Réussi à dénicher tous les fichiers cachés sur mon Mac, à les expurger, à les renouveler, à me revirginiser. Kevin, inquiet de me voir si excité: «C'est des trucs compromettants pour toi?». Moi, amer et narquois tout à la fois: «Ça dépend aux yeux de qui...»
Et mon vieux Kevin se rassura aussitôt: qui que soient ces qui que j'évoquais, il savait qu'il n'en ferait jamais partie. Pour lui, ça ne dépendraitde rien. Jamais.
Brosse du feu de Dieu. On vient de décoller les yeux.
Aphane veut savoir ce que mange en hiver la citation incluse dans le fichier signature de mes courriels: «L'opéra n'est pas fini tant que la grosse femme n'a pas chanté».
Eh bien, voici.
En fait, cette maxime fait partie de ma collection de proverbes texans. À l'époque de la ruée vers l'or noir, des fortunes se firent faire par des péquenots analphabètes dont les épouses les convainquirent d'acquérir de la culture à grand prix. C'est ainsi qu'on vit Sarah La Divine Bernhardt effectuer une tournée du Far-West, et des pianistes et des pianos traverser monts et vaux en chariot, et, oui, des cantatrices.
Traînés à l'opéra par leurs dondons endimanchées, les rednecks se retiraient entre eux à l'entr'acte pour allumer un cigare et sacrifier au bourbon. Immanquablement, l'un se mettait à gémir: «When will it end? Darn if I know what those eye-talians are screaming about!» Et un autre, plus âgé, répondait: «Well, as far as I can figure out, it ain't over till the fat lady sings...»
Visionné des Star Trek jusqu'à 4 du mat'. Prétexte: pédagogique. Kevin est incapable de dormir la nuit comme un honnête homme, tout tordu sur le sofa, et c'est un excellent moment pour lui d'apprendre l'anglais. Enfin, excellent, j'exagère peut-être un peu, mais en tout cas pas pire qu'un autre. Que, mettons, le jour.
Quelqu'un là-haut déverse des tombereaux d'eau de vaisselle glacée sur ma ville. Me suis levé pour lire le Journal de Script. Le Devoir attendra. M'en retourne dare-dare au plumard.
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