
When the moon hits your eye like a big pizza pie, je bidouille.
Ting-a-ling-a-ling, ting-a-ling-a-ling, chante, mon gars, fais comme un oiseau, un piaf qui ne se cachera pas pour mourir: j'ai bidouillé toute la nuit ce blog en pestant et bénissant et priant le nom d'Annie Strohem, qui m'apprit à le faire et comment ça s'appelle.
Si on vous répète que je suis le pionnier du blog littéraire au Québec, rappelez-vous que sans elle, venue avant moi, j'en serais toujours à graver quelques rimettes farouches à la pointe du canif sur la surface cathodique d'un moniteur à Off, tout en parcourant les touches du clavier de mon oeil impatient, louche et gauche, cherchant le piton pour Fiat Lux!
Mais enfin, j'étais doué pour la chose, et quoique impatient je n'arrêtais jamais: c'est ce qu'elle m'apprit en premier, que l'ordi c'est ainsi, que Capri c'est fini, qu'il faut se buter comme un âne aux problèmes et se résoudre à en voir surgir deux pour chacun qu'on résout, mais qu'on finit par aboutir, si on est taillé dans cette étoffe qui préfère se salir sans sortir des balises et s'user en polissant du code HTML jusqu'aux palpitations de l'aube. Bidouiller, c'est ça, et ça fait un bien fou quand on vient de rompre enfin avec la folie de son amour, qu'on veut marquer le jour d'une pierre wysiwyg, une pierre tombale, une borne romaine, une garnotte à slingshot, un galet pour lapider le temps perdu et s'éloigner soulagé dans l'autre direction.
Bidouiller des onze, douze heures, après un temps, quand il vous en fallait dix avant, c'est vous démontrer à vous-même que si le souffle est court et le désir moins ardent (qu'avant), vous n'en poursuivez pas moins l'ascension et la traversée des alpages, pétant au passage quand vous croisez les bêlants génies qui vous y enverraient paître si vous leur présentiez un miroir juste après leur avoir dessiné un mouton.
Enfin, j'espère que le nouveau design ne vous déplaît pas trop. Moi, je sais pas, j'ai pus les yeux en face des trous.
Hearts will play
tippy-tippy-tay,
tippy-tippy-tay
Like a gay tarantella...
Si on vous répète que je suis le pionnier du blog littéraire au Québec, rappelez-vous que sans elle, venue avant moi, j'en serais toujours à graver quelques rimettes farouches à la pointe du canif sur la surface cathodique d'un moniteur à Off, tout en parcourant les touches du clavier de mon oeil impatient, louche et gauche, cherchant le piton pour Fiat Lux!
Mais enfin, j'étais doué pour la chose, et quoique impatient je n'arrêtais jamais: c'est ce qu'elle m'apprit en premier, que l'ordi c'est ainsi, que Capri c'est fini, qu'il faut se buter comme un âne aux problèmes et se résoudre à en voir surgir deux pour chacun qu'on résout, mais qu'on finit par aboutir, si on est taillé dans cette étoffe qui préfère se salir sans sortir des balises et s'user en polissant du code HTML jusqu'aux palpitations de l'aube. Bidouiller, c'est ça, et ça fait un bien fou quand on vient de rompre enfin avec la folie de son amour, qu'on veut marquer le jour d'une pierre wysiwyg, une pierre tombale, une borne romaine, une garnotte à slingshot, un galet pour lapider le temps perdu et s'éloigner soulagé dans l'autre direction.
Bidouiller des onze, douze heures, après un temps, quand il vous en fallait dix avant, c'est vous démontrer à vous-même que si le souffle est court et le désir moins ardent (qu'avant), vous n'en poursuivez pas moins l'ascension et la traversée des alpages, pétant au passage quand vous croisez les bêlants génies qui vous y enverraient paître si vous leur présentiez un miroir juste après leur avoir dessiné un mouton.
Enfin, j'espère que le nouveau design ne vous déplaît pas trop. Moi, je sais pas, j'ai pus les yeux en face des trous.
Hearts will play
tippy-tippy-tay,
tippy-tippy-tay
Like a gay tarantella...
3.9.08
2.9.08
Un vers dans l'Apple, ma clique et les claques
Is equal to the love you make...
The End, Abbey Road, The Beatles ( Lennon/McCartney, comme si Lennon pouvait écrire un si beau vers), Apple Records, 1969.
+++
C'est ça, Patrick, merci ben gros, astheure on va avoir tous les obsédés par la clique du Plateau sur le dos, vont crier à la concussion, gémir qu'on prévarique, grattons-nous le dos car ça nous pique...
Héhé. Thanks, man. Suis touché.
J'ai lu quelque part, j'oublie où, qu'une portion de la gens carnetis profitait du 31 août pour ploguer cinq blogs cools récemment découverts, ou cinq qu'on ne fréquenterait pas avec assiduité parce qu'ils sont éloignés de nos préoccupations mais auxquels on reconnaît des qualités qui les distinguent.
Touché, disais-je, donc débiteur: j'ai une créance karmique envers la blogoboule. J'ai passé la nuit, ça s'est adonné ainsi, à labourer à travers des sites pourris de qualités mais qui me faisaient fort chier, et j'ai pas envie d'en parler pantoute, mais ma liste de marque-pages contient aussi de chouettes trouvailles, à peu près cinq, so let's (blog)roll: je ne vais pas élaborer maintenant sur mes raisons parce qu'il me reste dix minutes gros max avant de m'effoirer comateux sur le clavier.
1. Simplement: un récent billet, magistral, voit Mars péter la gueule à Février...
2. HoaxBuster: Who you gonna call? Où l'on voit que l'existence des légendes urbaines n'est pas une légende urbaine.
3. Wired: beaucoup de stock, dont des blogs captivants, pour la tête d'ampoule qui a tout sauf un lien vers Literotica.
4. WaybackMachine: un insondable cimetière muséal de l'internet, dont les blogs morts et déterrés.
Faut que j'aille me coucher...
31.8.08
Boucle bouclée, cerise ardente sur un sundae fondant
Y a que l'exposé de Meth qui n'a pas trouvé grâce aux yeux du rédac-chef de Liberté au Canada. C'est savoureux en sacrement, surtout pour ceux qui la connaissent: elle pond un papier tout en nuances et en retenue, et on lui refuse le crachoir pour cause d'attaques ad hominem. Ils savent pas ce qu'est une attaque ad hominem tant qu'ils l'ont pas rencontrée, héhé: elle est capable de rapprocher considérablement les hominem d'ad patres d'un seul regard si elle se fiche en rogne.
Alors, bien sûr, son texte va paraître ici. En complément de ceux qu'on trouvera là-bas. Qui ont tous été rédigés pour faire ravaler ses tristes gonades au goret gorlo qui s'est figuré pouvoir nous grogner son haleine de Goering sans qu'on en fasse du bacon.
Oh, pour les nouveaux: ici on cultive l'attaque ad hominem, une journée sans attaque ad hominem est comme une polka sans accordéon.
L'ironie juteuse, full goo, c'est qu'elle a écrit ça pour répliquer à ce qui ressemble diablement à une attaque ad hominem, et que quand l'homo c'est moi, elle saute dans le tas. Ma reine.
Methane Alyze aka Mélissa LeBlanc
Salut
L'art impopulaire ça inclut aussi la relève, mais pas tant que ça finalement, et c'est normal, l'artiste doit faire ce passage nécessaire de fronter sa vie pour l'art le temps que "ça" se fasse dans le vide de la (re)production artistique.
Je suis sur mon premier roman et je me demande si Vallée a pas chié un peu trop en même temps qu'il pondait le sien (Un titre, kekchose?) pour devenir fasciste névrotique schizoïde de même et feindre ignorer ce qui différencie un artiste d'une personne normale, surtout après que ledit artiste a publié, exposé ou diffusé le moindrement, obtenu l'approbe ou l'opprobre de son public et de ses pairs et qu'il a enfin accès à cet univers mirifico-mystique de la subvention artistique nationale de spécialité. Viva la republica grand signor!
Passke tsé, y'a une sorte de pimp sherbrookois qui a même piqué des affaires dans mon épicerie, je suis obligée de pawner trop régulièrement mon portable et je me dis Whoa Nelly! que tu sois écrivaine québécoise ou revampée par Timbaland, ce que vous financez à fond au Canada c'est déjà pimpé, passé, douteux, listériosé sur les bords anyway, à mon goût à moi - la relève - ça fait que je vais continuer à maximiser ma subvention HLM de gens à bas revenu en région et à m'inspirer de la perte de la garde de mes enfants, parce que j'ai pas de char, pour garrocher quelques heures de sport extrème littéraire dans les cathodes numériques, tout à votre joie future.
Ouais, j'aimerais bien qu'on me paye d'avance mais ça ferait de moi une pute. En fait je me limite à la massothérapie, deux jours semaine.
Pour terminer ma mauvaise dissertation, vues d'ici, les subventions artistiques me semblent accordées au mérite à des artistes et des ratistes qui ont travaillé et travaillent activement à traduire les osties d'absurdités schizophrènes qui meublent la tête de gens comme Vallée.
On est tous des artistes quand on est up.
Toujours un plaisir de casser du fasciste et de vous dire fuck.
En attendant si vous êtes dans le huit un neuf cet automne et voulez voir moi et d'autres affaires littéraires pas financées que du monde encore plus jeune que moi font en Estrie dont l'adorable et prometteuse Sophie Jeukens qui vous dit rien de moins que :
"Vous êtes tous joyeusement conviés à l'événement culturel le plus déjanté de la rentrée 2008!
N'hésitez pas à y inviter à votre tour tous tous tous vos nombreux amis ;P
Au plaisir!".
Event: Zone d'exclamation publique
"lectures, open mike, musique, expo, foire du livre et autres p'tites folies"
What: Performance
Host: Les Plumes de L'ombre
Start Time: Wednesday, September 17 at 8:00pm
End Time: Wednesday, September 17 at 11:00pm
Where: Café Esprit et Vie (300 rue King Ouest Sherbrooke)."
Bye.
30.8.08
OK, la gang, remuez-vous, j'ai besoin de vous autres.
Lemieux a compté pour moi, il compte toujours, c'est un peu ce que je lui écrivais il y a quelques semaines, vingt-cinq ans après. J'ai pas le texte, je l'ai rejoint par le biais d'un formulaire sur son site, j'ai pas le texte et c'est rarissime que yours truly n'ait pas le texte, I mean je suis celui qui conserve ses listes d'épicerie pour le futur bénéfice des exégètes, je suis celui qui dort avec un extincteur sous son oreiller, je suis le notaire barbare des temps éteints, celui qui épingle chaque éclat de sa vie comme un papillon tropical et qui documente, documente, archive, documente, documente, réitère trois fois le verbe pour s'assurer que c'est documenté, mais j'ai pas ce texte-là et c'est tant mieux, lui l'a, c'était privé, parfois j'ai du mal à tracer la ligne entre le public et le privé, je vais donc de mémoire me paraphraser: je lui exprimais, vingt-cinq ans après, que son invitation au restaurant quand j'avais dix-huit ans suite à ma lettre parue dans le courrier des lecteurs du Devoir m'avait durablement marqué, de plus en plus avec le temps. Il devait avoir l'âge que j'ai maintenant, il était une sommité dans son boulot en plus d'un essayiste publié en France, et il était passé par-dessus mon extrême jeunesse, à côté de mon écoeurante maladresse, il s'était intéressé à ce que pouvait avoir en lui le signataire de cette lettre. Or, au fil des ans et de ma propre carrière, je me suis retrouvé souvent, je m'y retrouve chaque jour davantage, dans la position de garder contact avec la jeunesse agissante et de retarder le naturel qui m'inciterait à contourner la jeunesse agissante, ces abrutis de boutonneux ignares qui m'encombrent, n'est-ce pas, ces ados maigres qui ne savent pas que tout a été soldé par Hamelin et moi et que rien ne sert d'écrire encore, ces innocents attendrissants qui nous regardent de travers dans les lancements parce qu'on tend à se parler entre nous, du bon vieux temps, comme si on était des croûtons, comme si on était...
Comme si on était Claude Beausoleil et Lucien Francoeur, quand Louis et moi avions vingt ans, et qu'on les regardait se jaser d'un temps avant nous autres, de partys auxquels on n'avait pas été invités, de nuits de la poésie qu'on ne pouvait appréhender que sur film, alors qu'eux y étaient, de Gatien Lapointe et de Vanier à quatorze ans, de Hubert et de Réjean... Cibole, c'est donc nous maintenant. On le voulait si fort, être eux et pas des gamins velléitaires, et Christ on l'a eu, ce qu'on a voulu, cela et plus, ça s'est passé si vite, comme dans un mix entre une fable de La Fontaine et un conte arabe...
C'est alors, dans ces occasions-là, que je me souviens de Pierre Lemieux, et chaque fois je trouve le goût et l'énergie de parler au sacraman de jeune qui monte. Ché pas si vous comprenez. J'ai de la misère à l'expliquer. En tout cas, c'est ce qu'il m'a donné, et à des jeunes qui ne le connaissent pas, à travers moi.
Cela dit, il a besoin d'une sweet dose de la tribu, et ce M. Vallée aussi. Secouez-les moi un peu.
28.8.08
En construction (Screw Derrida: je ne déconstruis pas)
C'étaient de sacrés gars.
Vieux motard que j'aimais
Pour vous donner une idée: c'est un des plus chers amis de Big Mac. En partant, on sait donc déjà que c'est pas une moitié d'homme et qu'il écrit intéressant. Mais le bougre ne se contente pas du minimum syndical...
23.8.08
Céline sur le lieu de la Défaite
19.8.08
Test
Tripe, Tribu.
18.8.08
Labourer l'amour
Par ailleurs, je n'ai jamais bandé sur Marilyn Monroe, et pas seulement parce que ses os pourrissaient déjà dans la terre avant ma mise bas. Jean Harlow ne me fait ni plus chaud ni plus froid, pourtant elle fut inhumée vingt-cinq ans avant l'autre, et Brigitte Bardot c'est pareil, qui respire encore. Comme quoi une bobine de celluloïd et un frigidaire jetés dans le vide ne tombent pas à la même vitesse, mais je digresse.
Dans ce film, Les Désaxés en français (ils ne perdront jamais la main, les Français, pour dénaturer un titre), il est question d'un tas de choses dont je n'ai ni l'envie ni la liberté de parler, ce qui était aussi le cas du scénariste, Arthur Miller, sauf qu'il se servit de ces contraintes pour écrire le film.
Quand je retranche la part d'envie et la part de liberté sur ma parole, il en reste encore, les bons jours. Ceci en est un, et voici ce qui reste:
J'ai cherché d'instinct un extrait du film pour répondre à cette femme que j'aime contre toute raison (elle m'avait laissé des pistes cybernétiques odoriférantes comme urine de biche aux coins ronds de la Toile, des appels, et qui donc voudrait aimer autrement que contre la raison?), d'instinct je le répète, parce que rien en Monroe ne m'excite alors que cette femme suscite le vif et le bon en moi, et que ce film en noir et blanc et gris est en teintes qu'elle n'a pas, elle qui est en couleurs, et j'ai pensé que peut-être c'était la figure de Gable qui m'achalait la mémoire, et oui, c'était un peu ça aussi, mais surtout...
Surtout, j'ai réalisé qu'il y a Cynthia dans le personnage de Roslyn Taber, celle qui insiste en pleurant pour que Gaylord abandonne ses laitues aux lapins plutôt que de tuer les lapins. Et il y a Kevin dans l'incompréhension de Gable, qui voudrait un peu de respect aussi pour ce qu'il est, lui, et qui n'est pas un lapin. Et là, il y a moi, qui ai compris Louis, et qui me suis senti comme ça aussi, souvent, sans jamais le sens de l'écrire ou d'en parler, ni même de m'en rendre compte.
A la fin, le plus important de tout a surgi. Je n'avais pas erré dans mon esprit en songeant à la femme de mon coeur en conjonction avec ce film. Je n'avais pas d'emblée réalisé pourquoi elle m'y faisait penser...
Entre elle et moi, la langue a toujours été très près du coeur et du cul, et quand nous en usions pour parler, il arrivait que nous recourions à l'anglaise. La langue anglaise offre un mot, feral, qui lui est exclusif. Aucune traduction ne lui fait justice. Et ce mot est le nôtre, à elle et à moi, pour toujours grâce au plaisir et la complicité qu'il nous a procurés.
Les chevaux, métaphoriques de l'humain moderne, qui sont capturés dans Misfits ne sont pas des mustangs. Pas des chevaux sauvages. Ce sont des feral horses, retournés à la nature après un passage par la domesticité. Ils me plaisent davantage que les innocents sauvages et me paraissent autrement plus dangereux. Kunta Kinte avait appris l'anglais et l'hypocrisie nécessaire à la survie quand il fallut lui couper la moitié du pied. Le cheval feral refuse d'être ferré, et il faut se lever tôt pour l'expédier à la fabrique de colle...
Elle, c'est le cheval. Feral. C'est Roslyn qui parle sans réfléchir et sans calcul et qui gâche en proposant de le payer le cadeau des cinq chevaux que Gaylord allait lui offrir, voire se donner à lui aussi. C'est aussi Marilyn Monroe ayant la peau de Clark Gable dans le désert du Nevada à force de folies: il s'est traîné jusqu'en Californie et a claqué douze jours après la fin du tournage. Même Scarlett O'Hara n'avait pu faire tourner Rhett Butler en bourrique comme ça. Ni la tragédie de perdre Carole Lombard ni ses missions aériennes en pleine guerre ni ses trois paquets par jour durant trente ans n'avaient eu raison de lui. Il fallait Monroe. Pourquoi n'a-t-il pas quitté le Plateau? Il pouvait pas plus que moi, je suppose...
15.8.08
Intense vieille joie
Please, une loupe.
Tentant, mais je déchiffre pas les petits caractères du contrat, so please, une loupe.
Montréal-Nord (suite)
Un quartier en santé ne repousse pas les pompiers à coups de pierres quand les incendies ragent. Les pompiers ne l'ont pas dit, pour ne pas jeter de l'huile sur le feu, mais c'est la faute du climat policier, et c'est sérieusement menaçant.
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