Miller n'a droit qu'à douze pages dans son dossier du FBI. Personne ne semble avoir songé à simplement lire Tropique du Capricorne...
4 commentaires:
Anonyme
a dit...
J'aime beaucoup ça
« J'étais là, assis, rivé à mon bureau et ce faisant parcourait le monde à la vitesse de l'éclair, et j'apprenais que partout c'était la même chose, partout la faim, l'humiliation, l'ignorance, le vice, l'avidité, l'extorsion, la chicane, la torture, le despotisme, l'inhumanité de l'homme envers l'homme : Les chaînes, le harnais, le mors, la bride, le fouet, les éperons. Et meilleur le calibre, pire la condition de l'individu. Des hommes foulaient les rues de New-York, attifés de cette saloperie d'attirail dégradant, objet de mépris, plus bas que tout, se trimbalant comme des algues, des pingouins, des boeufs des otaries savantes des ânes patients d'énormes baudets semblables à des gorilles fous, à des dociles maniaques mordillant l'appât qu'on leur balance sous le nez, à des souris valsantes, des cochons d'Inde, des écureuils, des lapins, et maint et maint d'entre eux étaient de taille à gouverner l'univers, à écrire la plus grande oeuvre qu'on eût jamais écrite. »
J'aime également beaucoup ton commentaire "salve" au second billet Miller.
Pour moi, la conscience lucide et impartiale de la réalité humaine est une prédisposition, une faculté. La démarche d'analyser cette réalité, et l'option d'en dispenser la connaissance à ses semblables, un fardeau que l'on peut choisir de porter et même d'y consacrer sa vie. La matière de l'analyse, fondée principalement sur l'expérience personnelle, n'est pas légèreté, elle est douleur. Pas facile comme chemin de vie, mais quelle lumière pour ceux qui daignent la contempler.
Je crois que, comme Miller et quelques autres, tu en es. Si je puis me permettre : chapeau.
Tropique du Capricorne, c'est du Miller à son meilleur. Je l'ai lu et relu. Jamais été déçu. Cet homme-là n'était pas un danger pour les autorités publiques. C'était un philosophe de haut niveau. Plus près du Tao que de Mao. Le soleil rentre dans les écuries sans se salir, comme disait Diogène de Sinope.
La liberté n'insulte pas
-
La liberté n'est pas l'injustice.
La liberté ne se nourrit pas de la souffrance d'autrui.
La liberté n'est pas la définition qu'en fait Humpty Dumpty s...
"Personne ayant un vagin"
-
Les mythes et stéréotypes en matière d’agression sexuelle sont des
croyances infondées selon lesquels on présume que les femmes, ou qu’un
certain type de...
BREF, BONNE ANNÉE 2021
-
Que du beau et du bon! Résilience, bienveillance, vraie gentillesse.
Arcade Fire - Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) - Coachella 201...
.
-
Adieu Christian, mes sympathies à tes proches et à la Tribu. Je t'ai lâché,
je sais, après t'avoir beaucoup pris. Notre amitié n'était plus vive.
Pourtan...
49 and a life to go
-
Ainsi donc, après une résonance magnétique et une visite chez le neurologue
on m'apprend que je n'ai pas de tumeur au cerveau. Pas de sclérose...
Plogue
-
Salutations,
la présente est pour informer le lecteur ou le robot de google qui abouti
ici pour passer le balais que Guillaume Pâquet participe activement ...
Le poulet rôti façon Blue
-
Blue
Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui
transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée
d’étendre ses p...
4 commentaires:
J'aime beaucoup ça
« J'étais là, assis, rivé à mon bureau et ce faisant parcourait le monde à la vitesse de l'éclair, et j'apprenais que partout c'était la même chose, partout la faim, l'humiliation, l'ignorance, le vice, l'avidité, l'extorsion, la chicane, la torture, le despotisme, l'inhumanité de l'homme envers l'homme : Les chaînes, le harnais, le mors, la bride, le fouet, les éperons. Et meilleur le calibre, pire la condition de l'individu. Des hommes foulaient les rues de New-York, attifés de cette saloperie d'attirail dégradant, objet de mépris, plus bas que tout, se trimbalant comme des algues, des pingouins, des boeufs des otaries savantes des ânes patients d'énormes baudets semblables à des gorilles fous, à des dociles maniaques mordillant l'appât qu'on leur balance sous le nez, à des souris valsantes, des cochons d'Inde, des écureuils, des lapins, et maint et maint d'entre eux étaient de taille à gouverner l'univers, à écrire la plus grande oeuvre qu'on eût jamais écrite. »
J'aime également beaucoup ton commentaire "salve" au second billet Miller.
Pour moi, la conscience lucide et impartiale de la réalité humaine est une prédisposition, une faculté.
La démarche d'analyser cette réalité, et l'option d'en dispenser la connaissance à ses semblables, un fardeau que l'on peut choisir de porter et même d'y consacrer sa vie.
La matière de l'analyse, fondée principalement sur l'expérience personnelle, n'est pas légèreté, elle est douleur.
Pas facile comme chemin de vie, mais quelle lumière pour ceux qui daignent la contempler.
Je crois que, comme Miller et quelques autres, tu en es.
Si je puis me permettre : chapeau.
Oui, Michel, je le crois aussi.
Superbe et percutant commentaire.
"Pour moi, la conscience lucide et impartiale de la réalité humaine est une prédisposition, une faculté."
J'irais jusqu'à dire, un don.
Et Mistral l'a, et nous l'offre là. C'est puissant et précieux.
Vos bonnes paroles ne sauraient mieux tomber. Merci.
Tropique du Capricorne, c'est du Miller à son meilleur. Je l'ai lu et relu. Jamais été déçu. Cet homme-là n'était pas un danger pour les autorités publiques. C'était un philosophe de haut niveau. Plus près du Tao que de Mao. Le soleil rentre dans les écuries sans se salir, comme disait Diogène de Sinope.
Publier un commentaire