1.6.08

HOMO SUM, ET HUMANI NIHIL A ME ALIENUM PUTO

Qui a jamais compris Terence?

Les Romains, gras et déjà languides, depuis le beau milieu de leur dégénérescence insoupçonnée, les Romains au moins se sentirent interpellés un peu, et beaucoup pleurèrent.

On ne sait plus qui fut Terence, ni s'émouvoir à ses sentences. Et si le temps avait un sens, même circulaire, il a bien viré de vecteur, astheure; il s'écoule à rebours, sablier retourné comme un verre à shooter.

Outre avoir foutrement soif, je suis un oppossum, un humain nihiliste ou un putois aliéné.

4 commentaires:

Bacchus a dit...

«On refuse au nihiliste le titre de philosophe, on lui reproche d'usurper sa place et de singer la pensée même: le philosophe doit être le phare de l'humanité, et l'on ne conçoit pas que ce phare puisse éclairer un charnier ou, pis, une mer d'insignifiance.»

Rolland Jacquard, La Tentation Nihiliste.

Bacchus a dit...

J'ai cité ça de mémoire, ça m'a donné envie de le relire.

J'ai aussi lamentablement écorché le nom de l'auteur et il ne le méritait pas.

C'est «Roland Jaccard». Je lui demande pardon.

Excellent livre, une plaquette d'une centaine de page.

Mistral a dit...

Merci m'sieur B!

Mercurius Mendax a dit...

Montaigne l'avait bien repris, lui aussi et j'ai bien aimé votre réappropriation qui le fait utilement remonter à la surface.