La mort du grand Michel Chartrand me remet en mémoire ce fameux discours prononcé par Pierre Bourgault en 1971. Il faut voir le regard de René Lévesque aux environs de la quatrième minute...
merci infiniment pour ces quelques minutes vivifiantes qui ont fait ma journée d’hier et auxquelles je pensais encore en me levant ce matin.
électrisant!
c’est drôle, peut-être que je regarde pas au bon endroit, mais y me semble que ça manque dans le décor des cauchemars de l’establishment, des pas reposants comme Chartrand ou Bourgault; c’est vraiment pas si loin dans le temps et pourtant on dirait presque un rêve tant ça ne ressemble à rien de ce qui occupe actuellement l’espace public…
cette pénurie de perturbateurs du sommeil collectif me paraît d’autant plus paradoxale que j’ai souvent l’impression d’être englouti dans une masse d’épuisés chroniques – peut-être ne commence-t-on qu’à entrevoir que la véritable occupation ne vise pas tant un territoire que ceux qui s’y agitent docilement, jusqu’à l’exténuation?
(sinon, ben, voilà un homme, rarissime, qui peut mourir en paix et dont les 93 années d’une vie remplie à craquer débordent de sens, et pour bien longtemps encore – à moins qu’on finisse tous écrapous dans pas long à cause d’un calendrier maillet ou kekchose…)
Vois-tu mon grand, ils nous quittent tous, peu à peu, lentement au bout de leur route, de leur destin et ce, au beau milieu de notre histoire. Pour la suite des choses, nous avons non seulement un devoir de mémoire mais de continuité également. Lorsque l'on engrange autant de talent et d'intelligence que toi, il te faut ouvrir toutes les persiennes et crier haut et fort sur toutes les tribunes, les provoquer, lorsqu'elles se défilent si lâchement des fois, crier que la mort tant annoncée de ton peuple, bien qu'aujourd'hui rôdante et rampante dans les officines du pouvoir, est remise à jamais. Le contraire, au vu et au su de leur mémoire n'est certainement pas envisageable.
Deux grands qui laissent derrière eux un crisse de vide. Tous se demandent où sont les grands hommes de notre époque. Loin des micros et des caméras, voyons ! Loin des CA et des comités. J'en connais une bonne gagne, moi. Ils sont dans leurs sous-sols, réfugiés pour la plupart dans ce qu'il faut bien appeler la blogosphère, ultime espace paradoxalement libre.
J'ai envie de dire avec délicatesse que cet homme là qui a montré la voie et élevé la voix et qui rend l'âme à 93 ans a oeuvré et que c'est à ses enfants de coeur et de conviction de reprendre le relai. On peut donner toute sa vie et parfois davantage au delà par ses propos et ses écrits et ses prises de positions et ses convictions mais on a la limite du temps qui s'impose et c'est seul le relai dans l'esprit et plus encore dans le coeur d'hommes et de femmes attachés à ce qu'on a toujours défendu nous donne au fond l'immortalité, un combat se méne dans le temps et dans l'énergie transmise quel qu'il soit, plus encore et véritablemnt s'il est juste même s'il parait énorme, je n'ai pas grande connaissance de votre histoire mais de votre énergie, si, je la goûte et m'y restaure au quotidien et en ourant le débat je me dis qu'il faut prendre le relai de ces individus hors pairs qui ont défendus leurs idées jusqu'au dernier souffle.
Michel, Pierre et René! Trois grands personnages ayant, chacun à sa façon, fait bouger les choses. Les uns étaient plus idéalistes, les autres plus pragmatiques.
Évitons de les opposer les uns aux autres, ils ne doivent pas se retrouver dans la même arène. Ce serait jouer le jeu des vrais adversaires, les mêmes qu'autrefois, peut-être plus dangereux.
"Double"-merci pour ce discours de Bourgault. Dommage qu'ils aient enlevé celui de Chartrand; c'eut été intéressant pour ma jeune culture... et pour crier plus fort.
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12 commentaires:
Simonak d'époque! Emprisonner une partie de ses citoyens sur le seul prétexte de leurs idées....
Perte,deuil et adieux.
Encore.
merci infiniment pour ces quelques minutes vivifiantes qui ont fait ma journée d’hier et auxquelles je pensais encore en me levant ce matin.
électrisant!
c’est drôle, peut-être que je regarde pas au bon endroit, mais y me semble que ça manque dans le décor des cauchemars de l’establishment, des pas reposants comme Chartrand ou Bourgault; c’est vraiment pas si loin dans le temps et pourtant on dirait presque un rêve tant ça ne ressemble à rien de ce qui occupe actuellement l’espace public…
cette pénurie de perturbateurs du sommeil collectif me paraît d’autant plus paradoxale que j’ai souvent l’impression d’être englouti dans une masse d’épuisés chroniques – peut-être ne commence-t-on qu’à entrevoir que la véritable occupation ne vise pas tant un territoire que ceux qui s’y agitent docilement, jusqu’à l’exténuation?
(sinon, ben, voilà un homme, rarissime, qui peut mourir en paix et dont les 93 années d’une vie remplie à craquer débordent de sens, et pour bien longtemps encore – à moins qu’on finisse tous écrapous dans pas long à cause d’un calendrier maillet ou kekchose…)
Vois-tu mon grand, ils nous quittent tous, peu à peu, lentement au bout de leur route, de leur destin et ce, au beau milieu de notre histoire. Pour la suite des choses, nous avons non seulement un devoir de mémoire mais de continuité également. Lorsque l'on engrange autant de talent et d'intelligence que toi, il te faut ouvrir toutes les persiennes et crier haut et fort
sur toutes les tribunes, les provoquer, lorsqu'elles se défilent si lâchement des fois, crier que la mort tant annoncée de ton peuple, bien qu'aujourd'hui rôdante et rampante dans les officines du pouvoir, est remise à jamais. Le contraire, au vu et au su de leur mémoire n'est certainement pas envisageable.
que de courage il a démontré pendant ce discours !
Je ne le connaissais pas celui-là de Bourgault.
Merci de partager ça avec nous !
Deux grands qui laissent derrière eux un crisse de vide. Tous se demandent où sont les grands hommes de notre époque. Loin des micros et des caméras, voyons ! Loin des CA et des comités. J'en connais une bonne gagne, moi. Ils sont dans leurs sous-sols, réfugiés pour la plupart dans ce qu'il faut bien appeler la blogosphère, ultime espace paradoxalement libre.
Je crois que l'Ogre a lu Orwell.
Et il a adoré.
J'ai envie de dire avec délicatesse que cet homme là qui a montré la voie et élevé la voix et qui rend l'âme à 93 ans a oeuvré et que c'est à ses enfants de coeur et de conviction de reprendre le relai.
On peut donner toute sa vie et parfois davantage au delà par ses propos et ses écrits et ses prises de positions et ses convictions mais on a la limite du temps qui s'impose et c'est seul le relai dans l'esprit et plus encore dans le coeur d'hommes et de femmes attachés à ce qu'on a toujours défendu nous donne au fond l'immortalité, un combat se méne dans le temps et dans l'énergie transmise quel qu'il soit, plus encore et véritablemnt s'il est juste même s'il parait énorme, je n'ai pas grande connaissance de votre histoire mais de votre énergie, si, je la goûte et m'y restaure au quotidien et en ourant le débat je me dis qu'il faut prendre le relai de ces individus hors pairs qui ont défendus leurs idées jusqu'au dernier souffle.
Il faut, continuer, d'être en colère, sainement, pour toujours!
Merci pour ces deux documents. On est pas prêt d'avoir un discours comme ça sur la liberté avec le discours sécuritaire ambiant.
Pfiou..;. On peut mesurer l'étendu du désastre
Dis-moi, es-tu toujours vivant?
Miss you.
Michel, Pierre et René! Trois grands personnages ayant, chacun à sa façon, fait bouger les choses. Les uns étaient plus idéalistes, les autres plus pragmatiques.
Évitons de les opposer les uns aux autres, ils ne doivent pas se retrouver dans la même arène. Ce serait jouer le jeu des vrais adversaires, les mêmes qu'autrefois, peut-être plus dangereux.
Accent Grave
"Double"-merci pour ce discours de Bourgault. Dommage qu'ils aient enlevé celui de Chartrand; c'eut été intéressant pour ma jeune culture... et pour crier plus fort.
Toujours plus fort.
- Dr.
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